Le véhicule à batterie encouragerait la construction de nouvelles centrales nucléaires et sa recharge serait susceptible de faire « disjoncter » le réseau. C’est l’une des idées reçues les plus tenaces sur la voiture électrique. Pourtant, la réalité est toute autre. Automobile Propre vous explique pourquoi.
Si l’on peut critiquer l’automobile électrique avec de bons arguments, celui-ci est un des moins pertinents. Il suppose que le réseau public ne serait pas en mesure de supporter la recharge d’un grand nombre de véhicules, ce qui nécessiterait la construction de nouvelles centrales nucléaires. Cette affirmation erronée circule massivement dans l’esprit collectif.
Notre réseau national est solide
Actuellement, la voiture à batterie n’a aucun impact significatif sur le réseau. Les 486 000 véhicules électriques et hybrides rechargeables en circulation en France au 1er janvier 2021 ne représentent qu’environ 0,2 %¹ de la consommation nationale totale.
Selon RTE, le gestionnaire du réseau électrique français, notre système de distribution serait aujourd’hui capable de satisfaire la recharge de 15,6 millions de véhicules sans modification profonde des infrastructures. Cela représente 40 % du parc automobile français actuel. Une à deux décennies devraient s’écouler avant d’y parvenir, laissant suffisamment de temps pour s’adapter.
La sobriété profitera à la recharge
D’autant qu’à cet horizon, la probable baisse de la consommation nationale doit libérer des capacités de recharge. La voiture électrique pourra remercier l’isolation thermique, le renouvellement des appareils par des modèles plus sobres (pompes à chaleur, électroménager basse consommation, etc.) et la transition des industries vers des processus moins gourmands.
Les pics de consommation, qui surviennent matin et soir et peuvent être problématiques au cœur de l’hiver, ne devraient pas non plus être aggravés par la recharge. La raison est simple : les voitures électriques ne sont jamais branchées toutes en même temps. De nombreux propriétaires ne rechargent pas au quotidien, leur batterie couvrant une voire plusieurs semaines de trajets pendulaires.
La voiture électrique, futur allié du réseau
Il n’y a d’ailleurs aucun intérêt à recharger en heures pleines, l’électricité étant bien plus chère qu’en heures creuses. La majorité des voitures permettent ainsi de lancer la recharge aux horaires sélectionnés par son utilisateur. Si ce n’est pas le cas, un simple interrupteur programmable fait l’affaire.
À l’avenir, l’automobile électrique pourra même être impliquée pour soulager le réseau lorsque nécessaire grâce à la technologie V2G. Le système consiste à puiser de l’électricité dans la batterie pour l’injecter sur le réseau public, avec l’aval du propriétaire du véhicule et contre rémunération. L’ensemble des voitures électriques branchées en V2G agiront ainsi comme un gigantesque site de stockage d’énergie.
L’exemple de la Norvège
En observant les pays les plus actifs dans la mobilité électrique, on constate également que la voiture électrique ne provoque aucun souci sur les réseaux. Le meilleur exemple est certainement la Norvège. 18 % du parc automobile y est électrifié et se recharge à partir d’un réseau dont la production est à 99 % d’origine renouvelable (93,4 % d’hydroélectricité, 4,1 % d’éolien et 1,9 % de gaz naturel en 2019).
La voiture électrique n’aura donc aucun impact sur la décision de construire une centrale, qu’elle soit nucléaire ou non. Rien n’oblige d’ailleurs à exploiter l’énergie atomique plutôt qu’une autre. Certains propriétaires rechargent leur véhicule à partir de leur propre installation solaire. D’autres ont souscrit un abonnement auprès d’un fournisseur d’électricité renouvelable. Dans tous les cas, le réseau français distribue actuellement un courant parmi les plus décarbonés du monde.
La stratégie énergétique est toujours élaborée dans une logique globale, qui prend en compte tous les usages. Ainsi, sauf exception, aucun site de production n’est réservé à un consommateur spécifique. Aujourd’hui comme demain, un ballon d’eau chaude aura le même poids qu’une voiture électrique sur le réseau.
