Une enveloppe de 100 millions d’euros a été budgétée par le gouvernement français pour équiper les aires d’autoroutes de plusieurs chargeurs rapides pour véhicules électriques. L’Avere-France a travaillé sérieusement ce sujet que nous présente sa déléguée générale, Cécile Goubet.
Les autoroutes ont reçu leurs premières bornes de recharge rapide juste avant l’été 2015. Ce réseau de recharge Corri-Door, développé par Sodetrel, devenue Izivia depuis, représentait un véritable symbole. Il ouvrait la possibilité d’emprunter ces voies rapides avec des voitures électriques. Enfin le VE pourrait devenir le seul véhicule du foyer !
Finalement, ce maillage a surtout très vite démontré ses limites. Prévoir un seul chargeur par station était une erreur. Cinq ans après, 189 des 217 bornes du Corri-Door étaient mises hors service par la filiale d’EDF. Cinq ans de perdus…
Pas pour tous les électromobiliens, puisque les superchargeurs Tesla, eux, tiennent leur promesse. Ionity montre également ce que doit être une station de recharge efficace. D’autres opérateurs arrivent, comme Fastned, ainsi que des pétroliers énergéticiens, tel Total.
Malgré cela, la recharge sur les autoroutes reste encore en 2021 un problème. Suffisamment pesant pour freiner l’adoption des voitures électriques par les automobilistes. Ce retard joue aussi négativement sur les objectifs de réduction des émissions carbonées en France. Au point de presser le gouvernement à intervenir.
Mi-décembre dernier, le ministre délégué aux Transports a annoncé de nouvelles aides pour la recharge rapide. Jean-Baptiste Djebbari a justifié ce programme par une « progression inédite des immatriculations de véhicules électriques » en France. Cent millions d’euros vont être mobilisés sur la période 2021-2022. Et ce, pour « l’installation de stations de recharge rapide sur les aires de service du réseau autoroutier et des routes nationales ». Ce sont 440 sites qui doivent ainsi être équipés.
« En tant que porte-parole de l’écosystème de la mobilité électrique, l’Avere-France a participé activement à ce projet », peut-on lire sur le site de l’association.
Une très grosse avancée
« Nous sommes vraiment satisfaits des mesures et de la direction prises par le gouvernement. C’est une très grosse avancée. La volonté politique est là, le financier aussi. Ainsi qu’une charte pour la qualité du service de la recharge », lance Cécile Goubet.
« Nous travaillons depuis assez longtemps sur la recharge à haute puissance. Et en particulier depuis 2018 sur le projet d’équiper ainsi les autoroutes. L’année 2019 a été marquée par un grand nombre de discussions sur la recharge nées de la loi d’orientation des mobilités. Ce texte a créé l’obligation de développer une véritable stratégie dans le domaine. Deux mille vingt est l’année des textes d’application et des décisions concernant le financement », détaille-t-elle.
« Nous sommes arrivés au stade de l’aboutissement d’un travail assez long », souligne-t-elle.
Répondre aux nouveaux besoins de la mobilité électrique
« La mobilité électrique est soumise à toute une évolution. Il faut faire prendre conscience à tout l’écosystème qu’il y a eu de gros progrès réalisés sur les voitures électriques », explique Cécile Goubet. « Il est désormais possible de prendre l’autoroute avec ces véhicules. Certains modèles peuvent devenir le véhicule principal du foyer », assure-t-elle.
« L’Avere-France a aussi travaillé sur la réduction des délais pour la mise en service des stations. Les sites peuvent compter 8 points de recharge, dont la moitié à une puissance de 150 kW. Dans ce cas, le raccordement au réseau prend du temps. Depuis 2 ans, la règle est de lancer les travaux de liaison lors de la mise en concurrence. [Auparavant, il fallait attendre le choix de l’opérateur.] Nous gagnons environ 1 an en appliquant la nouvelle règle », avance-t-elle.
« Nous ne sommes plus du tout dans le schéma d’une borne rapide par station. Il s’agit de répondre à la demande en proposant 4, 8, 12 points de recharge, voire davantage », se réjouit-elle.
