Restrictions de circulation de plus en plus répandues, chute de la cote et saturation du marché de l’occasion, nouvelles exigences environnementales, etc. : la revente d’une voiture diesel devrait mécaniquement devenir de plus en plus difficile.
Il y a 20 ans…
Envisager l’avenir de l’automobile commence par un petit retour en arrière. Il y a 20 ans, par exemple, il y avait 3 voitures dans mon foyer : une Citroën Ami 6 break pour le fun, une DS 21 IE Pallas au GPL par passion, et une Volvo 240 break diesel pour sa robustesse. Je pouvais utiliser l’une ou l’autre pour aller au bureau, à 25 kilomètres de la maison.
J’aimais le bruit caverneux du 6 cylindres d’origine Volkswagen. Increvable ! Quelle santé après déjà 400.000 km au compteur. Mais derrière, à chaque accélération, il y avait cette inévitable fumée noire qui tourbillonnait depuis l’échappement, laissant pourtant totalement indifférent les gendarmes.
J’ai fini par jouer du tournevis pour obtenir un mélange si pauvre que la brique suédoise était devenue aussi molle que l’Ami 6 dans les côtes. Mais la fumée avait disparu.
Le cas des voitures de collection…
J’ai revendu cette 240 peu de temps après. Et j’ai roulé au quotidien avec des anciennes que je conservais peu souvent, histoire d’en découvrir le plus possible. La chambre familiale se trouvant juste au-dessus du garage mal isolé, les démarrages au starter polluaient rapidement l’air de la maison.
Dans les premières années du XXIe siècle, les prises de paroles sur la qualité de l’air étaient déjà nombreuses et bien argumentées, pour qui voulait bien les écouter. J’ai anticipé la chute de la cote des voitures anciennes et de probables restrictions de circulation en remettant à plat le parc familial roulant : retour du GPL, et première voiture électrique en 2007.
Contrairement à ce que je pensais, la dégringolade des prix de vente sur l’automobile ancienne n’a pas eu lieu. Tout cela pour dire que certains scénarios qui paraissent proches et inévitables peuvent ne jamais se dérouler.
…n’est pas reproductible au diesel
Au nom de la sauvegarde du patrimoine industriel, la Fédération française des véhicules d’époque a pris soin d’empêcher que les voitures anciennes soient les principales victimes de la lutte contre la pollution et le réchauffement climatique. Leurs propriétaires étant finalement peu nombreux à les employer pour leurs déplacements quotidiens, la voix de la FFVE n’a pu eu de mal à persuader le gouvernement que les émissions à l’échappement des « oldtimers » n’ont que peu d’impacts sur l’environnement pour des usages auto-restrictifs.
Concernant les diesel récents, c’est tout le contraire ! Ces véhicules sont utilisés pour tous les déplacements, petits et grands. Les divers groupements de constructeurs et les associations d’automobilistes ont bien essayé de plaider la cause des moteurs alimentés au gazole. Mais la mobilisation des gouvernements européens, de grands pays d’Asie, et d’Etats américains est telle que la marche pour sortir du diesel est devenue la plus forte. Le dieselgate l’a en partie bien nourrie.
Musk enfonce le clou
« Qui, s’il est sain d’esprit, prendrait encore le risque d’acheter une voiture à moteur thermique au-delà de 2025 sachant que sa valeur de revente sera nulle ? […] Les valeurs de revente des voitures essence et diesel chuteront dans les années à venir », affirme Elon Musk dans un tweet daté du 10 février dernier.
Your comment above: “Who in their right mind would buy an ICE after 2025 knowing its residual value will be zilch? Legacy auto: go EV or go BUST!” is super important for car buyers. Residual values for gas/diesel cars will plummet in coming years.
— Elon Musk (@elonmusk) February 10, 2020
Bien sûr, on pourra toujours rétorquer que le boss de Tesla est juge et partie, légitimant ainsi son industrie et draguant les automobilistes pour booster davantage ses affaires. Mais ses prévisions ne sont que le résultat d’une suite logique : restriction d’utilisation = moins d’intérêt ; moins d’intérêt = moins d’achat ; moins d’achat = chute des prix.