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¹RTE estime qu’un véhicule électrique consomme en moyenne 2 MWh/an. Nous avons réalisé le calcul suivant pour estimer la consommation totale des véhicules électriques et hybrides rechargeables : 486 000 véhicules x 2 MWh = 0,97 TWh. Cette somme représente 0,2 % des 460 TWh d’électricité consommés par la France en 2020.
1 milliard et 300 millions de voitures dans le monde !
A) Avec quelle énergie vous allez fabriquer et recycler toutes ces batteries ?
B) Avec quelle énergie vous allez charger toutes ces batteries tous les jours ?
C ) Avec quelle énergie vous allez fabriquer les centaines de milliers de stations de recharge alimentées par des milliers de (m)2 de panneaux solaires pour charger vos batteries de 2ème Vie ?
L’argumentaire de RTE a été établi sous l’ère de Pierre Brottes, son président jusqu’à fin 2020, antinucléaire convaincu qui s’est illustré auparavant dans la mise en place des fournisseurs alternatifs d’électricité en subventionnant massivement l’énergie renouvelable. Il suffit de lire le rapport 2018 de la cour des comptes pour s’en convaincre : le solaire d’avant 2010 est acheté à 48cts/kWh soit DIX fois le prix de gros annuel moyen du kWh, l’éolien offshore de 2022 le sera à 5 fois le prix de gros … les 2 ensemble coûteront la bagatelle de 72 milliards d’Euros à la collectivité soit SIX fois le coût de l’EPR … pour en final fournir moins de MWh annuels et surtout ZERO kWh les jours où on a vraiment besoin d’électricité, par exemple une soirée d’hiver bien froid anticyclonique car après 17h du soleil, y’en a jamais et du vent y’en n’a pas non plus un jour d’hiver anticyclonique
Bref on peut faire sans nucléaire les soirées d’hiver … simple : il suffit d’importer du courant d’Allemagne … c’est d’ailleurs ce que dit à mots couverts le rapport de RTE. Coup de bol ces jours là le courant allemand est fourni au prix fort car tout le monde cherche des kWh. 2° coup de bol, ces kWh sont fabriqués avec des centrales au lignite … avec en prime 1200g de CO2/kWh soit juste SOIXANTE fois le CO2 nucléaire. Alleluia.
Il faut méditer aussi que, selon l’étude annuelle EDGAR de l’UE, la Norvége avec ses Tesla tous les coins de rue émet par habitant 70% de plus de CO2 que la France. Idem pour les Pays Bas avec ses vélos. Idem pour l’allemagne avec ses 35% d’électricité verte … mais aussi 35% de charbon/lignite sans compter le gaz russe et les fuite de méthane sur le trajet depuis la Sibérie (on se souviendra que le CH4 a un PRG sur 100 ans de 28 et sur 20 ans de 84 … autrement dit chaque gramme de méthane qui s’en va c’est l’équivalent de 84g de cO2)
On lira aussi avec intérêt les études, par exemple du Fraunhofer, sur le prix de l’électricité en Allemagne qui montrent que le renouvelable ça fournit souvent du courant quand on n’en a pas besoin, par exemple, un week end de grand vent : les moulins tournent à fond mais la demande est faible … Résultat, ces jours là, le prix de gros baisse, baisse jusqu’à devenir négatif … et en Allemagne, le prix négatif de l’électricité ça se produit une fois par semaine. Les fabricants d’électricité au charbon/lignite veulent donc arrêter leurs installations qui tournent en dessous du seuil de rentabilité, mais le gouvernement s’y oppose et leur impose de rester en état de marche et de fonctionner à perte … juste pour les jours où le renouvelable ne fournit RIEN.
Quant à l’argument du V2G, qui figure en effet en bonne place dans l’argumentaire de RTE, on méditera que seul le Chademo le prévoit de base ; le système de type2/combo CCS ne le permet pas dans l’état actuel de la norme. Certes la future évolution de la norme le prévoit … à terme, autrement dit 90% des VEs en circulation ne le permettent pas.
Quelques remarques:
Si rien de concret n’est fait d’ici là, on peut s’attendre à des lendemains… Qui déchantent.
