Illustration Automobile Propre

Les technologies de conduite autonome sont-elles vraiment sûres ? C’est une question que nous pouvons tous légitimement nous poser. Selon une récente étude réalisée par Waymo et Swiss Re, les véhicules autonomes seraient « plus sûrs que ceux conduits par des humains ».

Les voitures autonomes sont-elles vraiment sûres ?

Des chercheurs américains ont mené une grande étude en 2022 pour tenter de comprendre dans quelle mesure les voitures autonomes pouvaient présenter des risques sur les routes. Waymo, la filiale d’Alphabet spécialisée sur les technologies de conduite autonome, cherche à démontrer que ses voitures autonomes sont sûres. L’entreprise de la Silicon Valley s’est associée à Swiss Re, une société d’assurance fondée à Zurich en 1863, pour mener à bien cette étude.

Pour obtenir des résultats significatifs, l’entreprise a analysé les 3,8 millions de kilomètres parcourus à travers San Francisco et Phoenix par ses véhicules autonomes. Sans humain derrière le volant. Les conclusions de l’enquête donnent clairement l’avantage aux technologies de conduite autonome. Sur l’ensemble des trajets parcourus, il n’y a eu « aucune réclamation pour dommages corporels » selon Waymo. Et très peu de réclamations « pour dommages matériels ».

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Pour comparer ces résultats avec le comportement des conducteurs humains, l’étude se base sur les données récoltées par Swiss Re. Elles concernent plus de 600 000 sinistres. L’étude menée par Waymo montre que les technologies de conduite entièrement autonomes « réduisent la fréquence des sinistres liés aux dommages matériels de 76 % ». Et les voitures autonomes n’ont été impliquées dans aucun accident avec des sinistres corporels.

Les conducteurs humains provoquent plus d’accidents

Les résultats font aussi état d’une réduction de 57 % des accidents signalés à la police. Waymo précise à ce sujet que certains petits accidents causés par des conducteurs humains peuvent ne pas être signalés à la police. Notamment ceux qui n’entraînent pas de blessures corporelles. Tandis que les entreprises de véhicules autonomes signalent même les accidents les plus mineurs afin de démontrer la fiabilité de la conduite autonome sur les routes publiques. Là aussi, les voitures autonomes ont l’avantage.

Bref, les données de Waymo montrent que les voitures autonomes sont potentiellement « jusqu’à 10 fois plus sûres que les conducteurs humains à San Francisco ». La grande ville californienne est pourtant connue pour son taux élevé d’accidents. Il y a en effet plus d’incidents matériels et corporels à San Francisco qu’à Phœnix. Dans son étude, Waymo n’a pas pris en compte les données de ses véhicules présents à Los Angeles en raison du nombre trop faible de kilomètres parcourus dans la cité des anges.

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C’est la première fois qu’une telle étude est menée. Nous pouvons enfin comparer les performances de sécurité des voitures autonomes par rapport à celles des conducteurs humains. Avec cette étude, Waymo estime avoir prouvé que les technologies de conduite autonome éliminent « de nombreux facteurs de risque inhérents à la conduite humaine ». Tels que le manque d’expérience ou la conduite en état d’ébriété. Il faut bien reconnaître que c’est la réalité.

Et l’Autopilot de Tesla dans tout ça ?

Mauricio Peña, directeur de la Sécurité chez Waymo, est fier des résultats obtenus. Selon lui, « nos voitures autonomes améliorent la sécurité routière dans les villes où nous opérons ». Il estime que « cette nouvelle étude fournit des preuves solides que nos technologies sont capables de réduire de manière effective les accidents dans les rues de San Francisco et de Phoenix ». La filiale d’Alphabet a publié ce rapport juste après une autre étude qui affirme que les conducteurs de Tesla sont ceux qui ont le taux d’accident le plus élevé.

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L’entreprise d’Elon Musk a pourtant longtemps soutenu que l’Autopilot permettait une expérience de conduite « beaucoup plus sûre ». Ce n’est pas exactement la réalité, même si le système d’aide à la conduite de la marque permet vraisemblablement d’éviter des accidents plus graves. Waymo pense même que Tesla est un frein au développement de la voiture autonome. En effet, la technologie Full Self Driving d’Elon Musk n’est pas encore au niveau des technologies de la filiale d’Alphabet.