Si la direction prise par les dirigeants des Etats, de faire disparaître dans relativement peu de temps les véhicules essence et diesel, n’est pas entravée, alors la situation décrite par Elon Musk se confirmera de façon inéluctable.
Des scénarios à envisager
Qu’est-ce qui pourrait enrayer ce mécanisme ? Un rejet mondial, massif et bloquant de la part des automobilistes ; la mise au point rapide de biocarburants dont les bénéfices sur l’environnement seraient reconnus très majoritairement par les scientifiques et les décideurs politiques ; l’assurance que le développement de la mobilité électrique serait un mal bien plus grand que les carburants d’origine fossile ; un blocus de l’industrie de l’automobile ; la force de persuasion d’un dirigeant ou d’un groupe de dirigeants à la tête de nations d’envergure, etc. Et pourquoi pas finalement une combinaison d’un peu tout cela ?
Rejet bloquant des automobilistes
La précarité sociale et l’emploi poussent de plus en plus de citoyens à reléguer les problèmes environnementaux et de santé publique assez loin dans leurs préoccupations. La crise des gilets jaunes en témoigne. Quand la fin du mois n’est pas assurée, que l’on doute sur son existence à court ou moyen terme, comment se projeter dans plusieurs dizaines d’années et penser à une planète saine pour sa descendance ?
La révolution française débutée en 1789 a essaimé hors des frontières de l’Hexagone. Aujourd’hui, avec la mondialisation et les réseaux sociaux, un embrasement quasi planétaire est toujours possible, qui stopperait, face à l’urgence, les politiques environnementales en cours de développement.
Dans un tel contexte, poussé à l’extrême, les ventes de voitures diesel, comme celle des électriques, seraient perturbées et nombre d’exemplaires détruits dans la vague contestataire.
Mise au point rapide de biocarburants
A base d’algues ou de déchets, la palette des biocarburants pourrait se faire très large. Des produits sont très prometteurs, mais restent à l’état de recherche pour diverses raisons : coût de production, étroitesse de la source, exploitation de terres vivrières, pollution et émissions de CO2 à différents endroits de la chaîne, manque de soutien, distribution difficile, poids des lobbies pétroliers et industriels, concurrence avec une utilisation dans d’autres filières, etc.
Quand on totalise le temps qu’il faut pour que le bioGNV et l’hydrogène soient disponibles pour les automobilistes et que les pouvoirs publics leur donnent une légitimité dans la mobilité durable, la probabilité apparaît très faible pour qu’un biocarburant de substitution au gazole, éprouvé, efficace et très vertueux soit distribué dans les stations-service dans moins de 5 ans.
Nocivité de la mobilité électrique
Maintenant que la marche de la mobilité électrique est enclenchée, il est peu probable qu’elle s’arrête rapidement au motif qu’elle serait plus nocive que l’exploitation des énergies fossiles. Certes, des points à corriger, il y en a ! Des démarches sont déjà en cours pour le cobalt, le lithium, la production verte d’électricité, la stabilité des réseaux, etc.
Pour éliminer la mobilité électrique désormais, il faudrait que la nocivité gangrène tout l’écosystème, y compris les développements actuels et les perspectives de progrès.
Or, que ce soit sur le recyclage des batteries, les matériaux plus ou moins rares qui entrent dans leur composition, les nouvelles chimies exploitables, la disponibilité de l’énergie, etc., les recherches témoignent d’une mobilité électrique qui serait de plus en plus vertueuse. Ne serait-ce que parce qu’une voiture diesel peut être remplacée au quotidien par un vélo ou une trottinette électrique.
Blocus de l’industrie de l’automobile
Chez Peugeot, Fiat, Mercedes, et ailleurs, des voix de dirigeants de l’industrie de l’automobile se sont élevées pour ralentir et/ou empêcher le développement de la mobilité électrique. Mais les grandes instances, comme l’Union européenne par exemple, n’ont pas cédé, donnant au contraire un coup de tournevis de plus qui a eu pour effet de mobiliser les constructeurs sur des objectifs de plus en plus contraignants.