Je n’ai fait que lire. Mais immédiatement, on sait que la réponse est bien …oui, en France, à l’échelle collective et avec nos modes de vie. Nous avons besoin du parc nucléaire si on se retrouve avec 50% de VE au moins. C’est moins terrible que d’avoir un VE et de savoir qu’il se recharge au charbon, ou en partie, et directement, au pétrole, donc comme tous les hybrides. Mais, cela reste un problème. Il faudrait que chaque possesseur de VE, ayant une logement individuel, se pose la question de la pose de panneaux (plus rarement d’une éolienne si le site est plus favorable), en auto-consommation, avec revente uniquement du surplus à EDF. Quant à la question de faire la même chose avec la batterie de son VE (décharge en journée pour vente et recharge la nuit, pour rouler le matin), je ne sais pas si cela l’use prématurément, c’est effectivement un point essentiel. Par prudence, je m’en passerai.
Le réseau électrique Français avait été pensé dans les années 70 (choc pétrolier) pour remplacer au maximum le pétrole.
Les plans quinquennaux sur l’énergie prévoyaient un augmentation exponentielle de la consommation électrique sur les décénies 80 et 90.
EDF nous arrosait de publicités pour vanter le chauffage éléctrique et ses mérites…
Résultat, les sites de transformation ERDF ont été sur-dimentionnés pour accueillir le courant de nombreuses centrales nucléaires, qui finalement n’ont pas toutes été construites. Observez les sites de transformation électriques près de chez vous, dans les grandes villes : ils sont a moitié construits, le reste était une réserve de place pour l’avenir.
Finalement tous ces investissements vont servir, mais pas pour du chauffage, pour se déplacer.
L’exemple de la Norvège est hors-sujet : avec ses capacités hydroélectriques, son modèle n’est pas réplicable partout. Autre point, les pompes à chaleur réduisent la consommation d’électricité quand elles se substituent aux chauffages « grille-pain », mais augmentent la consommation d’électricité si elles se substituent au fioul ou au gaz. Si on veut décarboner tous les secteurs en France (industrie, transports, chauffage…), la consommation d’électricité va nécessairement augmenter. La consommation est stable depuis 10 ans et en légère augmentation depuis 20 ans, ce qui montre que les gains d’efficacité sont compensés par de nouveaux usages. Petit exemple, le plan hydrogène prévoit 6,5 GW d’électrolyseurs d’ici 2030, principalement pour décarboner l’industrie. De quoi augmenter nos besoins en électricité de plus de 10% !
L’AP, le site qui vous fait aimer insideevs, grace sa qualite redactionnelle et le souci de constructivite de ses commentaires …
Bonjour,
Voici les chiffres de consommation en carburant que j’ai trouvé pour 2018:
Consommation de gasoil: 529 Twh/an
Consommation d’essence: 98 Twh/an
Total carburant routier: 627 Twh/an
Si on estime le rendement à 25%, on obtient une puissance utile de 627*0.25=156.75 Twh.
Si on estime le rendement des véhicules électriques de la prise à la roue à 60%, on obtient une puissance électrique à fournir de 156.75/0.6=261.25 Twh.
Comparés aux 474 Twh produits, c’est loin d’être négligeable.
Article mensonger de pure propagande ! Quel contraste avec le ton général, mesuré, souple et informatif du site. Les commentaires sont du même tonneau, on se croirait dans une réunion de EELV ! Mauvaise fois, approximation (100% du parc devenant électrique c’est au moins 3 tranches d’EPR !)
Bien que les réflexions (alertes graves !) énergétiques et environnementales aient débutées sérieusement dès les années 60’s, notre « no limits » technico-économique depuis 1945 (toujours plus fort, plus vite, etc…) est toujours d’actualité principale dans les médias/lobbys dominants mondiaux et, conséquemment, auprès du grand public international à leur grande écoute (croissance, croissance,…). TOUT ce raisonnement basique repose sur l’ARGENT, combien cela coûte (à tous ?), combien cela rapporte (à moi !)… Ce simple paramètre virtuel 100% humain est paradoxalement 100% ignoré du monde animal, comme par la Nature en général, qui excluent la VALEUR (?) des choses au PROFIT de l’AVENIR de tous = des (sur-)vivants durables… ou pas !
