Le patron de l'Alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn, veut une voiture électrique low-cost pour les marchés émergents

Pour le patron de Renault, les résultats de la Tesla Model 3 sont un « bon signe » pour la voiture électrique et annoncent une "véritable compétition" pour la filière.

« Le fait que tant des gens soient prêts à payer un acompte pour obtenir cette voiture qui ne sera disponible qu’à la fin 2017 est un bon signe (…). Nous nous félicitons de la concurrence car elle peut élargir le marché. Cela va stimuler la demande » a souligné Carlos Ghosn, patron de l’alliance Renault-Nissan, en marge d’un événement organisé au Japon.

Une course aux performances annoncée

«  Enfin, une véritable compétition pour les véhicules électriques s’annonce » se réjouit le patron de l’Alliance.

Car si les constructeurs historiques ont du prendre une sacré claque en découvrant les résultats du constructeur californien, on les imagine mal rester les bras ballants face à la montée en puissance de Tesla.

Et quand bien même certains d’entre aient énormément de retard à rattraper sur la technologie électrique, tous possèdent un avantage de taille sur le constructeur californien : le savoir-faire pour la production de voitures en très grande série. Un challenge que Tesla devra relever avec la Model 3 tout en respectant les délais annoncés sous peine de voir ses réservations disparaitre au profit de modèles concurrents, certains constructeurs comme General Motors avec la Chevrolet Bolt jouant la montre pour sortir leur voiture électrique en même temps, voire avant, celle de la firme californienne. Comme le résumait Guillaume en début de semaine dans son article, le plus dur reste donc à faire pour Tesla.

Quant à Renault, si le constructeur reste sur un objectif de doubler l’autonomie actuelle de la Zoé dans les années à venir, il y a fort à parier qu’il soit en train de revoir son calendrier. Quoi qu’il en soit, cette future « super-Zoé » ne pourra venir que compléter la Renault Zoé actuelle dont les performances batteries seront sans doute améliorées au cours des prochains mois.

Le constructeur pourrait également choisir d’étendre sa gamme. Début avril à l’occasion du salon de New York, il annonçait à la presse que le lancement d’un crossover électrique ferait sens sur le marché européen. Un segment auquel le constructeur s’est déjà intéressé avec le  Nissan Gripz, un concept de crossover électrique associé à un prolongateur d’autonomie présenté à Francfort en septembre 2015.