Voyager à bord d’un camping-car zéro-émission totalement autonome en énergie ? Si vous en rêviez, les étudiants de l’Université de technologie d’Eindhoven l’ont fait. Leur engin électrique et solaire s’apprête à réaliser un road trip de 3 000 km sans jamais se brancher à une prise.
Vous n’imaginez pas à quel point ce camping-car électro-solaire est sobre en énergie. Conçu par la Solar Team Eindhoven, une équipe d’apprentis ingénieurs de l’Université d’Eindhoven, il est capable de parcourir 600 km sur une seule charge. Sa batterie de 60 kWh est pourtant modeste pour un tel véhicule. Comment un camping-car électrique peut ainsi rouler sans consommer plus de 10 kWh/100 km en moyenne ?
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La performance est rendue possible par une silhouette extrêmement effilée, réduisant au maximum la résistance à l’air. L’engin est également conçu pour être le plus léger possible. Son châssis tubulaire est simplement habillé de fins panneaux, sans superflu. Tous les équipements, de la cuisinière au poste de conduite ont été fabriqués sur mesure afin de répondre à cette exigence de sobriété.
Le « Stella Vita », c’est son nom, se distingue surtout par la présence d’un vaste toit solaire rétractable. Disposés en trois pans, les panneaux photovoltaïques se logent dans un ingénieux système sur le toit. En mouvement, un seul pan de 8,8 m² est exposé au soleil. Puis, à l’arrêt, les deux autres se déploient tels des auvents et portent la surface à 17,5 m². La centrale solaire produit ainsi l’intégralité des besoins en énergie du camping-car selon les universitaires, qui n’ont toutefois pas détaillé ses caractéristiques techniques.
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L’ensemble est géré depuis le poste de conduite, doté d’un grand écran central vertical « à la Tesla » où sont affichés tous les paramètres. Dans la zone de vie, les deux occupants disposent des équipements de base pour un voyage confortable : lit, banquette, rangements, cuisinière, cafetière, télévision et même une cabine de douche. Les appareils sont alimentés par la même batterie qui assure la traction du véhicule.
Le camping-car peut parcourir 730 km par jour ensoleillé et 600 km en puisant uniquement sur la batterie. Une autonomie bluffante communiquée sans aucune précision supplémentaire. Si le Stella Vita peut bien s’aventurer sur l’autoroute, sa vitesse étant plafonnée à 120 km/h, il ne devrait probablement pas y bénéficier d’un rayon d’action aussi étendu. Les étudiants s’apprêtent à le tester au cours d’un road trip de 3 000 km. Le 19 septembre, ils quitteront Eindhoven (Pays-Bas) en direction de Tarifa, à l’extrémité sud de l’Espagne. Plusieurs escales sont prévues, notamment en France à Paris, Le Mans, l’île de Ré, Bordeaux et Biarritz. Un défi qui rappelle celui de l’ingénieur Rémi Pillot, qui avait parcouru la France dans son Volkswagen T3 converti à l’électrique et au solaire.
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A lire les commentaires précédents, je dirai qu’en qualité d’utilisateur d’un camping-car depuis 2002 j’ai un peu d’expérience et je suis intéressé par l’idée. Même si le prix du véhicule risque d’en dissuader bon nombre, l’avenir d’un tel prototype devrait susciter des envies d’investisseurs. Le risque étant que leur proto ne soit plus aussi performant car le poids des batteries et des panneaux vont plomber les réglementations bien chiantes en France en matière de poids total roulant autorisé (PTRA) inférieur ou égal à 3.5t. Aux US iln’y a pas cela et cela peut intéresser Elon Musk pour lancer un concept TeslaVan ou Tesla Camper Affaire à suivre mais bravo à ces jeunes qui ont tout compris !!!
Un tel camping-car peut être intéressant si l’on voyage en tourisme dans une zone reculée ou si l’on s’arrête quelque part pour quelques jours mais sans possibilité ou avec difficulté pour recharger sur une prise.
Cela peut être dans la nature en montagne, au fin fond de l’Ecosse ou même dans un camping.
Mais cet appoint solaire est quand même limité et pour l’adapter sur des voitures électriques de tous les jours il faudrait une grande surface de toit et une grande longueur du véhicule.
les dates dans vos villes:
21-09 until 24-09; Paris
24-09 until 26-09: Le Mans
26-09 until 28-09: Île de Ré
28-09 until 03-10: Bordeaux (Preignac)
03-10 until 04-10: Biarritz
Chapeau les gars.
Elon, dépèche toi de les embaucher !
Effectivement un style inspiré de Tesla, mais pour le mieux (phares notamment) et surtout très innovant, on pourrait même croire que c’est un produit Tesla en y regardant pas de trop près.
