Fatigué de continuer à alimenter le marché pétrolier à chaque passage à la pompe ? Usez de votre pouvoir de consommateur en passant dès maintenant à l’électrique !
Il y a 4 ans, Christian Streiff, l’ex-président du groupe PSA Peugeot – Citroën déclarait fièrement à la presse : « la voiture électrique, c’est un peu de la tarte à la crème ! »
Il faut reconnaître que jusqu’à présent, l’histoire ne lui a pas (encore) donné tord. Mais il faut espérer que le futur (proche) contribuera à ringardiser ses propos autant que ceux tenus en son temps par Jacques Calvez à propos des moteurs Diesels1.
Face à l’urgence climatique et à l’absolue nécessité de réduire drastiquement notre dépendance pétrolière, les véhicules électriques sont clairement une partie de la solution pour demain.
Sur ce blog, de nombreux articles ont déjà été consacrés au VE pour vanter ses atouts mais aussi ses points faibles. Il ne s’agit pas ici de redire ce que beaucoup savent déjà. En revanche, pour contrer les attaques récurrentes dont les VE continuent d’être la cible, il y a quelques vérités toujours utiles à rappeler pour les promoteurs toujours plus nombreux du VE.
1. La question de l’énergie
Associée au moteur électrique, l’électricité est l’énergie de la force motrice par excellence : rendement très élevé (~ 95%), consommation à l’arrêt nulle, récupération de l’énergie au freinage et à la décélération. Même en auto-partage, le véhicule électrique, parce qu’il passe une part importante de son temps à l’arrêt, peut être facilement rechargé par les énergies renouvelables. À ce titre, il se marie particulièrement bien à l’énergie solaire photovoltaïque bien que celle-ci ne produira jamais d’électricité durant la nuit. Saviez-vous d’ailleurs que par rapport à 1 hectare de champs de colza ou de tournesol cultivé à des fins énergétiques2, une vulgaire centrale solaire au sol permet à des VE de parcourir jusqu’à 150 fois plus de km que les 1100L d’huile de colza et/ou tournesol produit par ha et qui serviraient à faire rouler un véhicule Diesel consommant 5,5L/100km en moyenne ?
Pourtant que ce soit en terme de consommation énergétique ou de puissance appelée, on a hélas pas fini de lire tout et son contraire, à propos des VE. Ce qu’il faut retenir, c’est que même dans une hypothèse de déploiement très ambitieuse des VE d’ici à 2025, le parc de production électrique français actuel et à venir (i.e. le parc actuel complété par plus de renouvelable) sera largement suffisant pour couvrir les besoins électriques correspondant. Surtout vu les économies d’énergies considérables à venir dans le secteur résidentiel et tertiaire3.
Pour illustrer cela, voici quelques chiffres utiles à avoir en tête : 2 millions de VE qui parcourent chacun 10 000 km en moyenne par an, c’est environ 4 TWh d’électricité par an, soit moins de 1% de la consommation électrique nationale en 2011 (0,8% exactement). Autant dire que même dans l’hypothèse d’un déploiement massif de VE d’ici à 2025, il n’y a pas vraiment de raison de s’inquiéter quant à la disponibilité de l’électricité pour recharger les batteries de ces véhicules tout au long de l’année. Quant à la puissance électrique appelée, à condition bien sûr de donner priorité absolue à la recharge lente (ce qui devrait être le cas compte tenu du coût dissuasif des recharges rapides), là encore, pas de raison majeure de s’inquiéter : même en considérant l’hypothèse la plus défavorable qui puisse être – à savoir 2 millions de recharges lentes simultanées durant la nuit par exemple – on arrive à une puissance appelée supplémentaire de l’ordre de 6 GW. C’est à peine plus de 5% de la puissance totale installée en France pour produire de l’électricité à ce jour.
