L’interdiction de la production de voitures thermiques à partir de 2035 suscite de nombreux débats, au point qu’on peut finir par se demander si elle ne serait pas contreproductive.
Au départ on trouvait ça plutôt bien. En tout cas positif, un “signal fort” comme disent les professionnels de la politique. Quand on roule en voiture électrique depuis déjà quelques années et que l’on est convaincu que c’est une énergie d’avenir pour les déplacements individuels, le fait qu’une instance de gouvernance fédérant plusieurs états arrive à mettre tout le monde d’accord sur une décision aussi radicale semblait plutôt bienvenu.
Puis vient le temps des débats, et celui de la discorde. Et on finit par douter… Au final, l’Union Européenne n’y serait-elle pas allée un peu trop fort, ou trop vite, avec cette fameuse interdiction de la vente de voitures thermiques neuves à partir de 2035 ?
Avant d’aller plus loin, une petite précision s’impose. Contrairement à ce que semble penser la majorité, le Parlement Européen impose non pas que toutes les voitures produites à compter du 1er janvier 2035 soient électriques, mais qu’elles n’émettent plus de C02. Ce qui signifie de facto la fin des voitures à essence, diesel et même hybrides. Et laisse également le champ libre à d’autres énergies, à condition qu’elles soient zéro émission à l’utilisation, comme par exemple l’hydrogène, les biocarburants ou même les carburants de synthèse sur lesquels travaillent certains constructeurs allemands. Ne sont pas concernés non plus les constructeurs produisant moins de 1000 voitures par an.
Dans l’UE, il faut savoir que certains pays ont déjà annoncé une date plus précoce. C’est le cas de la Suède, les Pays-Bas ou l’Irlande, pour qui l’échéance est 2030. Si l’on fait un petit tour en dehors de l’Union Européenne, la Norvège fera la course en tête puisque la fin des thermiques interviendra en 2025, tandis que dans le reste du monde, la Californie vise également 2035, alors que le plan Biden vise la moitié des ventes en électrique à l’horizon 2030. Le Royaume-Uni a quant à lui repoussé de 5 ans l’échéance initialement fixée à 2030, rejoignant ainsi à sa façon les rangs de l’UE.
La décision de l’Union Européenne d’interdire la vente de voitures thermiques neuves à partir de 2035 soulève de nombreuses questions. Si l’objectif de réduire les émissions de CO2 est louable, la mise en œuvre de cette mesure semble soulever des défis complexes.
Une décision qui a peut-être dressé les citoyens contre elle (et contre l’UE)
Cette décision s’inscrivant dans un plan visant à rendre l’UE neutre en carbone dès 2050 a souvent été perçue comme une imposition autoritaire, sans réelle concertation avec les principaux acteurs concernés – les consommateurs, les professionnels de l’automobile, les collectivités locales, etc. Cette approche “top-down” a malheureusement contribué à dresser une partie de l’opinion publique contre cette mesure, la jugeant trop radicale et déconnectée des réalités du terrain, et renforçant au passage la défiance vis-à-vis de l’Europe.
Il suffit pour s’en convaincre d’observer un peu les discussion autour du sujet sur les réseaux sociaux. Si l’on met de côté une partie de la population viscéralement hostile à la voiture électrique, le grief revient de façon récurrente même chez les plus modérés, qui expliquent qu’ils ne sont pas anti-VE, mais qu’ils ont du mal à accepter que ce changement radical leur soit imposé de la sorte. Une décision vécue comme une oukase venue d’une instance considérée comme distante et autoritaire, et déconnectée de la réalité.
Certes, la transition vers des véhicules électriques est une étape cruciale dans la lutte contre le changement climatique, mais est-ce que cette approche coercitive est véritablement la solution ? Ou bien, est-ce une fausse bonne idée qui pourrait finalement se retourner contre les objectifs écologiques et sociaux que nous cherchons à atteindre ?
Une contrainte génératrice d’inégalités sociales ?
L’une des principales préoccupations soulevées par cette décision est le risque de polarisation sociale. En effet, imposer une interdiction totale des voitures thermiques peut alimenter le ressentiment chez les citoyens, tant particuliers que professionnels, qui se sentent contraints par une règle qu’on leur impose sans véritable alternative satisfaisante. Cette mesure pourrait créer une division entre ceux qui ont les moyens et peuvent se permettre de passer à l’électrique et ceux qui ne le peuvent pas, renforçant ainsi les inégalités sociales déjà existantes.
