Photographie : Jessica Gow // TT

En Suède, les employés de Tesla ont mis leur menace à exécution. Ils avaient prévenu qu’ils pourraient se mettre en grève à partir du 27 octobre si le constructeur automobile ne répondait pas à leurs exigences. C’est chose faite.

Tesla refuse de signer la convention collective

Sur le site du syndicat IF Metall, on peut lire que « les employés de Tesla méritent des conditions de travail justes et sûres, comme tout le monde sur le marché du travail suédois ». Tout le problème est là : comme Tesla n’a pas signé la convention collective du secteur, les employés syndiqués ne bénéficient pas des avantages auxquels ils pourraient avoir droit. En Suède, le marché du travail est pourtant régi par ces fameuses conventions. Avant de se mettre en grève, les employés suédois ont néanmoins bien tenté de négocier avec Tesla.

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En vain. La marque refuse de céder. Pour les travailleurs, il s’agit d’une violation des principes fondamentaux du marché du travail suédois. Depuis le 27 octobre à 00h01, la grève est en cours dans les installations de Tesla. Et cela sera vraisemblablement le cas tant que le constructeur n’aura pas trouvé un accord avec les employés suédois. La grève implique « un blocage de toutes les activités » sur les lieux de travail concernés selon IF Metall. Et affecte les 130 mécaniciens de Tesla dans sept ateliers à travers la Suède.

En Suède, les grèves sont pourtant très rares

Veli-Pekka Säikkälä, secrétaire général du syndicat suédois, précise qu’il est « extrêmement rare que nous soyons contraints d’utiliser l’arme de la grève ». Il ajoute que comme la direction de Tesla a clairement fait savoir « qu’il n’était pas question de signer une convention collective, nous ne voyons pas d’autre issue ». Le syndicat se dit prêt à reprendre les négociations avec Tesla à tout moment. L’américain n’aura a priori pas d’autre choix que d’emprunter la voie du dialogue.

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IF Metall prévient que le conflit pourrait s’étendre à d’autres établissements agréés, qui assurent l’entretien des véhicules Tesla. Les employés suédois réclament des salaires plus justes et une revalorisation des pensions et des assurances pour les travailleurs syndiqués chez Tesla. Veli-Pekka Säikkälä estime qu’il s’agit aussi de « défendre l’ensemble du modèle suédois du marché du travail ». Dans le pays scandinave, ce sont les syndicats et les employeurs qui fixent ensemble les salaires et les conditions de travail.