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Le taux de base retenu par le gouvernement pour financer les investissements éligibles est de 30 %. Une subvention complémentaire de 10 % sera versée pour les 150 premiers points de recharge rapide installés. Cette surprime ne concerne cependant pas les petites stations sur les aires du domaine public des autoroutes à faible rentabilité. Ces dernières bénéficient déjà d’un taux de financement à 40 %.
Il reste encore la part pour les investissements à réaliser dans le cadre du raccordement au réseau. Une subvention spécifique de 30 % sur le reste à charge est prévue. À condition que ce solde soit estimé à plus de 30 000 euros. Avec un plafond à 150 000 euros pour le montant de l’aide.
« C’est un véritable partage des investissements pour des installations pérennes, en distinguant, le réseau, des services de recharge », commente Cécile Goubet.
« Fin 2022, une grosse majorité du réseau autoroutier sera équipée de ces nouvelles stations de recharge »
« Le réseau Corri-Door devrait s’intensifier. Il sera complété par les maillages de pure playeurs de la recharge et ceux des énergéticiens. Fin 2022, une grosse majorité du réseau autoroutier sera équipée de ces nouvelles stations de recharge », observe la déléguée générale de l’Avere-France.
« Tout doit sortir de terre. En plus des autoroutes, il y a les bornes en voirie et les moyens de se recharger dans les copropriétés. Ainsi que les stations et hubs de recharge à haute puissance qui sont éligibles au financement du programme Advenir », rappelle-t-elle.
« Ces établissements seront principalement ouverts dans les grandes agglomérations et aux abords des principaux axes routiers. Les hubs recevront aussi bien des automobilistes particuliers, que des professionnels comme les artisans et les conducteurs de VTC », précise-t-elle.
Quelle tarification sur les autoroutes ?
« La tarification est un sujet compliqué. Elle peut avoir pour base la session, la minute ou le kilowattheure. Le choix pour l’un ou l’autre dépend pour beaucoup du lieu d’implantation des bornes. Facturer au temps permet d’éviter les voitures ventouses. Ainsi en voirie », amorce Cécile Goubet.
« Le questionnement est similaire sur les autoroutes. Le paiement au kilowattheure sur les bornes rapides pose un problème matériel et de contraintes techniques. Il est obligatoire pour ce type de facturation que la borne soit équipée de compteurs certifiés. Ces derniers existent bien pour la recharge AC, mais pas encore pour le courant continu », met-elle au jour.
« Nous savons que les utilisateurs préfèrent une facturation au kilowattheure, mais il est impératif de supprimer le risque de fraude. Ce qui n’est possible qu’avec un système de contrôle efficace », résume-t-elle.
CHAdeMO – Auvent – Paiement par carte bancaire
« Conformément au décret sur les IRVE, le CHAdeMO doit être présent dans les stations de recharge rapide jusqu’en 2024. Et ce, que ce soit sur les autoroutes ou ailleurs. Ensuite ? Ça dépendra des orientations prises par les constructeurs. Ils se tournent de plus en plus vers le Combo CCS. Nissan aussi y vient », évalue Cécile Goubet.
« Sur la question des auvents de protection au-dessus des bornes, cela dépend du cahier des charges des opérateurs. Il s’agit surtout d’une structure de confort pour les utilisateurs. Il n’y a pas de risque à manipuler le câble d’un chargeur rapide sous la pluie. Ces auvents sont de plus en plus souvent installés », estime-t-elle.
« Depuis le décret de janvier 2017, la possibilité de payer à l’acte est une obligation faite aux opérateurs. Elle ne se résume pas au règlement par carte bancaire qui exige d’équiper d’un terminal spécifique la borne. Il y a aussi le recours à un QR Code ou à une application », conclut-elle.
Automobile Propre et moi-même remercions Cécile Goubet pour sa disponibilité et son éclairage concernant la recharge sur les autoroutes.
En arrivant en Bretagne, j’espérais pouvoir me rendre dans l’Oise en voiture électrique. Nous étions en 2012. J’imaginais que ce serait possible dans les 3-5 ans avec ma Citroën C-Zero.
