Pour le patron de Tesla, les constructeurs historiques américains « pourraient faire faillite ». En cause ? Les grévistes aux Etats-Unis.

Des revendications démesurées selon Elon Musk

Comme le rapporte Bloomberg, Musk a pris position au sujet de la grève qui déchire le monde de l’automobile aux États-Unis, tout comme Donald Trump et Joe Biden qui se sont emparés du sujet pour en faire un combat présidentiel. De son côté, le patron de Tesla estime que Ford, General Motors et Stellantis risquent « de couler s’ils répondent favorablement aux demandes de l’UAW » (le United Auto Workers).

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Depuis plusieurs semaines Shawn Fain, président de l’UAW, mène le combat pour permettre aux travailleurs de l’automobile d’obtenir des salaires plus élevés et des semaines de travail plus courtes. Les membres de l’UAW réclament une augmentation salariale de 40 % et des semaines de 32 heures. Ils veulent aussi avoir l’assurance que leurs emplois seront conservés avec la transformation de l’industrie.

Le patron de Tesla estime que leurs revendications sont démesurées. Il y a carrément un risque de faillite selon lui. Si Ford, General Motors et Stellantis s’exécutent, Elon Musk est convaincu que leur situation financière pourrait s’aggraver. Sur Twitter, il a écrit ceci : « ils veulent une augmentation de salaire de 40 % et une semaine de 32 heures. C’est le meilleur moyen de conduire General Motors, Ford et Chrysler à la faillite en un rien de temps ».

Chez Tesla, pas de place pour la grève

Comme les deux candidats à la présidentielle de 2024, Elon Musk s’est rendu à Belleville, dans le Michigan. Auprès des grévistes il a déclaré que si Ford, General Motors et Stellantis « se portent bien en ce moment », alors les travailleurs devraient eux aussi « bien se porter ». Ce n’est pas tout à fait le point de vue des grévistes qui estiment notamment que la répartition des richesses n’est pas du tout équitable.

Tesla n’est pour le moment pas confronté à ce phénomène dans ses usines. Il faut dire que le constructeur américain est intolérant sur le sujet. Début 2023, une vingtaine d’employés de l’usine de Buffalo, dans l’État de New York, ont annoncé leur intention de se syndiquer avec l’aide de l’UAW. Dès le lendemain, la direction a licencié 30 employés engagés dans le projet.

Une plainte avait été déposée auprès du National Labor Relations Board. Tesla a clairement licencié ces travailleurs « en représailles à l’organisation d’une activité syndicale » et pour les décourager d’aller au bout du projet. Ceci explique aussi pourquoi le constructeur américain n’est pas touché par le mouvement de grève aux États-Unis.