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Jeune adulte, étudiant ou tout juste indépendant, on n’a qu’une envie, croquer la vie à pleines dents. Mais pour s’évader au quotidien, rejoindre son lieu d’apprentissage ou tout simplement se rendre au travail, il faut un moyen de locomotion. Là se posent tout un tas de questions. Entre les voitures qui ont bercé notre jeunesse ou celles qui nous emmèneront droit vers le futur, le cœur balance. Et pour l’avenir, les électriques ont la cote, mais sont-elles vraiment accessibles avec un petit salaire, voire un revenu d’alternant ?
Le gouvernement ne cesse de nous recommander le passage à un véhicule dit propre, supprimant ou limitant petit à petit les plus polluants. Mais ces mesures ne font pas baisser les prix, et l’État en est bien conscient. Il a, pour ce faire, mis en place une aide plus qu’intéressante : le leasing social.
Deux conditions principales sont nécessaires pour y avoir droit : gagner moins de 15 400 € par an et résider à plus de 15 km de son lieu de travail. En retour, vous pourrez bénéficier d’une citadine électrique pour moins de 100 € par mois, ou 150 € pour les familiales. Quelle aubaine ! En tant qu’étudiante et salariée les week-ends, je comptais me jeter sur cette occasion… avant d’apprendre que le dispositif est désormais suspendu.
Une opportunité tellement intéressante que l’objectif des 25 000 dossiers accordés a dû être doublé car trop de demandes. Ce sont 50 000 ménages qui ont pu bénéficier de l’offre. Mais un peu de patience, le leasing social sera de nouveau accessible en 2025, selon les annonces de l’État. Pour ma part, j’ai décidé de prendre un peu d’avance en testant quelques voitures éligibles, afin d’être prête lors de la potentielle réouverture des demandes.
Actuellement propriétaire d’une Citroën C-Zero, je sais d’ores et déjà qu’il me faudra une nouvelle voiture pour ma prochaine rentrée en alternance. Et c’est avec regret que je délaisse ma petite mouche blanche comme je l’appelais. Je n’étais certes pas tombée amoureuse de son allure, mais sa réactivité, sa maniabilité et son côté passe-partout avaient eu raison de mon cœur. Malheureusement, son manque d’autonomie, dû à sa batterie en déclin et son âge vieillissant, ne me permettront pas d’assurer mes trajets l’année prochaine.
Le cahier des charges de ma prochaine alliée des routes devra donc contenir : une autonomie plus importante, une bonne maniabilité, une petite taille et si possible un peu plus de style. J’ai fait ma wish-list, et parmi les élues : la Fiat 500e.
À lire aussiComparatif Vidéo – Spacieuse Leapmotor T03 contre chère Fiat 500eAu niveau design, la Fiat 500e a un petit côté rétro que j’aime beaucoup. Il est vrai que je suis peut-être influencée par les voitures anciennes, véritable passion familiale, dont j’ai toujours aimé les formes arrondies et originales, avec des couleurs vives ou chaleureuses. Si j’étais attachée à l’esthétique, pour moi les vibrations du moteur, la conduite manuelle ou le type de carburant n’ont jamais été des critères bien importants.
Je préfère même largement une conduite facile en automatique, accompagnée d’un petit fond musical largement appréciable grâce au silence de l’électrique. Si en plus, je sais que j’ai un impact écologique réduit, ce n’est que du positif. Petit bonus, l’accélération des électriques est un vrai plaisir lorsqu’il s’agit de démarrer après un arrêt ou doubler un usager ayant une conduite, disons, plus tranquille.
Je me décide donc à appeler la concession Fiat la plus proche de chez moi, et obtiens un essai très rapidement, malgré « de nombreuses demandes », me précise-t-on. Je ne m’y rends pas seule, car le confort de mes éventuels passagers est également un critère que je souhaite prendre en compte.