Certes, il aurait fallu y passer une bonne partie de la journée. Mais ça permettait de valider mon choix effectué en 2007 de rouler en voiture électrique.
Presque 10 ans plus tard, il est encore problématique d’effectuer ce trajet de 400 kilomètres. Même avec mon Kia Soul EV de 2016. La fermeture des bornes du réseau Corri-Door, l’attente aux bornes rapides, puis maintenant la pandémie… En 2021, je repasse officiellement au thermique avec une Youngtimer pour les longues distances. Et ce pour une durée indéterminée.
Certes, il existe des modèles de voitures électriques dotés d’une autonomie suffisante qui permettraient d’avaler cette distance. Moi je veux bien. Mais ma banque ne serait pas d’accord.
J’applaudis à tous ces programmes de développement des bornes rapides en France. Je doute toutefois que dans 2 ou 3 ans tous les problèmes soient effacés. J’imagine l’augmentation des ventes des voitures électriques. Et surtout la hausse de la capacité énergétique des batteries. Une moyenne d’une heure pour se ravitailler en énergie.
Les jours de circulation chargée, j’estime que ça va coincer aux bornes rapides. Même avec 4 chargeurs ultrarapides. Une telle situation, nous risquons de la connaître pendant encore pas mal d’années. Il faut déjà rattraper le retard en IRVE disponibles et fiables. Puis anticiper les besoins, et tenir compte des nouvelles technologies de batterie.
Je souhaite juste me tromper. Et découvrir dans 2 ou 3 ans que la mobilité électrique sera devenue simple. Qu’il sera possible de réaliser de grandes distances avec sérénité en VE. Au bout de presque 15 ans d’engagement, d’espoir et de patience, je prends un peu de recul. Tout en continuant à rouler électrique au quotidien bien sûr. Localement. Et, pour de plus grandes distances, quand seront réunies toutes les conditions pour un voyage sans trop de stress.
Cet article me donne l’impression que même Madame GOUBET de croit pas à ce qu’elle dit.
Franchement dance ce pays, on a aucune vision sur le long terme.
Les politiques décident et les opérateurs se débrouillent avec les petits moyens qu’on veut bien leur donner.
100 millions d’euros, pour ne pas dire pas grand chose pour équiper un réseau capable de faire rouler 20 millions de véhicules électriques en 2040. Voilà la réponse des politiques. C’est désespérant.
Ce qui me désespère aussi c’est de voir partir beaucoup d’argent dans des bureaux d’étude qui planchent sur des projets irréalisables (je citerai notamment la route solaire de Madame Royal) et qui n’ont au final qu’un seul but: faire vivre des ingénieurs qui ne croient même pas à leur projet.
Encore une fois, je lis dans les commentaires des allusions a Tesla !
Pratiquement sur chaque article, il y a : « chez tesla… »
En ce qui concerne les bornes de recharge, personne n’a encore imaginer s’inspirer du modèle Tesla !
J’y vois plusieurs raisons :
Ils ont tous tord de croire que le modèle économique de la voiture thermique est encore viable, la mutation de ce marché est enclenché et rien ne pourra l’arrêter
Ceux qui auront su s’adapter survivront.
Je crois sincèrement au modele de Smart Green Charge ou la solution conjointe de publicité associé à la recharge permet une rentabilité à J+1
Je ne crois pas que Tesla fasse de bénéfice significatif avec les recharges mais l’immense intérêt des Super Chargeur est la promotion de ses voitures.
Elon Musk le sait, d’ou la giga factory de Shanhgai et les lignes de production de 10 000 super chargeurs par an (il y a 20 000 SuC d’installés dans le monde depuis 8 ans)
Une partie non négligeable des acheteurs de Tesla ne le font pas juste pour les voitures mais surtout pour le réseau de recharge associé ; quelle tranquillité !
Bien sur, il y aura de plus en plus de Tesla, mais avec l’implantation galoppante de nouvelles bornes, personne n’est inquiet.
