Renault lancera en 2026 une toute nouvelle Twingo électrique, promise à moins de 20.000 €. Cette voiture va être conçue en deux ans seulement.
Lorsque Luca de Meo a été nommé directeur général du groupe Renault, une de ses réformes prioritaires a concerné le temps de développement des nouveaux véhicules. Début 2021, il fixait comme objectif de gagner un an et passer ainsi de quatre à trois ans. Une promesse tenue avec la R5, imaginée en trois ans donc, qui plus est sur une base inédite.
Et Renault compte même aller encore plus vite pour la suite. Sa future Twingo va être imaginée en à peine plus de deux ans. Ce projet a d’ailleurs tardé à être validé. Comme bon nombre de constructeurs européens, Renault pensait quitter le marché des petites citadines, devenu très peu rentable, avec des prix de vente qui se sont envolés à cause des normes de pollution et de sécurité.
Luca de Meo pensait surement faire de la R5 la nouvelle entrée de gamme de Renault. La voiture devait initialement avoir un prix de départ sous 20.000 €. Les crises économiques et l’inflation sont passées par là, ce sera finalement moins de 25.000 €. De quoi donc créer un espace en dessous pour un véhicule plus petit, plus modeste techniquement et donc moins cher. D’autant que l’arrivée d’une nouvelle concurrence chinoise a aussi changé la donne. Pour Luca de Meo, pas question de lui laisser le champ libre sur le terrain de la voiture électrique à petit prix.
À lire aussi Le nouveau Renault Scenic électrique bat le Tesla Model Y à plate couture sur ce critère essentiel !Une suite à la Twingo a donc été actée fin 2023 avec la présentation d’un concept-car, et la promesse d’un lancement de la version de série en 2026. Selon des informations de Reuters, Renault vient tout juste de faire le “concept freeze”, l’étape importante qui fige le concept du véhicule. Place donc à la conception technique, qui doit se faire en un temps record de deux ans.
Pour y arriver, Renault va déjà tirer profits des outils numériques, avec des logiciels toujours plus poussés qui permettent de gagner du temps et réduire les tests en réel. Mais le Losange va surtout exploiter ses nouvelles méthodes de conception, initiées notamment par Gilles Le Borgne, directeur de la technologie, que Renault avait débauché chez PSA.
Une de ses missions a notamment été de faire fondre le nombre de pièces constituant les véhicules. Il y a quelques jours, il déclarait dans Les Échos : “depuis 2019, on a réduit de 43 % le nombre moyen de pièces pour un véhicule, pour arriver à 1.250 environ aujourd’hui. Et on sera à moins d’un millier pour la future Twingo”.
Ensuite, parmi ces pièces, l’idée est d’en partager un maximum avec d’autres véhicules, et donc d’en reprendre des déjà faites. Il ne fait aucun doute que la Twingo piochera ainsi beaucoup dans les éléments de la R5. La marque a aussi revu la relation avec les fournisseurs. Déjà en les choisissant plus tôt pour gagner du temps, et en utilisant là aussi ce qui existe déjà : “plutôt que de leur demander la spécification d’une pièce à partir d’une cotation précise, on leur demande ce dont ils disposent déjà sur étagère. En Chine, c’est une pratique qui est devenue systématique”.
Autre aspect, que l’on voit de plus en plus avec les nouveaux modèles, la complexité est réduite en faisant du ménage dans les finitions, options… C’est moins de processus de validation à la clé.
Avec cette recette express, Renault compte ainsi mieux suivre les tendances et les attentes du marché. C’est aussi un facteur clé de la baisse des prix des voitures électriques, car c’est bien connu, le temps, c’est de l’argent.
Sortir de nouveaux modèles en 2 ans avec beaucoup de re-use. Oui comment le TTM (Time to Market) défini la gestion de projet.
Un bon conseil, attendez un peu avant d’acheter les 1ere sorties…
Ou rogne t’on un max sur des étapes chronophages, la validation produit entre autre. Cad dans une voiture qui est une intégration système avec des interactions entre modules, on vérifie la compatibilité, le bon fonctionnement global et la conformité aux exigences normatives. Ces dernières sont immuables.
En fait la dernière étape de validation système se fera en clientèle. Le client risque d’avoir une voiture “beta”. Des budgets seront alloués aux équipes suivi produit pour les reprises clients au besoin.
