Citroën présentera bientôt la quatrième génération de la C3. Celle-ci sera proposée en version 100 % électrique. Et la marque a promis un prix canon : moins de 25.000 € hors bonus.
Citroën est dans une situation délicate. Ses ventes ont fortement baissé. Une situation qui s’est traduite par un changement de patron. Vincent Cobée, nommé début 2020 à ce poste, a été remplacé par Thierry Koskas. Celui-ci a donc été chargé de relancer la firme aux chevrons. Pour cela, il va compter sur un modèle quasiment prêt : une nouvelle génération de la C3, qui sera mise en vente début 2024. Elle sera proposée en thermique et enfin en électrique. Et cette version compte bousculer le segment avec des prix cassés. Automobile Propre dresse un premier portrait-robot de ce modèle capital.
Quel prix ?
Ce sera l’argument choc du véhicule. Citroën a officiellement promis un ticket d’entrée sous 25.000 € et ceci sans la prise en compte du bonus. Avec les règles actuelles, la voiture commencerait ainsi à moins de 20.000 € avec le bonus, voire 18.000 € pour les ménages modestes qui ont le droit à un bonus de 7.000 €.
Les règles du bonus vont tout de même évoluer en 2024, avec des critères plus sévères, basés sur un score environnemental. Seront surtout exclus des aides des véhicules produits en Chine. L’ë-C3 n’est donc pas menacée, car elle sera produite en Europe. Elle semble ainsi être une candidate idéale pour le gouvernement qui va lancer un leasing social avec des modèles électriques proposés à 100 € par mois.
Quel positionnement ?
C’est un aspect important du véhicule, qui marque le début d’une évolution du positionnement de Citroën. Dans l’immense groupe Stellantis, la firme aux chevrons a maintenant la mission d’occuper l’entrée de gamme (en compagnie de Fiat). L’idée n’est pas d’être low-cost, mais d’être un constructeur généraliste accessible. Une idée qui avait d’ailleurs été effleurée avec la C4 Cactus.
Pour être plus clair, Citroën va se rapprocher de Dacia, qui occupe maintenant un terrain similaire, après s’être éloigné du low-cost. Le roumain préfère parler de voitures qui proposent l’essentiel, ce que le client attend vraiment. Un discours que Thierry Koskas, qui a pris les rênes de Citroën en début d’année, a imité pour évoquer cette C3 auprès de quelques journalistes au printemps. La C3 électrique tirera les prix vers le bas en évitant les équipements jugés superflu. On peut aussi craindre une finition plus légère.
Essayez Citroën C3 électrique ? Configurez votre véhicule Citroën C3 électrique ou demandez un essai gratuitement.
Quel look ?
Pour l’instant, il faut se contenter d’un teaser, avec une silhouette dans la pénombre. Ou presque. Car cette C3 électrique devrait ressembler à un modèle qui existe déjà, une autre C3, plus low-cost celle-là, lancée en Inde (photo en dessous). Citroën semble avoir repris sa base. Et ce modèle a une forme plus typée SUV, ce que le teaser de notre C3 suggère aussi. On devine d’ailleurs des barres de toit. Si la forme générale sera la même, le look sera toutefois revu en profondeur, car la C3 européenne va être le premier véhicule avec les nouveaux codes de style annoncé par le concept-car Oli. On voit ainsi sur le teaser la signature lumineuse en forme de crochet. Ce sera aussi le premier véhicule de série avec le nouveau logo de la marque, placé bien droit face à la route.
Quelle autonomie ?
Ce sera une des bonnes surprises. Thierry Koskas a indiqué que même à moins de 25.000 €, la voiture aura une autonomie d’au moins 300 km. C’est très largement suffisant pour une citadine, la plupart des marques constatant que les clients font quelques dizaines de kilomètres par jour (environ 30 par exemple avec la Spring). Mais c’est aussi un niveau qui permet déjà plus de polyvalence pour des trajets plus longs. A ce prix, c’est imbattable. Reste à savoir quelles seront les options de recharge.
Pour la base technique, la C3 utilisera la plate-forme Smart Cars, une version simplifiée de la base de la 208, inaugurée par la C3 indienne, et que d’autres véhicules en Europe reprendront, à commencer par la Fiat Panda.
Quelle concurrence ?