Elon, voilà ! le cybervan est sous tes yeux, il ne reste que le plus difficile, à savoir la mise en production…
Une forme qui a bien plus de sens que les briques et autres tanks roulants actuels. Il semblerait que quand l’essence est utilisée, l’efficacité énergétique (autrement appelée consommation) n’a aucun intérêt.
j’ai moi même posé sur mon fourgon, 7 m2 de panneaux dernière génération, et tout Victron pour le reste et le stockage. les panneaux ne sont pas fixés à même la tôle, de l’air peut circuler, il n’y a pas de conduction.
A l’usage, on apprend beaucoup.
1 Les panneaux n’aiment pas la chaleur, dès 40°, tout bug. même si la ventilation est puissante.
2 En été au soleil, le vehicule devient très chaud, impraticable.
3 L’orientation des panneaux par rapport au soleil, a une incidence considerable.
4 Les temps un peu couverts très éblouissants, permettent une production electrique élevé.
L’utilisation de l’energie, va sutout alimenter le frigo à compression de 50 litres à 4° tout l’été, dans l’Europe du sud.
Donc les panneaux de mon fourgon ne produisent pas assez pour une force motrice.
Je ne donne pas de chiffre car on reste bien loin des Kw nécessaires à la propulsion.
Que les ingénieurs de tous les pays se donnent la main, et que le public sache que le solaire n’aime pas la chaleur du soleil, mais sa luminescence.
Un panneau solaire aura plus de rendement à 2000m dans les Pyrenées que dans le Sahara.
Cordialement pour un futur passionnant.
Décidément ces étudiants d’Eindhoven ont de l’imagination et ils l’exploitent bien, de nombreux projets sortent de cette université technique. Chez AP par contre l’imagination c’est moins prolifique car à chaque écran vertical, c’est forcément inspiré de Tesla
Très bel exercice de style pour ces étudiants, chapeau! Le produit est séduisant et impossible à produire ou à commercialiser. trop compliqué, trop cher, et pas rentable. Ne pas oublier que la plupart des camping-cars passent 11 mois par an à l’abandon dans un coin.
« Le camping-car peut parcourir 730 km par jour ensoleillé et 600 km en puisant uniquement sur la batterie »
Comprenez bien, les 730km c’est avec une batterie pleine + soleil. Cela donne jusqu’à 730 – 600 = 130km gagné par jour en solaire (et encore, ce chiffre est à vérifier dans la pratique). Ceci implique une journée de juin ou juillet bien ensoleillée et la voiture tout le temps au soleil. Donc à la moindre variation, voiture à l’ombre, nuage, saison, la production baisse drastiquement… Une journée nuageuse d’hiver, c’est moins de 5% de cela (5 ou 6 km, dérisoire).
Avec les puissances de recharge que l’on a maintenant, suffit de 1 ou 2 minutes pour charger ce que gagne la totalité de la charge solaire, et autaut de fois par jour que l’on veut. A quoi cela sert-il donc ???
Sans compter l’impact en poids et aéro de ce système déployable, la surconsommation ne va-t-elle pas dépasser le gain ? Surtout en hiver
On peut s’interroger :
un bon panneau photovoltaïque de 1 m2 sort 200 Watt crète avec un facteur de charge en Europe sur l’année de 13% (incliné à 45° orienté sud).
17 m2 -> 17m2 x 200W x 24h x 13% = 10 kWh / jour en moyenne
C’est d’ailleurs ce que sort une bonne installation de 20m2 sur un toit de maison.
Déjà avec des panneaux à plat balladés sur une voiture, on va sortir au mieux 50% de cette valeur ; donc 5 kWh / jour.
Avec 5 kWh, on parcourt 50 km si le véhicule est très très économe ; mais alors 730 km ???
D’autant plus que le camping car va pomper des kWh à l’arrêt pour cuisiner, s’éclairer, se doucher etc …
On peut malheureusement anticiper que une fois la batterie de départ vidée (au bout de 400 à 600 km de route), ce camping pourra effectuer entre 0 et 30 km / jour avec son installation solaire.
Ou alors nos ingénieurs en herbe viennent de multiplier par 20 l’efficacité d’un panneau solaire ; et nous serions à l’aube d’une révolution …
Bon déjà je pense que c’est un abus d’appeler cela un camping car, car c’est plutôt un van… c’est à dire qu’il n’y a pas de douche (c’est indiqué mais à mon avis c’est une toile plastique à l’extérieur) et pas de toilettes « fixes », que les places avant font partie de l’habitacle et le volume global franchement très réduit pour y vivre clos.
Ensuite il est bien indiqué 730km par jour… c’est à dire 600km avec la batterie pleine et au mieux 130km avec la recharge solaire… encore faut-il rouler avec le soleil dans le dos… donc plutôt vers le nord (là ils vont faire l’inverse et en plus en automne…).
D’après moi ils n’ont pas conçu la batterie et son BMS… ils ont peut-être pris celle d’une Leaf 60kWh… faudra trouver des bornes chademo :-)
10kWh/100km c’est ce que je fais avec ma e-Up… seul et à 50km/h de « moyenne ». Moins bien profilée c’est sûr mais moins lourde aussi je suppose… leur autonomie n’est pas annoncée selon la norme WLTP donc cela ne signifie rien de valable…
130km c’est donc 13kWh, 14-15 avec les pertes s’ils chargent en AC 3kW (en mouvement) et 6kW à l’arrêt… en Type1 sur la Leaf :-) avec une puissance crête de 3 ou 6 kW aussi ?