A mon arrivée, on me dirige vers le véhicule tout en m’expliquant quelques points. Comme je conduis déjà une électrique, je connais bien le système et le vendeur me laisse rapidement partir faire mon essai. Je règle le siège, je connecte mon téléphone, j’inspecte les commandes disponibles et je prends quelque temps pour observer l’intérieur.
Premier constat, les places à l’arrière sont vraiment serrées. D’ailleurs, pour y accéder, ou récupérer un objet déposé, on joue un peu les contorsionnistes. On me dit dans l’oreillette qu’une version avec une mini porte ouvrable à l’arrière existe également. Beaucoup plus pratique certainement, mais forcément plus cher. Et pour les amateurs de plein air, il y a même une version cabriolet. C’est cette dernière que j’ai testé en laissant le toit fermé, de mise en ce vent frais de février.
Les deux places à l’avant, en revanche, sont confortables. D’autant plus avec l’accoudoir central si vous choisissez le pack confort. Comme dans la plupart des voitures actuelles, point de clé à tourner, point de leviers à bouger, mais plutôt un amas de boutons à activer.
Au centre, on retrouve un écran, qui varie en fonction de la version choisie. Il n’y a pas de GPS intégré mais la possibilité de connecter son téléphone sans fil. La vision vers le tableau de bord est bien dégagée et celui-ci est bien organisé. En un coup d’œil, on a accès aux informations clés, à savoir la vitesse et le niveau de batterie.
Trois modes de conduite sont disponibles. Le dit « Normal », plus adapté aux débutants de l’électrique : il reprend les codes d’une conduite classique. Le « Range », avec une décélération progressive quand on lâche l’accélérateur, permettant de régénérer de l’électricité, et le « Sherpa » qui calcule le moyen le plus efficace d’optimiser l’énergie de la voiture.
Si vous venez du monde de la thermique, vous ne serez pas surpris par le petit coup d’accélération nécessaire pour faire avancer le véhicule. Coutumière de l’électrique où il me suffisait de lâcher le frein pour avoir du mouvement, j’ai eu l’impression de perdre un peu en fluidité.
Sur la route, la Fiat 500e est facile à prendre en main. Elle est agréable et intuitive. Elle est maniable, voire très maniable car le volant est assez sensible, ce qui n’est vraiment pas gênant. J’ai conduit en mode « Range », soit le plus proche du mode « Brake » de ma C-Zero débridée. Il est légèrement plus sec mais on s’y habitue facilement. La citadine italienne accélère vraiment fort, comme la plupart des électriques. Trop fort ? Peut-être, on ne sent pas toujours la vitesse augmenter et les limitations sont parfois dures à respecter. Encore une fois, ce n’est que question d’habitude et quelques jours sur les routes suffiront à atteindre une parfaite maîtrise de la choupette. Bon point cependant, le freinage n’est pas brusque.
Petit bémol pour l’aide au maintien dans la voie, beaucoup trop sensible et directif. J’étais pas loin de me croire dans une voiture autonome à certains moments, ce qui n’est, de mon point de vue, vraiment pas agréable. Le programme s’enlève très facilement en appuyant sur un bouton latéral au levier du clignotant, pour mon plus grand bonheur.
Arpentant tranquillement les routes de campagnes et de villes, j’en oublierais presque de rentrer. Une demi-heure passée à la vitesse d’un éclair au volant de cette voiture bien agréable. Je me tourne vers mon passager pour recueillir son avis. Le grand gaillard s’est senti confortablement installé, avec suffisamment d’espace pour y caser ses longues pattes. Il a apprécié la douceur de la Fiat sur les ralentisseurs, pourtant élevés.
Un petit selfie souvenir, des au revoir discrets et je me dirige dans la concession pour débriefer et poser quelques questions pratiques. La Fiat 500e existe en 2 versions de batterie : 21,3 ou 37,3 kWh de capacité exploitable. La première, plus restreinte, annonçant une autonomie de 190 km en cycle mixte ; et la deuxième avoisinant les 320 km. Par ailleurs, il existe plusieurs finitions avec le pack Confort ou le pack Design, à affiner selon vos goûts.