Alors, implantons des bornes de recharges de toutes puissance associé à de la publicité pour la rentabilité
« « Le questionnement est similaire sur les autoroutes. Le paiement au kilowattheure sur les bornes rapides pose un problème matériel et de contraintes techniques. Il est obligatoire pour ce type de facturation que la borne soit équipée de compteurs certifiés. Ces derniers existent bien pour la recharge AC, mais pas encore pour le courant continu », met-elle au jour. »
Donc Tesla est hors la loi depuis 10 ans puisqu’il facture au kWh sur des bornes rapides DC ! Quelle mauvaise foi pour justifier des pratiques injustifiables !
Le standard européen est le CCS2 350kw, alors pourquoi installer du 150kw déjà obsolète???
La CB est la solution la plus simple pour les bornes, voir que la voiture paye toute seule comme les Tesla…
Les ombrières solaires devraient être obligatoire, je suis sur que les pétroliers en mettront eux, c comme ça qu’ils feront leur beurre…
Le ferroutage pour les VE (particulierement utile pour les petits) devrait vraiment être développé à grande échelle pour l’Europe, comme avec l’Eurostar on voyage dans son VE qui sera branché… est ce que ça a encore un quelconque intérêt de se taper 1000km pendant +-10h à se faire chier sur l’autoroute? je ne comprends pas que la SNCF ne réfléchisse pas sérieusement à la question… ça pourrait etre tres rentable et ça resoudrait les problemes d’autonomie et de recharge rapide pour les petits VE… ce qui compte c d’avoir le véhicule sur place…
Bref le manque de volonté de l’industrie pour le VE est flagrant, en opposition totale avec la volonté politique plus volontariste mais maladroite…
Philippe SCHWOERER : si un VE convient à l’utilisation au quotidien, et si le délai fixé pour la fin de ce déploiement (pas le début…) est de l’ordre de 18 mois, acheter un véhicule dédié à chaque cas d’utilisation, c’est une réaction assez forte ! On peut aussi louer si vraiment le trajet paraît impractible, c’est peut-être plus raisonnable de point de vue économique et écologique…
Maintenant, si c’était juste un prétexte pour rouler dans un véhicule pour des raisons de nostalgie, c’est autres choses ! 😉
Parler de station de 4 points de charge comme d’une délivrance…
Mais quelle mollesse dans nos ambitions !
Quant aux QR codes ou aux applications, ils ont encore rien compris, si on veut du paiement à l’acte c’est qu’on ne veut pas s’embêter avec ce genre de choses. C’est CB comme partout ailleurs, sans contact évidemment, point !
Plutôt que d’arroser de subventions ces boites privées pour déployer des bornes qu’ils vont ensuite exploiter comme des vaches à lait, on devrait leur dicter les objectifs à respecter à leur frais pour ne pas perdre les concessions…
Si seulement les bornes à charge rapide étaient à installation rapide :-D
Bonsoir,et de 6 véhicules électriques dans ma société: 2 nissan env 200 , 1 E partner, 1 EXPERT 75 KW, une I 3 REX , et une Jaguar I PACE. Heureusement que je me suis installé les bornes de recharge qui vont bien dont 2 en triphasé.Force est de reconnaitre que le maillage pour les longues distances n’est pas au rendez vous,sans compter les problèmes de fiabilité des chargeurs dit rapides de EVTRONIC.qui quand par accident fonctionnent vous délivrent une puissance non conforme.Je pense que ces personnes cherchent plus les subventions annoncées que la fiabilité.Izivia a arrêté l’exploitation de ces bornes sur autoroute en invoquant le principe de précaution alors que cette mème société a repris le réseau régional mobive à bouygues exploitant la mème marque de bornes????? . Total est en train d’installer, à ce que je vois autour de bordeaux , cette mème marque. Si les subventions étaient versées sous condition de taux de disponibilité et de rendement je pense que ces bornes fonctionneraient mieux , Mais cela est aux antipodes de la philosophie de fonctionnement de l’état en général. Nous avons commencé à produire des véhicules de meilleur rapport qualité prix quand nous avons fait l’Europe,laissant à l’acheteur le choix, nos constructeurs automobiles se sont remis en question ce qui leur fait produire de meilleurs voitures et leur a permis de gagner des parts de marché à l’export, et nous de rouler dans des voitures mieux finies. J’ai l’impression que l’on prend le chemin inverse: produisons mauvais et pas fiable, à coup d’argent public pourvu que ce soit fabriqué en france. Ce commentaire et issu de nombreux moments de détresse et de galères passées au pied de ces instruments de torture. Pour les longues distances grâce à ces gens là j’ai repris un bon vieux DIESEL.