Cette C3 semble se placer entre les offres low-cost de type Dacia Spring (la roumaine commence à 20.800 €), et les concurrentes plus classiques dans la catégorie des citadines polyvalentes, comme les Opel Corsa, Peugeot 208 ou Renault Zoé, qui commencent à environ 35.000 €. Citroën a donc un joli coup à jouer pour proposer un modèle bien plus abordable que ces dernières, avec certes des prestations un peu en-dessous, mais pas trop en dessous. La C3 aura ainsi cinq places et les équipements incontournables. Thierry Koskas a aussi promis un confort à la Citroën. On attend la réponse de Renault avec la R5. La nouvelle Fiat Panda électrique, qui sera une cousine technique de la C3, sera aussi une rivale dangereuse. Elle sera présentée en juillet 2024.
À lire aussi Fiat lancera en 2024 une Panda électrique abordableQuelle date de sortie ?
La présentation doit se faire d’ici la fin octobre. Le lancement du modèle devrait intervenir début 2024. Citroën va donc judicieusement griller la concurrence avec une citadine électrique à petit prix, devançant notamment la Renault 5, qui tarde à voir le jour.
Toyota explique comment ils vont faire baisser très sensiblement les prix des VE d’ici à 3 ans. Ce qui est vrai pour Toyota l’est pour toute l’industrie automobile, notamment asiatique au regard de sa puissance de feu.
Cette Citroën a donc 2 ans devant elle pour se faire connaître et apprécier. Ne boudons pas notre plaisir. C’est une réelle opportunité pour la marque je pense. Mais de là à imaginer un succès à la “2cv ou 4L”, ça me semble très optimiste.
Bonne nouvelle. Et ca s’annonce tot donc c’est encore mieux. Par contre attention à l’idee que 300km d’autonomie c’est plus que suffisant pour une citadine. Pour les familles aisées qui peuvent se payer plus qu’une voiture et qui utilisent la citadine comme voiture secondaire oui, c’est clair. Par contre pour des familles modestes qui ne peuvent se payer qu’une seule voiture, une citadine et qui devront l’utiliser pour tout….300km est insuffisant.
Les citadines ont depuis longtemps 4 usages differents en France.
1 : voiture secondaire : generalement la voiture de la mère pour aller au travail tous les jours, et cela pour les familles pouvant se permettre d’avoir 2 voitures.
2 : voiture de mamie : la voiture qu’utilise la grand mere pour aller faire ses courses et qui est soit une voiture secondaire car papy en a une aussi, soit la voiture principale car papy n’est plus là.
3 : voiture jeune : la voiture offerte à son adolescent/jeune adulte. Sa premiere voiture qui lui permettra de gagner en liberté et en autonomie, et de s’emanciper. Il va l’utiliser pour tout faire avec, passer son temps dedans, aller à la fac, aller en ecole superieure, partir en week end ou en vacances avec des amis, etc. La voiture doit donc etre ultra polyvalente.
4 : voiture principale : la citadine est la voiture principale de beaucoup de foyers modeles qui ne peuvent se permettre de n’avoir qu’un seul vehicule. Là aussi le modele devra donc etre ultra polyvalent pour repondre à tous les besoins de la famille modeste.
Cela signifie que sur les 4 usages principaux des citadines en France, 2 peuvent effectivement se satisfaire d’une autonomie de 300km et 2 autres (soit la moitié) ne peuvent absolument pas se satisfaire d’une autonomie de 300km. L’idee que la citadine serait donc faite pour couvrir de faibles distances est totalement fausse. Enormement de personnes en France les utilisent pour faire beaucoup de route avec, en particulier les etudiants et les familles modestes. La citadine doit donc soit continuer a respecter sa clientele en augmentant drastiquement son autonomie si elle veut pouvoir se generaliser à au moins la moitié de son coeur de clientele (les familles modestes). Ou bien elle doit proposer plusieurs options de batterie afin de repondre à tous les besoins et toutes les clienteles. Ou bien alors proposer certains modeles a faible autonomie et d’autres modeles a forte autonomie. Dans tous les cas la citadine doit augmenter sa polyvalence au risque de se couper d’une de sa clientele majeure qui a besoin de cette polyvalence. Et non 300km ce n’est pas polyvalent car au vu des consommations et de la fonte de l’autonomie en hiver, sur autoroute et la perte des vehicules d’occasion….si neuve elle n’a que 300km d’autonomie wltp ca veut dire 230 en hiver, et 150 sur autoroute (120 apres une charge à 80%). Et une base qui diminue à 250km wltp d’occasion (si la voiture a dans les 4-5 ans. Si elle a plus et beaucoup de km au compteur aie aie aie). Au quotidien pour quelqu’un qui a vraiment besoin de polyvalence et peu de moyens ce n’est pas du tout acceptable.
