C’est à l’occasion des Assises des Infrastructures de recharge, organisées par l’AVEM, que Renault a levé le coin du voile sur la stratégie de communication autour de la ZOE.
On a ainsi appris que les concessions Renault vont être livrées des ZOE au début du mois de mars et que des portes ouvertes sont prévues dans les concessions les 14 et 15 mars pour permettre au public de découvrir et d’essayer ZOE. Renaut indique qu’il va livrer un millier de voitures dans la première quinzaine du mois de mars.
Les clients vont également être livrés, à commencer par les Alsaciens le 24 mars, suivi ensuite par les clients des autres régions mi-avril. Entre-temps, une grosse campagne de communication aura démarré : le spot TV officiel sera diffusé pour la première fois le 9 mars tandis que la campagne d’affichage print sera lancée le 16 mars.
La campagne publicitaire aura pour thème la « révolution ». J’ai eu le privilège de voir les affiches lors des Assises des Infrastructures de Recharge mais je n’ai malheureusement pas le droit de vous en parler… Je peux vous dire en tout cas qu’elle est plutôt réussie !
D’ailleurs, pour cette campagne d’affichage, Renault va jouer la carte du local en s’appuyant sur des exemples proches du quotidien des gens. Bref, ce sera plus explicite quand vous verrez les affiches !
En tout cas, ces annonces sont rassurantes. Renault veut montrer que, malgré les difficultés (on pense au CRO), il est prêt à livrer ses voitures et à démarrer une commercialisation de masse. Si le constructeur tient ses promesses, on sait déjà qui sera en tête des chiffres d’immatriculation pour les prochains mois…
5 ans plus tard : la Zoé
– est loin de ses objectifs initiaux
– a perturbé la vision de l’accession au VE avec sa locabatt imposée jusque avril prochain
– a été perturbé par sa com de départ défaillante sur les câbles de recharge (surtout pas de CRO, puis CRO)
– et les trop différentes versions (Zoé charge rapide ou charge normale ?)
– aurait mérité une seule version optimisée techniquement aussi bien pour la charge rapide que la lente/normale
– a révélé être sensible à la qualité du courant (du moins les zoés charge rapide Q210)
– est la 1ère à avoir eu une « grosse » batterie (hors Tesla)
– a l’atout de son chargeur AC22, surtout en France
La production de la ZOé à l’usine de Flins c’est par ici http://bit.ly/VoZgEn
Bonjour, sur mon lieu de travail, j’ai la chance de pouvoir emprunter des véhicules variés dont des VE. Les Prius PlugIn, Smart Ev, C-Zéro, Leaf et consœurs ne se sont pas plaintes d’être ravitaillées sur une « bête » prise murale 16A (même si dans la pratique, c’est 10A « utile »).
L’intégralité du parc de VE en autopartage est rechargé sur des prises murales 16A directement sur les places de parking réservées VE.
Comptant déménager dans moins de 2 ans, installer une wallbox pour 1000€ ? Non merci, je ne suis pas assez riche pour cela. Achat visé en second véhicule : peut-être une Mia (pas de wallbox) ou une MDI (toujours pas de Wallbox en vue). Dans les 2 cas, rien à installer au nouveau domicile non plus…
tiens une bonne communication d’un journal pro l’argus
http://www.largus.fr/actualite-automobile/renault-zoe-essai-un-fil-a-la-patte-2484366.html?utm_medium=email&utm_campaign=newsletter_735803&utm_source=argus
Moins de prestation d’entretien pour les concessions automobiles
La raison est simple : si les constructeurs obtenaient un retour en gain d’image sur leur programme de développement de la voiture électrique, ils se sont rendu compte qu’ils réaliseraient moins de profit si les vehicules electriques étaient commercialisés.
En effet, la voiture electrique modifie largement la place des constructeurs automobiles dans la chaîne de valeur du véhicule individuel. Au niveau du véhicule, le moteur thermique a toujours été le cœur de la performance technique de la voiture thermique et des coûts de production. Ce qui a constitué le cœur de métier et l’élément de différenciation principal des constructeurs n’existe plus dans l’automobile électrique. Il est remplacé par une chaîne de traction dont les éléments (batterie et moteurs) sont externes au cœur de métier des constructeurs et même généralement externalisés de l’entreprise et de sa zone de profit. Avec la voiture électrique, les constructeurs risquent donc de perdre une partie de leur valeur ajoutée historique. Ils deviennent assembleurs de véhicules, en perdant une partie de la conception et de la production de la chaîne de traction, et distributeurs.
