Les employés de la Gigafactory 2 de Tesla, à Buffalo dans l’État de New York, en ont marre. Ils ont annoncé à Elon Musk leur volonté de se syndiquer dans les prochaines semaines.

Ce n’est pas la première fois que les employés autour de Tesla s’agacent des conditions de travail dans les Gigafactory. En fin d’année dernière, les sous-traitants venant travailler sur les sites de construction avaient élevé la voix.

En novembre 2022, ils avaient lancé une plainte groupée contre la firme, qu’ils tenaient pour responsable de conditions de travail dangereuses. Mais cette fois, ce sont les employés de Tesla, et non des sous-traitants, qui s’agacent du traitement qui leur est réservé.

Le principal syndicat automobile américain, Union of Auto Workers (UAW), avait précédemment essayé de fixer des règles au sein de la marque. Mais les employés n’avaient pas voulu adhérer, sous la pression d’Elon Musk. Le grand patron de Tesla les avait menacés sur Twitter de leur retirer leurs actions s’ils adhéraient à l’UAW. Il avait d’ailleurs été jugé coupable d’avoir appliqué une pression anormale sur eux.

Moins de pression et plus d’argent

Les employés de la Gigafactory de Buffalo, au nord de l’État de New York, n’ont pas peur des réactions de Musk. Ainsi, ils lui ont écrit pour lui annoncer leur souhait de rejoindre un syndicat. Il s’agit de personnel chargé de développer l’Autopilot de Tesla en récoltant des données.

D’après Bloomberg, les employés veulent un meilleur salaire, la sécurité de l’emploi et une pression réduite. Des demandes classiques que souhaite représenter avec plaisir le syndicat, comme l’explique le comité d’un des syndicats.

“Les gens sont fatigués d’être traités comme des robots”, a déclaré Al Celli, membre du comité. Et les employés ont détaillé la raison pour laquelle ils veulent faire appel à une union. “Je veux une voix dans mon entreprise, nous n’en avons pas vraiment”, a déclaré Sara Costantino, une employée à Buffalo.

Selon eux, il y a un véritable risque de santé que ne prennent pas en compte leurs managers. Ainsi, ils racontent que la pression sur le nombre de tâches et de mots écrits les force parfois à ne pas prendre de pauses pour aller aux toilettes.

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