Tesla est-il déjà dépassé par ses concurrents en matière de conduite autonome ? Quoiqu’il en soit, les retards s’accumulent.
Conduite autonome et voiture électrique paraissent intimement liés, pour ne pas dire indissociables. La faute (ou le mérite) à Tesla, qui a très vite instillé le concept dans l’esprit du public, à tel point que le terme Autopilot est presque devenu générique au même titre que frigidaire, post-it ou abribus.
Pourtant, Tesla n’est pas le seul à proposer des voitures dites intelligentes et proposant un niveau de conduite autonome similaire. Non seulement Tesla n’est plus seul, mais il se pourrait même que la marque californienne commence a être un peu dépassée dans l’exercice, et pas seulement dans le petit monde de l’électrique, puisque les thermiques et hybrides sont aussi concernées. Il faut dire que pendant qu’Elon parle et promet, les autres bossent et délivrent. A tel point que certaines marques, comme Mercedes, sont passées devant l’américaine en matière de prestations de conduite autonome, notamment avec la berline électrique EQS.
En fait, la plupart des constructeurs planchent sur des dispositifs de conduite autonome, dont certains sont déjà très avancés (comme celui d’Audi, entre autres) mais arriver à les faire homologuer, a fortiori dans l’Union Européenne, est une autre paire de manches, que Tesla, contrairement à Mercedes, n’a pas réussi encore à valider. Certains y verront une forme de protectionnisme de la part des européens, qui protégeraient ainsi l’un de leurs ressortissants contre les assauts de l’ogre d’outre-Atlantique. Personnellement je n’y crois pas une seconde, mais cela n’engage que moi. Je crois simplement que l’Autopilot de Tesla n’est pas encore au point, et pas prêt pour le Grand Soir de la généralisation auprès du grand public.
Quels sont les niveaux de conduite autonome ?
Avant d’aller plus loin, rappelons ce qu’est le principe de la conduite autonome, et ses 5 niveaux.
Le principe de la conduite autonome en automobile est de permettre à un véhicule de conduire sans intervention humaine directe, en s’appyant sur les technologies avancées telles que les capteurs, les caméras, les radars, lidars, les cartes et les algorithmes de traitement de données pour détecter l’environnement autour du véhicule, prendre des décisions en temps réel et contrôler les mouvements du véhicule. Rappelons que Tesla utilisait jusqu’à présent les huit caméras extérieures, un radar avant et douze capteurs à ultrasons permettant des technologies de sécurité active y compris l’évitement des collisions et le freinage d’urgence automatique. Cependant, les dernières Model 3 et Model Y produites pour le marché européen font désormais appel au système Tesla Vision, basé exclusivement sur les caméras, sans radar.
Il existe 5 niveaux de conduite autonome, définis par la Society of Automotive Engineers (SAE) :
- Niveau 0 : la conduite est entièrement manuelle, sans aucune assistance à la conduite.
- Niveau 1 : la conduite est assistée par un système automatisé pour l’accélération et/ou le freinage (par exemple, régulateur de vitesse adaptatif) OU pour la direction (par exemple, assistance au maintien de voie).
- Niveau 2 : la conduite est partiellement automatisée, avec un système capable d’assister à la fois l’accélération/freinage et la direction en même temps. Le conducteur doit cependant rester attentif en permanence et prêt à reprendre le contrôle du véhicule à tout moment.
- Niveau 3 : la conduite est conditionnellement automatisée, avec un système capable de prendre en charge toutes les tâches de conduite sous certaines conditions prédéfinies (par exemple, sur une autoroute). Le conducteur doit rester attentif et prêt à reprendre le contrôle du véhicule à tout moment lorsque le système le demande.
- Niveau 4 : la conduite est hautement automatisée, avec un système capable de prendre en charge toutes les tâches de conduite dans des conditions prédéfinies sans intervention humaine. Le conducteur peut ne pas avoir besoin d’être attentif ou de reprendre le contrôle du véhicule dans certaines situations.
- Niveau 5 : la conduite est entièrement automatisée, sans besoin d’intervention humaine pour la conduite. Le véhicule peut fonctionner dans toutes les conditions de conduite possibles.