Nos lobbys (surtout français !) essaient lourdement de convaincre que le nucléaire est « vert », tant auprès des gouvernements que des populations peu averties. L’air, l’eau, le vent, le solaire (le « feu ») étaient, sont et seront nos indispensables sources d’énergie majeures, durables et propres à l’échelle humaine de milliers d’années. Notre plus puissante source nucléaire « de proximité » (sic) est le SOLEIL qui auto-gère aussi merveilleusement ses déchets = de manière autonome et propre.. ceci, du moins, à notre échelle des temps humains présents.
Bref, tant que notre nucléaire français restera 100% propre/fiable/sécurisé/maîtrisé, alors pourquoi ne pas croire que nos véhicules électriques et PHEV pourront croître et embellir pour des siècles et des siècles = « dormez et roulez tranquilles », toujours plus propres et plus durables…
Sinon, quid des démantèlements et des déchets nucléaires terrestres ? Quid des mises en oeuvres d’améliorations « post-3MI » (USA-1979), « post-Tchernobyl » (URSS-1986), « post-Fukushima » (Japon-2011) ? Et toujours RIEN de grave de la sorte (à ce jour) en Europe : OUF et MERCI ! Pourvu que cela dure !
Tchernobyl a bénéficié de la chape de plomb (au sens propre comme au figuré) du monde soviétique; Fukushima a bénéficié du fait 100% « insulaire heureux » du Japon. Un (petit ?) désastre nucléaire en Europe, quel qu’en soit le pays d’origine, aurait d’autres conséquences géopolitiques majeures, du fait des proximités internationales directes et des opinions si souvent divergentes à plus d’un titre,… nucléaire inclus !
Désolé, mais tant que nous n’aurons pas de sources énergétiques écologiques, fiables, saines et durables, la première des conditions à respecter reste la sobriété énergétique, n’en déplaise aux « va-va-vroum’s » au nom de « LA LIBERTE » (?) … surtout individuelle, égoïste, publicitairement portée en exemple (???).
Si nous voulons garder une mobilité individuelle acceptée au niveau automobile, ce ne sont pas les modèles électriques actuels à « très hautes performances » (et hors de prix/coûts) qui auront le moindre avenir durable. Rappelez-vous les bons slogans à l’époque des 70’s, celle des 1ères crises pétrolières (alors à 100% économiques/financières !) =
1/ « Nous n’avons pas de pétrole (= de réserves énergétiques locales), mais DES IDEES » !
2/ « La vitesse, c’est dépassé » (et pas « c’est dépasser » !)
Les hyper-cars électriques, hors de prix, (VT comme VE) resteront marginales (inutiles ? néfastes !). L’avenir des VE et PHEV sera un succès d’avenirs réels, si leur nécessaire frugalité est bien co-partagée, mondialement, « du puits à la poussière » ! Sinon le « no-limits » toxique provoquera très vite le « no-future » conflictuel généralisé !
Désolé mais la question reste clairement à poser.
La vidéo dit en substance « oui si 100% du parc est électrique, on est dans la m… pour les pics » sauf si « V2D, on recharge pas tous en même temps…etc ».
Donc la réponse est donc bien « oui c’est un vrai problème et on doit trouver des solutions », donc ce n’est pas une idée reçue.
Aucune marque ne propose une gestion automatique de la recharge sur un signal du réseau (comme pour le signal « heure creuse »), elles ont plutôt tendance à s’arranger pour que la recharge se termine juste avant que le véhicule ne soit utilisé, car cela est meilleur d’un point de vue technologique pour nos voitures. Donc si on laisse la main là-dessus aux utilisateurs, qui voudra (une fois qu’on lui aura expliqué) détériorer plus vite ses batteries pour le bien être général du réseau ? Peu de gens. Je vois bien les futures annonces de VE avec la mention « toujours rechargée juste avant le départ » pour rassurer l’acheteur sur les batteries.
Bref la question est très très loin d’être résolu comme le sous-entend la conclusion fallacieuse de la vidéo.
La véritable conclusion est plutôt : « oui ce n’est pas une idée reçue, mais on croise les doigts pour qu’en 2 décennies on ait trouvé des solutions comme : V2G, recharge différée par le réseau lui même…etc ».
Chauffages électrique, pompe à chaleur, industrie, éclairage publique, transport ferroviaire… et voiture électrique.
On aura toujours besoin d’électricité fiable et abordable.
donc on a besoin de nouvelles centrales nucléaire, ne serait-ce que pour remplacer celles existentes qui vont partir à la retraite.
