
Comptant investir massivement dans l’électrique, la marque anglaise Lotus dévoile un prototype virtuel de voiture de course d’endurance E-R9.
Vitrine technologique de Lotus, l’Evija a montré que supercar et électrique faisaient bon ménage. Ici, le constructeur va plus loin, avec un véhicule de course d’endurance. Baptisé E-R9, il évoque un prototype électrique visant les 24 h du Mans ou le championnat WEC.
Svelte esthétiquement et à cabine avancée, la Lotus E-R9 s’inspire des voitures virtuelles Vision Gran Turismo. Elle adopte des suspensions actives, mais aussi, original, une carrosserie changeant de morphologie et donc d’aérodynamique. De son côté, la propulsion passe par des moteurs roues électriques, permettant un couple vectoriel, améliorant la vitesse en virage.
Pour s’affranchir des limites d’autonomie, la marque étudie le changement de batterie lors des arrêts aux stands. Si cela n’est pas encore exploité en course, Renault l’a essayé sur route en Israël (Better Place) tout comme Nio en Chine depuis 2018. Lotus réfléchit également à différentes chimies combinées, voire des packs différents selon les circuits.
L’électrique pas encore adapté à l’endurance ?
Si Lotus réalisait son rêve d’engager un tel véhicule, elle serait pionnière. En 2014, la curieuse Nissan ZEOD avait expérimenté l’hybride. Pouvant réaliser un tour en électrique (contre 11 en essence), ce prototype montrait toutefois ses limites et abandonnait après 1 h 24 de course. En parallèle, la Formule E ne permet que des courses de 45 minutes.
En effet, l’hydrogène semble être la technologie en vogue pour ce type de course. Avec une meilleure autonomie et un plein rapide, les voitures de course LMPH2 débuteront en 2024 aux 24 Heures du Mans.
Or, avec l’avancée rapide des batteries, cette Lotus aurait tout de même un avenir. Elle pourrait, pourquoi pas, partager ses travaux avec son partenaire Alpine déjà engagé en endurance.
Je verrais bien aussi la possibilité de déplacer les batteries en courbe vers l’intérieur du virage pour passer modifier l’équilibre de la voiture et ainsi passer plus vite
Le mans a depuis les débuts un classement à l’indice de performance énergétique, une catégorie qui récompense l’efficience. Les Lotus au Mans l’on gagné en adoptant le dicton de Colin Chapman « light is right » ce qui est une gageure avec des batteries, d’où l’intérêt du challenge. On se souvient aussi qu’il avait très mal supporté que le règlement soit modifié en faveur de ses adversaires Français (épisode assez moche)
Une compétition entre thermiques, hybrides, H2+Batteries et E batteries serait sans doute la meilleurs chose pour le progrès d’ensemble.
La clef se trouve dans la réduction de masse des batteries, mais aussi dans leur forme leur participation à la structure, etc.
avec un swap batt ça me semble carrément possible, il y a un arrêt au stand toutes les 45mn pour les thermiques déjà aujourd’hui, or la formule E tient déjà 45mn.
Il faut donc soit deux batteries qui tournent avec un plein en seulement 45mn (+ le refroidissement, possible mais extrême) ou trois batt, ce qui permet de recharger en 90mn c’est moins risqué.
J’imagine qu’on peut admettre une destruction des cellules au bout des 24h, avec 24 cycles de charge/décharge 10/100% et de la batterie exploitée à 350 Wh/kg de chez KoKam par exemple.
franchement en swap, ça se teste et ça pourrait sortir bien plus de watts que les H2
La Formule E va bientôt faire un (des) arrêt(s) aux stands pour recharger en cours de course, sur des bornes de 500 kW. La durée des courses devrait passer à 1heure minimum.