Toyota Corolla

Constructeur automobile auquel on doit la démocratisation de la motorisation hybride, Toyota poursuit dans cette voie technologique en présentant à Paris ses nouveautés en la matière. Trois modèles sont concernés : Camry, Corolla et Rav4.

Camry

Présentée en première européenne au Mondial de l’Auto 2018 de Paris, la Toyota Camry de 8e génération, dans une version hybride désormais semble faire cavalier seul sur le segment européen D/E des grandes berlines. Un retour remarqué après 14 ans d’absence en Europe de l’Ouest, et qui porte à 8 le nombre de modèles hybrides au catalogue sur ce territoire. L’engin est principalement animé par un bloc essence 4 cylindres Dynamic Force Engine de 2,5 litres de cylindrée. Toyota se réjouit de le présenter comme le moteur thermique revendiquant le meilleur rendement au monde : 41%. Il dispose d’une puissance de 177 ch (130 kW) pour un couple maxi de 221 Nm disponible entre 3.600 et 5.200 tr/min. L’assistance électrique procure à l’engin une puissance cumulée de 218 ch (160 kW) et lui permet d’atteindre le 100 km/h, départ arrêté, en 8,3 secondes. La vitesse maximale de cette Camry est de 180 km/h.

4,2 l

Selon des chiffres susceptibles d’être encore modifiés lors de l’homologation finale, la Toyota Camry se contenterait de 4,2 litres d’essence aux 100 kilomètres en cycle mixte NEDC, pour un impact carbone de 98 g/km. A condition d’opter pour les jantes de 17 pouces. Avec celles de 18 pouces, la consommation grimpe légèrement à 4,3 litres, et les émissions franchissent la barre symbolique des 100 grammes de CO2 (101 g/km). Globalement, ces performances s’expliquent par un ensemble de dispositifs que Toyota classe parmi les plus sophistiqués à sa disposition aujourd’hui. Le constructeur cite « la double distribution variable intelligente Dual VVT-i avec VVT-iE (Variable Valve Timing intelligent system by Electric motor) et le système D-4S associant injection directe et indirecte, qui optimisent la production de puissance, la consommation et les émissions ». Toyota a également travaillé la conduite plaisir tonique. Pour cela, les ingénieurs ont doté le nouveau système d’hybridation Toyota THS II d’une sélection séquentielle Shiftmatic, qui permet de passer les rapports à l’aide du levier de la console en simulant une boîte automatique très rapide à 6 vitesses.

Corolla

De son côté, la Toyota Corolla, également en motorisation hybride, se décline en 2 versions. Tout d’abord la berline de nouvelle génération dévoilée en début d’année au salon de Genève. Ensuite, le break, baptisé « Corolla Touring Sports », qui effectue sa première apparition dans le cadre du Mondial de l’Auto, à Paris. Il sera produit au Royaume-Uni, dans l’usine Toyota Motors installée à Burnaston. Le constructeur a voulu toucher 2 publics différents avec une berline compacte aux allures de sportive d’un côté, et, de l’autre, un engin plus raffiné et polyvalent que l’appellation « Touring » veut rapprocher des productions allemandes.

1,8 et 2 L

Oublions le conventionnel moteur turbo essence de 1,2 litre de cylindrée et d’une puissance de 116 ch : il n’est d’ailleurs pas disponible en France. Mais intéressons-nous aux 2 motorisations hybrides montées sur le nouveau break, la première dirigée par un bloc 1,8 litre de 98 ch (72 kW), et la seconde par le 2 litres dont la puissance explose à 153 ch (112 kW). Rembert Serrus, Senior Manager Performance Planning de Toyota Motor Europe, explique cette importante différence de puissance afin de répondre à la demande d’automobilistes habitués à un moteur turbo et « souhaitant clairement plus de nervosité et d’accélération ». Débarrassons-nous de la vitesse maximale de 180 km/h, et de l’exercice du 0 à 100 km/h, départ arrêté, réalisé en 11,1 secondes (contre 10,9 pour la berline) avec le moteur le moins pêchu, et en 8,1 (7,9) secondes avec le plus dynamique. Ces écarts importants trouvent aussi leur justification dans la puissance totale respective de 122 et 180 ch (90 et 132 kW).

Impact environnemental

Entre les 2 motorisations, la différence d’impact environnemental est supérieure à 10%. Selon le cycle mixte NEDC, la consommation s’établit respectivement à 3,4 et 3,8 litres d’essence aux 100 kilomètres, du moteur le moins au plus puissant. Ce qui se traduit par des émissions de CO2 de 76 et 87 grammes par kilomètre. Des chiffres identiques à ceux enregistrés pour la berline, si ce n’est que l’impact CO2 descend pour cette dernière à 86 grammes avec la motorisation exploitant le bloc thermique de 2 litres.

Rav4

Pour sa nouvelle génération du Rav4 dont les origines remontent à 1994, Toyota a adopté une motorisation plus puissante, plus réactive et plus sobre, exploitant le même bloc essence de 2,5 litres de cylindrée que sur la nouvelle Camry. L’engin existe en une version 2 roues motrices qui affiche désormais une puissance maximale combinée de 218 ch (160 kW) contre 197 ch (145 kW) pour le modèle actuellement commercialisé. Seul, le bloc thermique dispose d’une puissance de 177 ch (130 kW), pour un couple maxi de 221 Nm. Ces chiffres sont également valables pour la version AWD à transmission intégrale. En revanche, les données sont un peu plus généreuses pour cette version concernant la puissance cumulée : 222 ch (163 kW). Ce qui, pour une vitesse maximale de 180 km/h, permet au Rav4 de réaliser le 0-100 km/h en 8,4 secondes (version 2WD) et même 8,1 s (AWD). En cycle mixte NEDC, la consommation est de 4,5 (2WD) et 4,6 (AWD) litres d’essence aux 100 kilomètres, pour des émissions de CO2 respectives de 102 et 105 grammes au kilomètre.