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Aujourd’hui consultant en entreprises, Jérôme roule bien moins que lorsqu’il était chez Airbus. C’est pourquoi il est sereinement passé à l’électrique en commençant par une Nissan Leaf, avant d’adopter l’Ariya.
Une fois n’est pas coutume, le présent témoignage est, en quelque sorte, un droit de réponse familial. Jérôme est le compagnon de Sylvie qui rencontre des difficultés à recharger son Volvo XC40 lorsqu’elle tracte son van avec un cheval dedans. « C’est de sa faute si je roule en électrique aujourd’hui », s’amuse-t-il.
Après cinq Porsche thermiques, on aurait pu imaginer que notre quinquagénaire devienne électromobiliste avec un modèle branché de la même marque : « Lorsque nous avons acheté la Nissan Leaf 2 à batterie 40 kWh, la Porche Macan électrique n’existait pas encore ». La compacte japonaise le satisfaisait : « J’en étais très content. C’est un modèle confortable, assez silencieux, et déjà bien équipé dans la finition d’entrée de gamme Acenta que nous avions ».
Le phénomène du rapidgate, c’est-à-dire la baisse de la vitesse de recharge de la batterie sur ce modèle lorsqu’il est utilisé assez intensivement, n’a jamais été un souci : « Avec la Leaf, nous n’avons jamais réalisé de longs trajets. Le plus que nous ayons fait avec elle a été d’aller à Marcillac, à 150-200 km de chez nous. Petit hic, le connecteur CHAdeMO pour la recharge rapide limite tout de même les longs déplacements ». Globalement, la Nissan Leaf a été une voiture sans souci pour le couple dans l’utilisation qu’il en faisait.
Il y a cependant eu ce petit incident de parcours, dans un contexte particulier : « J’étais à Toulouse quand une personne qui téléphonait en conduisant a percuté l’arrière de ma voiture. Sa BMW était complètement HS. Heureusement, la batterie de la Leaf n’a pas été touchée, mais toute la partie arrière de la carrosserie a dû être refaite à neuf. En raison du Covid, certaines pièces ont été longues à venir. Au total, la facture s’est élevée à 13 000 euros ».
La compacte électrique a finalement pu reprendre du service : « Je l’ai utilisée pendant encore un an. Je n’avais d’ailleurs pas l’intention de la remplacer quand le commercial de Nissan m’a contacté début 2024 pour essayer l’Ariya. J’étais plutôt dans l’idée d’attendre un peu de découvrir la Porsche Macan électrique ».
À lire aussiL’essai du SUV japonais a cependant été particulièrement convaincant : « De suite j’ai été conquis et on a fait affaire avec la concession. Pour un niveau d’équipement similaire, la Nissan Ariya à batterie 87 kWh et finition Evolve est affiché à 56 800 euros au catalogue, contre 110 000 à 120 000 euros en faisant jouter les options pour le Macan. J’ai le régulateur de vitesse adaptatif, la gestion automatique des phares, les sièges ventilés et chauffants, le toit ouvrant, etc. La concession a repris à 22 000 euros la Leaf âgée de 18 mois ».
Jérôme avoue : « L’achat de l’Ariya a été à moitié compulsif. C’est arrivé au moment où j’ai changé d’activité professionnelle. Lorsque je travaillais chez Airbus, je parcourais environ 110 km par jour. Beaucoup moins désormais. Nous avons reçu notre nouvelle voiture électrique en février 2024, quelques jours après l’essai. C’était un exemplaire en exposition statique à la concession, séduisant avec sa peinture perlée ».
De plus longues distances sont avalées à l’occasion par l’Ariya : « Depuis le Gers, nous sommes allées deux fois à Biarritz, à Cognac, sur la côte méditerranéenne, en prenant aussi bien les nationales et départementales que les autoroutes où nous pouvons profiter de la recharge rapide dans les aires de service. En 20 minutes, on prend un café et l’on peut repartir. Avec un tel modèle, voyager loin en voiture électrique n’est pas un problème ».
L’autonomie de ce modèle est particulièrement appréciée : « Selon Nissan, elle est de 536 km en cycle mixte WLTP. Actuellement, je profite de davantage, entre 600 et 650 km. Je parviens à avoir des consommations de moins de 14 kWh/100 km sur les routes à 90 km/h. En usage mixte avec des voies rapides, c’est dans les 15 kWh. Aujourd’hui, le compteur de notre Ariya affiche environ 17 500 km ».