Les éoliennes ne sont utiles qu’en complément du charbon ou du gaz. Car, parfois, il n’y a pas de vent sur toute l’Europe pendant 3 semaines. Aucune batterie ne pourra jamais lisser de tels creux.
Pas besoin de centrale, j’ai des panneaux PV autoconsommation, je recharge en journée le weekend, et la voiture est prête pour toute la semaine suivante. Le seul hic, s’il y a une coupure EDF
L’article est maladroit et incomplet. On peut tout à fait se passer des centrales nucléaires et des études scientifiques sérieuses l’ont prouvé. La Norvège utilise les voitures électriques comme les autres pays nordiques mais leurs habitants sont adultes, intelligents, non français or les trois quarts des français ne sauraient se passer du nucléaire, accepter les éoliennes, le photovoltaique là est la différence.
Les voitures en France parcourent 300 Mds km / an ; avec une conso de 150 Wh / km, on arrive à une conso de 45 Twh / an soit 8% de la prod EDF. A autres paramètres constants, passer 100% de la flotte France en VE en 20 ans impose donc à EDF de fournir 8% d’électricité en plus dans 20 ans. C’est un sujet mais largement faisable.
Autre point :
1 kWh nucléaire émet +/- 40 g de CO2 (amortissement construction centrale)
1 kWh gaz +/- 250 g
1 kWh charbon +/- 450 g
Un VE à 150 Wh/km émet donc (consommation) 6 g CO2/km en nucléaire, 38 g en gaz et 68 g en charbon. Pour mémoire un VT tourne autour de 150 g CO2 / km
Sur le strict sujet émissions CO2, il est urgent de conserver le nucléaire.
Regardez la série Chernobyl avec à l’esprit que le nucléaire représente moins de 3% de l’energie consommée par l’humanité. Toute cette m**de pour 3% ! Il faut avoir l’empathie d’une moule pour ne pas être révolté !
C’est un peu bizarre comme question et sans doute bien orienté…
La France tire 70% de son énergie du nucléaire, d’autres pays 0%. Dans les 0% il y a des pays qui tournent au charbon/gaz. Est ce mieux ? C’est une autre question qu’il faut se poser !
Si on enlève le pétrole/charbon/gaz, peut on se passer du nucléaire ? Quels pays peuvent le faire ? Sans ces 4 sources à quel prix obtient on l’électricité ?
Bref, est il pertinent de se passer de nucléaire à court et moyen terme pour ceux qui en ont ?
Si on ne construit pas de nouvelles centrales nucléaire en France alors un jour on passe à 0%. Ce jour là, peut-on répondre aux besoins des Français ? A quel prix (investissements, économies) ?
Vous ne répondez pas à ces questions !
« Il suppose que le réseau public ne serait pas en mesure de supporter la recharge d’un grand nombre de véhicules, ce qui nécessiterait la construction de nouvelles centrales nucléaires. »
Vous mélangez réseau de distribution et production !
« Selon RTE, le gestionnaire du réseau électrique français, notre système de distribution serait aujourd’hui capable de satisfaire la recharge de 15,6 millions de véhicules sans modification profonde des infrastructures. »
On a un bon réseau, c’est dit.
« la probable baisse de la consommation nationale doit libérer des capacités la recharge. »
Fin de phrase incompréhensible.
Si c’est « de » recharge : vous enlevez 70% de la production, baissez la consommation d’un côté et augmentez la consommation avec les VE… que vous voulez recharger la nuit avec de l’hydro et du vent ? Cela fonctionne t’il ?
« Les pics de consommation, qui surviennent matin et soir et peuvent être problématiques au cœur de l’hiver, ne devraient pas non plus être aggravés par la recharge. La raison est simple : les voitures électriques ne sont jamais branchées toutes en même temps. »
Il suffit qu’il y en ait quelques unes de branchées et cela augmente forcément la consommation !
L’argument valable c’est de dire qu’elles se rechargent en dehors des pics.
« De nombreux propriétaires ne rechargent pas au quotidien, leur batterie couvrant une voire plusieurs semaines de trajets pendulaires.’
Pendulaire = domicile<->travail. Il y a d’autres trajets, notamment les week-end.
