Pour élargir sa gamme de modèles propres, Hyundai annonce qu’il compte miser en grande partie sur l’hydrogène. La marque sud-coréenne assure que ce gaz léger, qui est aussi l’élément le plus abondant de l’univers, va jouer un rôle majeur dans sa stratégie de décarbonation.
Hyundai mise sur l’hydrogène
Les constructeurs automobiles ont plusieurs options pour réduire les émissions de CO2 de leurs modèles. Les deux pistes principales sont les modèles électriques et ceux fonctionnant à l’aide d’une pile à combustible à hydrogène. Si la démocratisation des voitures électriques est bien réelle depuis quelques années, assez peu de marques s’engagent dans la deuxième direction.
Connus sous l’appellation FCEV, pour « Fuel Cell Electric Vehicle », les véhicules à hydrogène sont capables de produire l’électricité dont ils ont besoin. Hyundai annonce qu’il compte miser sur cette technologie. Le constructeur automobile sud-coréen a indiqué que l’hydrogène allait « jouer un rôle prépondérant » dans les efforts déployés par l’entreprise pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
À lire aussi Hyundai N74 : le concept à hydrogène bientôt produit en série ?Jay Chang, PDG de Hyundai Motor Company, estime que « l’hydrogène propre devrait être disponible pour tout le monde, alimenter tout et partout ». Le sud-coréen prévoit notamment de lancer un nouveau SUV à hydrogène en 2024, le remplaçant du Nexo.
Le constructeur sud-coréen veut de l’hydrogène partout
Hyundai affirme même être « à l’avant-garde de la dynamique de l’hydrogène ». En effet, l’entreprise a déjà produit en grande quantité des véhicules à pile à combustible pendant des années. Le sud-coréen estime d’ailleurs détenir aujourd’hui « la plus grande part de marché au monde en matière de ventes de véhicules à hydrogène ».
À lire aussi Essai – BMW iX5 Hydrogen : coup de boost sur l’hydrogène pour BMWMais le constructeur ambitionne d’aller encore plus loin. Hyundai veut de l’hydrogène partout : dans les voitures particulières, les camions, les autobus, les tramways et les navires. Le plus grand défi réside dans le manque d’infrastructures de ravitaillement en hydrogène. En Californie, il n’existe par exemple que 50 stations. Et elles sont principalement concentrées autour de Los Angeles et de San Francisco.
En Europe, on dénombre environ 300 stations. C’est trop peu mais les institutions européennes ont récemment trouvé un accord pour accélérer leur déploiement. Il faut dire que le stockage de l’hydrogène est difficile car il nécessite des pressions élevées et des températures basses. Mais Hyundai compte bien faire avancer le marché.
Pour pondérer un peu, on est en train de se rendre compte que la planète produit naturellement et stocke en permanence d’énormes quantités d’hydrogène (c’est celui-là le blanc) et que le simple captage d’une petite partie de ces stocks pour s’en servir comme sources d’énergie permettrait de résoudre énormément de problèmes (pas d’émission de CO2, pas besoin de fabriquer des milliards de batteries, remplace le pétrole pour la plupart des usages dans l’industrie/pétrochimie, relative facilité d’utilisation, indépendance énergétique…).
Pour l’extraire, c’est à peine plus compliqué que le pétrole ou le gaz, et il y en a partout (le seul gisement alsacien pourrait suffire pour la conso française pendant des siècles si on en croit les experts).
Attendez quelques années que la machine industrielle et les pétroliers s’y mettent sérieusement, cela risque de se développer très fort.
Alors peut-être que Hyundai est juste un peu en avance, l’avenir le dira (et elle a une vraiment bonne gueule cette voiture).
Et tous les moyens sont bons pour limiter le co2. Quant à l’explosivité, je roule au GPL/éthanol depuis 30 ans au moins (et en VAE, pas les moyens pour un VE) et j’entends crier au feu (boum !) depuis aussi longtemps alors…
“Les deux pistes principales sont les modèles électriques et ceux fonctionnant à l’aide d’une pile à combustible à hydrogène.” Les deux variant sont des voitures électriques (comme mentionné en dessous). Meilleur de parler de voitures à hydrogène ou à batterie.
Je ne comprends pas les commentaires antérieurs, de l’hydrogène, il n’y a pas besoin d’en produire, nous en avons des stocks phénoménaux, sous terre, hydrogène blanc, vous ne vous tenez pas informé ou quoi ?
Nous avons des réserves plus importantes que nous avons eu de pétrole, et ce, sans avoir à en produire avec de l’électricité, nous en avons ici, en France ; mais comme d’hab, on prendra le train en marche ou avec du retard !
Encore ? Pourtant c’est pas compliqué à comprendre, l’hydrogène demande énormément d’énergie pour la produire et la stocker.
“Il faut dire que le stockage de l’hydrogène est difficile car il nécessite des pressions élevées et des températures basses.”
Non, le stockage nécessite soit l’un soit l’autre (température basse OU pression élevée), mais pas les deux simultanément comme le laisse penser cette phrase.
L’hydrogène fera parti des moyens mis en place dans l’avenir maintenant je le trouve moins pertinent pour des véhicules légers.
Je ne pense pas que le nombre de station a hydrogène va vraimant augmenter en europe, elles ont plutôt tendance déja a disparaître. Des vehicules a hydrogène on déja été reconvertie en vehicule a batterie. De plus les dessous de l’hydrogène risque de faire un scandale…
Le problème majeur de l’hydrogène est son très mauvais rendement par rapport à la batterie chargée d’électricité. Il faut globalement 3x plus d’electricité.
Alors du coup l’hydrogène il faut la réserver à l’industrie qui en a vraiment besoin.
Et peut être certains transports très spécifiques. Quant au transport léger ça paraît assez peu probant.
Marrant ce discours, on dirait presque du Carlos Tavares! Exiger que l’argent public fasse pousser des stations H² (ou des bornes électriques) partout.
Si vraiment Hyundai y croit autant, pourquoi ne font-ils pas des efforts pour mettre au point des moyens de production, de transport et de stockage efficaces, décarbonés et peu coûteux pour ce gaz “le plus abondant dans l’univers”? Personne n’ira faire le plein dans les étoiles.