Selon l’électromobiliste, la Nissan Ariya fait encore mieux en agrément de conduite que sa précédente voiture : « Elle est agréable, confortable et silencieuse grâce à son double vitrage, au point d’avoir l’impression d’être sur un tapis volant par rapport à la Leaf. Je suis vraiment surpris de ne pas voir davantage d’Ariya sur nos routes. Il m’aura fallu l’occasion de passer par Miami pour tomber sur exactement la même que la mienne. Ce qui m’a un peu étonné. Cette voiture mérite bien mieux que sa modeste diffusion ».
En adoptant l’électrique, Jérôme a changé de comportement au volant : « J’avais avec les Porsche une conduite un peu mordante avec l’application Coyote active en permanence. Je ne me privais pas. Maintenant je suis aux limitations de vitesse, avec une conduite complètement zen et en jouant le jeu de consommer le moins possible ».
À bord, il se dégage une impression d’espace, et même de sobriété à comparer avec d’autres modèles de voitures électriques surchargés en mobilier et commandes. Ce qui n’empêche pas de séduire par des équipements judicieux : « J’apprécie d’avoir un accoudoir central coulissant et une tablette rétractable. Elle se déploie en appuyant sur un bouton ».
Jérôme doit chercher pour trouver quelques points qu’il aimerait voir s’améliorer sur la Nissan Ariya : « Ce que je mettrais en premier, c’est qu’il n’est pas possible de définir un pourcentage limite pour la recharge. Le planificateur d’itinéraires n’est pas terrible terrible, c’est pourquoi j’utilise celui de Chargemap. Et puis la gestion de la régénération évolue avec les mises à jour ».
Il a, en effet, déjà perçu des différences : « Avant, j’avais un système e-Pedal qui permettait bien d’aller jusqu’à l’arrêt complet sans toucher à la pédale des freins. Suite à des retours de clients qui disent vouloir rester maître de la conduite à basse vitesse, la décélération se termine maintenant par un rampage. Ce n’est pas rédhibitoire, mais il faut utiliser les freins pour immobiliser le véhicule. Depuis la dernière révision il y a trois semaines, le e-Pedal est un peu plus mordant ».
À lire aussiS’il préfère conduire sa voiture plutôt que de laisser le système la piloter, il a toutefois remarqué : « L’Ariya détecte bien l’arrivée dans un rond-point, mais je trouve qu’elle décélère un peu tardivement. L’assistance se déconnecte parfois quand il y a une voiture devant, ou quand il y a des joints de revêtement qui brillent sur la chaussée face au soleil. Elle a alors du mal à rester dans sa voie ».
Aujourd’hui, Jérôme ne compte pas changer prochainement de voiture électrique : « Je ne vois pas quel modèle je pourrais prendre aujourd’hui pour la remplacer. Pour mes besoins locaux, j’utilise aussi un Citroën ë-Berlingo dont je tire une autonomie réelle de 240 km. J’ai réussi à convertir un voisin à l’électrique, mais je ne sais pas encore quel modèle il a choisi. Beaucoup sont curieux du VE, mais ont encore des idées archaïques à son sujet, comme les phares qui videraient la batterie de traction en conduisant de nuit ».
La Nissan Ariya du consultant en entreprises rencontre du succès auprès de son entourage : « Pas mal de gens viennent la voir ou demandent à faire un tour dedans. Quand on doit faire des déplacements à plusieurs, c’est l’Ariya qui est utilisée. Tout le monde est immédiatement interpelé par l’ergonomie et l’intérieur clair. Avec son grand écran, la place bien dégagée à l’avant entre le conducteur et le passager à côté de lui, ainsi que le style très épuré, elle fait un peu figure de vaisseau spatial ».
La concession par laquelle est passé notre interlocuteur a été à la hauteur de ses attentes. Nous la mettons donc en avant : « Il s’agit de Nissan Auch du groupe Edenauto. Avant, j’avais affaire à un jeune très dynamique qui connaissait bien ses produits. Ça lui a plu de faire un petit tour en Porsche lorsque l’on est venu pour acheter la Leaf. Un nouveau commercial est arrivé. Ils sont tous très bien et ne découragent pas à passer à l’électrique ».
Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Jérôme pour son témoignage, son accueil et le temps passé à répondre à nos questions.
Pour rappel, toute contribution désobligeante à l’encontre de nos interviewés, de leur vie, de leurs choix, et/ou de leurs idées sera supprimée. Merci de votre compréhension.
Philippe SCHWOERER
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