Le petit SUV électrique de Volvo est pour l’instant fabriqué en Chine. Mais il le sera aussi en Europe à partir de 2025. Pour sauver son bonus ?
Volvo s’apprête à livrer les premiers exemplaires de l’EX30, son nouveau petit SUV électrique, sur lequel il mise beaucoup. Le véhicule a des arguments pour séduire, à commencer par des tarifs étonnamment attractifs pour un label premium. Hors bonus, le véhicule commence à 37.500 €. Pour avoir ces prix intéressants, Volvo profite assurément du pays de fabrication, la Chine.
Mais l’EX30 ne sera finalement pas uniquement produit dans l’Empire du Milieu. Volvo annonce via un communiqué qu’il assemblera aussi ce modèle dans son usine de Gand, en Belgique, où il fabrique déjà le XC40 et le C40. Ce sera à partir de 2025.
Le constructeur suédois explique qu’il renforce la capacité de production “en raison de la forte demande”, même s’il ne donne aucun chiffre. Volvo indique aussi sa volonté d’apporter une souplesse dans la production, en étant au plus près d’où il vend. Le modèle étant très important en Europe, où il sera surement la nouvelle meilleure vente de la marque, Volvo semble ainsi vouloir se prémunir d’une rupture d’approvisionnement en cas de soucis en Chine.
À lire aussi Pour Citroën, la C3 électrique à prix cassé est une réponse aux marques chinoises plus qu’à DaciaOn se demande aussi si Volvo n’est pas motivé par les menaces financières qui planent sur les voitures produites en Chine. La France va ainsi avoir en 2024 un bonus avec un éco-score qui va exclure la plupart des autos électriques assemblées en Chine. Une manière de mettre des bâtons dans les roues des constructeurs chinois qui arrivent chez nous avec des modèles à prix cassés, mais qui plombera aussi des marques européennes qui assemblent en Chine (la Dacia Spring va perdre le bonus). D’autres pays européens pourraient s’en inspirer.
L’Europe a également évoqué une hausse des droits de douane sur les voitures made in China, après avoir eu les preuves que la Chine aide trop généreusement ses constructeurs.
L’EX30 est construit sur une plate-forme utilisée par d’autres modèles de la galaxie Geely, comme la Smart #1. Ceux-ci pourraient donc aussi venir à Gand.
Si l’Europe – et en particulier la France – faisait de bonnes voitures, ce protectionnisme économique primaire ne serait pas nécessaire.
Le modèle est très séduisant, et se trouve à un prix très bien placé!
Peut-être que le système de bonus français combiné à la possible taxation européenne a joué en faveur d’une production européenne.
La production de la ë-C3 sur le sol européen montre bien que c’est possible en tout cas de produire sur place sans que le véhicule soit à un prix stratosphérique.
Volvo le bon petit cheval de troie Européen pour Geely.
Et Stellantis a décidé de faire pareil avec Leapmotor. Tavares vient d’offrir Stellantis aux Chinois qui n’en demandaient pas tant.
C’est très grave ce qu’il se passe pour l’industrie automobile européenne. Ca me rappele ce qui s’est passé avec la téléphonie mobile et les smartphones dans les années 2000, ou tous les constructeurs européens et américains se sont empressés d’offrir leur technologie et leur c.. aux asiatiques
l’UE doit aussi s’attendre a la mème politesse de la chine.
soyons prudent sur les résultats d’annonces technocratiques…
Permettez-moi de douter que le marché français puisse déterminer une décision industrielle de Geely -Volvo
Ça peut y contribuer marginalement.
Il s’agit surtout d’efficacité pour faire du volume et les taxes au niveau européen et leur potentielle augmentation est sans doute aussi une grande motivation préventive.