Pour que certains d’entre eux ne disparaissent pas, il a fallu imaginer dans l’urgence des regroupements. Ainsi Fiat-Chrysler Automobiles qui est passé sous le giron de PSA il y a quelques mois. Les dirigeants les plus opposés à la mobilité électrique ont dû s’adapter ou partir.
Nombre de groupes ont désormais très lourdement investi pour réussir le virage électrique. La filière n’a plus d’autre choix que d’accompagner les décisions prises fermement par l’Europe, le Chine, l’Inde, etc.
Force de persuasion de dirigeants politiques
On pense immédiatement au président américain Donald Trump qui torpille à tout va dans son pays et sur la scène internationale, en commençant par les fameux Accords de Paris.
Mais concernant le développement de la mobilité électrique, si son climato-scepticisme intéressé a balayé sur son territoire des politiques d’aide à l’équipement en véhicules branchés, l’Europe et la Chine n’ont que faire de ses prises de position qui un coup diabolisent Elon Musk et l’élèvent ensuite au rang de héros national.
Comme les constructeurs, les Etats les plus engagés dans l’électromobilité ont effectué de très lourds investissements pour la placer au centre de la mobilité durable. Pas question de faire marche arrière sans raisons valables. C’est le cas de la France.
Les portes de sorties : revente à l’étranger…
Sauf accident de parcours, une voiture diesel sera difficile à revendre dans 5 ans en France, et très vraisemblablement à un prix très bas par rapport à aujourd’hui pour un modèle équivalent, de même ancienneté, et d’un kilométrage proche.
Acheter un diesel neuf désormais semble donc bien relever a minima d’une grande imprudence. Deux portes de sortie peuvent cependant être envisagées.
La première, très incertaine, est la revente du véhicule dans un pays où les dirigeants politiques ne sont pas très regardants sur l’impact des transports au niveau de l’environnement et de la santé publique. L’attrait vers ces destinations accentuerait les flux d’exportations et les prix finiraient également par chuter.
…et rétrofit électrique
Seconde possibilité : le rétrofit électrique. Bientôt légalisé en France, il permettra de prolonger la vie des diesel plus ou moins récents avec un groupe motopropulseur à batterie de traction ou pile hydrogène.
L’opération coûtera plusieurs milliers d’euros. Mais il apparaît que cette solution serait la plus acceptable quand il deviendra compliqué de rouler avec une voiture alimentée au gazole, en particulier en raison des restrictions de circulation qui les évinceront de plus en plus de territoires très urbanisés.
Sauf si un usage professionnel incontournable et intensif impose l’achat d’une voiture diesel neuve, et en attendant de se sentir prêt à emboîter la marche de la mobilité durable, la meilleure attitude consiste encore à observer finement l’évolution des marchés de l’automobile, histoire de ne pas gaspiller inutilement son argent.
Pourrait-on aussi assister à un effet domino sur la cote de revente des véhicules à essence ?
Je m’explique.
Si le marché de l’occasion se trouve inondé de véhicules diesel qui commencent à être interdits dans certaines villes, ne risque-t-il pas d’y avoir un report également sur les autres types de motorisations, telles que l’essence ?
Je pourrais tout à fait imaginer que certaines personnes seraient friandes d’acheter un diesel décoté (car n’habitant pas dans ou proche d’une ZFE par exemple), plutôt que d’acheter une essence d’occasion. Partant, l’offre d’occasion de véhicules augmenterait, et leur cote diminuerait également… ?
puisqu on nous bassine avec l ideologie ecolo, la meilleure solution est de conserver mon vehicule thermique jusqu au bout. En ne le remplacant pas je limite considerablement l empreinte carbone: j evite la destruction des voitures vendues et la fabrication de nouvelles.
Mon vehicule Audi a3 tdi 140 a 240000 km, je vais l emmener jusqu a 500000km, comme le precedent…
Quand on voit ce que provoque sur le prix la baisse de la demande qui fait que rouler en vt coute a peine plus cher qu’en ve on peut se demander si le vt va disparaitre
La tendance qui se dessine est:
1/ rouler coûtera toujours plus chère que par le passé quelque soit la motorisation, il faut rouler au moins 20 000KM/an et ce pendant au mois 5 ans pour que le coût d’achat d’une VE soit amorti. Et je ne parle même pas des nouveaux tarifs Ionity qui « cassent » ce rendement.