Concrètement, cela signifie qu’exceptées durant les pics de consommations électriques (< 200h par an), la recharge lente des VE est techniquement réalisable sans renforcement majeur des réseaux électriques existants. Seul, le cas d’un déploiement massif en dehors des grandes villes – hypothèse pour l’instant peu probable – pourrait éventuellement nécessiter des renforcements préalables des réseaux. En milieu rural, ces renforcements ponctuels se font déjà à certains endroits pour permettre le raccordement de pompes à chaleur en substitution des chaudières à fioul. A l’avenir, la contribution des réseaux électriques intelligents, les fameux smart grid, permettront d’optimiser ces différents appels de puissances, évitant ainsi le sur-dimensionnement quasi-systématique des réseaux qui était jusqu’ici la règle.
S’agissant des émissions de CO2 indissociables de la question énergétique, c’est vrai qu’il ne faut pas attendre de miracle. A raison d’une tonne de CO2 en moins par an par VE environ, les 2 millions de tonnes potentiellement évitables par ce biais à l’horizon 2025 ne seront jamais qu’une toute petite contribution à l’effort. A laquelle il faudra penser à ajouter l’absence de bruit et de polluants divers (NOx, CO, HC, PM…) par rapport à un véhicule essence ou Diesel.
2. la question de la batterie (production + recyclage)
C’est une vraie question face à laquelle il n’est pas toujours facile de pouvoir répondre de manière très argumentée compte tenu des intérêts financiers en jeu et de l’importance stratégique à maîtriser la filière dans sa globalité. Pour le futur, les enjeux autour du stockage de l’énergie électrique sont énormes. Si le VE constitue un débouché important pour l’avenir de la filière batterie, d’autres secteurs sont également intéressés.
S’agissant du recyclage, par analogie avec ce qui vaut déjà dans le secteur électronique depuis quelques années déjà, on peut d’ores-et-déjà affirmer que le recyclage des batteries Li-ion est une réalité même si d’importants investissements restent à effectuer au fur et à mesure de la montée en puissance de la filière.
3. la question des usages
Même avec une autonomie réelle portée à 250km, le VE à batterie n’atteindra jamais l’extrême polyvalence offerte à ce jour par les meilleurs moteurs thermiques disponibles. Dit autrement, même en 2020 on évitera de choisir un VE à batterie pour partir en vacances en famille avec 150 kg de bagages dans le coffre. Est-ce pour autant un réel handicap ?
Je serais tenter de répondre non ! Car c’est bien le changement de paradigme qui va avec le VE qui permet aussi d’appréhender la mobilité du XXIème siècle sous un nouveau jour. A l’heure où il n’a jamais été aussi facile et bon marché de louer un véhicule conçu pour des usages très ponctuels tel que les départs en vacances, pourquoi continuer à se priver de rouler électrique tout le reste de l’année ou presque ?
2 Le sous-produit (tourteaux de colza ou de tournesol) est valorisé en alimentation animale, en remplacement de tourteaux de soja OGM importés d’Amérique du Sud.
3 L’augmentation significative des prix de l’électricité prévue d’ici à 2016 va mécaniquement accélérer les travaux d’économie d’énergie dans l’habitat-tertiaire notamment et favoriser les équipements électriques basse consommation (appareils de froid très performants, éclairage LED, pompes et moteurs à vitesse variable, PAC à très haut rendement, etc…)
Là on est bien d’accord
Salut les amis,
avec le VE il faut et avant tout de l’électricité décarbonnée la plus possible et des réseaux électriques qui tiennent eux aussi la route ! et surtout bcp bcp bcp de moyens financiers et d’énergies humaines pour mener à bien tout ça !
600 milliards d’euros à investir d’ici à 2030 en France !? la planche à billets à de l’avenir… c’est quasiment Noel avant l’heure…
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/11/28/20002-20121128ARTFIG00366-energie-600milliards-a-investir-d-ici-a-2030.php
… »Mais cet effort dans l’amont ne doit pas occulter le renforcement nécessaire des réseaux, «qui vont jouer un rôle central dans la transition énergétique parce qu’ils sont au cœur du système électrique et que toute mutation passe par eux», souligne Robert Durdilly, le président de l’UFE ».
