Forte de ses modèles électriques et hybrides déjà au catalogue, la marque coréenne se plierait aisément aux niveaux de CO2 requis et renforcera sa gamme avec les i30 et Tucson Plug-in Hybrid.
Avec 7,19 millions de voitures dans le monde en 2019, le groupe Hyundai, comprenant Kia, a baissé par rapport à 2018. Malgré tout, le Coréen, quatrième groupe automobile mondial, positive en misant sur une hausse à 7,54 millions de véhicules. Ceci passera en partie par l’électrification, l’un de ses piliers de développement.
Deux fois plus d’électrifiées que le marché
En Europe, le marché est bien plus contraignant et concurrentiel, sans parler de la nouvelle norme CAFE sur les émissions de CO2. Pas de quoi inquiéter Hyundai. « La marque est en avance sur la problématique environnementale », assure Lionel French Keogh, directeur général France de la marque, « nous l’avons montré avec le record hydrogène du Nexo et Bertrand Piccard ».
En effet, la Ioniq s’est placé sur une offre originale « BlueDrive » dès 2016, celle de proposer des motorisations électriques, hybride rechargeable et hybride. Le SUV urbain Kona a suivi en 2018, d’abord en électrique, et désormais en hybride depuis 2019, mais pas en rechargeable. L’hydrogène s’est aussi greffé, avec l’ix35, remplacé en 2019 par le Nexo. Pour 2020, la gamme a déjà évolué, et continuera sa transformation en France. Hyundai doit respecter un niveau de CO2 proche de 95 g/km, contre « 105 à 110 g/km en 2019 ». Exemple, les puissantes thermiques Hyundai i30N et Tucson ont disparu, bien que la marque les considèrent comme volume négligeable.
Près de 10.000 électriques et rechargeables en 2020
Hyundai est toutefois confiant, déjà parce que son taux d’électrification est le double du marché. Il est de 5,2% en électrique, 1,8% en rechargeable et 8,7% en hybride, donc 15,7% des 39.970 unités de 2019. Pour 2020, « l’objectif est d’atteindre les 30%, micro-hybride exclues », dont 9.700 ventes électriques et hybrides rechargeables.
En complément de l’offre actuelle, le catalogue s’enrichira en fin d’année avec deux nouveaux modèles, la compacte i30 et le futur Tucson en hybride rechargeable. Concernant le Kona EV, qui a rencontré des problèmes en 2019, « la production sera accrue pour les clients européens ». L’usine européenne de Nosovice ( République Tchèque) viendra également assurer des livraisons accélérées, les batteries venant du site polonais de LG Chem pour l’ensemble des modèles électrifiés.

Le Tuscon hybride rechargeable s’inspirera de ce concept VIsion T
Afin de respecter la règle européenne, le constructeur mène un suivi trimestriel du CO2. Ainsi, pas d’objectif de ventes, mais de mix CO2 pour le réseau de concessions. « On ne cherchera pas à battre des records, nous rémunérerons nos vendeurs en fonction du mix, pas du volume », précise le DG. « Cela ne devrait pas proposer de problème, car nous avons une gamme large » poursuit-il. Pas question toutefois de forcer les ventes électrifiées pour Hyundai, qui veut vendre « la bonne solution adaptée au client. »
C’est pourquoi le grand SUV Santa Fe diesel est conservé, tout comme la petite i10, en essence seulement. Pas de version électrique donc pour rivaliser avec les e-up! et consorts, ou la future Renault Twingo Z.E. Le cousin Kia y réfléchit cependant avec sa Picanto. La citadine i20 n’a également pas d’offre électrifiée à l’horizon.
Si les ventes aux particuliers restent très majoritaires (61%), les flottes représentent aussi l’avenir. « C’est là que la croissance se fait » précise L. French Keogh, où près de 10% des ventes ont été enregistrées. De plus, elles sont plus électrisées, avec environ 20% d’hybrides et d’électriques.
Un rival de Tesla et Volkswagen ?
A plus long terme, Hyundai France rappelle le but fixé pour 2025. « Nous visons le lancement de 44 véhicules électrifiés, dont 23 électriques », ajoute Wang Chul Shin, président de la marque. « L’électrification sera présente sur tous les segments » complète t-il. En 2021, la première électrique de la nouvelle plateforme e-GMP sera lancée. Elle s’inspirera du concept Hyundai 45 du salon de Francfort.
Enfin le groupe n’oublie pas l’hydrogène, qui constituera 110.000 des 670.000 ventes électriques prévues. Avec ce chiffre, Hyundai espère être dans le Top 3 du domaine, avec Tesla et Volkswagen.

La Hyundai déclinera l’i30 en hybride rechargeable
Je suis le très heureux possesseur d’un Kona Électrique. Extrêmement souple, nerveux, très agréable a conduire. Néanmoins il faudrait que Hyundai communique sur sa tarification avec Ionity (rien a ce jour) et ne force pas ses clients a utiliser une carte kiwi dédiée qui dans mon cas ne fonctionne même pas (sans parler du paiement à l’avance digne de la préhistoire). Un petit effort Hyundai France !!!!
Ya déjà une brève d’hier qui parle du même sujet, ça fait doublon et désordre…
Il serait utile d’arrêter d’écrire « rival à Tesla ». Ca devient franchement lassant.
D’une part ça laisse à penser que le marché de l’électrique ne peut pas croître, et que donc forcèment les nouveaux entrants deviennent des rivaux entre-eux sur un marché à volume constant. C’est évidemment faux.
D’autre part, le vrai rival c’est l’industrie des moteurs thermiques (ICE). Ce sont ces véhicules qu’il faut chasser des routes, que ce soit avec des véhicules électriques, CNG ou hydrogène, peu importe.
L’hybridation n’est qu’un compromis qui reprend les inconvénients des deux mondes. Mon dentiste est tout fier de me dire qu’il a acheté la nouvelle BMW X5 hybride. 40-45km en électrique au grand maximum. Pour le reste elle consomme 10 litres/100. Allô, non mais allô quoi?
J’étais Toyota, jusque pour remplacer ma prius2, la prius PHEV ne m’a pas convaincu.
J’attendais depuis longtemps une prius EV. Elle n’est et d’après les dernières lectures ne viendra pas pour la 5ème génération.
Hyundai est venu répondre précisément à mes attentes, avec la ioniqEV bourrée de qualités. Et je ne le regrette pas.
Je pense que sa remplaçante aura des chances d’être coréenne vu la gamme annoncée à venir.