La question de la conduite autonome chez Tesla
Outre son savoir-faire incontesté en matière de motorisation électrique, de gestion des batteries et d’efficience, Tesla s’est illustré par le haut niveau technologique de ses voitures (les fameux ordinateurs sur roues), notamment en matière de conduite autonome, que la marque a toujours portée comme un étendard ringardisant très vite toute la concurrence.
Mais comme indiqué précédemment, entre les annonces auxquelles plus personne ne croit, les déceptions au fil des mises à jour et les retards récurrents dans l’évolution de l’Autopilot maison, Tesla est en train de se faire déborder par ses concurrents. Pire, lassés par certains dysfonctionnements du système, comme les fameux freinages fantômes qui sont bien réels et n’ont rien d’une légende urbaine, les alarmes injustifiées (et terriblement agressives et intrusives) nombre d’utilisateurs se détournent du système actuel de niveau 2, et ne l’utilisent pratiquement plus. Quant aux nouveaux arrivants, ils regardent à deux fois avant de débourser 7 500 euros pour une option qui n’apporte pas grand chose de plus que l’Autopilot « de base » installé d’origine sur toutes les Tesla, surtout en Europe où les zélés fonctionnaires de Bruxelles s’appliquent à tellement le brider qu’il en devient presque inopérant.
En dehors des autres constructeurs automobiles historiques, qui développent chacun de leur côté leur système de conduite autonome, la concurrence provient aussi des « pure players », ces entreprises très jeunes qui ne sont pas des marques automobiles grand public, mais qui se sont concentrées sur le segment prometteur des taxis et VTC sans chauffeurs.
Les GAFA se mêlent de conduite autonome, et avancent plus vite que Tesla
C’est le cas par exemple de Cruise, Uber, Zoox ou Waymo, qui travaillent sur des véhicules à capacité de conduite autonome de niveau 4, avec des caractéristiques bien différentes, et notamment un bridage géolocalisé de leur périmètre d’évolution. Des noms qui, à l’exception de Cruise, fleurent bon les GAFAM, géants de la tech et autres start-ups de la Silicon Valley.
Cruise, est une entreprise qui appartient principalement à General Motors et qui a été lancée dans la plupart des quartiers de San Francisco. L’entreprise opère des véhicules commerciaux de type VTC Uber, à cela près qu’il n’y a pas de chauffeur sur le siège avant et que vous pouvez juste monter dans le véhicule et faire un tour n’importe où dans cet espace restreint. Cette zone géo-limitée s’étend au fil du temps. Preuve que ça fonctionne, Cruise commence à s’étendre en dehors de San Francisco et vient de lancer des opérations à Phoenix (Arizona) et Austin (Texas).
Zoox est une entreprise de véhicules autonomes qui a été fondée en 2014 et rachetée par Amazon en 2020. Elle développe des véhicules spécialement conçus pour un service de robot taxi, dotés de quatre places assises et capables de circuler dans les deux sens à une vitesse maximale de 120 km/h. Les véhicules sont équipés d’un système embarqué avec une vision à 270° grâce aux radars, Lidars et caméras intégrés. La voiture Zoox présente la particularité d’être complètement symétrique de l’avant à l’arrière, ce qui lui permet d’emmener des passagers dans les deux sens sans avoir besoin d’un siège conducteur. En février 2023, Zoox a transporté des passagers dans son véhicule entièrement autonome sur la voie publique pour la première fois.
Uber travaille depuis de nombreuses années (en fait peu de temps après sa création en 2008) sur le sujet de la voiture autonome, quand son co-fondateur, Travis Kalanik, avait compris très vite les profits potentiels que pouvaient représenter des armées de voitures arpentant les villes du monde sans avoir à payer des chauffeurs et devoir faire face aux potentiels conflits sociaux que ne manquerait pas de générer cette économie de la précarité. L’entreprise de VTC Uber progresse vers son objectif d’introduire des véhicules autonomes prévu à l’origine à la fin de 2022. Après une période de gestation et de tests de plusieurs années, le service est actuellement disponible pendant la journée et nécessite la présence d’un chauffeur pour des raisons de sécurité. Cependant, les portes s’ouvrent automatiquement sans l’aide du conducteur mais Uber prévoit de déployer son service de véhicules autonomes en 2023 sans conducteur. L’entreprise a conclu un partenariat avec Motional pour équiper ses taxis autonomes de leur technologie au cours des 10 prochaines années, en commençant par une version modifiée et aménagée de la Hyundai Ioniq 5.