Si on fait 50 km A/R par jour -> 50×5=250 /semaine + autres trajets + 100 km le week-end on arrive vite à 400 km /semaine.
Quelqu’un qui roule peu peut effectivement recharger toutes les 2 semaines.
Cela ne change en rien qu’il faut bien produire l’électricité et recharger à un moment.
« Il n’y a d’ailleurs aucun intérêt à recharger en heures pleines, l’électricité étant bien plus chère qu’en heures creuses. »
Moui… Heures creuses c’est 21h30-7h et 12h-17h.
Entre 12h et 17h il peut y avoir du soleil, ou pas, il faudra un branchement au réseau sur le lieu de travail…
La nuit, même question, hydro et éolien suffisants avec 0% nucléaire ? Réponse ?
« En observant les pays les plus actifs dans la mobilité électrique, on constate également que la voiture électrique ne provoque aucun souci sur les réseaux. Le meilleur exemple est certainement la Norvège. 18 % du parc automobile y est électrifié et se recharge à partir d’un réseau dont la production est à 99 % d’origine renouvelable »
Encore une fois vous mélangez réseau et production. Le titre de votre article, que vous avez choisi, c’est le nucléaire donc la production, pas le réseau !
La Norvège a l’énorme avantage d’avoir beaucoup d’hydro… et du pétrole et du gaz à vendre.
Les autres gros producteurs d’hydro : Suède et Suisse, tout deux largement producteurs de nucléaire ; la Nouvelle-Zélande, Canada et Autriche. Les autres se débrouillent avec Pétrole/Charbon/Gaz/Nucléaire, tout ce que l’on ne voudrait pas.
Toujours la même question : sans Pétrole/Charbon/Gaz/Nucléaire, pouvons nous fournir tous les besoins ?
« La voiture électrique n’aura donc aucun impact sur la décision de construire une centrale, qu’elle soit nucléaire ou non »
En prenant comme exemple le seul pays capable de s’alimenter 100% en hydro (à peu près constant sur 24h et pilotable) l’argument ne vaut plus rien puisque ils y en a qui n’ont pas d’hydro.
Ils sont en outre moins peuplés que la France, les USA, l’Allemagne, la Chine, etc…
Si personne ne construit de nouvelle centrale (hydro, solaire, éolienne, nucléaire, charbon, …) il va falloir entretenir celles existantes et en fermer un jour ou l’autre. Et si vous enlevez le nucléaire il va falloir se serrer la ceinture…
Peut on continuer au rythme de vie actuel sans en construire de nouvelles ? Va t’il falloir se serrer la ceinture ? Dans quelle proportion ?
« Certains propriétaires rechargent leur véhicule à partir de leur propre installation solaire. »
Pour celui qui travaille à l’extérieur, situation assez courante, bon courage…
Pour le retraité qui est à la maison la journée, faisable et en plus il roule moins.
« le réseau français distribue actuellement un courant parmi les plus décarbonés du monde. »
…grâce au nucléaire !
« Nous avons réalisé le calcul suivant pour estimer la consommation totale des véhicules électriques et hybrides rechargeables : 486 000 véhicules x 2 MWh = 0,97 TWh. Cette somme représente 0,2 % des 460 TWh d’électricité consommés par la France en 2020. »
Il y a 39 millions de voitures roulantes en France, soit 80x plus. Et puis il y a les camions, les trains diesel, …
80x 0.97 = 80 TWh. 80x 0.2% = 16%. Ce n’est plus tout à fait la même histoire…
Mais bon, ce calcul est tellement basique qu’il me parait pas du tout pertinent. Donc à vérifier.
RTE dit que le réseau serait capable d’encaisser la recharge de 16 millions de VE sans modification profonde des infrastructures. Bon, ben on va enlever la moitié des voitures… et tous les camions et les trains diesel et les bateaux et les avions ; ou alors on les fait avancer au pétrole, ou alors on paye les investissements ? 16 millions de VE pas avant 2035 nous dit on.
D’ici là on aura baissé notre consommation nous dit on aussi. Il faut la baisser de 79 TWh (pour 39 millions de VE) sur 460, le tout en supprimant 70% de l’électricité (nucléaire) et en remplaçant une partie par autre chose et en faisant des économies.
Je veux bien croire à l’équation mais je veux des chiffres, pas une vidéo bâclée.
