Afin d’éviter d’avoir à régler de lourdes amendes s’il ne parvient pas à atteindre les objectifs CO2 fixés par l’Europe, le groupe Volkswagen vient de conclure un accord avec le groupe chinois SAIC pour récupérer les quotas zéro émission de MG Motor. Une pratique surprenante mais totalement autorisée.

Répétant à qui veut l’entendre vouloir devenir un leader de la voiture électrique, le groupe Volkswagen n’en demeure pas moins inquiet des nouvelles réglementations européennes sur les émissions de CO2. Sur Linkedin, le géant allemand a discrètement publié un post dans lequel il annonce avoir conclu un partenariat avec le groupe chinois SAIC et sa marque MG, désormais spécialiste de l’électrique.

« Il s’agit d’une police d’assurance supplémentaire en raison de l’incertitude persistante sur le marché liée à la pandémie », a déclaré un porte-parole du groupe Volkswagen à Automotive News Europe sans détailler les conditions financières de l’accord.

Si la pratique peut surprendre, elle est totalement autorisée par la réglementation européenne. Elle permettra au groupe Volkswagen de tenir ses objectifs CO2 en formant un « pool d’émissions » avec des marques concurrentes plus efficientes. Selon les chiffres officiels, MG a immatriculé 5700 voitures électriques à travers l’Europe depuis le début de l’année. Un parc zéro émission qui permettra au groupe allemand de d’abaisser sa moyenne CO2 et d’éviter les amendes prévues en cas de dépassement des seuils fixés par l’Europe.

Volkswagen n’est d’ailleurs pas le seul constructeur à avoir recours à cette pratique. En 2019, Fiat a annoncé la signature d’un accord similaire avec Tesla.