Même s’il dépasse les attentes, le développement annoncé de la voiture électrique n’aura que peu d’impact sur la consommation mondiale de pétrole à horizon 2040 selon le dernier rapport de l’OPEP.
Le pétrole a encore de beaux jours devant lui ! C’est ce que souligne le rapport annuel de l’OPEP, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole , qui estime que le secteur des transports représentera encore deux tiers de la consommation entre 2016 et 2040. L’organisation estime néanmoins que les nouveaux progrès technologiques, le resserrement des politiques énergétiques et l’arrivée de carburants de substitution tels que le gaz naturel et l’électricité devraient aboutir à un plafonnement de la consommation à 109 millions de barils par jour à horizon 2035. Alors que la production mondiale s’établit aujourd’hui à environ 97 millions de barils/jour, la hausse de la demande des prochaines années sera essentiellement portée par les pays émergents.
Estimant « hautement improbable » un fort essor de la voiture électrique au cours des 25 prochaines années, l’OPEP a tout de même étudié le scénario. Dans cette vision « optimiste », l’organisation table sur une forte pénétration de la technologie électrique qui pourrait représenter 80 millions de ventes annuelles d’ici 2040. « Cela signifierait que trois voitures vendues sur cinq seraient électriques » souligne l’organisation. Au total, la flotte électrique mondiale pourrait atteindre 516 millions de véhicules, soit environ le quart de l’ensemble des véhicules en circulation.
Dans cette hypothèse, qui implique que l’électrique se développe également « au moins partiellement » dans le domaine du véhicule utilitaire de « taille moyenne », la demande pétrolière serait réduite de 2.5 millions de barils par jour en 2040. Par rapport au scénario de référence de l’OPEP, qui table sur 108.6 millions de barils par jour au même horizon, cela aboutirait à une baisse de l’ordre de 2 %.
Dans une vision présentée comme « plus réaliste », l’OPEP estime que l’électrique pourrait représenter 12 % de la flotte mondiale à l’horizon 2040.
Ce qui me fait halluciner, c’est de lire ici des commentaires plus que récurrents qui montrent que leurs auteurs s’attendent à ce qu’en 2020 le monde entier soit révolutionné et que le pétrole ait disparu remplacé par l’électrique.. A croire que vous êtes déconnectés des réalités…
Et encore plus quand je vois ici des commentaires qui expliquent que ce rapport de l’OPEP est forcément faux puisque rédigé par l’industrie pétrolière qui protège ses intérêts… Elle est surtout là pour anticiper les évolutions de son marché et prendre les mesures nécessaires pour s’y adapter. Des erreurs d’appréciation sont toujours possibles mais prétendre qu’ils se basent sur des hypothèses délibérément fausses, faut réfléchir un peu…
Le mouvement actuel d’électrification va prendre de l’ampleur, c’est inéluctable, mais ça prendra du temps.
La généralisation de l’électrique, pas avant 2030. 2020, c’est même pas en rêve. C’est pas une Bolt ou une Model 3 qui va remplacer les milliards de VT en circulation aujourd’hui dans des pays aussi différents que les USA ou le Bengladesh, pour prendre les 2 extrêmes.
Combien de temps est ce qu’on a mis pour disposer d’un réseau de stations services efficace ? Croire qu’en 2020 on aura la même chose pour l’électrique, c’est se mettre le doigt dans l’œil. Surtout si on se repose sur les élus pour piloter tout ça.
La fin du pétrole, va falloir attendre encore une bonne 30aine d’années, à la louche, à supposer que ce soit possible (aéronautique entre autres). Si on le voit de notre vivant, on sera dans un hospice le jour où ça arrivera. Nos enfants ont peut être une chance, eux.
Il faudrait remettre un peu les pieds sur Terre, les utopies ne valent rien face à la réalité. CE n’est pas parce qu’ 1 % des conducteurs d’un pays riche est convaincu de la supériorité de l’électrique, que je ne conteste pas, et accepte les contraintes associées, que ça en fait LA solution miracle pour les 99 autres %, et encore moins pour l’ensemble des conducteurs de la planète.
Ce ne sera pas un plafond de consommation de pétrole ,
mais simplement un plafond de production , car les gisements actuels commencent a décliner et les nouvelles découvertes maintiennent juste la production.
C’est affolant de lire, et de se dire qu’au moment de la COP 23 où 16.000 scientifiques ont rappelé l’urgence climatique et le besoin de diminuer nos émissions de GES de 80% à 95% d’ici 2050, il y en a et non des moindres qui affirment qu’ils vont augmenter leurs production/émissions de près de 15% d’ici 2040. C’est un cas de scizophrénie où je me trompe? Dites moi que je vais me réveiller !
C’était couru d’avance.
Il n’y aura que les pays dits « riches » qui pourront faire une transition automobile vers les VEx. Les pétroliers le savent, cette affaire du tout électrique nécessitera du temps et des investissements en infrastructure et production d’électricité pour répondre au basculement des véhicules. Déjà que dans nos pays cela tarde à investir, pensez-donc dans les pays sous-développés. N’oublions pas que le carburant-pétrole est à moins de 0.50 € / litre dans ces pays (sans les taxes des pays riches) et cela va être dur de remplacer ces 12kWh / kg, même si on en tire que 30%. C’est marrant comme nos prévisions du baril « plutôt bas » ont été finalement assez bonnes, il y a maintenant près de deux ans.
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Je rejoins les conclusions affichées qui ont le mérite de poser une base. J’ai vérifié divers calculs et disons que pour une base çà va le faire à quelques correctifs près
=>> 516 millions de VE (VP, VU, camions, bus , cars etc.) en circulation , des véhicules NON AUTONOMES, çà donne 3,3 milliards de barils en moins par an soit 9 millions de barils en moins par jour.
MAIS : se pose diverses choses qui peuvent influencer ces chiffres.
Si le VE autonome se met en place dès 2025, PL, un VE autonome partagé va faire bien plus de km qu’un VT et en fait un VE va remplacer plusieurs VT => disons 5 pour faire simple – un PL autonome va rouler 24/7
si on a des PL élec PLUS H2 çà ouvre aussi les PL sur les trajets longues distances en 24/7 et donc çà va doubler à tripler le km d’un PL (besoin de moins de PL à produire car un PL VE + H2 çà va remplacer 2 à 3 PL équivalent
=>> 516 millions de VE (VP, VU, camions, bus , cars etc.) AUTONOMES en circulation çà donne 0 VT en circulation donc dans les 25 millions de barils en moins par jour c’est à dire la consommation actuelle à peu près (516 millions de VE remplace tous les VT via autopartage d’une partie des VT utilisés à l’unité par un foyer)
Conclusion le VE autonome peut virer un paquet de pétrole brulé chaque année
sans compter que produisant moins de véhicules, on va aussi diminuer la consommation en énergie de l’industrie auto PL
« selon le dernier rapport de l’OPEP » : tout est dit.
Autres sources pour débattre/contredire SVP merci.
35 Milliard de barils par ans mais le sol va s’écrouler sous nos pieds !
nous voila rassurés, l’opep se portera bien pendant encore de longues années! Je me faisais tellement de mauvais sang pour eux. Ce sentiment de culpabilité en n’allant plus assez régulièrement à la station service pour faire le plein de leur merveilleux poison. Donc maintenant nous pouvons rouler électrique le cœur léger et profiter pleinement de la zénitude qu’offrent nos VE.