Merci Guillaume! Voilà un article très persuasif et je maquerai pas d’y envoyer les détracteurs du VE que je rencontre à tout bout de champ.
Bonjour,
Commençons déjà par des véhicules adaptés à la situation du présent en utilisant l’hybridation, mais pas comme PEUGEOT avec sont System diesel mais comme Toyota ou Honda ou encore Lexus qui eux font un vrai effort dans le bon sens. Arrêtons les Diesels et favorisons les VE. Mais aussi Catalysons les cheminées d’usine qui polluent comme des milliers de véhicules.
@ jfdecach,
Oui en principe, 1ha donnent 500x plus d’énergie, mais aussi à 500x le prix de votre installation (20m², à disons 10000€ net avec les aides de l’époque), soit un investissement de près de 5M€ !
@ Guillaume,
1_ Oui, tant que le nombre de VE reste inférieur à 3Mu en charge lente, cela passe en puissance avec les creux disponibles, même en hiver rigoureux (creux de 10GW). Le fameux « déploiement massif » devra cependant être limité à 8% du parc des véhicules en 2025. En été (Mai – Septembre), cela pourrait effectivement monter crescendo à environ 20Mu. Mais attention quand l’hiver arrive …
Il faudra une très bonne gestion du parc ! Je me demande comment allez-vous dire au reste des gens (les 17Mu) qui ont investi dans le VE, de ne pas les charger parce qu’il y a dépassement du capacitaire ? Cela sera le gros challenge à venir !
2_ La comparaison de l’électron avec le colza au km reste quand-même un peu tendancieuse !
Car les deux « carburants » ne peuvent pas faire la même chose. Le colza lui, il stocke naturellement une énergie (même si la part utilisable en diesel est moindre : 5MWh/an/ha). Mais il lui faut des mois de croissance avant de pouvoir le récolter. Le photovoltaïque, lui au moins, il fournit quasi-tous les jours, mais comme il faut des allées pour l’entretien le taux effectif des surfaces utilisables ne sera que de 4/6, et cela produira disons 840MWh/an/ha. Donc, près de 168x plus effectivement. Par contre l’électron, celui qui n’est pas mis dans votre batterie, il faut obligatoirement le stocker. Dans ce dernier cas, vous ne pourriez pas consommer cette énergie dans le temps imparti pour faire tous ces km, il y en aurait trop par jour pour vous. Il faudra obligatoirement la vendre ou la partager avec d’autres VE. La comparaison au km devient alors caduque. Il faut plutôt comparer le nombre de voitures pouvant utiliser cette énergie ! On en revient donc à comparer l’usage de ces énergies.
Effectivement, l’utilisation des terres à faire de l’énergie devra être bien réfléchie pour parfaire à son efficacité. Mais attention à la tentation de comparer le rendement énergétique à l’hectare, car cela pourrait nous amener insidieusement à celle la plus performante à l’année (soit 1.56 TWh/ha).
Devinez-laquelle ?
Même si la biomasse n’est pas la plus performante au kWh/m², elle permet néanmoins de stocker naturellement une énergie facilement transportable pour faire de longues distances d’une traite.
Quelle densité énergétique brute peut-on alors attendre pour champ d’un hectare ?
Champ de colza donne 1100L d’huile, soit 12 MWh/ha/an.
Champ de betteraves donne 8000L d’éthanol, soit 52 MWh /ha/an.
Champ de Miscanthus donnerait près du double, soit 100 MWh /ha/an.
Champ photovoltaïque (4/6m²) donne 840 MWh/ha/an.
Champ d’une éolienne de 2MW donne 5000 MWh/ha/an.
3_ A partir de cela, on voit bien que la solution électrique pourrait être réservée pour les parcours de tous les jours, 90% du temps, et que la biomasse servirait au 10% restant pour les longs trajets.
On en revient donc à l’hybridation, les deux en un.
