AccueilArticlesBalade des passions automobiles : un rassemblement qui mêle voitures anciennes et électriques

Balade des passions automobiles : un rassemblement qui mêle voitures anciennes et électriques

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Tesla Model 3 et Cadillac Eldorado
Tesla Model 3 et Cadillac Eldorado

Samedi 27 mai 2023, l’Automobile Club de Charente-Maritime animait sa deuxième balade des passions automobiles dans laquelle les amateurs d’anciennes et les électromobilistes se mêlaient. Jérôme Piquenot nous explique l’essence de cette électrisante rencontre.

Des anciennes et des électriques

Enchanté du bon déroulement de sa manifestation, Jérôme Piquenot, président de l’Automobile Club de Charente-Maritime, liste les voiture électriques présentes au départ de La Rochelle à 9 h 00 samedi 27 mai dernier : « Parmi les 28 véhicules engagés, nous avions une Lexus hybride et 7 voitures électriques. C’étaient une BMW i3, 2 Tesla Model 3, 2 Hyundai Kona, une Renault Zoé. J’avais moi-même un Opel Mokka-e ».

Concernant les anciennes, une rareté que l’on rencontre plus facilement en reproduction Solido au 1/43 : « Nous comptions une Facel Vega Facelia F2B cabriolet. C’est la première fois que j’en voyais une en vrai ». De belles Américaines évoluaient également dans la colonne : « Cadillac Eldorado et DeVille, Chevrolet Camaro et Corvette, Dodge Challenger, AC Cobra ».

Au choix : Une Tesla Model 3 ou une Renault 14
Porsche 924 devant une BMW i3
Tesla Model 3 devant des Cadillac DeVille et Eldorado
Tesla Model 3 entre AC Cobra et Porsche 911 cabriolet
BMW i3 entre Mini Cooper et MGA
Tesla Model 3 et Cadillac Eldorado

Lancia coupé 1600 et Alfa GTV 1998, BMW Z3 et E30, Citroën DS 20 et 2 CV, cabriolets Porsche 911 3,6 l et Peugeot 504, Mini Cooper et MGA complétaient la formation. « Un jeune de 22 ou 23 ans était avec nous dans une très belle Poire », la fameuse Renault 14 ainsi comparée par le Losange dans ses publicités d’époque.

150 km de convivialité

Le parcours à réaliser s’étirait sur 150 km au départ de La Rochelle avec parmi les objectifs de rejoindre l’Ile d’Oléron : « Pas besoin de longs parcours, car nous aimons rouler, c’est vrai, mais aussi nous retrouver pour discuter. Nous sommes passés par des sites touristiques. Ainsi le phare de Chassiron. C’était avant le pique-nique. Nous avons préféré cette formule au restaurant, car c’est plus sympathique et on aime bien la simplicité ».

Les 57 participants enregistrés par Jérôme Piquenot ont sorti les gamelles dans le décor de l’étang de la Maratte : « Cette aire de pique-nique est gérée par une association, l’amicale du village d’Arceau. Nous avons tous passé un excellent moment à cet endroit ».

Autre étape majeure, le Château d’Oléron : « C’était sur le retour, juste avant de quitter l’île. Nous avons visité la citadelle où nous attendait Philippe Couteau, dit Bilout. Dans cet édifice imaginé par Vauban, il a assuré une animation très humoristique à la manière d’un Aunisien. Nous étions sur un territoire touchant à 2 provinces : l’Aunis et la Saintonge ». Le goûter qui a suivi présentait quelques produits régionaux.

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Rallye touristique pour un ensemble de passionnés

Qu’a voulu faire exactement Jérôme Piquenot en proposant cet événement ? « J’avais à cœur d’organiser un rallye touristique destiné à l’ensemble des passionnés de l’automobile. Je suis hermétique aux oppositions et contradictions entre voitures anciennes et voitures modernes. Personnellement, je suis un amoureux de toutes les autos. J’ai autant de plaisir à rouler dans une ancienne Citroën comme je les aime que dans une voiture électrique flambant neuve ».

Le déclic date de 2022 : « C’est là que j’ai identifié comme dénominateur commun la passion automobile, vécue aussi avec des anciennes, des GT de 10 ans et des voitures électriques. J’ai ressenti un vrai plaisir à travailler cet événement avec Hervé Lorioux ».

Nombre d’électromobilistes connaissent ce dernier comme référent Aquitaine de l’AcoZE. Les 2 hommes ne se connaissent pas d’hier : « J’ai présidé le rallye automne asphalte de vitesse. Hervé participait à cette épreuve qui compte pour les championnats de France. Il a aujourd’hui deux Renault Zoé : une de première génération et une toute récente. Lui aussi aime toutes les bagnoles. On a voulu proposer un truc mixte ».

Rôle de l’Automobile Club

Très chaleureux, Jérôme Piquenot se veut vraiment rassembleur : « Avec le rallye des passions automobiles, nous nous situons au-dessus de la mêlée. Il permet à l’Automobile Club d’être pleinement dans ses différentes missions : Promouvoir la conservation des véhicules anciens, et promouvoir le développement des voitures fonctionnant avec des énergies nouvelles. J’ai ainsi vraiment l’impression de jouer mon rôle ».

Son avis après la deuxième édition : « Les voitures anciennes bénéficient d’un véritable capital sympathie. Les voitures électriques apparaissent encore comme des curiosités. Mélanger les deux, ça marche très très bien. La communication se fait facilement entre les deux catégories. Quand on est passionné, ça crée de la convivialité et des liens. L’avantage d’une sortie mixte, c’est qu’elle permet à chacun d’aller vers l’autre ».