Chez GM, l’EV-1 électrique n’a pas fait le poids face au Humer
L’automobile propre est moins couteuse à l’entretient
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Le réseau de distribution des constructeurs automobiles est également impacté par la nouvelle équation économique écrite par la voiture électrique. Ce qui fait vivre le réseau de distribution des constructeurs, ce sont principalement les opérations de maintenance sur le parc de véhicules qu’ils ont commercialisé. Qu’il s’agisse de franchises ou de concessions en propre, l’activité d’entretien du véhicule est déterminante dans les performances des groupes automobiles.
Ce qui change avec le véhicule électrique, c’est que la voiture electrique s’affranchit en grande partie de ce besoin : il n’y a plus de vidanges à effectuer, de pot d’échappement qui se perce, de bougies d’allumage à changer. Environ 75% du chiffre d’affaire du réseau des constructeurs est réalisé par les opérations d’entretien courantes. Pour distribuer les véhicules électriques, les constructeurs sont donc obligés de réorganiser structurellement leur positionnement. Ils doivent inventer de nouveaux modes de commercialisations, de nouveaux services de maintenance et de fidélisation des consommateurs de voitures électriques. Les constructeurs automobiles sont également dans l’obligation de se positionner sur les nouveaux segments de la chaîne de production de la voiture électrique vers lesquels la valeur ajoutée est portée. Les géants de l’industrie automobile opposent malheureusement une forte résistance au changement : il a par exemple fallu attendre des années pour que les ceintures de sécurité, puis les airbags ou encore des normes environnementales, soient adoptés.
Aussi exaltante et populaire que puisse être la mise en place d’un programme de développement de voitures électriques, sa mise sur le marché impacte considérablement la chaîne de valeur de l’automobile et impose un changement profond des métiers des constructeurs. De deux choses l’une : le programme de développement du véhicule électrique intègre un volet stratégique sur une mutation du core business pour aller vers une commercialisation, ou alors le programme s’arrête et les voitures durables ne sont pas mises sur le marché. Jusqu’à aujourd’hui, les constructeurs automobiles ont systématiquement tué dans l’œuf leurs innovations électriques, préférant cette issue à une évolution de leur cœur de métier.
Ainsi, la fin de l’histoire de l’EV 1 s’arrête en 2000, date à laquelle GM stoppe son programme de voitures électriques malgré une demande existante des consommateurs. En même temps, GM rachète la marque Humer et ses modèles aux moteurs thermiques surpuissants, reproduisant à l’extrême le modèle empirique de l’activité économique des constructeurs automobiles.
Le rôle des constructeurs automobiles pour la mise sur le marché de voitures électriques semble ambigu. D’un coté, nous avons vu que de nombreux programmes de recherches sur la voiture écologique avaient été lancés pour aboutir à des prototypes performants de véhicules électriques. D’un autre coté, il semble que la volonté d’industrialiser ces automobiles électriques et de les mettre sur le marché a manqué, comme en témoignent les campagnes de publicité médiocre de l’EV1 de Général Motors. En France également, les programmes de développement autour de la voiture electrique n’ont jamais débouché sur une industrialisation et une distribution massive des voitures propres en concession.
Et pour cause : les programmes de développement des voitures electriques n’ont pas nécessairement eu pour finalité de mettre sur le marché un véhicule propre. Ils ont systématiquement eu des causes exogènes aux stratégies commerciales des constructeurs automobiles. Les motivations ont notamment été :
● D’ordre marketing : les programmes de recherche sur la voiture électrique ont largement servi de support de communication à l’image de l’entreprise. Le retour sur investissement des programmes de développement de véhicules électriques était attendu en termes de gain d’image de marque, et non en nombre de véhicules électriques commercialisés. Les manufacturiers développent de coûteuses Formule 1 pour mettre en avant leur savoir- faire technique et le haut niveau technologique de leurs véhicules, et non pour les commercialiser ! Il en a souvent été de même pour les voitures électriques : le programme visait à communiquer sur la compétence environnementale et le thème de l’économie d’énergie, au même titre que les concepts cars mettent en avant le style de design de la marque. Mais dans l’esprit, ces programmes de voitures électriques n’ont pas vocation à se transformer en succès commercial.