La solution de location ne marchera plus si la demande devient trop forte, les veilles de départ en vacance. Car les loueurs ne vont pas stocker 8 à 10 millions de voitures pendant toute l’année, rien que pour fournir la demande occasionnelle. Imaginez la queue aux comptoirs ! Non impensable, les gens voudront leur propre voiture bi-mode pour la « liberté », je le sens bien moi çà !
§
Bonjour Jumper,
excellente formulation je trouve, ça claque… très bien !
« Le foutoir et la pollution rapportent bien plus d’argent et de pouvoir sans se fatiguer »… la gabegie générale, l’incurie actuelle… et c’est donc bien ça le fonds du problème pour tous les rentiers de l’énergie, des taxes dessus… de commencer à essayer de s’en passer ou de trouver des moyens de substitutions… comme pour des énergico2s dépendants nous compris… bon, pour l’électricité décarbonnée je serai plus nuancé car elle fait vivre un sacré paquet de gens quand même, il suffit de voir comment ça se bouscule au portillon pour produire trs plus d’élec « verte » par ailleurs… alors que le bon sens nous intime surtout de l’économiser l’énergie en général, d’isoler…, mais c’est ni glamour ni vendeur ni rentable ni bankable et une fois isolé, y a plus de rente énergétique qui tombe tous les mois invariablement ! c’est vrai que l’éolienne ou le panneau solaire une fois installé, il facture tout seul lui aussi… il assure une rente… la rente, les rentiers… « la meilleure énergie est de très loin est celle que l’on ne consomme pas », c’est surtout la moins chère ! mais vu le poids des utilities en général, c’est une gageure… vous me direz, les utilities en Europe cumulent aux dernières news une dette de 350 milliards d’euros… et il n’y a jamais eu autant de monde aux restos du coeur en ce début d’hiver… donc c’est sûr que remettre un peu de rationnalité dans tout ce cirque serait sain… mais allez demander sinon à un rentier de s’asseoir sur sa rente, et il vous rie au nez. En règle général… c’est à la fois simple et compliqué de vouloir changer en profondeur un système en quelques années alors qu’on avait des décennies pour le faire et s’adapter… l’urgence n’est pas forcément bonne conseillère, rarement…
Bonjour maitre Capello,
CapellO2 ? amusant… le pendant de la révolution du VE couplée à celle du net, du covoiturage, etc… la SNCF perdrait 1000 TGV par mois en partie avec le succès du covoiturage… et ils vont lancer des TGV low costs vraiment eux low co2st aussi, pour tenter d’y répondre ?! et les ventes du thermique, Renault en tête, dévissent… en attendant ZOE et la gamme VE ZE qui se vend bien par ailleurs, est-ce la fameuse transition dont on parle qui serait donc déjà en cours ? entre fossiles et élec ? et pourtant le low cost mais pas low co2st type Dacia cartonne par ailleurs ici même aussi… on finit par y perdre son latin…
http://www.boursorama.com/actualites/un-apres-apres-son-lancement-autolib-a-reussi-a-s-imposer-a-paris-36485911439e573b79ea4ff39e858855
je me faisais la même réflexion ce weekend avec un ami qui se vantait d’utiliser voiturelib, super, génial, cool, pratique, des voitures d’occasion, car surtout pas cher du tout, forcément, etc… je lui donnais donc l’exemple de la SNCF qui perd 1000 TVG mois avec le covoiturage, il ne le savait pas évidemment, de nos constructeurs autos exangues… etc… hé bien vous savez où il bosse cet ami ?! comme consultant pour la SNCF… et il commence lui aussi à se rendre compte de l’absurdité parfois de notre système et de nos actes quotidiens qui ont tjrs des conséquences que l’on n’imagine pas forcément y compris pour soi-même… l’enfer serait là encore pavé parfois de trop bonnes intentions ? l’avenir nous le dira… mais c’est très intéressant à observer… ce type de comportements qui se multiplient… sans la moindre logique économique et rationnelle… il faudra bien à un moment ou à un autre remplacer ces voitures d’occasion par des voitures neuves si on veut que le système perdure, etc… etc… et qui sait aussi remplacer des TGV…
Juste : « le tort tue… » donc dans le texte : « …l’histoire ne lui a pas (encore) donné tor**t**. »
Guillaume, je me suis livré à un petit exercice. J’ai calculé sur un coin de table la consommation de 2 millions de véhicules électriques, en partant de la consommation actuelle de nos voitures thermiques et j’arrive à un chiffre (légèrement) supérieur à tes 4 TWh/an.