Notre interlocuteur conserve de belles images de la balade du 27 mai : « J’ai vu des gens très contents d’être ensemble. C’est très rigolo ce qui s’est passé lors de cette sortie. J’ai rencontré des personnes que je ne connaissais pas. Le tutoiement a quasiment tout de suite été de mise ».

Popularité

L’automobile est-elle toujours aussi populaire ? Jérôme Piquenot en a l’intime conviction : « Même si on va sur des budgets plus importants, l’automobile a toujours la cote et reste populaire. Les intentions en faveur d’un impact moins important sur l’environnement sont louables. Les méthodes punitives le sont moins ».

Le président de l’Automobile Club de Charente-Maritime s’appuie sur ce qu’il a vu lors du rallye : « Les visiteurs de la citadelle du Château d’Oléron sont venus à notre rencontre, posant des questions sur les véhicules. Certains sont allés vers la Renault 14 parce qu’une personne dans la famille a dû en avoir une. D’autres étaient intéressés par les électriques en pensant à leur avenir d’automobiliste ».

Notre interlocuteur estime que le mouvement pour une mobilité durable est en marche : « On va vers une meilleure accessibilité budgétaire. Il y a encore des progressions technologiques à réaliser. Par exemple au sujet du recyclage ». Il se montre prudent sur le rétrofit : « Ça part sans doute d’un bon sentiment. C’est peut-être une bonne idée. Est-ce économiquement viable ? Ne connaissant pas trop le sujet, je ne peux pas vraiment donner un avis ».

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Centenaire et manifestation citoyenne

L’Automobile Club de Charente-Maritime va fêter son centième anniversaire à la fin de la présente année 2023. Ce qui donne envie à Jérôme Piquenot d’aller un peu plus loin : « Pour la troisième édition du notre balade des passions automobiles, j’ai quelques idées déjà. La manifestation devra s’inscrire dans l’air du temps. L’événement se déroulera peut-être sur 2 jours avec davantage de kilomètres. J’imagine bien des échanges de volant ou de passagers entre les catégories par exemple ».

Le rallye doit être perçu comme « une manifestation citoyenne ». Son concept, le président de l’organisme ne veut pas le garder jalousement pour lui, mais au contraire le voir se développer un peu partout en France : « J’en parle souvent autour de moi. Je sens que la mayonnaise commence à prendre. J’espère que cette tendance va s’intensifier ».

En attendant de pouvoir s’inscrire à cet événement, Hervé Lorioux propose de participer au deuxième Charente-Maritime Electrique Tour.

Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Jérôme Piquenot pour son témoignage, sa sympathie, la prise des photos qui illustrent le présent article, et l’ajout du logo Automobile Propre sur la plaquette souvenir du rallye.

Avis de l'auteur

Profitant d'un déplacement personnel, je devais participer à cette balade. Ce qui avait rendu très enthousiaste Jérôme Piquenot, au point de proposer de faire figurer le logo d'Automobile Propre sur la plaquette souvenir. L'annulation de mon projet de départ a nécessité de communiquer autrement sur le rallye des passions automobiles. Cet événement s'inscrit très bien dans mon rapport à l'automobile et dans mon histoire de conducteur. Si je roule depuis 2007 en électrique, j'ai participé jusqu'en 2012 à l'animation de Rétro Meus'Auto qui réunit tous les ans en juin les passionnés d'anciennes autour du lac de Madine, au carrefour de Metz, Nancy, Verdun, Bar-le-Duc, Saint-Dizier, Troyes, et Reims... et Paris tant qu'à faire. Je me souviens encore de la tête de mes copains quand je me suis pointé avec la Renault Clio électrique de 1996. Ce qui a à l'époque facilité les prémices d'une intégration, c'est qu'elle avait été dénichée au sein de la bourse d'échanges de Créhange organisée par le club ami Auto Rétro 57. Ce dernier avait pour particularité d'inclure alors aux voitures anciennes un espace dédié aux électriques. Cette Clio avait connu une précédente utilisation du côté des ministères. En septembre 2007, j'étais donc venu à cet événement en Citroën DS 21 IE Pallas hydro de 1971 pour en revenir avec cette Clio branchée détectée par mon fils de 6 ans parmi les voitures à vendre. Je me souviens encore lui avoir dit : « Il faut vraiment être [censuré] pour proposer une Clio de seulement 10 ans dans les voitures anciennes et de collection à vendre ». Ce à quoi il m'avait répondu : « Oui mais elle est électrique Papa ». Tilt - Extra bille ! Renault Clio électrique Je n'ai plus d'ancienne depuis des années. Mais mon fils me mobilise toujours pour entretenir et rafraîchir sa GTI youngtimer de 1993 ou 1994... qui ne roule pas, ou presque, bien qu'elle soit toujours en état de le faire avec 130 000 km au compteur (20 000 km de moins que la C-Zero de sa soeur). Depuis le début de l'année 2023, elle doit avoir parcouru tout au plus 50 km, dont 25 km il y a quelques jours. S'il regarde cette voiture avec des yeux brillants, lui se déplace à vélo, avec sa trottinette électrique ou en transport en commun. Pas d'opposition, pas de contradiction entre les catégories pour lui non plus.

Philippe SCHWOERER

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