
Dans l’attente des premiers exemplaires de série, Knaus imagine un camping-car électrique à prolongateur d’autonomie exotique.
Si de nombreuses personnes pensent encore le contraire, voyager en électrique n’est plus idyllique. Alors que les technologies et le réseau de recharge public se développent, certains constructeurs s’intéressent aux véhicules naturellement nés pour le voyage.
Après Colorado Teardrops qui a imaginé une caravane avec une batterie pour prolonger l’autonomie, ou même Dethleffs qui est allé encore plus loin avec la E-Home, c’est au tour du spécialiste allemand Knaus de s’exprimer. Son idée : installer un prolongateur d’autonomie à son RV Concept.
Un prolongateur à moteur rotatif pour recharger la petite batterie
Reposant sur une base de Fiat Ducato, ce camping-car a délaissé son robuste bloc diesel pour un moteur électrique de 241 ch. Il reçoit aussi une batterie à la capacité modeste de 35 kWh, et à l’autonomie WLTP tout aussi timide de 90 km. Mais c’est là qu’intervient le prolongateur d’autonomie thermique à la configuration exotique.
Knaus a ainsi fait le choix d’un moteur rotatif doté de trois rotors pour alimenter la batterie en temps réel. Si le constructeur n’a pas annoncé l’autonomie complète du tandem hybride-série, le moteur rotatif et son réservoir peuvent alimenter le camping-car en 220 V pendant cinq jours. Mais le plus étonnant est la prise de recharge T2/CCS, qui ferait finalement passer ce camping-car pour un hybride rechargeable.
Le Knaus E.Power Drive est un concept et ne sert que de laboratoire au constructeur, en attendant les premières technologies électriques à bord des modèles de série.
Pour un véhicule lourd le Rex type bmw est une tentation, en revanche si le concept n’est pas réalisé en association avec le constructeur la possibilité que cela arrive un jour est comment dire de 0%. Une très bonne installation solaire permettrait de valoriser 2kwc sur le toit pour les étapes.
90 km d’autonomie en élec : trop faible. Il faudrait à mon sens minima le double.
Ce qu’il manquait au camping car!
S’acheter un tel engin pour au final, finir brancher sur du 220V parce que sinon tu peut même pas utiliser un sèche-cheveux! La cellule batterie permet l’utilisation de l’éclairage et de 2/3 auxiliaire mais guère plus. C’est la liberté sans la prise.
Là l’erreur est réparée et permet une vraie indépendance sur quelques jours
L’avantage du moteur rotatif est son volume à une puissance donnée. C’est beaucoup plus compact et léger qu’un moteur à piston alternatif (tous les moteurs à essence ou diesel). Cela vibre moins, mais on sait depuis longtemps maitriser ce problème là.
Dans un camping-car, l’espace est ce qui manque le plus. Le poids est aussi un vrai souci si on veut rester en dessous de 3.5t et que le véhicule puisse être conduit avec un permis B.
Pour moi, c’est un camping-car hybride, ni plus ni moins. Mais il est très innovant dans son choix de motorisation. Je suis dubitatif, faire un tel moteur avec aussi peu de volume pour l’amortir, c’est prendre beaucoup de risques technologiques.
Quand on sait que le principal problème d’un camping car, c’est l’autonomie, que ce soit en carburant, en eau et en électricité, cela semble un non sens de choisir, à la base, un porteur avec aussi peu d’autonomie, d’autant que le soubassement peut aisément loger une batterie conséquente … (il me semble que le porteur PSA sur base emp2 permet déjà 75 kWh de batterie ,).
Par contre l’adjonction d’un REX à puissance suffisante, n’est pas stupide, mais à condition que sa mise en route n’intervienne pas trop rapidement (permettre les sauts de puces sans utilisation du pétrole et recharger à l’étape) .
Intéressant à priori, et sans doute un peu compliqué. Le plus étrange, un camping-cariste, c’est avant tout un menuisier-cuisiniste, qui construit une habitation sur une base roulante standard. Et celui-là se veut motoriste, et réinventer le moteur thermique. A la fois utopique et uchronique.
Quitte à mettre un prolongateur qui ne fonctionnera pas souvent, autant le doter d’un moteur assez standard pour éviter de faire exploser les coûts et d’arriver sur le marché 10 ans trop tard.