La seconde génération de la berline à pile à combustible de Toyota amène un vent nouveau sur l’hydrogène, avec un design assagi, une autonomie accrue et un prix bien plus accessible que sa devancière.

Première voiture de série embarquant une pile à combustible à hydrogène, la Toyota Mirai change de peau. D’abord présentée sous forme de prototype quasi final en 2019, la seconde génération se révèle désormais dans sa version de série.

C’est déjà par une transfiguration de style que la berline se distingue. Finies les lignes torturées peu séduisantes, la Mirai épouse le dessin adouci des autres Toyota. Mais cela n’enlève pas l’agressivité de son faciès, avec une énorme grille façon Lexus.

La silhouette de 4,97 mètres (+8,5 cm) est aussi une conséquence de l’utilisation de la plateforme des Lexus LC et LS, tandis que la hauteur tombe à 1,47 m de hauteur (- 6,5 cm). L’habitacle est ainsi plus accueillant avec notamment « plus d’espace aux jambes à l’arrière ». C’est un point sensible pour la flotte de taxis Hype qui devrait l’accueillir prochainement. La planche de bord reste néanmoins originale, avec une console centrale décalée vers le passager.

Toyota Mirai 2014 vs 2020

Le dessin de la Toyota Mirai a été totalement revu

Un système hydrogène totalement revu

Techniquement, la nouvelle Mirai a également été entièrement revue. La pile à combustible se voit ainsi logée sous le capot, et non plus sous les sièges. Plus compacte, elle voit sa puissance augmenter de 114 à 128 kW. En forme de T, les trois réservoirs stockant l’hydrogène à 700 bars offrent plus de volume avec 5,6 kg contre 4,6 kg auparavant. Ceci permet à la Toyota Mirai de parcourir 650 kilomètres avec un plein, soit 150 km ou 30 % de plus que la première génération.

La batterie évolue aussi en profondeur, passant de la technologie NiMH au lithium-ion. Avec sa taille réduite, elle prend place de nouveau derrière la banquette arrière, sous le plancher de coffre.

Relocalisé à l’arrière, le moteur électrique est lui aussi plus puissant que l’ancien. Développant jusqu’à 300 Nm de couple, il cumule 182 chevaux de puissance maximale (134 kW). C’est presque 30 chevaux de plus que les 154 chevaux proposés par la génération précédente. Bémol, le poids total entre 1 900 et 1 950 kg est toutefois supérieur aux 1 850 kg de la Mirai 1.

Un prix inférieur à 65 000 € ?

Pour le moment, Toyota n’indique aucun tarif pour sa nouvelle Mirai. Mais elle devrait être bien plus accessible, puisque le constructeur parle d’une baisse de tarif de l’ordre de 20 %. Avec un prix catalogue de 78 900 €, l’ancienne sera vite oubliée pour sa remplaçante. La Toyota Mirai II serait donc disponible autour de 63 000 euros hors bonus écologique.

Ce paramètre devrait faciliter la démocratisation de la voiture à hydrogène, Toyota visant 10 fois plus de ventes avec le nouveau modèle. La première Mirai a écoulé plus de 10 000 unités depuis 2014, dont les deux tiers aux États-Unis et particulièrement en Californie.