Quant à Waymo, la filiale d’Alphabet (Google) qu’on ne présente plus, elle a lancé son service de robotaxis dans les rues de San Francisc. Le service a d’abord commencé sous forme d’essai en 2017. Début 2020, l’entreprise a décidé de ne plus avoir de conducteurs de sécurité derrière le volant ni d’opérateurs à distance avant le déploiement grand public. Waymo exploite actuellement la Chrysler Pacifica et la Jaguar I-Pace qui sont équipées de capteurs et du système de conduite autonome Waymo Driver. En novembre 2022, Waymo a dévoilé un véhicule autonome fabriqué en partenariat avec Zeekr, marque chinoise détenue par Geely. La voiture est spécialement conçue pour la conduite autonome et pensée pour le transport en tant que service. Fin 2022, l’entreprise a étendu son service en dehors de San Francisco avec une ouverture à l’aéroport de Phoenix.
Comme on peut le voir, pour toutes ces entreprises (et d’autres, moins connues), la conduite autonome est déjà une réalité validée par les autorités et opérationnelle, même si elle avance à pas très comptés, et prudents.
Et Tesla dans tout ça ?
Elon Musk avait fait de nombreuses annonces dans ce sens, celui des robotaxis, dès 2019, se risquant même à promettre les premières Model 3 automatiques dès fin 2020. La promesse allait assez loin puisque, au-delà de la technologie encore assez improbable, Musk avançait un argument économique consistant à expliquer que la Model 3 allait prendre une valeur inestimable du fait que chaque propriétaire allait pouvoir la transformer en robotaxi et en tirer des revenus à la location. Nous sommes en 2023 et bien sûr aucun Robotaxi Tesla ne roule nulle part, mais est-ce vraiment une surprise ? Un jour peut-être…
Nous ne reviendrons pas non plus sur les nombreux déboires qu’a connus la marque autour de son FSD (Full Self Driving), parfois sous la forme d’accidents dramatiques, même si la médiatisation parfois exagérée, que certains qualifieront même d’injuste, de ces derniers n’a pas servi son image en ce domaine malgré une amélioration continue, et que Tesla n’est pas la seule à avoir connu des ratés dans les premières longueurs du déploiement de son dispositif.
Concernant justement la capacité de conduite autonome avancée (FSD), celle-ci est toujours en version bêta[1]. Un programme FSD Beta qui a attiré 285 000 participants – un peu chanceux – en Amérique du Nord[, mais qui est inexistant de ce côté-ci de l’Atlantique. Une mise à jour prévue début 2023 (ou peut-être déjà en cours de déploiement) réserve une petite surprise bienvenue aux clients, la possibilité de désactiver l’obligation de reprendre le volant toutes les 15 secondes, ainsi que les alarmes liées à cette fonction. Une nouveauté rendue possible suite à l’activation de la caméra intérieure logée dans le pied de rétroviseur des Tesla Model 3 et Y, et des S et X de dernière génération, qui permet de surveiller l’état de vigilance du conducteur. C’est en tout cas ce qu’annonçait Elon Musk… dans un tweet peut-être encore une fois un peu précipité.
Le déploiement tant attendu du FSD dernière version (V11) traine encore en longueur, ce qui met par conséquent Tesla en position non plus de leader mais de challenger sur la conduite autonome, tant les autres marques ont progressé rapidement sur le sujet, banalisant de fait la fonctionnalité, et rendant la conduite autonome de niveau 2 courante. Voire même plus conviviale et moins intrusive que celle de Tesla, si ce n’est plus intelligente dans certaines situations. Bien sûr, Tesla avait de l’avance, et n’a pas dit son dernier mot en continuant à accumuler un corpus de données monstrueux et probablement unique au monde avec son parc de voitures connectées en circulation depuis une dizaine d’années, qui remontent des téraoctets de bonnes informations bien frâiches. Or on sait que l’intelligence artificielle est essentiellement fondée sur la donnée. En sortant la version officielle et définitive de la version 11 de son logiciel, qui fusionnera FSD et Autopilot, la marque américaine pourrait frapper un grand coup et remettre tout le monde d’accord en reprenant l’avance qu’elle semble avoir perdue.
A condition qu’elle le sorte…
Il semblerait plutôt qu’ils aient perdu la modeste bataille des aides à la conduite en général.