2/ Les voitures décôteront toujours plus vite que par le passé. Les voitures thermiques sont en voie d’extinction. L’élément le plus chère dans une VE, à savoir la batterie est un élément périssable
Pourquoi vendre une voiture diesel si elle est invendable? Il vaut mieux l’user jusqu’à la corde! ==> tout à fait d’accord !! Je garde précieusement le minibus Toyota lite ace diesel. Il aura 30 ans en 2023 ==> carte grise collection !! Cette voiture roule peu, moins de 1000 km par an. Deuxième voiture: monospace Toyota Previa : c’est la voiture pour les vacances, avec une grande capacité de chargement pour les loisirs. Je vais la garder jusqu’au bout ! Troisième voiture : mini Citroen C3 Picasso diesel : pratique pour les longs trajets sans bagages, ou avec peu de bagages ==> ce véhicule sera donné à une de nos filles. Notre VE principal est une Zoe : 22 kWh de 2013 à 2020. Zoe 50 kWh depuis janvier 2020. Véhicule génial mais beaucoup trop petit pour partir en vacances en familles … Attente Tesla Y.
https://www.automobile-propre.com/pollution-lusure-des-pneus-1-000-fois-pire-que-les-emissions-dechappement/
Et si finalement ce n’était pas toutes les voitures invendables dans 5 ans ? Puisque interdites des villes pour réduire la pollution.
Pourquoi vendre une voiture diesel si elle est invendable? Il vaut mieux l’user jusqu’à la corde! Bien sûr les automobilistes « premium », ceux qui ne supportent pas de s’asseoir dans un véhicule de plus de 3 ans, peuvent s’inquiéter. C’est pour eux qu’il existe la LLD qui permet de déplacer le problème vers le concessionnaire. Mais le coût du problème sera forcément répercuté dans la mensualité, pas de cadeau!
Ensuite, dès qu’on sera débarrassés du covid19, d’ici 1 ou 2 mois, les GJ vont revenir sur scène pour freiner les interdictions qui frapperaient le diesel, et ainsi redevenir objectivement complices des classes supérieures, celles-là même dont ils dénoncent (en partie à juste titre) la voracité financière.
Diesel invendable, dans 10 ans, c’est presque sûr, mais sûrement pas dans 5 ans. Les Honda e, Fiat 500 e, e208, Mini electric et autres, sont complètement inaccessible pour plus de la moitié des français, au prix où les constructeurs osent les vendre.
De plus, avec le bonus écologique qui doit baisser de 1000 euros par an tous les ans, à partir de 2021 ( à vérifier) , ben , je crois que le diesel d’occasion, a encore quelques années devant lui.
Mon besoin en été, tracter mon semi-rigide pour aller pêcher ou plonger. A part Telsa, aucun véhicule électrique sur le marché, y compris les ludospaces Citroën, Peugeot, Renault ne peuvent tracter (Peugeot et Citroën même pas la possibilité d’un attelage et Renault 250kg). Telsa autorise 800kg, mais s’équiper dans une Telsa est une gageure, pas assez spacieuse.
Ce besoin est aussi celui de tous ceux qui partent en vacances avec une caravane ou une remorque.
Alors mon Kangoo Diesel a de nombreuses années devant lui, jusqu’à l’arrivée de l’hydrogène.
Pour ceux qui n’ont pas de problème de traçage, Telsa pour les grandes distances et micro-voiture électrique 2 places pour les trajets urbains ou peri-urbains des villes qui n’ont pas un réseau de transport en commun fourni et fréquent 24h sur 24.
Vendable / Pas Vendable… On ne peux prédire l’avenir (aussi valable pour les VE…).