En France la consommation de nos 32 millions de véhicules particuliers thermiques est de l’ordre de 275 TWh/an (en partant du principe qu’une tonne équivalent pétrole c’est 11.600 kWh).
Le moteur thermique a un rendement de l’ordre de 20 % et le moteur électrique de l’ordre de 80 %, mais il faut tenir compte de nombreux facteurs qui abaissent ce rendement, comme les pertes lors de la distribution, l’auto-décharge des batteries, de pertes pour chauffer ou refroidir le véhicule, etc…
Donc, si on tient compte de toutes ces pertes on a au final un rendement global de l’ordre de 50 %, chiffre que l’on peut réévaluer à environ 65 %, car un véhicule électrique permet la récupération d’énergie en descente et lors des décélérations/freinages.
Donc, avec des comportements inchangés (même kilométrage annuel et véhicules lourds et puissants), si on passait de voitures thermiques à des voitures électriques leur consommation serait de l’ordre de 85 TWh/an, soit pour 2 millions de voitures une consommation d’environ 5,3 TWh/an.
Sinon, de 1982 à 1997 le PDG de PSA c’était Jacques Calvet (avec un t). Je suppose que tu as fait volontairement cette coquille pour voir si nous étions attentifs ;-)
Salut les amis,
un travail assez intéressant de nos voisins anglais sinon pour ceux que cela intéresse sur le CO2 en 3D :
http://www.carbonvisuals.com/
les résultats sont tout simplement… à peine croyables…
résultats qui s’inspirent de mon travail de recherches personnelles que je mène depuis 2008 sur ce sujet précis du CO2 et notamment en volume ! http://www.co2m.fr http://www.co2mmuniquer.fr (visualisation en volume des émissions de CO2) http://www.co2mprendre.fr (informations…)
« le CO2 il faut le voir pour le croire »… donc le VE quand on voit le résultat de ses émissions de CO2 réelles en thermique notamment, on se dit quand même que c’est plutôt une sacrément bonne solution pour voir diminuer sa sphère de CO2 fossile quotidienne… le plus incroyable dans tout ce travail de recherches que je mène et de m’être aperçu aussi que le poids CO2 réel de notre co2nsommation en général est largement supérieur au poids réel de l’objet co2nsommé ; quand on le sait et donc que l’on en a co2nscience, ça change radicalement la donne et la façon d’aborder sa co2nsommation quotidienne… 1 exemple co2ncret ?! 1 capsule métallique alu d’un très célèbre café pèse 5gr en poids réel, elle mesure 3 cm de haut mais surtout, elle pèse 70gr de CO2 !!!??? et sa représentation visuelle en CO2 est… sachant que 12gr de CO2 = 1 ballon de foot de 23cm de CO2 en volume, d’environ 6,5 ballons de foot de CO2, juste pour ça ?! résultat des co2urses : je ne peux tout simplement absolument plus toucher à ce café de la même manière qu’avant inco2nsciente … alors je dis « watt else » et vive les éco2nomies d’échelle dans toute notre société de co2nsommation… le VE zéro émission est donc le début d’une réponse éco2nomique… j’y vois comme une forme de révélation avec cette méthode de co2mmunication universelle et simple qui ne peut que faire évoluer nos co2nsciences en mieux… « le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire. » Jean Jaurès.