Que c’est poussif tout ça ! On attend toujours la réalisation ! Heureusement il y a Elon qui a pensé à tout ça il y a dix ans et nous a installé un réseau correct.
Le auvent ne devrait pas être une option. La recharge, et la recharge rapide à fortiori, ne fait pas bon ménage avec haute température. Il faut donc éviter les recharges en plein soleil l’été, sans auvent, la batterie va le vivre assez mal !!!!
> Il n’y a pas de risque à manipuler le câble d’un chargeur rapide sous la pluie.
Alors pourquoi emme**e t on les Français, et uniquement ceux-ci, sur des obturateurs sur les bornes domestique, et de facto, une véritable prise de tête sur leur installation ? (oui, un peu HS, mais la citation de cette dame est un véritable appel à la question)
Encore des promesses pour fin 2022!!!
Traduction vous n’aurez pas grand chose où si peu en 2021.
Ah l’incapacité de notre pays à être efficace, ça nous colle à la peau. Conclusion on reste sur une régression avec le réseau Corri Door au tapis.
Hélas, je crains que ces 440 sites soient rapidement insuffisants les jours de grande transhumance. Il suffit de regarder les stations services un WE l’été, déjà surchargées : alors qu’un VT peut se contenter d’un plein de quelques minutes pour traverser la France, un VE, même avec grosse batterie et des bornes puissantes, doit s’arrêter plusieurs fois et de plus longues minutes. Personnellement, cela ne me dérangera pas, cela fait longtemps que je ne me déplace plus ces jours où il est impossible de rouler, mais je plains les automobilistes qui n’auront pas le choix de leur date de départ. Ils seront contraints de rouler de nuit, pour faire des recharges entre 0 h 00 et 5 h 00…
Il n’y a pas beaucoup de solution : installer des bornes en nombre plus important pour quelques jours dans l’année n’est pas économiquement rentable. Je pense que cela se fera naturellement : les conducteurs de VE s’adapteront et s’organiseront différemment pour voyager les jours et les heures moins chargés. Il y a aura un « bison futé » pour l’encombrement des stations de recharge…
« les utilisateurs préfèrent une facturation au kilowattheure, mais il est impératif de supprimer le risque de fraude ». Ah oui. Donc si le compteur d’énergie DC se trompe de 5% dans un sens (mais pas dans l’autre), alors il y a fraude. Et avec la facturation au temps, le prix de revient du kwh devient du n’importe quoi. C’est pas de la fraude?
« Le réseau Corri-Door devrait s’intensifier ». Alors là j’ai du m’étrangler en lisant cela!
l’Allemagne : objectif 18000 bornes, Avere-France : 450 pour fin 2022, aprés rien, le vide;
certains diront c’est mieux que rien et bien non c’est largement insuffisant
Ah ben, on est bien en France…et on continue dans les choix erronés.
Mais il ne fallait pas s’attendre à mieux venant de l »Avere qui est un concentré de lobbyistes ( vendeurs d’abonnements et cartes inutiles, défenseurs du 22 AC, du chademo etc…).
Bref déjà cela commence mal avec du 150 kW alors que les VE modernes sortent avec des batteries 800 V permettant d’utiliser des 350 kW ( ce s’installent Ionity et les autres) !
(C’est comme pour l’H2 ou un France on prends du 350 bars au lieu du 700 ailleurs) .
Ensuite, on nous dit , qu’il « pourra » y avoir 8 postes…, alors qu’il faudrait un MINIMUM de 8 postes par station.
Évidemment rien sur l’obligation de permettre le paiment par carte bancaire ni affichage du tarif .
Bref on est parti pour du Total avec au mieux, 3 bornes 175 kW et une Chademo tristandard… le tout avec obligation de souscription d’une carte spécifique , et bien sûr aucune oligation de maintenance.
