Rouleau compresseur commercial dans ses versions thermiques, le Peugeot 3008 hybride rechargeable est indéboulonnable. Si vous décidez de franchir le pas, voici notre guide pour faire le bon choix.

Dès son arrivée sur le marché, le Peugeot 3008 a défrayé la chronique : pour la première fois, un SUV compact était capable de tutoyer les citadines dans le classement des ventes annuelles. C’était notamment le cas en 2017 et 2018, où le Peugeot 3008 s’offrait une confortable 3place au général, derrière la Renault Clio et la Peugeot 208, mais devant la Citroën C3 ou la Dacia Sandero !

Son attrait s’érodant au fil des années, il a décroché en 2020 une 7place finalement habituelle pour un véhicule de ce segment, sans laisser toutefois un de ses concurrents le dépasser. En revanche, le Peugeot 3008 continue de briller dans la catégorie des véhicules hybrides rechargeables.

S’il s’est fait talonner de près par le Renault Captur e-Tech à la fin de l’exercice 2020 (6 394 exemplaires contre 5 463 unités pour le Captur), le Peugeot 3008 a donné un coup d’accélérateur : au cours du mois dernier, par exemple, 1 708 immatriculations ont été enregistrées, loin devant les 875 Captur e-Tech écoulés ou les 590 MG EHS, qui démarre fort.

Trois moteurs pour le 3008 Hybrid4

Malgré son gabarit et sa grille tarifaire supérieure, le Peugeot 3008 se distingue par son offre de motorisations hybrides rechargeables. Car contrairement à la plupart de ses autres concurrents du podium, il propose deux mécaniques différentes, avec des puissances de 225 ch ou de 300 ch.

À lire aussi Essai Peugeot 3008 Hybrid restylé 2020 : le best-seller peaufine ses qualités

L’entrée de gamme est assurée par le Peugeot 3008 Hybrid de 225 ch pour 360 Nm de couple sur la fiche technique. La cavalerie est obtenue par le moteur thermique, un 1,6 l THP de 180 ch et par un moteur électrique de 110 ch posé sur le train avant. Il embarque une batterie de 13,2 kWh (10,2 kWh de capacité nette) qui peut lui assurer, selon les versions, une autonomie de 55 ou 56 km. La recharge est assurée par une prise Type 2 d’une puissance maximale de 3,7 kW. Batterie pleine et sur les bancs WLTP, il « promet » une consommation moyenne de 1,4 l/100 km pour 32 g/km de CO2.

En haut de la gamme se trouve la déclinaison Hybrid4 d’une puissance totale de 300 ch pour 520 Nm. Le moteur thermique grimpe de 20 ch dans ce cas. Il est assisté par un second moteur électrique de 113 ch, positionné à l’arrière. Ce qui offre à cette version une transmission intégrale. L’alimentation électrique ainsi que sa recharge sont parfaitement similaires au 3008 Hybrid 225. Il se différencie toutefois au chapitre de l’homologation avec des moyennes de 1,3 l/100 km et 31 g/km de CO2. L’autonomie électrique gagne ici seulement 3 km pour s’établir à 58 ou 59 km.

Peu de différences entre le 225 ch et le 300 ch à l’usage

Outre son rôle de vitrine, le Peugeot 3008 Hybrid4 s’adresse à ceux qui préfèrent faire le choix ultime et qui aiment être rassurés par une transmission intégrale. D’autant qu’entre ce mode de transmission et la puissance qui lui est envoyée, le 3008 Hybrid4 détale bien plus fort qu’un 3008 Hybrid. Mais les trois secondes de différence au chapitre des accélérations depuis l’arrêt, ou la différence de 1,5 s sur l’exercice des reprises de 80 à 120 km/h sont-elles vraiment rédhibitoires dans le cadre d’un usage pour lequel il a été développé ? Pas vraiment.

En revanche, d’après l’expérience de nos essais, la version d’entrée de gamme s’est montrée suffisamment à la hauteur. Voire un peu mieux que la version Hybrid4, plus lourde de près de 100 kg. Mais si ce dernier est à peine plus paresseux dans les virages, l’assistance électrique de son second moteur permet de maintenir les consommations, tout comme l’autonomie électrique qui gravite dans les deux cas autour des 35 km dans le monde réel.

La version Hybrid 225, le choix de la raison

L’usage et l’appétence de chacun détermineront le choix final. Mais à n’en pas douter, il sera aussi fortement conditionné par le budget : car à tous les niveaux de finition proposés, le Peugeot 3008 Hybrid4 réclame une rallonge de 5 500 € tout de même. Un surplus tarifaire justifié sur le papier, un peu moins dans la réalité : ses performances sont dans tous les cas rapidement limitées par le Code de la route, ses consommations ne se démarquent pas de la version Hybrid 225 ch et son comportement est à peine moins agile.

Débutant au prix de 45 500 €, le Peugeot 3008 Hybrid permet aussi de bénéficier du bonus écologique, et ce jusqu’à la version haut de gamme GT au prix de 48 200 €. Il n’y a que la finition GT Pack, affichée au prix de 50 300 €, qui ne le rend plus éligible à la mesure de 1 000 € à partir du 1er juillet 2021.

Avis de l'auteur

Notre configuration idéale du Peugeot 3008 hybride rechargeable

Au milieu des six finitions disponibles, la version Allure Pack a notamment retenu notre attention en raison de son équipement en série et ses options sensiblement similaires à ceux d’une version GT. La version haut de gamme se réserve toutefois quelques technologies embarquées en série ou en option, mais leur prix peut rapidement faire grimper la facture qu’il convient de maintenir sous la barre des 50 000 €. C’est notamment le cas du système audio Focal (800 €), du pack Cuir Nappa (2 500 €), du pack Electrique & Massage (900 €) ou du Night Vision (1 400 €), tous proposés en option sur la finition GT, mais indisponibles avec la déclinaison Allure.

Pour notre configuration idéale, nous avons fait le choix d’une teinte intermédiaire (Gris Platinium à 650 €) et d’un habitacle de série, le cuir n’étant pas le choix le plus pratique pour le quotidien. Nous avons aussi sélectionné dans le fin catalogue d’options le pare-brise chauffant (100 €), le hayon mains libres (450 €), les sièges avant chauffants (200 €), les packs City 2 et Drive Assist Plus (600 € chacun) ainsi que le chargeur embarqué 7,4 kW (300 €), qui peut se montrer utile lorsque l’on recharge sur la voie publique ou sur les parkings de supermarché.

Ce Peugeot 3008 Hybrid correctement équipé grimpe donc au prix final de 48 900 €, soit 47 900 € bonus écologique déduit.