Et je peux vous dire qu’il en faut du co2urage pour affronter ces résultats bien bien bien co2ncrets… maintenant qu’on commence à co2nnaître notre co2nsommation réelle, on ne pourra plus dire que l’on ne savait pas… et c’est sans doute une très bonne chose de laisser notre libre arbitre à tout un chacun plutôt que de vouloir taxer, etc… chacun à sa co2nscience qui s’éveille et devient donc à même de décider de ses choix d’éco2nsommation ou pas… maintenant, faut t’il que l’on nous donne ces infos et ces chiffres CO2 de notre co2nsommation quotidienne, et là… le court terme risque de l’emporter comme à chaque fois… bref, vous savez qu’un produit LOCAL = LOW CO2 est bien plus éco2nomique au global, c’est du bon sens éco2 logique, donc commencez par regarder sa provenance, son mode de fabrication… made in France, etc… éco2 conçu… le retour aux fondamentaux ?! le Grenelle doit accoucher d’une méthodo d’affichage environnemental sur les produits de co2nsommation, l’info CO2 risque d’y être savamment noyé dans du « vert » ou « écolo » alors que c’est de loin la plus importante… mais le mouvement est en marche et c’est très bien… et dans les arrières cuisines, ça décarbonne à tout va pour essayer de présenter des mariées les plus belles et les plus co2mestibles possibles, si tenté que cela soit possible, notamment pour les produits frais, pour le reste, c’est plus facile, mais ce qui reste sûr c’est que le gigantesque tri qui s’opère déjà dans les rayons est inéluctable tant on est allé bpc bcp trop loin… dans l’inco2nscience ? et que surtout le carburant fossile structurellement cher et rare ne nous laisse guère plus d’autres choix que d’évoluer, de rationnaliser, d’innover, de changer, de se tempérer, de ralentir le rythme, l’accélération du monde économique… bref, si ça décarbonne à tout va et que la co2nsommation est de plus en plus efficiente, le train de l’éco2nomie est en marche, mais quand je vois que si peu de produits bio par exemple de France et de Navarre n’affiche encore leur bilan CO2 réel clairement alors que c’est la base, je me dis qu’il y a encore un sacré bout de chemin à parcourir… mais que le jeu en vaut la chandelle. La meilleure preuve, les modes de transports plus éco2nomiques se multiplient et se démultiplient… il y a donc bien des raisons de fonds à tout ça… et qu’il faut expliquer.
Salut Guillaume,
merci de rappeller quelques notions essentielles à propos du VE ! il faut bien plus parler de l’électricité sinon, ça tombe sous le bons sens éco2 logique… mais je nuancerai certains aspects par trop idylliques parfois versus le développement des ENR notamment… dont je ne partage pas tjrs l’enthousiasme
http://www.boursorama.com/actualites/energie-l-eolien-et-le-solaire-risquent-de-co-ter-cher-en-travaux-pour-la-rte-165836c16386c76c2c09c72befb17673
mais la vraie difficulté surtout est celle que nos politiques notament n’aborde pas à savoir celle de faire enfin des choix et des vrais, le VE en étant un… on essaie de sauver la raffinerie de Grande Couronne qui produit 160 000 barils jour soit 10% du marché français environ… parce que en face il y a systématiquement de l’emploi aussi et surtout de très court terme, des intérêts de toutes natures alors qu’on ne doit viser que le moyen et le long terme, soit le plus difficile et le plus contraignant mais le plus efficace… la vraie qualité d’un « responsable » et notamment politique serait d’avoir du courage, du vrai, et pas que du politiquement correct à la guimauve bobo parigote autolibesque… soit dire la vérité climatique, énergétique, économique, sociale et environnementale… et là, je peux vous dire qu’il y a en a un sacré paquet qui se bougerait plus les f… au vu de ce qu’il se passe déjà… et de ce qu’il est supposé arriver si on ne fait pas bien plus que ce jour…
« Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire. » Jean Jaurès.
