La Commission de régulation de l’énergie plaide pour une évolution des heures creuses, celles où le prix de électricité est plus attractif. Les conducteurs d’un véhicule électrique pourraient y perdre.

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a demandé à Enedis de revoir le système des heures creuses. La raison ? Mieux adapter ces dernières à la production solaire.

Les heures creuses ont d’abord été pensées pour mettre à profit l’énergie nucléaire abondante la nuit. Grâce à un prix avantageux, les clients sont incités à utiliser leurs appareils électriques à ce moment là, ce qui permet également de baisser la demande lors des moments les plus tendus, notamment la fin d’après-midi.

Toutefois, la production nucléaire est maintenant davantage calée sur le rythme de la demande. Désormais, il faut faire face à un pic de production d’origine solaire en journée. L’idée est donc de davantage mettre en place les heures creuses aux heures méridiennes, pendant les mois d’été, quand le soleil est abondant et la consommation faible.

En échange, le nombre d’heures creuses va-t-il être réduit la nuit pendant la saison estivale ? Cet aspect serait une mauvaise surprise pour les conducteurs de véhicules électriques. Ces derniers sont très nombreux à profiter des heures creuses nocturnes pour faire le plein de leur batterie le moins cher possible.

Cela colle parfaitement à une logique d’utilisation du véhicule électrique, que l’on conduit la journée et que l’on recharge la nuit. Si les heures creuses sont davantage concentrées en journée, alors que l’on n’est pas à la maison, cela peut faire augmenter le coût du plein à domicile. Si on n’est pas chez soi en journée, on peut facilement revoir la programmation de son lave-vaisselle, mais on va difficilement recharger sa voiture !

La réflexion est tout juste lancée, rien n’est encore acté. La Commission de régulation de l’énergie souhaite quand même que les heures creuses soient plus lisibles et plus incitatives afin de vraiment modifier les habitudes de consommation et éviter les tensions, qui s’annoncent plus nombreuses avec la progression des ventes de voitures électriques.