Et si vous souhaitiez une couleur originale, Fiat s’en est chargé. Outre sa version blanche basique, la 500e se retrouve en rose pâle, dans une sorte de bleu vert qui, personnellement, est mon petit favori, ou encore en bleu clair. Ce dernier coloris étant assez rare, les places sont forcément plus chères. Petit regret quant à la couleur rouge de la Fiat 500 dans sa version thermique qui lui va à merveille, ou encore pour la couleur jaune de sa version sportive : l’Abarth 500 électrique.
Au niveau du leasing social de 2024, la mensualité avait été fixée à 49 € sans apport pour une durée de 3 ans. Elle concernait la version avec la petite batterie et sans options ajoutées. Mais n’étant pas sûre d’en bénéficier face à l’afflux de demande, je me suis renseignée sur d’autres forfaits.
Partons sur l’idée d’une location classique, les contrats se font sur 3 ans mais peuvent être poussés jusqu’à 4 ans. Peu importe la durée, il n’y aura pas d’impact au rabais chez Fiat sur le prix payé mensuellement. Mais quel budget cela représenterait ?
Le conseiller face à moi me fait comprendre qu’il est plus intéressant de louer une Fiat 500e d’occasion avec une grosse batterie plutôt qu’une neuve avec une petite. Dans le premier cas, je devrais compter environ 230 € par mois. Ce forfait est modulable en fonction de l’apport que l’on souhaite mettre. Moi qui ne souhaite pas dépasser les 180 € mensuels, il me faudrait apporter 2 300 €. Dans le second cas, je devrais débourser plus de 300 € par mois pour une autonomie moindre.
À lire aussiVoiture électrique : la Fiat 500e au top du marché européen en avrilEt si je partais plutôt sur l’idée d’acheter la voiture ? Mon interlocuteur me le déconseille fortement, au vu de l’évolution rapide de l’électrique qui fait vite perdre de la valeur aux modèles ayant déjà quelques années. Il ajoute que les prix des locations sont bien plus intéressants et favorisés que les crédits. Concrètement, avec un apport de 2 300 €, il me faudrait encore débourser 260 € par mois sur 6 ans pour un véhicule d’occasion avec la plus grosse batterie.
Pour trouver le modèle qui vous intéresse en location, vous pouvez vous rendre directement sur les sites des concessions. S’il est sur le catalogue, c’est qu’il est normalement disponible dans les plus brefs délais, « même pas une semaine » d’après le concessionnaire.
En revanche, les prix peuvent être revus pour un même véhicule, dépendant de la situation du marché. « Nous sommes en ce moment plutôt sur des prix qui ont baissé, mais ils pourraient très bien repartir à la hausse en quelques mois », m’explique-t-on. Les décisions gouvernementales sur des potentielles aides impactent pas mal le jeu de l’offre et la demande.
La Fiat 500e est un chouette véhicule pour un étudiant, jeune travailleur ou une personne seule. La prise en main est facile et intuitive. La réactivité et la maniabilité sont au top. Que vous veniez du monde de l’électrique ou de la thermique, ses commandes sont vraiment agréables. Le trajet passe rapidement et on y est bien installé.
Le prix est, à mon sens, abordable pour une électrique, d’autant plus avec le leasing social mais même en location classique si on opte pour l’occasion. En version neuve, la mensualité me paraît un peu élevée, dépendant du budget qu’on se fixe.
Seul vrai frein à mes yeux : l’étroitesse des places arrière et la difficulté à y accéder, dues au fait que c’est une trois portes. Le coffre n’étant déjà pas très grand, mieux vaut ne pas avoir trop de choses à transporter. Je ne la recommanderais pas si vous avez régulièrement des passagers à l’arrière.
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