J’ai du mal à comprendre le sens de l’article en parlant de tesla dépassé alors qu’il a démarré plus tard que les autres !
Ne pas confondre effet d’annonce et communication bruyante d Elon Musk et réalité
Actuellement Mercedes a sorti son autopilot de niveau 3 avant tesla mais il y travaille depuis les années 80 bien avant que tesla soit né…
Waymo est le projet de chercheurs démarré très tôt provenant de labo de recherche DARPA. Pas étonnant que certains taxis se baladent sans chauffeur désormais a phénix
Donc oui Tesla avance moins vite que prévu mais comme les autre sauf comme souvent ils annoncent des délais qu’ils ne tiennent pas
Et non autopilot n’est pas du tout un projet innovant spécifique tesla. D’ailleurs vu le nombre de projets en cours on risquera d’avoir ça sur beaucoup de voitures
Selon Frandroid.com « Tesla : un nouvel accident mortel pose question, la sécurité routière s’en mêle ».
Je suis étonné par le nombre de personnes qui disent ne plus utiliser l’Autopilot dans les commentaires de ce post. C’est tellement contraire à mon expérience que j’y vais moi aussi de mon commentaire pour vous dire que depuis le mois de juillet 2022, date de l’achat de mon véhicule d’occasion, j’ai déjà parcouru plus de 20.000 kms que j’ai fait en grande majorité à l’Autopilot, sur une Model 3 de 2019 avec le pack FSD. Je fais souvent 1000 kms d’autoroute dans la même semaine et je n’ai quasiment jamais rencontré le fameux freinage fantôme, et jamais dans les proportions décrites, à savoir un énorme coup de frein qui serait dangereux. J’ai seulement connu deux ou trois petites hésitations, très brèves, qui ont fait baisser ma vitesse de 4 ou 5 km/h, et qui ont tout de suite été annulées par l’Autopilot quand celui-ci a compris qu’il n’y avait pas de danger.
J’aimerais que le dépassement automatique soit plus rapide et qu’il soit plus souvent disponible en hiver, quand le soleil rasant vient parfois éblouir les caméras latérales, mais en dehors de ça je suis extrêmement satisfait du comportement de l’Autopilot, qui est très sécurisant. Le fait de ne pas avoir à maintenir le véhicule dans sa voie, de sentir qu’il est « comme sur des rails » et de le laisser gérer la distance grâce au régulateur adaptatif permet de se focaliser pleinement sur la route et les rétros pour anticiper ce que les autres véhicules pourraient faire, et c’est vraiment d’une grande aide. Sur un trajet de 1000 kms, je suis vraiment beaucoup plus reposé à l’arrivée. A présent, je ne m’en passerai pour rien au monde !
Sur autoroute ou nationale dégagée j’utilise l’autopilot de base sans souci. Je dirais qu’en 20 mois et 28000km, il n’a eu que 2 fois des réactions surprenantes aussitôt rattrapées d’un coup de volant. Je me pose une question ces temps-ci, est ce que la voiture de PP aurait pu éviter celle d’en face si elle avait été en mode niveau 2 (en supposant qu’elle soit équipée)? Il est certain en tout cas que si c’est une machine qui avait « conduit », un tel accident ne serait pas arrivé, la voiture n’aurait jamais dévié pour aller droit sur une autre! On dit qu’il y a plusieurs centaines de morts sur la route à cause de la drogue chaque année. Alors entendre parler du danger des voitures autonomes, je veux bien, mais hélas les bourrés et camés au volant ne sont pas programmés pour éviter l’accident mais plutôt pour le provoquer.
Je n’ai plus un freinage fantôme depuis des lustres cad depuis le changement de la version de la carte il y’a trois ans environ.
1) pourquoi illustrer cet article par un voiture sur la file de gauche alors que les deux voies à sa droite sont libres ?
2) Autopilot ? En cas d’accident que feront les assurances ?
Il n’y a pas de miracle sans radar Lida. L’on arrive au limite de ce que peut faire des caméras même avec un traitement des données a la pointe.
