Patatras ! Le fabricant d’aspirateurs Dyson a annoncé le 10 octobre stopper définitivement son projet d’assembler des voitures électriques.
Après les fantasmes, la désillusion. Alors que Dyson semblait sérieusement lancé dans la production de véhicules électriques, le fondateur de la marque a déclaré la fin du programme. James Dyson a fait parvenir un courriel actant l’abandon à ses employés, le 10 octobre. « L’équipe automobile de Dyson a développé une voiture fantastique : elle a fait preuve d’une ingéniosité tout en restant fidèle à notre philosophie. Cependant, bien que nous ayons fait de gros efforts tout au long du processus de développement, nous ne pouvons tout simplement plus trouver le moyen de le rendre commercialement viable ».
Plus de 2 milliards d’euros investis
La multinationale préparait depuis 2014 le lancement de trois voitures électriques. Son projet, très médiatisé, paraissait crédible au vu de son expertise en matière de moteurs électriques et d’innovation technologique. Cet abandon est un vrai coup dur, Dyson ayant investi l’équivalent de 2,25 milliards d’euros.
Le spécialiste de l’aspirateur sans sac a acheté une société américaine de batteries à semi-conducteurs puis, plus récemment, converti un ancien aéroport militaire en centre de recherche et développement dédié au projet. Plusieurs brevets ont été déposés et 600 personnes étaient employés à sa réalisation. James Dyson a assuré qu’ils seront transférés à d’autres postes au sein de l’entreprise.
Batteries solides
Dyson prévoyait de sortir son premier véhicule, un SUV tout-terrain, en 2021. La marque concentrait la majorité de ses investissements dans la recherche sur les batteries à électrolyte solide, ne souhaitant pas utiliser la technologie classique lithium-ion. Fin 2018, elle annonçait lancer une usine à Singapour plutôt qu’au Royaumme-Uni. Un choix motivé par les « compétences avancées » de la cité-état et de sa proximité avec les marchés asiatiques à fort potentiel.
Confronté aux réalités économiques, Dyson aurait tenté de vendre sa division électrique, en vain. Rêveur historique d’un secteur des transports décarboné, James Dyson avait annoncé assumer le risque financier. Il n’aura finalement pas réussi à relever son « énorme défi ». L’échec de ce projet, pourtant porté par une multinationale solide, montre à quel point se lancer dans la fabrication de voitures est une entreprise complexe et périlleuse.
Dyson c’est donc 100% d’échec sur l’électrique …
Ben c’est pas dommage, si elle était aussi bruyante que ses aspirateurs…
C’est pour ça que le mode « start-up » ne sert à rien. Il faut penser à l’échelle industrielle dès le début. C’est là où Tesla a été fort avec ses méga-usines. On passe pas de la fabrication d’aspirateurs ou de smartphones à la construction automobile comme ça. N’importe quelle compagnie peut produire n’importe quel prototype, mais fabriquer et écouler en masse à un tarif compétitif c’est carrément autre chose. Sans compter que l’automobile a des contraintes très spécifiques : fiabilité, tenue de route, sécurité, crash-tests, etc… Avant d’arriver à produire la Model S, Tesla fabriquait déjà la Roadster sur une base de Lotus Elise pour se faire la main. Une voiture électrique c’est pas un aspirateur ou un smartphone sur roue, c’est d’abord une voiture. Bref, faire le buzz c’est une chose, avoir une vraie vision de bout en bout c’est autre chose.
Une première victime du Brexit ?
N’importe quel crétin peut fabriquer des voitures de luxe à 100 000 euros.
Ce ne sont pas les protos et les projets qui manquent.
Les écouler c’est une autre affaire et Dyson se rend compte que même Tesla n’en vend quasiment plus à ce prix.
Il faut une grosse expérience et une grosse image – comme Porsche – pour être présent sur le marché du luxe.
Je ne vais pas pleurer sur la disparition d’un projet haut de gamme – un de plus – qui n’aurait rien apporté en terme de démocratisation du VE.
Il s’y est mis trop tard. Elon Musk a été plus rapide et a commencé plus tôt le projet Tesla. Donc aujourd’hui, il est viable. Si Elon Musk avait commencé plus tard, il n’est pas sur qu’il aurait abouti, concurrencé par les grandes marques commençant à sérieusement avancer dans ce domaine. Et il y a le réseau de super-chargeurs qui a grandement contribué à cette réussite.
Les autoroutes ne sont pas extensibles…, les sites à voir vampirisés par les touristes non plus (voir l’Islande, saturée de touristes vite fait !).
‘Dit-high-z’o’n’… aurait mieux fait d’investir dans le développement de la voiture volante Black…machin (juste une carcasse, quelques moteurs électriques et batteries performantes), celle qui a un dessous arrondi capable de se poser en n’importe quel pré…, pour la rendre la moins chère et la plus silencieuse possible !
Là oui, avec de l’autonomie aérienne de sécurité (bien plus simple), cela aurait été de l’innovation utile pour se passer de routes polluées et fuir les radars !
Normal, Dyson aspire sans doute à autre chose.
Apple croulant littéralement sous une montagne de cash, ils ont qu’à tout lui racheter, comme ça ils l’auront ENFIN leur voiture à la c**, et peut-être qu’ils arrêteront ainsi de siphonner à tour de bras des types de chez Tesla pour au final ne strictement rien foutre.
Cela ne fait que renforcer mon admiration pour Tesla d’etre arrivée à sortir la meilleure voiture du monde devant les constructeurs haut de gamme historiques allemands
Il s’est fait pomper son pognon…
Très déçu également
On ne passe pas de fabricant d’aspirateur à fabricant de VE sans aucune expérience Et surtout avec une nouvelle technologie de batterie.
Tesla en connaît un rayon .
A mon avis il devrait investir dans Tesla !
Il s’est fait juste aspirer 2 milliards :)
Je suis déçu et très surpris car je ne cesse de lire sur les forums qu’une voiture éléctrique ne tombe jamais en panne parce que c’est beaucoup plus simple qu’une voiture thermique…çà devrait donc être aussi très simple à concevoir et a fabriquer…
Si Dyson n’y parvient pas, comment croire qu’une des nombreuses start-up qui font des levées de fonds pourrait y parvenir. L’automobile est une industrie très lourde, il faut des gros moyens financiers et énormément de savoir-faire industriel. Elon Musk ne s’est pas lancé tout seul, il a racheté une usine Ford et recruté pas mal de gens issus de l’industrie auto (d’ailleurs les Tesla ont un style assez Fordien…). Il n’a pas non plus voulu tout réinventer, alors que Dyson voulait tout changer d’un coup, on voit le résultat. Qu’il reste dans ses aspirateurs et ventilateurs, c’est déjà bien!
Cela ne pourrait il pas intéresser Fiat ?