Le co2urage aussi ce jour est d’essayer de dire la vérité sur la situation réelle dans laquelle on est tous embarqué sans aucun exception… pour tous ceux qui veulent bien l’entendre et essayer d’agir surtout… nos décideurs ne doivent agir qu’au-delà de leurs propres mandats et pour les générations futures… et pas pour leurs intérêts personnels, partisans, électoraux… les clivages politiques sont dépassés tant les enjeux sont considérables ce jour, on devrait tous avancer dans le même sens, ne pas s’opposer… celui de la tempérance et du retour aux fondamentaux… celui du ralentissement global généralisé qui et déjà là mais qui s’il était enfin bien expliqué et co2mpris serait largement mieux accepté et partagé… qui peut continuer à faire croire qu’en allant produire toujours plus d’automobiles en Chine par exemple on va régler le problème ici du climat ?! à part qu’on ne fait que le déplacer le problème et l’amplifier ailleurs… savez-vous que VW va investir bientôt près de 70 milliards d’euros d’ici 2016 et 4 nouvelles usines là-bas en Chine ?! nos amis allemands qu’on nous montre pourtant en exemple pour leur « vertitude » ici même en Europe et surtout en France… ils déplaceraient « le problème CO2 » très loin, là-bas… balivernes… la Terre tourne et le CO2 fossile avec tout autour, sans s’arrêter nullement aux frontières de l’hypocrisie !
Bref, on ne gagnera ce co2mbat planétaire que part la volonté du mieux vivre tous ensemble et le retour du sens du co2llectif dans toutes les strates d’organisation de la vie en société que la civilisation du pétrole à co2nsciensieucement détricoté à son seule profit depuis tant d’années… en séparant les individus les uns des autres… le sens de la transition énergétique globale qui se dessine me semble indiquer cette voie-là, celle de la révélation qu’il y a une vie possible et qui sait bien plus magnifique après la paranthèse du pétrole qui se referme ! si on ne met plus les curseurs que sur l’argent, le profit, la possession, le matérialisme, la co2nsommation, la croissance… mais que l’on remet l’homme et ses infinies richesses au coeur de tout ! il ne nous reste plus qu’à sortir du cercle vicieux fossile qui a tout déréglé et à rebondir dans le cercle vertueux de l’éco2nomie… le ying… le yang… le mal… le bien… la vie… en co2nscience réveillée. La vie n’est faite que de choix incessants… quand on peut les faire en co2nscience, c’est sans doute mieux…
Le prix est ce que l’on achète : 1l de gasoil : 1,26 euros.
La valeur est ce que l’on a : l’homme et la planète.
Il me semble que le VE a plus de valeurs et surtout pas forcément que marchandes… pour une fois. Et je pense que ça n’a plus de prix… j’en reviens tjrs à ça en toute éco2 logique… préfère t’on le low co2st au low cost et surtout plus à n’importe quel prix social, économique et environnemental… si on co2mprend ça, on sauve le système dans son entier, pas que le système financier apatride sans frontière qui régit tout.
Et pour conclure à tous ceux qui pensent que la crise de la dette en Europe et à nos portes serait juste une crise financière et de mauvaise gestion, rien n’est moins sûr… il semblerait que cela soit surtout la crise énergétique pétrole en tête : extraits… « L’Iran, seul pays qui prend le risque de livrer du pétrole à la Grèce : si les citoyens ne peuvent plus s’approvisionner, l’Etat a de plus en plus de mal à le faire lui aussi. La Grèce importe entre 30 et 40% de son pétrole via l’Iran et il est peu probable, malgré les pressions de l’Union Européenne et de Washington, qu’elle arrête cet approvisionnement au nom de l’embargo décrété cet hiver contre Téhéran. D’autant que l’Iran est le seul pays exportateur de pétrole qui fait encore confiance à la Grèce sur sa capacité de paiement, « il n y a jamais eu de défaut de paiement, souligne un fonctionnaire grec, mais c’est juste le risque qui effraie les fournisseurs. Ils traitent difficilement avec nous. » Depuis plusieurs mois, les quatre raffineries grecques ne travaillent plus qu’avec l’Iran qui « ne prend aucun risque, souligne ce même fonctionnaire, tout est réglé rubis sur l’ongle. » Il est possible qu’Athènes doive un jour renvoyer l’ascenseur. Par un soutien de nature politique ?