Ce qui est sûr c’est dans 5 ans la donne aura changée… Donc a voir. Mais le plaisir d’un VE n’est pas le même qu’une voiture thermique…
Bref a suivre…
Article au titre bien racoleur qui égrène des généralités sur la base « bouhhhh le diesel cépabien » mais se garde bien d’apporter la moindre réponse à la question posée…. Normal, la réponse serait difficile à encaisser pour le lectorat naturel du site …
Le diesel était déjà déclaré mort il y a 2 ans. Et il est toujours là, en tête de ventes de VN et surtout VO. Et paradoxalement sur des modèles de 8-12 ans … ceux que la France d’en bas (vous savez 60% des Francais qui gagnent moins de 2.000 net mensuels) achètent moyennant 3 ou 4.000 euros et qui leur permettent de rouler 20.000 km/an pour aller bosser, véhiculer les mômes et pousser le caddie au supermarché
Et rien ne changera de ce coté tant que la moindre citadine électrique se sera proposée au tarif d’un monospace ou d’un crossover milieu de gamme …
C’est désolant de lire autant d’inepties dans un seul article.
Ce parti-pris pour Telsa, pardon Elon Musk, est mal venu tant il est facile de savoir que cette société n’engrange que déficits.
En préambule : impossible de régler la richesse d’un diesel avec un tournevis…! Ce n’est pas un carburateur,. C’est la forme de la chambre de combustion, les caractéristiques de l’ injection et la pression de suralimentation qui définissent la richesse.
Les politiques sont irresponsables dans leur pression sur les constructeurs automobiles. Ils feraient mieux d’interdire aux gouvernements de fermer des centrales nucléaires. Les émissions de CO2 des centrales au charbon vont exploser pour subvenir aux véhicules électriques, au point qu’il faudra peut être établir des quotas sur les ventes de véhicules électriques.
Je vais arrêter de venir sur automobile propre, toujours Tesla partout.
Ce qui devrait vous préoccuper c’est le nombre de fumantes qui encombrent les parkings des constructeurs ! Ces derniers ont beau nous matraquer avec leurs pubs et leurs slogans pour rouler en E 85, il y a bien un net fléchissement des intentions d’achat de fumantes ou même de « véhicules à défiscalisation électrique » (hybrides).
Ce n’est pas avec le dernier « rubiks ‘cube » version voiturette de golf de chez citroen que cela se tasser… bien au contraire !
Musk boit du petit lait et les salariés des constructeurs français ont de quoi se faire du soucis !
Roulez Français? Mais réveillez vous ! Les bagnoles sont pour l’essentiel fabriquées en Chine !
C’est désormais inscrit dans le marbre. La mobilité electrique est en marche (ah ça m’étonne encore de reprendre ce slogan) et rien ne pourra l’arrêter sauf si l’on innove mais c’est pas gagné….
Faudrait arrêter de vous faire des films être remettre un peu les pieds sur terre
Moi, je me demande si ce ne sont pas toutes les automobiles qui seront difficiles à (re)vendre dans cinq ans, tant l’échéance climatique devient pressante.
Dans 5 ans lorsque je devrais changer ma twingo essence je prendrais alors une clio diesel si les occasions diesel voient réellement leurs prix autant baisser ^^
Il existe aussi des craintes sur la revente des VE. Dans mon entourage, plusieurs personnes sont encore dans l’attente avant d’acheter leur premier VE car ils ont peur de ne pas pouvoir revendre un véhicule à batteries dépassées dans 5-10 ans (avant même de parler d’usure, juste un dépassement technologique). Il existe déjà des aprioris sur les Leaf d’occasion par exemple.
Il me tarde de voir un départ en vacances du 14 juillet vers 13h sur une aire d’autoroute quand tout le monde va s’arrêter pour recharger… Déjà qu’il faut se battre pour trouver une place de stationnement afin d’aller acheter son sandwich triangle SNCF. Ça risque d’être…amusant.
posons quelques scénarios :
1) prix du pétrole – le coronavirus a effondré les prix : ok. mais après dans, 6 mois à vue de nez. La demande de pétrole est forte – les prix vont d’abord remonter
2) la diminution de la consommation : seuls les bâtiments neufs bien isolés remplaçant des bâtiments ancien genre passoire thermique – chaque nouveau batiment amène une diminution de consommation énergétique – 1% / an en France, c’est peu rapide mais bon au fil des années …
3) les VE en tout genre : dans quelques années, 2025 ? , le poids des VE va commencer à peser à la baisse sur la consommation de pétrole – il y aura à cette époque de vrais VE à relativement bas prix (Dacia, Tesla model C et tous les autres ….) c clair qu’en 2025, une bagnole à pétrole en bon état devra être bradée pour trouver preneur – la pdm des Ve sera de 10 à 30% – des bouleversements géopolitiques suivront – pourquoi faire des guerres pour le pétrole si celui ci va voir sa part dans l’économie s’effondre ? Des trains à H2 commencent à apparaître. Les VE augmentent leurs ventes – bientôt basé sur les techno des VE on aura des tracteurs élec, des engins de chantier etc.