Et en attendant VW annonce des réseaux partout ailleurs (hors de France)avec Shell, Eni etc … en Italie, Espagne et Angleterre, et on peut parier qu’ils seront en combo 350 kW!
C’est une grande colère devant l’incompétence de nos dirigeants qui feraient bien d’écouter les scientifiques qu’ils ne sont pas.
30 ans que le problème du Changement Climatique a été identifié, 20 ans qu’on donne l’alerte, et même à l’aube de la catastrophe, c’est encore tiré par les cheveux.
/ titre et annonces : et la marmotte. Des années qu’on nous promet çà…
/ avis de l’auteur : sous réserve de pouvoir payer 37k€, en Tesla Model3 SR+ il est possible de voyager en France et en UE en VE sans problème de recharge grâce au réseau Tesla, à un prix au kWh en+ très très correct. Hors Tesla c’est plus compliqué par endroits. Après en Zoés grâce à sa charge en AC 22 kW c’est possible aussi, mais plus long…
c’était donc ça, les acteurs nationaux attendaient les subventions… les pauvres Total and co.
ô surprise.
évidemment les acteurs privés ont dû recourir a la magie pour créer un maillage qui fonctionne.
Bravo Philippe, encore une fois belle analyse du problème.
Comme je perçois de la nostalgie sous cette juste critique, vous qui semblez aller souvent en Bretagne, je vous propose de prendre votre voiture électrique visiter la région de Bilbao, hélas le musée Guggenhein sera fermé à cause de la covid, sans rencontrer le moindre soucis de recharge et pour 150 € environ. Comment ?
En prenant un ferry depuis Roscoff :
https://www.brittany-ferries.fr/traversees/ferries-espagne/roscoff-bilbao
21 heures de traversée avec votre véhicule chargé dans tous les sens du terme.
Tout ça pour vous dire que la solution à la mobilité électrique ne réside pas forcément que dans le déploiement de bornes de recharge ultrapuissantes le long des autoroutes, mais peut-être en redonnant vie au train auto ou auto couchette. Le dernier en date et probablement disparu :
https://www.garesetconnexions.sncf/fr/gare/frpgf/perpignan/actualite/16876/service-autotrain-est-desormais-disponible-votre-gare
Le Paris Perpignan ? Tiens au fait, le « e-rallye Occitania tour » au départ de Perpignan justement va redémarrer en Septembre peut-être y croiserons nous nos chemins ?
Une pensée également pour Jean-Baptiste Segard et son « ep-tender », une bonne contre solution au besoin d’autonomie, non ? Après tout changer de Tender en quelques secondes et récupérer 60 kWh dans ce laps de temps sans être obligé d’amener une puissance électrique.démesurée à des points de recharges inhospitaliers et incivils…
Bon courage et merci encore pour vos « Points de vue de l’auteur » frappés au coin du bon sens.
Allons, allons, Philippe. Une Tesla M3 SR+ à 36.500€ a garder au moins 10 ans, coûtera au final moins chère que la youngtimer. Et permet de traverser la France sans soucis.
« L’Avere a travaillé sérieusement sur le sujet », dixit son DG. je réécoutais une interview au mondial de l’auto en 2018, ou elle nous racontait que les infrastructures de recharge prenait énormément d’ampleur avec +15% de bornes en plus sur le territoire… Et donc en 2021, grâce à toutes ces têtes pensantes, si t’as pas une tesla, il est impossible d’avoir une voiture électrique en voiture principale, et en cela je rejoint l’auteur de l’article.
Je ne comprends pas cette gabegie de la part de nos dirigeants.
Ne serait-il pas plus malin de donner cet argent à Elon Musk, pour qu’il nous crée un réseau de borne pour tous les véhicules électriques, plutôt que de le refiler à des sociétés, telque Izivia ou Total , qui n’ont pas été capable, dans le même temps, de créer un réseau de superchargeur ?
rien ne s’oppose a équiper pour le payement en CB. c’est deja le ça pour les pompes.
mais le lobbying des distributeurs de cartes, avec commission a chaque charge, doit être bien présent.
L’avis de l’auteur est presque plus intéressant que l’article en lui-même