Or il nous semble c’est plutôt en favorisant l’innovation et en encourageant les investissements dans les technologies propres que les gouvernements peuvent créer un environnement plus naturellement propice à la transition vers des modes de transport plus durables, sans pour autant brusquer les citoyens.
Un point du vue qui semble malheureusement corroboré par ce rapport que vient de publier la Cour des Comptes européenne (article payant), émettant de sérieux doutes sur la faisabilité du passage au tout électrique en 2035 : “La disparition des voitures thermiques suppose en effet, en contrepartie, une adoption massive des véhicules électriques par le grand public. Or, celle-ci apparaît compromise compte tenu du prix à payer par l’industrie et le consommateur”.
D’autre part, une clause de revoyure est prévue en 2026, afin que la Commission européenne réévalue la situation. Ce qui pourrait conduire à repousser la fameuse échéance si tout ne se passe pas comme prévu.
Alors, cette décision est-elle finalement pertinente ? Peut-être. Elle a au moins le mérite de ne plus vraiment laisser le choix aux constructeurs… ni aux consommateurs. Mais son annonce et les tergiversations autour de don adoption ne plaident pas vraiment en sa faveur et ont créé de fortes résistances, qui n’auraient peut-être pas existé avec une méthode plus consensuelle et un peu plus progressive.
Sans renoncer pour autant à atteindre le même objectif.
En effet, l’UE aurait aussi pu suivre le modèle chinois qui n’a formulé aucune interdiction des véhicules thermiques mais dont la part de marché des VEs est déjà de 50% cette année alors que cette proposition stagne en Europe.
Comme disait Jancovici, ça va être difficile de changer si on ne change rien…
“Cette mesure pourrait créer une division entre ceux qui ont les moyens et peuvent se permettre de passer à l’électrique et ceux qui ne le peuvent pas, renforçant ainsi les inégalités sociales déjà existantes.”
-> ceux qui ne peuvent pas, a priori, n’achèteront pas de vehicule thermique neuf non plus , que je sache !
Il reste très exactement 10 ans et demi aux Français qui le souhaitent pour acheter un VT neuf, donc arrêtons de dire que des décisions précipitées ont été prises. Même du point de vue constructeur, les groupes européens ont déjà tous des modèles VE dans leut gamme…
Désolé Mr.Dupin, mais vous donnez du crédit, ou a minima vous vous faites l’écho de propos totalement infondés.
Les ventes en 2024 et probablement 2025, vont finalement donner les arguments incitant à la revoyure de 2026 qui, vu les perspectives en berne actuelles du BEV, pourrait bien revenir sur cette interdiction afin de maintenir en vie notre industrie automobile face à l’invasion chinoise. Ce ne seront probablement que les purs thermiques qui seront interdits en UE, les versions hybridées flexi-fuel seront sûrement prolongées, afin de laisser le temps aux pays membres de rénover toute leur infrastructure électrique, si possible en bas carbone. Le VE n’est viable que si les points de recharge en 4C moyens sont accessibles sans y faire la queue au coin de la rue, paiement en CB sans contact à 120% max du tarif bleu EDF en FR. Tout le réseau électrique est à revoir ainsi que les transfos de quartier à surdimensionner, pas demain ni même en 10 ans que cela sera disponible dans toute l’UE, vu l’ampleur de la tâche.
C’est bien beau de dire, entre ce que l’on nous vend comme VE aujourd’hui et les formidables progrès escomptés d’ici à 10 ans, que la situation sera devenue alors quasi “idéale”, alors que nos VE actuels vont voir dramatiquement leurs valeurs résiduelles en VO fondre comme neige au soleil. Cette grave perte de valeur (TCO) pour celles et ceux qui les auront achetés neufs, en ce moment, va nécessairement laisser des traces dans l’opinion et dans les nouvelles intentions d’achats/rachats VE, à moins que le “VE jetable” soit l’avenir optimal de l’humanité, favorisant alors le tsunami des VE-chinois ? Alors De Profundis les chères totos-VE, bien de chez nous ! Je ne peux que conseiller la lecture attentive du rapport “HOP”, disponible gratuitement sur le Net ! Je rappelle également que le 100% VE-neufs en 2035 n’est décidé officiellement qu’en “Europe” (avec revoyure en 2026 !) et pas du tout dans le “Reste du Monde” automobile !
