La batterie solide est toujours un sujet industriel important en Chine. La capacité de production de ces technologies pourrait dépasser toutes les attentes dès l’année prochaine.

Entre eldorado et projet coûteux, la batterie solide a depuis plusieurs mois un rapport conflictuel avec les constructeurs. Ceux-ci aimeraient pouvoir se jeter à corps perdu dans cette technologie, qui reste prometteuse.

Mais à l’image de BMW, qui a décidé de retarder leur arrivée, ou de Mercedes qui envisage carrément de l’abandonner, plusieurs marques doutent du bien-fondé de la batterie solide à long terme sur le marché de la voiture électrique.

De son côté, la Chine prévoit une production massive de batteries solides, et cela pourrait représenter une importante capacité. La Chine peut déjà en fabriquer à hauteur de 10 GWh par an avec ses installations actuelles.

Mais selon les analystes du cabinet CITIC Securities, le potentiel est infiniment plus grand pour le pays. Ainsi, il prédit que dès 2025, la production pourrait atteindre 128 GWh de batteries solides par an.

Il rappelle toutefois que cette adoption, si elle a lieu, ne se fera pas sans mal. Liu Yi, qui dirige cette analyse, a noté trois défis à remplir pour valider et inscrire ce projet à long terme.

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Une arrivée qui se doit d’être “progressive”

Tout d’abord, la batterie solide pourrait afficher une densité énergétique tellement bonne qu’elle serait difficilement exploitable. Ensuite, la durée de vie pourrait être plus limitée pour cette technologie. Enfin, plusieurs problèmes de sécurité lors des utilisations intenses pourraient se présenter.

C’est pour cela que CITIC Securities conseille une mise en application progressive de la technologie. Il faudra les amener doucement vers les technologies de pointe pour s’assurer qu’elles sont à la hauteur.

CITIC Securites dresse aussi la feuille de route de la batterie solide. Le cabinet prévoit de premières utilisations dans des domaines moins sensibles aux prix et aux exigences de sécurité plus élevées, tels que l’aérospatiale, le médical et certains modèles de véhicules électriques haut de gamme.

Après 2025, les analystes prévoient que ces batteries commenceront à être utilisées dans des domaines tels que le stockage d’énergie, les drones et l’électronique grand public. Enfin, après 2027, elles se développeront à mesure que les coûts baisseront.

L’équipe prévoit que d’ici 2025 et 2030, le taux de pénétration mondial global des batteries à semi-conducteurs sera respectivement d’environ 1,7 % et 8,4 %. De plus, les capacités d’expéditions de batteries solides seraient respectivement de 38 GWh et 509 GWh.