4) hiver 2019 2020 – ici, en région parisienne, j’ai eu 2 nuits à -1°C sinon c ‘est resté positif tout le temps => ma pompe à chaleur a donc fonctionner de très nombreux jours dans sa plage idéale – à priori ma consommation pour le chauffage de l’année va baisser de 30% minimum Dit autrement, UE, pays où il y a de nombreux chauffages au bois, à gaz ou au fioul, la conso de pétrole va chute par baisse du besoin ! au fur et à mesure de l’arrivée du changement climatique, la conso pour le chauffage va baisser – la hausse des clim, on s’en fout car la prod d’élec par PV sera forte en UE (arrivée de nouvelles technos en PV va encore accélérer l’autoproduction et donc fournir massivement aux clim de l’élec verte lors des chaudes journées ensoleillée )
Résumons : les points 2,3, 4 ci dessus vont amener une baisse de la conso de pétrole de 30% en 2035. L’agence mondiale pour l’énergie sous estime ces tendances pour diverses raisons : politiques, prise en compte refusée de certaines évolutions jugées pas assez établies etc. . Dans 15 ans à peine. En fait les parcs éoliens dont le off shore va aussi amener de l’électricité non charbonnée et avec moins de gaz brulé et en parallèle on commence à produire du bio gaz de haute qualité propre à être injecté dans le circuit gaz de ville.
Le prix du litre de gazole hors taxes ne sera pas un frein : les limitations à son usage via taxe carbone et interdiction en ville : oui.
Où avez-vous vu que Fiat Chrysler était passé sous le giron de PSA ? ! ! Les négociations ne sont pas finies et il est prévu un mariage 50-50…
On peut aussi imaginer les scénarios qui vont au contraire accentuer la péremption des diesels d’occasion :
– Prix élevé du pétrole, bien que ca soit pas le cas aujourd’hui avec les effets de bord du coronavirus, on peut penser que la rareté des nouveaux gisements vont continuer , qu’une guerre peut se déclarer à tout moment dans la péninsule arabique, …
– La baisse du prix des batteries va continuer et que dans 2/3 ans , le VE sera vendu moins cher qu’un équivalent diesel
– La législation va interdire les véhicules diesel de circuler , d’abord dans les grandes métropoles , puis partout dans les villes
– Les constructeurs recentreront leurs gammes de diesel ce qui fera tomber le prix d’occasion des voitures qui ne seront plus fabriqués
– A partir d’un certains volumes de VE roulants , les thermiques fumants et bruyants deviendront insupportables à tous . La vente des diesels d’occasion et neufs en souffriront
Il y a 3 ans déjà l’acheteur de ma Prius m’avait dit que les parcs d’occasions sur Grenoble et environs débordaient de diesels dont personne ne voulait. A savoir que Grenoble a instauré des régulations de circulation…
il y a le scénario simple comme indiqué dans l’article , mais ensuite il y a les détails.
Pour moi , un diesel se vendra bien dans 5 ans , pourquoi ?
Car actuellement , toutes les LOA et LLD ont anticipées et forcent a prendre une essence ( classique ou hybride ) même si ce n’est pas le meilleur choix pour les gros rouleurs.
Et dans 5 ans l’offre de VT diesel d’occasion sera plus faible , donc l’équilibre offre-demande sera toujours correcte.
Prenons aussi en considération que les batteries d’un véhicule électrique peuvent bénéficier d’une seconde vie pour dans un avenir pas si lointain permettre aux énergie renouvelable d’en bénéficier. Réduisant ainsi toujours plus le recours des énergie fossiles.
Et cela en complément du V2G ou V2H.
C’est nettement plus vertueux que l’énergie fossile dans l’ensemble.