Ford Mustang électrique 1967 chez Charge Cars

Ce que propose l’entreprise londonienne Charge Cars, ce n’est pas un rétrofit sur base de Ford Mustang ancienne, mais une construction intégrale et moderne d’une originale évolution électrique.

Construction en interne

Sur son compte Linkedin, Charge Cars annonce avec fierté son partenariat de licence avec Ford Motor Company. Utilité de cet accord : pouvoir concevoir et fabriquer entièrement en interne le millésime 1967 renouvelé de la Mustang.

Pas besoin de sacrifier pour cela des exemplaires originaux, au grand soulagement des collectionneurs qui tiennent à conserver complètement d’origine les exemplaires livrés par le constructeur américain plus de 55 ans en arrière. De la même manière, pour les coques par exemple, Charge Cars ne dépendra plus d’entreprises externes.

C’est sous la présentation Fastback (coupé) que devraient donc être construits 499 exemplaires d’une puissante voiture électrique évoquant le bolide conduit par le lieutenant Bullitt, incarné dans le film de 1968 par Steve McQueen.

Ce programme n’est cependant pas une nouveauté. Nous en parlions déjà en 2018, alors que l’entreprise créée en 2016 était connue sous la dénomination Charge Automotive. Ce qu’elle vient d’obtenir de la part de Ford lui donne les coudées franches pour développer ses ambitions.

À lire aussi Projet Voltavia – Notre Skoda Octavia Combi de 1969 est officiellement électrique !

320 km d’autonomie

Les quatre moteurs électriques à aimant permanent embarqués offrent la motricité intégrale à la Mustang de Charge Cars. La puissance en pic peut atteindre les 400 kW (544 ch), pour un couple de 1 520 Nm avec vectorisation. De quoi atteindre les 100 km/h en 4 secondes environ.

Rechargeable en courant continu jusqu’à 50 kW, et composée de cellules NMC cylindriques 21700, la batterie affiche une capacité énergétique de 63 kWh. Ce qui dote l’engin d’une autonomie de l’ordre de 320 km. La majorité des dix-sept modules lithium-ion est intégrée dans le plancher en position centrale. Ce qui est le meilleur choix pour obtenir un comportement relativement neutre du véhicule.

Il bénéficie cependant des assistances de type ABS, contrôle de la traction (TCS), de la stabilité (ESC), et du freinage d’urgence. Une alerte est émise si le véhicule s’écarte de sa voie. Le coupé branché reçoit aussi le régulateur de vitesse adaptatif, et même l’AVH qui facilite le démarrage en côte.

La suspension a été complètement revue par rapport à la Mustang de 1967. Le site Internet de Charge Cars précise que les jantes seront équipées de pneus Michelin. Rien de contractuel cependant, au niveau actuel de développement.

Entre modernité et intemporalité

Du côté de la carrosserie, une nouvelle structure en acier reçoit des éléments en matériaux composites. Ainsi le capot, les deux portes, les ailes avant, la calandre, l’unité qui supporte les feux arrière, etc. Charge Cars espère séduire en intégrant à sa Mustang les équipements qui forment désormais le standard des voitures électriques.

Ainsi un éclairage LED, un déverrouillage sans clé de portes, un grand écran tactile (implanté en mode portrait), une instrumentation numérique, une sono de qualité (8 haut-parleurs avec caisson de basses), etc.

Chaque acquéreur est invité à imaginer l’intérieur qui réalisé sur-mesure pour lui. Sur des sièges électriques à l’avant, la sellerie présentera du cuir aniline ou synthétique posé à la main.

Le défi que semble avoir su relever l’entreprise londonienne est d’offrir aux conducteurs de son modèle de Mustang la modernité des technologies d’aujourd’hui tout en conservant une présentation presque intemporelle. Ainsi, à bord, au niveau du dessin de la console centrale, des panneaux de contreporte, du tableau de bord et du volant à trois branches.

À lire aussi Témoignage – Philippe a mis un moteur de Tesla Model 3 dans sa DeLorean DMC-12 !

À partir de 350 000 livres

Avec Charge Cars, la mythique Ford Mustang de 1967 perd de son accessibilité pour devenir une voiture de luxe réservée à une clientèle fortunée. Pour preuve, la grille tarifaire qui démarre à 350 000 livres sterling, soit un peu plus de 400 000 euros au cours du lundi 30 octobre 2023. Nous ne sommes donc pas vraiment étonnés que la seule concession référencée par l’entreprise soit Classic Riviera, localisée à Monaco.

Il est toujours possible de rêver qu’une de ses sociétés qui proposent des stages de conduite sur circuit fasse l’acquisition d’un exemplaire, quitte à ce que ce soit toujours un pilote maison qui maîtrise l’impétueux cheval.