C’est pas une idée, c’est une nécessité. La question maintenant est juste de gérer les “problèmes” que cela soulève
Sujet qui aurait pu être pertinent au moment de la décision.Maintenant il est vain.Les constructeurs ont choisi.Les uns après les autres ils abandonnent le thermique.Les nouveaux modèles ne sont qu’electrique.Pour donner le change et satisfaire les réfractaires encore un petit peu de temps ,ils font du lifting ,ils hybrident (quelle supercherie),mais le fait est là,ils ne font plus aucun effort sur le thermique.Même Tavares!.Alors,quand les antiVE auront à choisir entre une voiture moderne et une espèce de Traban du XXI siècle,ils mangeront leur chapeau,ce d’autant que le prix du VE va rapidement devenir inférieur à celui du VT.Ite missa est.
2035, c’est dans super longtemps ! Au rythme où la technologie et l’industrie évoluent, le coût des batteries ne sera plus qu’une fraction de celles d’aujourd’hui pour des performances en vitesse de charge et en capacité bien meilleures. (Regardez l’évolution hallucinante des panneaux solaires.) Je parie qu’en 2035, le choix de l’électrique sera une évidence. Il y aura des possibilités de recharge partout à bas prix, sur des stations avec batteries stationnaires tampons. Qui voudra encore choisir un moteur qui pue et qui s’use, coûteux à l’entretien et à l’usage? De plus, les stations services seront rapidement en voie de disparition. Bisous et allons vers le futur dans la joie.
Pour permettre l’émergence de l’automobile électrique dans l’habitat collectif il faut revisiter profondément la loi de 1965 (toute personne qui a, un jour, assisté à une AG de copropriété m’aura compris; notamment article 24 et article 25 qui souvent favorisent les procéduriers au détriment de l’intérêt collectif).
Pour rendre plausible le 0% de thermiques en neuf en 2035; il faudrait instituer (loi de finances) de lourds bonus et malus indexés sur la masse à vide , ou mieux sur la masse à vide par siège des VLe (en n’oubliant pas de taxer significativement le contenu CO2 des transports maritimes pour contrer les usines du bout du monde).
Pour neutraliser l’angoisse sur l’autonomie réelle au delà de 100km/h, encourager les constructeurs à adopter une chaine de traction comportant un petit générateur électrique (essence ou gazole, sans liaison mécanique aux roues) interne à l’auto (l’architecture hybride “série” de feu la BMW i3, dont l’insuccès commercial fut surtout du à l’idée, hors des requis d’une production de masse, d’un châssis en carbone-époxy, compliqué à fabriquer et très onéreux), complété par une batterie et une chaine de traction volontairement modestes (idéalement en 48V pour simplifier l’isolation électrique et ne dépassant pas un ratio 27kW/T en masse à vide VLe : celui d’une ZOE R110 en mode “vert”(à mi-puissance) 40kW pour 1.5T : je témoigne que c’est amplement suffisant pour l’insertion dans le trafic péri-urbain).
Dès lors, plus faible masse à vide et plus petite batterie et chaine de traction “low-cost” signifieraient un Prix de Vente accessible à ceux qui pour l’instant ne peuvent qu’achèter des thermiques d’occasion. Car les VLe actuels sont surtout conçus et vendus dans l’optique de maximiser la marge entre PRU et PV (quitte à ne satisfaire qu’un marché de niche autour d’un noyau CSP+ : aujourd’hui 2.4% des 36.5 millions de VL du parc automobile français).
Remettre en question cette date de 2035 est idiot. Le réchauffement climatique est une réalité et on en voit les effets.
Arrêter les voitures thermiques neuves en 2035 va dans la bonne direction car il faudra encore +-15 ans après cette dates pour voir disparaître totalement les thermiques.
Le nombre de bornes augmentent, le nombre de modèles aussi. Seulment 3 constructeurs européens ont compris l’enjeu: Renault, Mercédes et BMW. Les autres sont dans l’attentisme et seront balayés.
