Le sommaire
La suite de votre contenu après cette annonce
On s’y perd parfois entre courant alternatif (AC) et courant continu (DC) lorsqu’il s’agit de recharger une voiture électrique. Pour tout comprendre, Automobile-Propre vous explique les différences entre ces deux types de courants et pourquoi ils sont utilisés.
Le courant électrique existe sous deux formes : alternatif (AC) et continu (DC). Dans le courant alternatif, les électrons changent de sens régulièrement à une fréquence très élevée alors que dans le courant continu, ils circulent dans le même sens. Les alternateurs des centrales électriques produisent du courant alternatif, qui est ensuite injecté dans le réseau public. Ce type de courant est utilisé car il est plus facile à transporter et à transformer tout en limitant les pertes. A la maison, l’électricité qui arrive jusqu’à nos prises est donc en alternatif.
Lorsqu’on recharge sa voiture électrique à domicile ou sur les petites bornes publiques AC, le courant alternatif est transformé par un composant embarqué sous le capot du véhicule : le convertisseur. Cet organe produit du courant continu, la seule forme d’électricité stockable par la batterie (lire notre dossier sur le fonctionnement d’une voiture électrique). Le courant continu est ensuite retransformé en courant alternatif pour alimenter le moteur électrique, qui peut lui aussi en générer dans les phases de freinage et décélération.
Il faut savoir que toutes les voitures électriques n’ont pas les mêmes capacités de charge en courant alternatif. En fonction de choix économiques et technologiques, les constructeurs décident de placer un convertisseur plus ou moins puissant dans le véhicule. Cet élément est en effet coûteux et occupe de la place. Renault a par exemple choisi de proposer sur la première génération de ZOE un convertisseur capable de charger en courant alternatif à des puissances élevées : de 22 à 43 kW selon les modèles et options. Mais sur la majorité des voitures électriques, la puissance du convertisseur se situe entre 6 et 11 kW.
Une capacité largement suffisante si l’on charge la plupart du temps à domicile, dans un garage ou sur la voie publique. En effet, le réseau électrique d’une maison est limité par sa configuration et la puissance souscrite auprès de son fournisseur d’électricité : généralement 6 à 12 kVA pour un pavillon. Branchée sur une borne domestique de 7 kW, une voiture électrique soutire déjà une grande quantité d’énergie : plus de la moitié disponible si votre domicile est en 12 kVA.
Si votre chauffage est électrique et que vous utilisez régulièrement des appareils gourmands (sèche-linge, lave-linge, ballon d’eau chaude, etc…), il vous faudra alors opter pour un abonnement d’électricité supérieur à 12 kVA. Sinon, il est toujours possible de brider la puissance de charge de votre voiture électrique en le branchant à une prise classique limitée à 2,3 kW ou à une prise Legrand Green’Up à 3,2 kW. Pour connaître le temps de charge de votre voiture en fonction de la puissance d’une prise ou borne, vous pouvez consultez notre simulateur en ligne.
Si vous devez charger très rapidement, il n’est pas indispensable d’opter pour une voiture électrique dotée d’un convertisseur de forte puissance. Vous devrez seulement vous déplacer jusqu’à une borne rapide ou ultra-rapide DC, qui convertit elle-même le courant alternatif en courant continu pour l’injecter directement dans la batterie. Ces bornes sont équipées d’un convertisseur et sont donc volumineuses et très coûteuses (plus de 50.000 euros).
Elles ne peuvent actuellement pas être installées chez un particulier. On les retrouve le plus souvent sur les aires d’autoroute, certains parkings de supermarchés et concessions automobiles et plus rarement sur des parkings publics. En France, elle sont principalement déployées par les réseaux Corri-Door, Ionity, Nissan et les syndicats locaux d’énergie. Elles peuvent actuellement charger à une puissance située entre 50 à 350 kW via les connecteurs au standard européen Combo CCS et japonais Chademo.
Si toutes les voitures électriques actuellement commercialisées peuvent aujourd’hui recharger en courant continu, elles n’acceptent pas la même puissance. La nouvelle Renault ZOE 52 kWh est par exemple limitée à 50 kW alors que les Hyundai Kona et Kia e-Niro acceptent jusqu’à 77 kW. La Peugeot e-208 peut charger jusqu’à 100 kW et la Tesla Model 3 jusqu’à 250 kW. Porsche prévoit même une capacité de charge allant jusqu’à 350 kW pour sa Taycan en 2021. Ces puissances ne sont toutefois pas garanties et correspondent au pic maximal que peut atteindre le véhicule durant une session de charge. Cela ne signifie pas que la voiture chargera tout au long à cette intensité : il s’agit d’une indication théorique pour se faire une idée de la capacité de recharge en courant continu.
Enfin, sachez que vous ne pouvez pas faire d’erreur. Il n’y aucun risque de recharger avec le « mauvais » courant. L’ordinateur de bord de la voiture et l’électronique des bornes communiquent et déterminent automatiquement le type de courant et la puissance acceptable au moment ou vous branchez.
La suite de votre contenu après cette annonce
Notre Newsletter
Faites le plein d'infos, pas d'essence !
S'inscrire gratuitement
Acheter un véhicule électrique d'occasion
Nos derniers guides - Recharger les voitures électriques et hybrides
Focus sur Tesla
Superchargeurs Tesla : comment ça marche ?Comment fonctionne le réseau Superchargeurs de Tesla ? Histoire, technologie, tarifs : voici le guide pratique de la recharge sur ce réseau.