Mais cela représente tout de même un projet intéressant… une idée du prix par contre (refaire le proto – maintenant qu’il existe – hors coût de développement) ?
Rouler la nuit, dormir la journée dans le milieu d’un pré, sympa les vacances!!
Génial!
Je me souviens avoir lu que le système de panneau solaire sur le toit existe déjà depuis plusieurs années sur la BMW i3 il me semble.
Mais la production est très faible de l’ordre de 2 kWh/jour et permet uniquement de compenser la consommation de la batterie secondaire.
730 km/jour, ce doit être dans le meilleur des cas, car pour les parcourir il faut déjà compter au moins 8 heures.
Les panneaux déployés peuvent être intéressants si l’on s’arrête dans un endroit sans prise de courant, par exemple si l’on va se promener en montagne ou faire du ski nordique, la voiture se recharge sur le parking pendant l’activité sportive, touristique etc…
Mais ça prend plus de place sur le parking.
Cela reste un bel exercice scolaire pour des « apprentis » ingénieurs, exercice qui ne tient compte d’aucune prescription réglementaire pour la sécurité et dont les aspects pratiques ont été négligés… Il faudra encore beaucoup de travail pour en faire un camping-car commercialisable… et seulement si les compromis pour y arriver ne tuent pas tout l’intérêt du projet !
Concept….en vrai c’est juste assez n’importe quoi techniquement parlant non ?. Vehicule trop long trop bas et panneaux solaires qui imposent d’être toujours au soleil. Bref un bel exercice technique pour les élèves et cela devait etre tres motivant pour eux ( il en restera toujours quelque chose de positif de ce challenge) , mais pour un usage reel dans le quotidien du campingcariste cèla me semble assez peu réaliste. L’idée du vehicule profilé est à retenir et pour le chargement solaire mieux vaut des campings ou aire pour camping-car avec des stations de charge équipée de panneaux solaires qui sont bien exposés en continu .
Ce type de projet même s’il n’est sans doute pas parfait, permet de faire avancer la recherche sur les véhicules électriques courants.
Ici le déploiement de panneaux solaires à l’arrêt pourrait s’appliquer sur d’autres véhicules.
Même si le véhicule n’est pas 100 % autonome, c’est toujours ça de pris.
Bien qu’à l’arrêt autant se brancher à une prise de 10 ou 16 A.
Vite fait, de tête.
Imaginons que les 18m2 représentent 6 kWc.
Ça sort au mieux 30 à 40 kWh par jour ensoleillé, non ?
Sachant que pour recharger 60 kWh utiles de batterie il faudra bien compter 80 kWh, ça fait quelque chose comme 2 jours de plein soleil à l’arrêt pour recharger complètement (sans consommateurs à l’arrêt).
Je me trompe ou la notion de 600km/jour c’est à comprendre comme « 600km/jour tous les 2 jours » ?
Ca ferait 2 jours et 2 nuits de recharge, puis 1 jour de roulage avec l’appoint de 8 m2.
C’est peut être le futur de la mobilité de tourisme après tout : 300km, 2 jours de camping pour recharger (s’il fait soleil, soyons réaliste) et on recommence. En un mois on peut aller loin !
Je trouve le concept sympa, d’avoir une pergola en photovoltaïque.. mais la météo n’est pas tout le temps au beau fixe, et je pense plus à un coup de vent quand les 17m2 sont déployés.. j’aurai peur de récupérer un planeur 😄
Beau travail technique. Mais juste une remarque. Pour charger le véhicule solaire, les campings vont devoir abattre leurs arbres. Pas sur que ce soit une si bonne idée…
C’est moi ou la caisse est très basse. ATTENTION à ne pas rester accroché au moindre casse-vitesse !
franchement en dehors de la planche de bord absolument pourrie , l’engin est super …un grand bravo je leur souhaite une production de masse !
Bravo, c’est du concret ! à suivre.
Beau sujet d’étude, d’autant qu’il va vraiment rouler sur route, chapeau à ces étudiants!
En plus l’engin fait envie.
Très sympa ce camping car ! On voit qu’ils ont travaillé sur l’aérodynamisme et sur le poids. L’aménagement est simple mais fonctionnel. Il ne manque pas grand chose pour en faire un 3 places (2 adultes + 1 enfant).
Par contre pour se garer en ville, ça doit pas être évident !
Super prototype, comme quoi suffit d’oser, et de travailler sans limite.
Pour un produit près a produire avec les contraintes de coût de sécurité. On va dire que le véhicule va s’allourdir de 500kg et sa conso va tourner entre 15 et 20 kWh. Cela reste pertinent par rapport au van diesel.
Super projet , je veux le même