« Non, la VE ne fera pas exploser le réseau »
Le réseau de distribution Français devrait tenir mais la production sans nucléaire… avec ce magnifique exemple et argument de la Norvège que l’on ne peut pas suivre… ?
J’ai assisté à une conférence d’un haut dirigeant de EDF il y a quelque temps. Son sujet était la décarbonation des transports.
Il a réussi à traiter le sujet sans parler de carbone, trop trop fort. Il a parler d’électricité et… c’est tout. Pas de nucléaire bien entendu, çà fait tâche et puis ce sont les politiques qui décident, pas non plus d’hydro ou d’éolien ou de solaire. Finalement pas vraiment de production, comme dans cet article et la vidéo.
Donc on a un bon réseau mais on ne sait toujours pas comment on va produire décarboné renouvelable et à quel prix.
Utiliser de tels arguments pour tacler une telle problématique est bien dommage… « Oh, mais regardez, la Norvège y arrive bien, elle ! » Et la phrase suivante indiquer le mix énergétique de la Norvège, alors que ce dernier est tout simplement impossible à atteindre pour la grande majorité de pays. Il aurait aussi pu être intéressant de préciser que la Norvège finance ses infrastructures de bonne qualité et ses subventions en masse grâce au… Pétrole. Si on ne peut pas utiliser le géothermique et l’hydro, il nous reste le solaire et l’éolien (en propre). Mais manque de bol, on ne peut pas s’assurer d’avoir un approvisionnement continu. On pourrait utiliser des méthodes de stockage, mais le bilan écologique s’en retrouverait fortement impacté et le coût explosait… On veut donc une énergie vertueuse, peu chère, continue, sans radiation et en quantité suffisante. Désolé, mais dans la plupart des pays, ce ne sera pas (encore) possible, arrêtons de se voiler la face. Il va falloir choisir ce à quoi il faut renoncer comme désavantage. Continuer à argumenter de la sorte, c’est augmenter la pression sur nos gouvernements pour fermer les centrales. Cela nous mène tout droit vers des solutions court termiste consistant à fermer des centrales nucléaires et ouvrir des centrales au charbon ou au gaz. Ces dernières étant les seules options viables économiquement à court terme (sans parler des taxes de pollution). Malheureusement, avec ce genre de décision, rouler en électrique produit potentiellement plus de CO2 que certaines voitures thermiques.
Moi j’aurais plutôt une raison assez lapidaire : de nombreux pays n’ont pas de centrale nucléaire, et bizarrement ils ont l’électricité.
Oubliées: La consommation cachée des véhicules thermiques. Pour 7L d’essence, il faut 11 kWh pour la production et l’acheminement. De quoi faire au moins 80 km avec votre V.E. qui remplace votre V.T. . A signaler qu’une station service à carburants consomme annuellement 200 000kWh. On peut aussi tenir compte de la consommation cachée qu’engendre la fabrication des milliers de pièces des moteurs thermiques. Au moins 18 000kWh.
Il s’agit d’une transition technologique. Pas de quoi s’affoler
« dont la production est à 99 % d’origine renouvelable (93,4 % d’hydroélectricité, 4,1 % d’éolien et 1,9 % de gaz naturel en 2019) »
Je rêve ou vous mettez le gaz naturel dans les énergies renouvelables ? Certes, sur pls centaines de millions d’années, ça peut être le cas, à notre échelle non, et le GN est une énergie fossile, malgré le lobbying de certains pour le faire rentrer dans la taxonomie verte…
Et quand bien même…où est le problème ? L’énergie nucléaire est une énergie complètement décarbonée, la seule à pouvoir fournir en continu une forte puissance sans dégager de CO2. Donc je vois pourquoi on se priverait, en attendant l’arrivée à maturité de l’énergie de fusion qui règlera définitivement le problème.
« Il n’y a d’ailleurs aucun intérêt à recharger en heures pleines »
« Rien n’oblige d’ailleurs à exploiter l’énergie atomique plutôt qu’une autre »
Y’aurait pas une contradiction ?
Soit je vais pas au boulot s’il n’y a pas de vent cette nuit.
Soit il faut noyer des vallées pour faire des barrages et stocker l’eau.
Soit nucleaire…