Même si les voitures ne sont pas responsables à eux seuls du réchauffement, c’est un bon début, il faudrait aussi les autres moyens de transport, l’isolation des maisons et restraindre la folie de renouvellement des collections dans l’habillement.
Decision en responsabilité
Comment peut on encore ignorer pour son petit confort , les effets dévastateurs sur la planète du tout pétrole sans limite ?
Le problème sur ce sujet est que cela donne l’impression de ne pas avoir été réfléchis du tout. C’est une évidence qu’il est strictement impossible d’être au full BEV pour encore longtemps. et le nombre de problèmes est pourtant bien connu de n’importe qui qui s’intéresse au sujet et qui est un poil objectif:
Bref l’électrique c’est génial, mais en l’état actuel ce n’est encore pas possible pour tout le monde et il faudra probablement encore de nombreuse décennies pour que ce soit possible. Si tant est que cela reste LA solution. (autre chose émergera peut être entre temps)
Au final beaucoup trop de posture et pas assez de technique objective sur ce sujet.
” Une décision vécue comme une oukase venue d’une instance considérée comme distante et autoritaire, et déconnectée de la réalité.”
Oui et je souhaite que cette “majorité” en réalité minorité soit remplacée par des gens plus réalistes, ayant un peu plus de bon sens.
L’idée de l’échéance de 2035 est louable. Se fixer un objectif est bien, c’est la première étape, avoir une stratégie pour l’atteindre est l’étape suivante qui est nécessaire pour orienter tous les efforts dans la même direction. Or on s’est arrêté à la décision, prise en réaction à chaud après les affaires de diesels truqués, en pensant que le système allait s’auto-organiser.
Cette décision est une révolution dans une industrie formatée pour les VT. Et elle impacte de multiples domaines comme l’accès aux matières premières, la fabrication des batteries et leur recyclage, le développement des réseaux de charge, le transport de l’électricité, l’après-vente, ….
Elle concerne tous les européens dont la disparité entre les revenus moyens va de 1 à 10. Comment assurer la réussite d’un tel projet dans un environnement aussi varié sans feuille de route et pilotage?
Chaque acteur s’est lancé plus ou moins dans la bataille avec ses propres objectifs et hypothèses. Aujourd’hui c’est un bazar où les plus motivés s’y retrouvent. Mais ceux qui voient la voiture comme un moyen d’aller d’un point A à un point B sans se poser de question ne sont pas prêts à se lancer dans l’inconnu. Plutôt que de laisser chaque constructeur choisir sa prise de recharge et la mettre n’importe où sur la voiture, normaliser ce point permettrait déjà de standardiser les bornes, donc de rationnaliser leurs couts et rassurer les futurs acquéreurs. Cela a bien été fait pour les smartphones, ça ne coute rien et c’est bénéfique pour tout le monde. L’accès aux matières premières pour la fabrication des batteries est un autre exemple de manque de clairvoyance. Les sujets sont multiples et il n’y a aucun pilote dans l’avion. Aujourd’hui on est au milieu du gué et certains commencent à se demander s’il faut continuer ou faire demi-tour.
Les seuls à blâmer sont ceux qui ont pris cette décision sans se poser la moindre question sur la stratégie à suivre, en comptant uniquement sur les autres (constructeurs, états, fournisseurs d’électricité, garages, …) pour faire l’effort de s’adapter à cette révolution.
La force d’un état comme la Chine, c’est bien sur sa main d’œuvre qualifiée bon marché mais surtout son organisation: quand un objectif est fixé, tous les acteurs sont mis, de gré ou de force, dans la même direction. Je ne vante pas ce modèle, mais je constate juste qu’en Europe on est à l’opposé. Pour l’instant je n’ai pas l’impression qu’on soit sur la trajectoire du succès. Il n’est jamais trop tard pour bien faire mais en attendant on continue à disperser de l’énergie pour rien.
Finalement Toyota avait raison..
De toute façon c’est impossible, l’électrique ne représente qu’un infime pourcentage. Que ce soit en Belgique ou en France.
Le jour où le temps de remplissage d’une électrique sera aussi rapide qu’un plein de carburant sans oublier la surconsommation par temps de froids.
Alors oui conduire l’électrique c’est très agréable et économe (pour le moment) mais il y a trop de contraintes.