● Sous la contrainte d’autorités administratives : le point de départ des programmes de véhicule électrique n’a jamais été lié à la détection d’une évolution du marché. Ces programmes ont généralement eu pour point de départ des faits politiques ou des volontés publiques. Les liens entre les autorités publiques et les constructeurs sont en effet très étroits : les constructeurs sont de gros employeurs et donc, des acteurs incontournables du marché de l’emploi de certaines régions. Ils réalisent également de gros investissements industriels. Leurs ventes sont également liées aux mesures fiscales prises par les pouvoirs publics (taxe carbone, prime à la casse, subventions, …). La collusion d’intérêts est donc importante entre pouvoir publiques et constructeurs automobiles. Rappelons par exemple que l’état français détient 15% du capital de Renault et l’a sauvé au même titre que PSA avec un prêt de 3 milliards d’euros pendant la dernière crise. Sans aller plus loin dans le détail, nous comprenons que la mise en place de programmes de recherche sur la voiture électrique s’est faite par le passé sur une initiative partagée entre pouvoirs publiques et constructeurs automobiles. De ce fait, certains programmes sur la voiture electrique ont été réalisés sous une certaine contrainte par les constructeurs. Le développement de prototypes de voitures électriques était souvent la clé de l’obtention d’importantes subventions, en France par exemple lors de la crise de 2008, ou en Californie lorsqu’il a été décrété que les constructeurs ne pouvaient continuer de faire leur métier que si 5% de leurs ventes étaient des voitures écologiques. Le développent de l’automobile électrique a ainsi souvent relevé du fait politique et non économique.
Dans ces conditions, nous comprenons que les programmes de voitures durables ont eu pour finalité première le développement de prototypes et étaient guidés par une vision dans laquelle les rationalités du marché étaient lointaines. Aussi, si les constructeurs automobiles ont pu se montrer enthousiastes dans la mise en place de programmes de recherche sur la voiture électrique, ces derniers se sont retrouvés en position inconfortable lorsque les véhicules électriques ont été mis au point et prêts à être livrés sur le marché.
Un peu de mauvais esprit :
Donc l’absence de CRO, c’est pour promouvoir les Assises des Infrastructures de Recharge ????
Et un peu d’Umour : la bonne nouvelle c’est qu’au moins les portes semblent s’ouvrir…
Moi on m’as dit livraison impossible avant le 18 Mars.
Que de bonne nouvelles!!
Je peut même rajouter que je viens de passer 2 heures chez mon concessionnaire pour finaliser tous les papiers et il m’annonce une livraison de la Zoè en S10 chez lui pour une livraison client S11 !! Je suis très très impatient maintenant!!
Je vais même presque l’avoir en même temps que la Smart d’Etienne!!
Quel que soit le domaine, la règle de base est de se faire désirer. Entretenir le mystère provoque l’envie dans nos cerveaux compliqués. Au risque de se faire coiffé sur le poteau. Heureusement, l’allure de cette auto est son principal atout par rapport à la concurrence. En effet, même si je suis encore troublé par l’essai de la Leaf, il y a 4 jours, son aspect ne me convainc pas. Ce qui fera la différence, sera l’essai de la ZOE. Mais quand on voit ce qui roule dans nos rue, et si les fans comme nous « travaillent bien », on va en voir un paquet.
Yoann, as-tu des objectifs de vente ?
l’essentiel est que sa batterie confirme ses promesses et les tiennent à 100% pendant au moins 6 ans jusqu’à l’avènement d’un progrès.
la location de la batterie ne fait pas prendre de risque à l’acquéreur, et dès qu’il y a un progrès techno logique, alors un nouveau pack énergie sera mis en place avec, à n’en pas douter, un coût de location augmenté.
Ou alors pour celui qui est propriétaire de sa batterie, propriétaire d’une Leaf ou d’une C0 par exemple, la batterie d’origine pourra être utilisée avec des panneaux solaires chez soi; mais son remplacement par une plus performante nécessitera un investissement non négligeable, car même si le prix du kW-h de lithium baisse, le prix de la nouvelle techno sera pas gratuit; sinon changer de véhicule.
vive la location de batterie
Elle se sera fait tellement désirer qu’on pense en effet à une stratégie…
« Renault va jouer la carte du local en s’appuyant sur des exemples proches du quotidien des gens. » Raison de plus pour se dépêcher de sortir la CRO.
Ah bon !
C’était une stratégie !!!
Trop fort.
Ah ben deux bonne nouvelle aujourd’hui. Nissan à vendu 50 000 Leaf dans le monde (je dis bien vendu et non immatriculé).
Yes…
J’ai hâte de voir ça ! ^^
Salut Yoann,
les « Publicistaires » de Renault eurent été encore mieux inspirés de proposer le terme « rêvolutionnère »…. soyons aussi innovants dans les morts et dans la forme… la révolution est un thème tellement galvaudé dans la publicité… mais là c’est vrai que cela en est une véritable et profonde… de « rêvolution pacifiste ».