Un groupe de militants a lutté contre des voitures autonomes à San Francisco. Ils ont réussi à les immobiliser en posant des cônes sur le capot des voitures, qui les ont vues comme des obstacles.

C’est une scène étrange qui s’est déroulée à San Francisco la semaine dernière. Le groupe Safe Street Rebel s’est attaqué à des voitures autonomes de Cruise et Waymo et les a immobilisées.

La sécurité autour des voitures autonomes fait débat en Californie, où des exemples ont déjà montré leurs défauts. Ces technologies, que certaines personnes jugent dangereuses car non abouties, ont leurs détracteurs. Et l’inquiétude a grandi l’an dernier quand Cruise a pu les transformer en taxis à San Francisco.

Un groupe qui se nomme Safe Street Rebel s’est ainsi attaqué à cette technologie, mais de manière pacifique. Aucune dégradation n’a eu lieu sur les voitures de Cruise et Waymo, mais les voitures ont été mises à l’arrêt.

Comment ? Par un procédé simple qui consiste à poser un cône de signalisation sur le capot des voitures sans chauffeur. Avec cet objet devant le pare-brise et devant les caméras et radars fixés sur le toit, les voitures perdent leurs moyens.

Un collectif anti-voitures avant tout

Safe Street Rebel a ensuite publié un communiqué expliquant ses actions. Celui-ci se veut bien plus porté contre la voiture en elle-même que contre ces véhicules autonomes spécifiquement.

“Nous nous battons pour des espaces sans voitures, pour l’équité des transports en commun et pour la fin de la domination de la voiture. Les personnes, les communautés et les parcs doivent avoir la priorité sur les véhicules polluants, dangereux et meurtriers.”

“Le dernier demi-siècle a été une expérience ratée avec la domination de la voiture. Elles ont mis nos villes en faillite, ruiné notre environnement et forcé les travailleurs à sacrifier une part inacceptable de leurs revenus pour payer les frais de transport de base.”

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“Il est temps de mettre fin à la dépendance à l’égard de la voiture et de repenser nos rues en fonction des transports en commun, de la marche et du vélo.”

Comme souvent, si l’on peut comprendre le fond du propos, la réalité — et notamment dans les zones rurales — est bien plus complexe à appréhender. Du côté de Waymo, ce vandalisme, aussi pacifique soit-il, n’a pas plu.

“Non seulement, la compréhension du fonctionnement des voitures autonomes est incorrecte, mais ce vandalisme encourage un comportement risqué et irrespectueux sur nos routes”, a déclaré l’entreprise à nos confrères de The Drive. “Nous rapporterons aux forces de l’ordre toute interférence contre nos véhicules sur les routes.”