Aujourd’hui personne n’a gagné. Et si nous devions prendre des paris, je parierais sur Tesla. Si je veux un jour louer ma voiture, cela demandera bien plus que ce que promettent les autres évoqués dans l’article. Chaque année Tesla fait une conférence sur le sujet, et on y voit leur démarche et leurs progrès. Mettez les liens vers les conférences des autres startups et constructeurs. Tout le monde peut battre Tesla en réduisant le périmètre fonctionnel. Tesla tente d’accepter toutes les contraintes de la vie réelle (mauvais marquage au sol, routes sinueuses, croisements complexes, terrain inconnu…). J’irai surement en Allemagne pour tester le système de Nio/Mobileyes.
Personne n’a perdu la bataille de la voiture autonome, car personne ne l’a gagné.
Prenons les paris ?
Ouvrons un sondage ?
La messe est dite pour Tesla, sur un périple de 500km avec une model 3 j’ai activé l’autopilot sur 50km seulement, un freinage phantome inopiné et un coup fort de volant a 130km/h complément inutile m’ont bien dissuadé d’activer ce mode sur le reste du périple. En comparaison, après 1400km en MG5, rien de grave a noter, juste 2 petites boulettes, dans un tunnel tres sale, elle a confondu la limite de la voie avec le bord du tunnel et non pas la bordure, donc au lieu de rester au milieu de la voie elle s’es mise plus a gauche, et lorsque un véhicule s’est incrusté d’une manière aggressive dans les bouchons, le freinage a été un peu tardif, mais pas de freinage phantome ni de coup de volant brusque…
tesla a cette capacité de vendre un produit non aboutit et non autorisé chez nous a 7500€.
visionnaire c’ est bien, mais attention aux mirages et aux fantômes :)
« Il faut dire que pendant qu’Elon parle et promet, les autres bossent et délivrent. »
J’ai pourtant l’impression du contraire. Les autres vendent du rêve impossible :
Exemple : Mercedes qui annonce en grande pompe avoir la première berline autonome de niveau 3 , mais en détail c’est dans des conditions drastiques : ne pas rouler à plus de 64 km/h et seulement sur certaines routes autorisées…
Waymo ne fonctionne que sur des quartiers limités de quelques villes et pas aux heures de pointe …
En même temps le FSD de Tesla est en version bêta, certes, mais fonctionne sur toutes les routes des US et du Canada, sur plus de 100 000 véhicules en circulation et jusqu’a 140 km/h.
Et en Allemagne, la société des chemins de fer vient de commander des voitures autonomes pour des trajets courts. Elle n’a pas commandé des Tesla, ni des Mercedes… mais des Nio
Pour répondre au titre, si Tesla a perdu la bataille de la voiture autonome, c’est qu’il y a un gagnant. Qui est l’heureux élu ?
Et pour cette remarque : « nombre d’utilisateurs se détournent du système actuel de niveau 2, et ne l’utilisent pratiquement plus. »
Vous avez des chiffres/sources ? car les stats au doigt mouillé je trouve cela totalement abusé de la part d’un journaliste. Personnellement l’autopilote simple de la Tesla me conduit tous les matins et soirs sur bien plus de la moitié de mon trajet… en toute confiance et sans freinage fantôme.
Je pense que Tesla fait une erreur de ne pas aller valider graduellement les échelons de conduite autonome. Il veut aller directement sur les niveaux les plus élevés, ce qui à mon sens est une erreur. Une erreur car les clients ne sont pas demandeurs de systèmes ou seul 1% d’erreur peut tuer ou blesser gravement. La perfection absolue est de mise à chaque échelon.
A quoi bon des systèmes d’aide à la conduite perfectionnés si on doit rester en vigilance absolue en cas d’erreur? Un système qui demande tellement de concentration que c’est plus éreintant que de ne pas les enclencher. Personnellement, j’ai totale confiance dans le maintien de voie de ma Tesla que je n’enclenche que sur autoroute avec le système de dépassement semi auto. La aussi, l’Europe bride le système qui est auto aux USA. Il m’a déjà évité un accident en me ramenant fermement dans ma voie car quelqu’un a déboité brutalement pour me doubler alors que j’avais commencé ma manœuvre de dépassement.
Sinon pas de volant capacités et obligation d’exercer des impulsions au volant pour dépasser avec cligno. C’est dépassé.
Bref, je n’achete pas une Tesla aujourd’hui pour son autopilote mais pour son écosystème et son efficience. La conduite autonome je n’en veux pas et pas grand monde ne l’attend je suppose.