J’ai trouvé ceci: Sur les 38,7 millions de voitures en circulation au 1er janvier 2022 en France, 97 % d’entre elles sont des véhicules thermiques.
===> https://ekwateur.fr/blog/voiture-electrique/pourcentage-voiture-electrique-france-2023/
Sans cette échéance, les choses n’auraient pas changé aussi vite, surtout chez les constructeurs. Et il reste encore plus de 10 ans. D’ici là le différentiel de prix sera probablement à l’avantage de l’électrique.
Par contre, il faut se bouger au sujet de la recharge au quotidien pour celles et ceux qui n’ont pas solutions dédiées. Et de nouveau, cela devra passer par la réglementation …
En effet, je vois encore plein de résidences se construire sans rien prévoir pour les VE !
Effectivement, la directive UE a été prise trop brutalement, sans en analyser les effets sur l’industrie automobile, ni les velléités de l’industrie chinoise qui a vu tout-de-suite la brèche pour envahir l’Europe, avec leurs BEV à prix cassé, mais dont la charge carbone ACV reste équivalente à un VTx moderne. Bilan, si rien est fait d’ici-là, cela sera la casse industrielle chez-nous en UE, avec un bilan carbone qui ne fera pas changer les choses. Sans compter sur la réticence légitime des automobilistes (encore 8 sur10) à investir leur épargne sur un BEV qui revient bien plus cher qu’un VT difficile à amortir (à moins de rouler énormément) et qui ne remplace pas sa polyvalence, ni sa facilité d’usage. Bref, au lieu d’interdire (une fausse bonne idée), il faut laisser au catalogue les deux techno BEV et VTH, tant que les batteries n’atteindront pas le seuil de densité énergétique effectif (400Wh/kg et 20€/kg) pour vraiment être plus compétitif. Ce sera alors le prix du carburant après 2035 qui va faire basculer petit-à-petit vers la solution électrique.
“Cette mesure pourrait créer une division entre ceux qui ont les moyens et peuvent se permettre de passer à l’électrique et ceux qui ne le peuvent pas, renforçant ainsi les inégalités sociales déjà existantes.”
Oui et de beaucoup. Si un “petit” budget peut s’acheter une Spring ou e C3, les contraintes sont compliqués au quotidien pour ceux qui ne peuvent recharger chez eux et sans économie. Une Sandéro à prix identique, souvent moins élevé, ne pose pas se genre de pb et n’aura pas besoin d’une recharge toute les heures sur autoroute.
Un gros budget pourra s’offrir une autonomie 2 à 3 fois plus importante et aura plus souvent souvent une recharge à domicile moins chère.
Et je ne pense pas que tout cela va changer d’ici 2035.
La principale réflexion que le sujet m’inspire c’est dans quelles conditions climatiques nous devront faire face en 2035: Productions agricoles, inondations, sécheresses, pollutions de l’air, canicules, incendies, tempêtes, écosystèmes, perte de biodiversité, claviers, épidémies, pleins de choses que nous devrons affronter pour laquelle la politique de l’autruche ne nous épargnera pas!
Il faut arrêter d’essayer de ménager la chèvre et le chou, sans cet objectif, on ne bougera pas, comme on n’aurait pas bougé sans les objectifs CAFE. On est déjà presque à 20% de VE en France, et déjà proches de l’équilibre de coût entre VE et VT sur l’ensemble de la durée de vie. De plus, les moins riches n’achètent pas de véhicules neufs, ils seront donc “privés de thermique” à un horizon encore plus lointain que 2035. La vraie question à mon avis, est plutôt du côté des constructeurs : si l’UE impose 2035 pour la fin du thermique, elle doit lever le pied sur le durcissement des normes, car les constructeurs doivent cesser d’investir dans de nouveaux moteurs thermiques.
Je pense qu’il vous manque la précision la plus importante, d’autant que le titre de l’article prête à confusion (et que c’est évoqué de façon assez ambigüe dans le corps de l’article) : le sujet est l’interdiction de vente de véhicules **neufs** thermiques, pas l’interdiction de faire rouler des véhicules thermiques. La différence est fondamentale, ceux qui veulent garder leur thermique en 2035 pourront le faire, ils ne pourront juste plus en racheter de neuf.