D’abord il faudrait peut-être refaire totalement l’application MyCitroen qui n’est pas fiable et ne donne accès à presque rien : déconnexions constantes, impossible de lancer ou modifier une recharge ou un pré-conditionnement de l’habitacle, perte des trajets dans l’historique, etc…
Et à part 4 fonctions elle ne fait rien .
Bref il y a du boulot par rapport à toutes les autres marques !!!
Et après ils pourront sortir les VE associés !!
Début 2024, un prix annoncé contenu 25 k€ tout de même, une voiture sans superflu, produite en Europe, mais pas en France, autonomie 300 km. En théorie une bonne approche, mais assez proche de la feu eUP qui date de 2013 par certain qu’elle est une aussi bonne finition, consommation et équipements. Cela sera intéressant de comparer les prestations et les progrès proposer en 10 ans par Citroën à part d’avoir une voiture qui ressemble à un petit SUV!
Et un SUV de plus, un!
“Vincent Cobée, nommé début 2020 à ce poste, a été remplacé par Thierry Koskas. Celui-ci a donc été chargé de relancer la firme aux chevrons. Pour cela, il va compter sur un modèle quasiment prêt : une nouvelle génération de la C3, qui sera mise en vente début 2024.”
Autrement dit : si le modèle cartonne, Koskas récoltera les lauriers du boulot effectué par Cobée.
J’ai été étonné au salon de Lyon par la taille de la R5 Alpine. Je ne sais pas si ce proto est représentatif de la taille de la future R5 mais elle est aussi grosse qu’une…Golf.
Alors cette C3 devrait plutôt manger dans la gamelle de la Dacia Spring je pense et pas une concurrente de la R5. Si c’est le cas je pense que Citroën va doucement migrer vers le “Dacia” du groupe, la marque low cost en fait.
Bref j’attends de voir cette eC3 qui pourquoi pas pourrait remplacer ma Zoé qui est notre 2eme voiture. Pas besoin pour elle d’équipements superflus. Étant donné le tarif visé il ne faudra pas non plus s’attendre à des miracles mais à un bon déplaçoir électrique “just enough” attendu par pas mal de monde.
“tirera les prix vers le bas en évitant les équipements jugés superflu […] On devine d’ailleurs des barres de toit”
Donc barres de toit = essentiel ? 😂🤭
La R5 m’a tué ! cette e-c3 va avoir beaucoup de mal face à la R5 qui va être la voiture électrique citadine que tout le monde attend.
On connait la techno des batteries et moteur stellantis, rien à attendre de transcendant de ce coté là.
Le leasing social pourra à la rigueur la faire connaitre, mais je ne vois vraiment pas ce qu’elle apportera de plus à la catégorie, au delà du prix, les gens veulent une auto aboutie qui plaise.
c’est une bonne nouvelle, mais finalement ses caractéristiques électriques sont assez proches d’une e-Up… (dont la production va s’arrêter).
bon point : ce sera une 5 places
j’espère qu’elle aura le CCS de série (le contraire serait impensable !)
S’ils arrivent à maintenir le prix catalogue à 25000€, avec donc en gros une batterie de 40kWh eff, cela serait déjà pas mal en Made-in-UE.
“La C3 électrique tirera les prix vers le bas en évitant les équipements jugés superflu. On peut aussi craindre une finition plus légère.”
Tous les clients potentiels ne rêvent pas d’une voiture dotée de 36 000 gadgets.
Pour une part importante de la clientèle – qui a connu les 2CV et 4L, le véhicule idéal doit être simplissime, sans tableau de bord de boeing ni gadgets multiples.
Le succès de Dacia tient aussi à ça.
Elle est présentée mardi prochain (17 octobre), donc pas longtemps à attendre. Avec une dispo début 2024.
A mon avis, on voit sur la ë-C3 indienne que la découpe permet de changer complètement l’avant pour adapter le design Oli…donc visiblement l’avant et l’arrière seront différent en style, mais la structure du véhicule sera la même (avec une bonne garde au sol qui pourra faire la différence pour les zones rurales).
On s’approche d’un vrai bestseller qui fera basculer des sceptiques à l’électrique. En plus si on cumule bonus + prime à la conversion pour les faibles revenus, ça peut être très interessant. Reste à financer la partie restante. Le leasing social est une très bonne idée. Pas de raison de condamner ceux qui ont de faibles revenus à continuer de bruler du carburant dans des voitures inefficaces energetiquement.