A moins que Renault n’ait trouvé un mode projet “révolutionnaire” (pour reprendre un mot clé des réseaux sociaux…).
Mais une chose est certaine avec le re-use. On fait des économies d’échelle mais il faut savoir que si les briques réutilisées partout sont mauvaises, on les aura dans tout les modèles. Ancien chef de projet dans un autre domaine d’intégration systèmes j’ai vécu ces expériences.
Renault parait en panne totale de vision technique : ils en sont réduits à proposer des modèles qui essaient de singer l’apparence de la super 5 et de la Twingo 1, mais sur le plan technique c’est vraiment le vide total (la R5 ne propose aucune avancée majeure par rapport à la… Zoé ! ). Une fois que la clientèle des boomers nostalgiques des années 80 aura été servie, que vont devenir les ventes ? En faire des versions thermiques, comme la Fiat 500e ? Monsieur Di Meo, et si vous embauchiez un peu plus d’ingénieurs et beaucoup moins de designers et de marketeurs ? Si vous vous posiez la question de savoir de quoi ont réellement besoin les automobilistes pour se déplacer plutôt que de vous focaliser sur les souvenirs de la première Renault de Marcel et Josette ?
Finalement, la seule marque réellement innovante de Renault, c’est devenu… Dacia. A quand un grand MCV électrique (abaissé pour plus de frugalité énergétique sur voie rapide) avec batterie 60kWh ? Là pour le coup ce serait réellement innovant.
La R5 récupère les dimensions de la twingo-EV, quel intérêt d’une nouvelle twingo ?
Si Renault veut vraiment bousculer le marcher il faudrait un véhicule différent, pas une twingo où les places arrière sont inexploitable 95% du temps.
Aller ! Faites un effort chez Renault et sortez nous une Wind 2.
Un coupé électrique et urbain; là ce serait bien différent de ce que font tous les concurrents.
La Twingo 1 est basique et astucieuse.
J’attends la même chose, 30 ans plus tard.
La chasse au superflu, Renault sait faire : les (vraies) Dacia en sont la preuve.
Et un délai de 30 mois, c’est possible, mais il ne faut pas espérer mieux.
C’est bien ce que fait Renault de ne pas rester les deux pieds dans le même sabot et d’innover.
Mais il ne faudrait pas trop qu’ils tirent sur la ficelle de l’innovation en revisitant les modèles du passé.
La mode du rétro-recyclage risque de lasser la clientèle à un moment.
J’espère que le modèle d’illustration est une vue de la rédaction car sinon on ne va pas tarder à se retrouver avec des Juvaquatre sur les bureaux du Technocentre de Renault.
Ce qui est développé en un temps record, c’est le teasing sur cette voiture. On a pas fini d’en entendre parler avant sa sortie dans longtemps, comme pour la R5.
Oui enfin limiter le nombre de pièces et de finitions pour simplifier la fabrication et la commercialisation, bravo pour la découverte, Renault. Et découvrir qu’il faudrait des voitures simples et abordables, double bravo 👏
Vraiment curieux de voir le résultat.
J’espère qu’ils miseront sur des batteries LFP, même si j’avoue que réutiliser les 40 kWh des batteries existantes doit être tentant…
Deux ans me semblent largement suffisant pour faire cette future Twingo sur la base de l’actuelle. Surtout que les éléments du groupe moteur existent déjà dans les catalogues des fournisseurs, ce qui facilite sûrement l’intégration et donc le process de développement. Par-contre, elle ne devrait pas dépasser les 23000€ pour être compétitive face à la eC3 et la eR5 de base.
Je ne comprends pas bien pourquoi deux ans, vu que le modèle électrique existe déjà! Avec les économies d’investissement recherche, les équipements existants déjà amortis, il y a de quoi faire un modèle assez semblable à l’ancienne à moindre coût, non? Pareil pour la Zoé d’ailleurs, qui est une excellente base et que Renault aurait pu continuer de commercialiser avec un prix très attractif. Mais cela aurait-il fait de l’ombre à la R5? C’est ce que les dirigeants ont du penser.
Oui, et en plus, ce n’est qu’une bagnole, quand même. Un moteur, quatre roues, un volant et quatre sièges. Il s’agit juste de se déplacer sans trop encombrer, après tout.