L’Arabie saoudite veut diversifier ses exportations. Le pays spécialisé dans le pétrole depuis des dizaines d’années souhaite devenir « une place forte » pour la fabrication des batteries destinées aux véhicules électriques. La première étape d’une stratégie qui vise à développer une industrie automobile nationale.
L’Arabie saoudite cherche à se sevrer des hydrocarbures
Le royaume de Mohammed ben Salmane, prince héritier d’Arabie saoudite, va investir dans la production de batteries pour voitures électriques et dans la fabrication de véhicules à hydrogène. Aujourd’hui, les produits pétroliers représentent la quasi-totalité des exportations (près de 90 %) du pays. Mais la demande risque de baisser dans les années à venir, alors le gouvernement anticipe. L’Arabie saoudite cherche de nouveaux moyens pour diversifier son économie et amorcer une transformation globale.
Cela fait déjà près de 10 ans ans que le pays tente de se sevrer des hydrocarbures. Les autorités saoudiennes veulent mettre au point un véritable « pôle de construction automobile » au Moyen-Orient. Ce sont les mots de Khalid Al-Falih, le ministre de l’Investissement dans une interview accordée à Bloomberg.
Le pays veut attirer les constructeurs automobiles asiatiques
L’industrie des voitures électriques est au cœur du projet du dirigeant saoudien. D’ici 2030, le royaume estime qu’il sera en capacité de produire 500 000 véhicules électriques par an. Pour y parvenir, l’Arabie saoudite consacre ses efforts sur l’ensemble des « énergies renouvelables » et tout particulièrement sur l’extraction de minéraux nécessaires au développement des batteries.
À lire aussi Musk dément la construction d’une usine Tesla en Arabie saouditeIllustration de cette industrie automobile naissante, une usine de pneus va par exemple voir le jour au sein du pays. Ils seront utilisés dans les usines de Lucid et Hyundai, deux constructeurs qui ont prévu de s’implanter dans le pays. La marque américaine a récemment obtenu l’autorisation formelle pour produire ses voitures en Arabie Saoudite. Les premiers exemplaires sortiront en 2024.
Khalid Al-Falih estime que son pays « coche toutes les cases ». Malgré les tensions géopolitiques actuelles, le ministre est convaincu que « de nombreux constructeurs asiatiques » pourraient se laisser convaincre par l’Arabie saoudite pour implanter leurs futures usines de véhicules électriques.
J’ai du mal à croire qu’ils vont arrêter de profiter de leur poule au poule au œufs d’or…
Se server, se server, c’est vite dit. Une fois qu’elle aura fini d’extloiper la denrière goutte des résevres qui lui retsent, peut-être.
Ce n’est pas la demande qui va baisser, ce serait trop beau.
C’est l’offre qui va se tarir. Et c’est déjà commencé.
Le pic de production du pétrole dit « conventionnel », c’est à dire le pétrole extrait des puits – comme en Arabie Saoudite – a eu lieu en 2008. Depuis, la production décline.
Le pétrole de roche ( il s’agit de petite poche de pétrole de trouvant dans la roche, en concassant la roche, les producteurs récupèrent ce pétrole – les champions étant les américains-) devrait atteindre sont pic de production entre 2023 et 2025.
Malheureusement, la demande est très forte, et l’automobile représentant peu ou prou 50% des besoins pour le transport qui lui représente 70% de la demande.
La demande ne va pas faiblir rapidement, loin de là.
Mais l’offre, elle, va faiblir assez vite à partir de 2026.
Hmmm, pour faire tourner une usine, il ne suffit pas de la (faire) construire. Il faut aussi du personnel dedans qui connaisse les métiers. Pas sûr que l’AS soit bien dotée en la matière. Va falloir faire venir des “étrangers”. Pour le management et l’ingénierie cela ne m’inquiète pas, ils seront très bien payés et traités. Mais pour les “petites mains”, si c’est comme pour construire tous les immeubles et installations sportives des émirats en tous genre, ce ne sera pas très beau à voir.
Et surtout, cette “ouverture” à autre chose que le pétrole, si elle est bienvenue, va-t-elle forcément entraîner un virage du pouvoir absolu vers une monarchie constitutionnelle? Et permettre le vote des femmes (ainsi que tous les autres droits dont elles sont privées?).
Bonjour a tous ,même les possesseurs de véhicule électrique baignent dans un monde de petrole et d énergie fossile au sens large je pense que les gens sont à mille lieux de se rendre compte ce qu est un monde sans petrole ou sous contrainte d approvisionnement petrolier. La plupart des gens pestent contre le petrole mais ne voudrai se séparer pour rien au monde du de l incroyable confort qu il procure . A méditer.
Ils viennent surtout de finaliser une installation photovoltaïque de 2GW alors si ils en installent 100 le pétrole leur servira plus comme combustible.
Ils sont autant écologiques que démocratiques. Mon plus grand plaisir de passer en électrique est d’avoir la possibilité de ne plus acheter leur produit.
Cet article ne va pas plaire aux pro vroum vroum.
Le titre est une sorte d’oxymore…
La réalité: ce qui attire les entreprises là bas est l’absence d’impôts et surtout de droit du travail permettant d’exploiter la main d’oeuvre étrangère, choses difficiles en Europe
La part de l’électricité dans la consommation mondiale d’énergie du secteur des transports passera « de 1% aujourd’hui à 23% en 2050 ». 60% du pétrole brut sont utilisés dans le secteur des transports (tout confondu).
Le pétrole, c’est très loin d’être fini. Faire fonctionner des moissonneuses batteuses ou des abbateuses-ébrancheuses à l’aide de l’électricité représentera un défi technologique, mais le pétrole ne sert pas qu’à faire rouler ou se mouvoir des engins, il est partout autour de nous, dans une grande proportion des matériaux et des fluides que nous utilisons.
Et puisque ici on parle tout le temps de voitures, rappelons que ces voitures roulent grâce à des pneumatiques qui sont en contact avec de l’asphalte ou du goudron bituminé.
Nous sommes une civilisation du pétrole et nous allons le rester aussi longtemps qu’il y en aura. Ce que les pays de la péninsule arabique prévoient, c’est qu’un jour prochain, il n’y en aura plus beaucoup dans leurs sols.
Ils devraient arrêter les exécutions d’opposants et les découpages de journalistes dans leurs ambassades avant de fournir quoi que ce soit au reste du monde.
C’est fou que ce régime moyenâgeux (comme d’autres) ne soit pas cerné par un cordon sanitaire infranchissable… on vit une époque incroyable quand même.
Enfin fini est un bien grand mot.
Disons qu’ils préparent la baisse de demande de l’UE, quand le parc du moteur thermique deviendra moins demandeur dans ces contrées. Mais vouloir être un acteur dans l’industrie des batteries, cela reste du greenwashing car, à moins de récupérer le lithium de la mer rouge, je ne vois pas comment ils pourront être leader sur cette technologie au Moyen-Orient. Par-contre, ils peuvent le devenir sur l’eFuel, à partir d’eau dessalée, de soleil et du carbone atmosphérique d’ici-là.
L’Arabie saoudite cherche à se server des hydrocarbures
Je ne m’inquiète pas pour ces pays qui sont spécialisés dans le pétrole et qui vont devoir revoir leur stratégie complètement. Ils y ont déjà réfléchi et sauront , à mon avis , rebondir. En attendant la transition , ils profitent et nous vendent bien cher cette énergie fossile.
“L’Arabie saoudite cherche à se server des hydrocarbures” ;)