En Allemagne, les salariés de Tesla en ont marre. Environ 1 000 travailleurs de la Gigafactory de Berlin ont décidé de rejoindre un puissant syndicat de l’industrie automobile, IG Metall. Ils cherchent à obtenir de meilleures conditions de travail.

1 000 travailleurs de Tesla ont rejoint l’IG Metall

Alors que les projecteurs sont braqués sur la grève qui fait rage aux États-Unis avec la mobilisation de l’UAW (United Auto Workers), un autre mouvement syndical prend de l’ampleur en Europe. Si outre-Atlantique seuls Ford, General Motors et Stellantis sont pour le moment concernés, en Allemagne c’est chez Tesla que les travailleurs se rebiffent. Selon Reuters, l’IG Metall, un puissant syndicat dans l’industrie automobile, gagne du terrain au sein de la Gigafactory de Berlin.

À lire aussi Tesla : “traités comme des robots”, les employés vont se syndiquer

Plus de 1 000 travailleurs auraient déjà rejoint le mouvement. Aux États-Unis, Tesla avait réussi à repousser les initiatives de syndicalisation dans ses usines à coup de licenciements. Mais au sein de l’usine géante à quelques kilomètres de la capitale allemande, c’est une autre histoire. Tesla s’était déjà heurté à un premier mouvement de syndicalisation en 2017 en Allemagne, chez Grohmann, un spécialiste des systèmes de fabrication automatisés qu’il avait racheté.

« Ensemble pour un travail sûr et équitable »

Tesla avait accordé une augmentation générale et proposé des options d’achat d’actions à ses employés. En 2021, le syndicat allemand a mis en place un comité de travailleurs pour recruter des membres chez le constructeur américain. Aujourd’hui, IG Metall assure que « plus de 1 000 travailleurs de Tesla » ont rejoint le mouvement. Une première campagne a même déjà été menée au sein de la Gigafactory. Les syndicalistes arborent un autocollant avec le slogan suivant : « Ensemble pour un travail sûr et équitable chez Tesla ».

À lire aussi Pourquoi les voitures électriques deviennent-elles un sujet électoral majeur ?

Cette action de la part de l’IG Metall n’a pas de rapport avec la grève qui a lieu aux États-Unis. Elle fait suite à un rapport des médias allemands faisant état d’un « nombre statistiquement élevé d’accidents du travail au sein de l’usine de Tesla ». Pour les syndicalistes, deux raisons évidentes peuvent expliquer ce phénomène : les mauvaises conditions générales des employés et la surcharge de travail. Plusieurs centaines d’accidents du travail ont été signalés ces derniers mois au sein de la Gigafactory allemande.