http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20121120trib000732154/avec-la-crise-les-grecs-reviennent-au-bois-de-chauffage-qui-flambe.html
Maintenant vous comprendrez peut-être mieux, qui sait, pourquoi on met des pays « à l’arrêt »… ! prenez votre voiture thermique et coupez lui son moteur = elle ne co2nsomme plus ou bien moins ! c’est tellement énorme et impensable que personne ne s’est même donné la peine d’essayer de co2mprendre les vraies raisons de cette crise à nos portes… qui dure dure dure… bon, c’est pas les médias trad qui ne vivent que de la pub et de la co2nsommation qui diraient ça… ils n’en n’ont tout simplement pas le co2urage et c’est bien dommeage… car ils ne voient eux aussi que leurs intérêts de court terme, etc… etc… et la boucle est bouclée ! à suivre…
D’ici au moins 10 ans, l’autonomie des VE aura peut-être doublé. Non ?
petite arrondi de calcul un peu trop fort dans le post :
« A raison d’une tonne de CO2 en moins par an par VE environ, … »
non, sur la base de 10 000 kms / an , on a 550 L de gas oil d’économisé soit 1,37 tonnes de CO2
autre point : 10 000 kms est le minimum de kilométrage annuel d’un VE me semble t il avec le peu d’infos publiées sur le km moyen des EV, on est plutôt sur du 15 000 km annuel minimum (je me base sur des approximations prudentes calculées depuis carwings) soit 2 tonnes de CO2 et 0,775 tonnes de gasoil. Donc 2 millions d’EV =>
* presque 2 millions de tonnes de pétrole en moins, probablement plus
* quasiment 4 millions de tonnes de CO2 et là aussi probablement plus car on ne comptabilise pas les coûts CO2 liés à la production du gas oil depuis le pétrole, le coût de transport du gas oil etc.
nota : en balance des paiements cela représente un truc assez complexe à calculer car un baril de 160 Litres de pétrole donne de l’essence, du kéro et du gasoil dans des % variant selon la provenance mais si vous me permettez des approximations grossières cela donne :
* 1,3 milliards d’euros en moins dans le négatif de la balance des paiements (-64 milliards en 2011)
* des centaines de millions d’euros économisés pour acheter cher du gas oil prêt à l’usage (et le faire venir en France)
* des milliers de vies économisées par diminution des émissions de micro particules et des milliers de malades aussi (une de mes nièces, 10 ans, souffre de ce que je surnomme les allergies du diesel, j’ai une vague idée de ce que cela coûte à la sécu par malade et ils sont des centaines de milliers en France ) , quelques centaines de millions d’euros
* j’en oublie surement
Bref, ce n’est pas anodin 2 millions d’EV dans le pays !
Bonsoir à toutes et à tous,
Bonsoir Guillaume,
Un grand MERCI à toi pour cet article. Que d’intelligence, de travail de recherche afin d’argumenter. Je te remercie car je commence à en avoir assez de lire du grand n’importe quoi sur les véhicules électriques et ceci même et surtout sur les blog et autres forum soit disant spécialisés.
Alors merci de rétablir avec des mots simples ainsi compréhensibles par le plus grand nombre (beaucoup en ont besoin) la et les vérités sur la mobilité électrique. Voilà que tu me réconcilies avec les blog de véhicule électriques.
Alors GUILLAUME encore une fois MERCI à toi. Cet article remonte le moral à un adepte de la mobilité électrique en attente de sa ZOE d’ici quelques mois.
A très bientôt et continuez dans cette voie, la planète et les êtres vivants en ont besoin.
A bientôt.
Benoist
Pour ma part je produit 3000kWh/an avec mes 20m² de panneaux photovoltaique.
J’ai fait un rapide calcul sachant que j’ai consommé 2400kWh pour faire 13000km avec mon véhicule électrique.
Avec un hectare de panneaux solaire je pourrai faire 6500000 kms.
Alors qu’avec 1100 litres de carburant on en ferai à peu près 22000km.
Ca fait 300 fois plus non?