Mon grand père avait déjà la conduite autonome en 1940. Quand il était bourré au bistrot, ses copains le mettait dans sa carriole et tappaient au cul du cheval pour qu’il rentre à la ferme à plusieurs km. Il dormait a l’arrière et le cheval rentrait tranquille sans accident. Niveau 5 déja…
Article un peu étrange qui avance pas mal d’info non sourcée, qui mélange des choux et des carottes. Je suis aussi surpris de ne pas voir mention de mobileyes qui semble pas mal avancer dans son coin.
Vu de ma fenêtre, j’ai surtout l’impression que la hype du début est un peu retombée et que seule Tesla fait un peu parler grâce à son community manager. En vrai un chauffeur de Taxi ca coute rien, dans tous les pays du monde c’est un travail facile d’accès. Même pour des voitures privées, on sent moins l’envie, je trouve. Bcp ne demande au final qu’une assistance de conduite.
Après il y a des approches super différentes d’un point de vue constructeurs. D’un coté les full autonomie dans peu d’endroit et de l’autre des peu d’autonomie dans full endroit avec le client comme beta testeur. Tesla a choisi cette voie, qui est super efficace coté data, mais rebute pas mal le législateur (on le comprend) et parfois le client qui ne sait pas trop ce qu’il achete.
J’ai un faible pour la solution Tesla qui permet de toucher du doigt le truc, mais je dubite bcp sur le retour sur investissement de tout cela. Depuis le début de l’aventure voiture autonome, ce sont des milliards qui ont été cramés. pour quel gain en realité?
Effectivement, Tesla a voulu aller trop vite mais finalement, il s’est laissé distancer par les constructeurs qui eux médiatisaient moins l’avancée de leurs solutions. Moralité, le « Winner is Mercedes ». Nos compatriotes ont surtout mieux appréhendé les problèmes que doivent gérer ces systèmes de conduite autonome. Car ce n’est pas facile de remplacer un cerveau humain dans une tâche où il faut analyser la situation en une fraction de seconde et agir instinctivement au mieux, pour éviter un obstacle. Pour le cas Tesla, les dizaines de millions de km de data ne servent pas à grand-chose, si le VA doit affronter une situation qui n’est pas dans sa base de données. C’est là, la grande différence avec le cerveau humain, il peut s’adapter en temps réel à la situation, même s’il est plus lent à réagir. Nombreux chercheurs en IA nous disent que la conduite 100% autonome ne pourra pas être au point avant 2030, et encore, avec des conditions d’utilisation restrictives et une architecture sensorielle électronique ad-hoc.
Aux USA et Canada, tous les propriétaires de Tesla ayant pris l’option FSD ont une des dernières versions FSD Beta disponible (10.69.25.x). Ils ne sont pas seulement quelques chanceux. Je pense que Tesla est encore le seul constructeur de VE pour particuliers à déployer un système aussi avancé. Et avec cela, ils emmagasinent des millions de kilomètres de données pour améliorer le FSD.
Certes, 0 en Europe, mais on ne peut pas tout faire d’un coup. J’imagine (peut-être à tord) que lorsqu’ils auront déployé la V11 là-bas, ils commenceront à travailler sur l’adaptation à l’Europe, où routes et code de la route sont assez différents de là-bas.
« Autopilot » est juste le mot anglais pour « pilote automatique », ce n’est pas une invention de Tesla. Si nos « zélés fonctionnaires » peuvent continuer à empêcher de pouvoir se mettre à l’arrière d’un véhicule d’un véhicule qui n’est pas homologué pour ça, c’est très bien. M. Musk profite de sa notoriété pour faire du buzz et des promesses intenables, c’est son droit, mais ça commence un tout petit peu à se voir. Maintenant que tous ses concurrents sont lancés sur le LIDAR, qui devient accessible et sera bientôt banal, on ne voit pas bien comment, sans saut technologique, le système de Tesla pourrait passer du niveau 2 ne serait-ce qu’au niveau 4. Ses voitures peuvent bien accumuler des téraoctets de données, ces données resteront moins pertinentes que celles fournies par LIDAR.
Je ne serais d’accord pour un « autopilote » dans les voitures de particuliers que dans un seul cas:
Qu’il soit capable de détecter un malaise du conducteur, garer en sécurité le véhicule et prévenir les secours automatiquement dès l’arrêt.
Aujourd’hui, un bon niveau 2 (ou 3) est déjà un bon progrès, comparé aux véhicules de début 2000.