Acteur important de la recharge de voitures électriques en France, ZePlug lance une toute nouvelle offre. Celle-ci se nomme Eco et propose des tarifs très compétitifs pour l’abonnement et la consommation.

Depuis près de dix ans, ZePlug s’installe en France parmi les leaders de la recharge de voiture électrique. L’opérateur fournit des solutions clé en main, avec installation et maintenance de bornes à domicile.

Depuis l’an dernier, ZePlug s’est renforcé en rachetant Bornes Solutions, un de ses anciens concurrents. Depuis, l’opérateur a continué à se faire sa place en s’associant notamment à MG pour les clients du constructeur.

Désormais, ZePlug lance une nouvelle offre qui se nomme Eco, et qui propose des tarifs encore plus bas. L’offre Eco propose un abonnement à 4,90 € par mois pendant 12 mois, avant qu’il ne passe à 12,90 euros par mois.

Mais c’est surtout au niveau de la consommation que ZePlug casse les prix. Le kWh coûte ainsi 0,16 € en heures creuses, tandis qu’il est un peu moins efficace en heures pleines, à 0,28 €.

Un tarif en heures pleines sacrifié

Nous avons donc interviewé le Directeur Général France de ZePlug, Olivier Hamard, pour qu’il nous en dise davantage sur cette nouvelle offre. Il nous a notamment expliqué que la firme encourage ses clients à recharger la nuit pour plusieurs raisons.

“Avec ZePlug Eco, on souhaitait une offre qui soit extrêmement compétitive, complétant notre offre actuelle qui est au forfait”, a déclaré Olivier Hamard. “C’était l’occasion de prendre les bonnes choses du côté Borne Solutions.”

“Et c’était l’occasion, dans un contexte de pouvoir d’achat compliqué, de ne facturer que ce que le consommateur consomme, et de favoriser le passage à l’électrique.”

“On est hyper attractifs parce qu’on est à 16 centimes du kWh en heures creuses. C’est un peu en dessous du tarif réglementé. En heures pleines, on est au-dessus du tarif réglementé, on est à 28 centimes.”

“Mais ce qu’on souhaite, c’est inciter à recharger en heures creuses, pour amener les consommateurs vers cela. On a calibré notre offre comme ça, et c’est plus responsable pour le réseau électrique.”

ZePlug a voulu conserver les bases de sa philosophie : “Dans la nouvelle offre, on reste sur nos fondamentaux. On a choisi d’être compétitifs sur la partie abonnements, et on l’était déjà sur les bornes.”

“C’est aussi notre valeur, de pouvoir accompagner vos lecteurs, suivre l’installation car on dirige plusieurs acteurs, et enfin récupérer les aides. Pour nous, ZePlug Eco, c’est la partie pécuniaire et les recharges en heures creuses, mais on reste fidèles aux fondamentaux qui font le cœur de notre offre.”

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Un pilotage à distance “basique” pour être attractif

En parallèle de sa nouvelle offre, ZePlug propose un pilotage à distance via l’espace client, et donc sur smartphone. Olivier Hamard nous précise d’ailleurs que la seule possibilité est de choisir un délai permettant de recharger en heures creuses.

“On donne la possibilité de piloter la recharge depuis l’espace client, et pas depuis le véhicule. Donc si vous arrivez à 19 heures, mais que les heures creuses débutent à 23H, la recharge ne commence qu’à 23H pour profiter des heures creuses.”

“On a voulu faire quelque chose de simple. C’est un bouton qui permet de choisir de se recharger en heures creuses ou à toute heure. C’est basique, et l’on affinera peut-être cela avec l’expérience. Mais ce qui a mené notre offre, c’est d’être attractifs sur les heures creuses.”

Olivier Hamard, qui nous précise que l’offre est sans engagement, rassure sur la transparence des tarifs. Selon lui, ces tarifs ne devraient pas évoluer pendant au moins 18 mois grâce au bouclier tarifaire.

“Il y a une chose qu’il faut dire, c’est qu’on bénéficie du bouclier tarifaire. Les opérateurs de recharge bénéficient du bouclier tarifaire, il est assez compliqué. Ce n’est pas comme pour les particuliers, ça dépend de nos tarifs d’achat et d’autres choses.”

“Est-ce qu’on va augmenter ou baisser nos prix dans le futur ? Ce n’est pas dans nos plans car on vient de lancer une nouvelle offre, et le bouclier tarifaire est valable, selon Bercy, jusqu’à début 2025.”

“Après, comme n’importe quel industriel, on a des conditions générales de vente qui explicitent la façon dont nos prix peuvent évoluer. Mais on est transparents, nos prix ne peuvent augmenter que dans la limite de l’indice des prix de l’énergie.”

ZePlug veut assumer son rôle pédagogique

On a évidemment demandé à Olivier Hamard si ZePlug avait conscience de son rôle plus large auprès des clients, qui ne connaissent pas forcément ce milieu. En effet, nombre d’entre eux adoptent pour la première fois une voiture électrique.

Aussi, en tant que fournisseur de solution complète, ZePlug a évidemment un rôle à jouer. Et son DG nous a confirmé que l’entreprise était consciente de l’accompagnement qu’elle doit fournir.

“Oui on le fait en termes de communication, mais je pousse les équipes pour le faire encore plus. Le fait que se recharger la nuit soit plus citoyen et n’impacte pas le réseau, c’est un angle mort pour beaucoup de citoyens. On essaie de le distiller, mais c’est sûr qu’on ne le fait pas assez.”

ZePlug continue d’ailleurs de recruter pour répondre à la demande croissante. Olivier Hamard nous assure que l’entreprise, à ce niveau, ne présente “aucune inquiétude”, surtout depuis le rachat de Bornes Solutions.

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Être écologiste sans tomber dans le greenwashing

Et parmi les causes que l’entreprise veut mettre en avant, il y a évidemment la question environnementale. Son directeur nous explique toutefois que l’objectif n’est pas de sacraliser la voiture électrique.

Olivier Hamard nous rappelle en effet que le parc automobile est et sera toujours polluant. Mais ZePlug prend à cœur son rôle d’acteur de la transition écologique, sans pour autant en faire trop sur ce message environnemental.

“On doit être attentifs sur ces sujets. On est capables de lever les freins au développement du véhicule électrique, mais le véhicule n’est pas la panacée. C’est tout le paradoxe de notre époque.”

“On a des équipes jeunes et engagées, on a des initiatives de RSE dans l’entreprise, et on est en train de promouvoir et vendre un produit que je pense bon pour la transition énergétique.”

“Mais plus il y a de voitures, plus il y a de produits en circulation. Donc je fais attention à avoir le ton juste pour ne pas tomber dans le greenwashing. On a des équipes très sensibles sur le sujet.”

“Notre produit aide à lever les freins à l’électrification, mais il y a certains sujets plus compliqués, et on n’est pas des constructeurs de voitures, donc on reste à notre place.”