Le directeur technique de Mercedes doute de l'intérêt de développer des batteries solides. Il explique pourquoi la batterie lithium-ion pourrait finalement être aussi intéressante et plus accessible.
Depuis plusieurs mois, la batterie solide est vue comme le nouvel eldorado des constructeurs automobiles. En effet, ils voient en cette technologie le moyen de réduire le poids et les coûts des voitures électriques.
Mais d’après Mercedes, cet espoir est finalement, non pas douché, mais sérieusement entamé. En effet, Markus Schäfer, le directeur technique de la marque, a révélé que les batteries lithium-ion ont montré des avancées “inattendues”.
Selon lui, la batterie solide pourrait donc ne plus offrir l’avantage espéré en matière de densité énergétique. La conséquence directe serait qu’elle n’offrirait plus d’avantage “financier ou en énergie”.
À lire aussi Officiel : une usine géante de batteries solides pour les voitures électriques arrive en FrancePour le moment, le seul avantage évident de la batterie solide serait au niveau de la sécurité. Mais il s’attend à voir ce paramètre évoluer pour la batterie lithium-ion dans les prochaines années également.
Elles sont “dans une course face à face, et je ne sais pas laquelle en sortira gagnante”, a reconnu Shäfer. Il a même regretté que des prévisions très optimistes aient vu le jour au sujet des batteries solides. “Cela me rappelle les prévisions concernant les voitures autonomes”, a lancé l’ingénieur allemand.
Cela n’est pas sans rappeler le discours de BMW, qui ne semble plus en faire sa priorité. Le constructeur bavarois travaille dessus mais a déclaré récemment que cela n’arriverait pas avant 2030.
Mercedes (Daimler) Benz, société sérieuse (fondée en 1926) et qui écoute encore ses ingénieurs. Néanmoins, ça n’élimine pas la filière Sodium (encore en R&D) qui libérera l’ Europe du quasi monopole chinois et australien (77% à eux 2) sur le raffinage des sels de lithium. Nos usines à batterie y sont donc encore, pour 10 ans peut-être, économiquement vulnérables.
Pas bon signe pour Prologium. La France ou Mercedes aurait parié sur le mauvais cheval ?
La batt solide joue un peu le même rôle que l’hydrogène. Dénigrer les VE existants pour inciter les clients à l’attentisme et au conservatisme pétrolier…
C’est un peu l’impression que cela me fait.
Je pense que comme tout industriel, Mercedes doit faire des choix. Sachant que de tte façon, ils ne sont pas directement producteur ce produit. Ils ont donc la possibilité de ne pas soutenir d’avantage la batterie solide, tout en y basculant plus tard (après les autres cependant) en cas de succès.
En tant qu’industriel ils ont une vision coûts bénéfices risques.
Sachant à la vitesse ou toute cette industrie de la chimie batterie avance, et encore une fois ce n’est pas leur métier, ce ne doit pas être simple de savoir où se placer.
C’est comme si en génie logiciel, la boîte utilise un logiciel en version 8, imparfaite, mais dont l’éditeur fourni des maj tous les ans. Arrive un éditeur concurrent qui propose une version beta prometteuse, bien meilleure sur 50% des critères, mais aucune date de sortie prévisionnelle. Dois je attendre tranquillement la v9, que je sais fiable, robuste, et imparfaite, ou prendre le risque de la v1, avec son lot de révolutions, mais aussi de surprises ?
Bref tout cela pour dire que ce n’est pas parce que Mercedes semble temporairement s’en détourner que la batterie solide ne sera pas amha.
Même s’il faut prendre les arguments de Mercedes avec prudence, force est de reconnaître que la batterie solide c’est un peu l’Arlésienne. Cela fait 4-5 ans qu’on nous l’annonce. Comme la conduite autonome.
Pendant ce temps est sortie de nulle part la batterie LFP pas chère. Dans une TM3 elle donne aujourd’hui 545 km d’autonomie avec 60 kWh de batterie et une recharge 170 kW.
Il faut bien amortir les investissements importants dans les batteries plus « classique » NMC, LFP et Sodium, qui ont encore de beau développements et un effet de gamme de prix entre le basique et premium. Mais plusieurs usines pour batterie à électrolyte solide sont en construction en Europe et une en France. Fabriquer des batteries à l’état solide est un véritable défi, Industriel et financier. Mais avec de réels avantages, tout est dans le calendrier de déploiements. Ils visent 2027- 2028 et 2030 à plein régime de déploiement.
Et voilà, encore une “batterie révolutionnaire” qui prend l’eau.
Ça fait 15 ans que ça dure.
Les bus de la RATP ont bien montré que les batteries solides LFP étaient… Dangereuses.
C’est souvent le problème des nouvelles techno de batteries : trop instables, elles ne passent pas les certifications CE, en dépit de promesses alléchantes.
Il vaut mieux s’intéresser à l’existant :
Et arrêter d’aller chercher l’impossible.
Exactement comme le dit Franck, cet article n’explique rien du tout. Le problème des batteries au lithium “classiques” est qu’elles forment des dendrites qui les dégradent et peuvent causer des risques de sécurité, y a t il des avancées sur ce point précis ? À quelle échéance leur industrialisation est elle attendue ? Avant 2030 apparemment mais qu’en est il vraiment ?
Eh bien, nous trouvons Mercedes bien défaitiste. Le principal problème de la batterie Li-ion actuelle est cet électrolyte liquide, dont les propriétés ioniques sont trop tributaires de la température et surtout, la non protection intrinsèque contre les incendies. Elles nécessitent donc des BMS sophistiquées, limitant drastiquement les performances en charge-décharge des batteries. Les recherches actuelles sur la techno solide, permet justement d’écarter cette faiblesse, permettant ainsi d’augmenter la densité-énergétique en espérant un moindre coût.
Dommage qu’il n’il est aucune explication technique un peu développée dans cet article. Uniquement des avis non argumentés qui n’ont donc de valeur que pour ceux qui les énoncent.