Le Kia Niro est l’un des best-sellers de la marque. La nouvelle génération approche, et nous avons pu la découvrir en avant-première.

Lancé en 2016 sur le marché, le Kia Niro est rapidement devenu l’une des coqueluches de la marque coréenne. Disponible avec plusieurs motorisations électrifiées, il a su répondre à tous les besoins. Et c’est notamment le cas avec sa version 100 % électrique e-Niro, particulièrement convaincante en raison de son efficience : en 2021, ce modèle a été le plus vendu de Kia, toutes motorisations confondues.

L’heure est donc au renouvellement, avec une toute nouvelle génération développée à partir d’une feuille blanche. Déjà présenté sur la Toile, le nouveau Kia Niro s’est présenté à nous en avant-première à Paris.

Au lever de rideau, la nouvelle mouture du Kia Niro impressionne avec son coup de crayon excentrique. Blocs optiques dans le bouclier sous un fin bandeau chromé ou bandeau lumineux déporté sur le montant C, le SUV en met plein la vue. Dépourvu de calandre Tiger Nose, il se rattrape avec de menus détails comme la pliure sur le bord du capot ou le haut du parebrise.

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Mais sa patte caractéristique n’est autre que le panneau du montant arrière, qui peut être personnalisable avec trois packs disponibles au lancement. Pour en profiter, il faudra cocher les teintes de carrosserie Blanc Nacré (montant et moulure de porte Gris Comète), Mineral Blue ou Cityscape Green, qui apporte tous les deux des montants et moulures Noir Ebène et Noir Laqué. Effet garanti. En dehors des configurations prédéfinies, ce panneau sera de la même couleur que le reste de la voiture.

Le Kia Niro entre dans la cour des grands

Mais dans tous les cas, sa présence ne sera pas que cosmétique, puisqu’il cache un fin tunnel aérodynamique afin de favoriser la traînée (Cx de 0,29) de ce SUV de 4,42 m de long. C’est 6,5 cm de plus que la génération sortante, ce qui le place toute de même devant un Volvo XC40 Recharge, au coude à coude avec un Nissan Qashqai e-Power et à 3 mm du Peugeot 3008 Hybrid. Le voilà dans la cour des grands.

L’empattement évolue dans une moindre mesure avec 2,72 m, soit à peine 2 cm de plus que la précédente génération. L’espace aux jambes est un peu plus généreux (+ 44 mm à l’arrière), ce qui renforce le sentiment d’espace qu’on lui reconnaît déjà. D’autant que les passagers arrière pourront profiter de dossiers inclinables, entre autres attentions comme les sièges chauffants ou les ports USB dans les dossiers.

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Côté habitabilité toujours, le volume du coffre grimpe sur toutes les versions. L’évolution est plus mesurée avec la déclinaison HEV (+15 l pour un volume total de 451 l), mais les autres déclinaisons gagnent 24 l. Le Niro hybride rechargeable grimpe ainsi à 343 litres et le Niro électrique à 475 l. À noter que cette dernière version embarque un frunk de 20 l.

Les dernières technologies à bord

Le poste de conduite change de registre lui aussi et reprend les dernières trouvailles technologiques de la marque, principalement héritées de la Kia EV6 : volant à deux branches, grande dalle numérique ou panneau de commandes tactile multi-mode, sélecteur de vitesse rotatif, tout y est. L’instrumentation et le système d’infodivertissement sont projetés sur deux dalles de 10,25 pouces chacune, mais précisons que le combiné n’affichera pas les angles morts par caméra comme c’est le cas avec le Sportage ou l’EV6.

Cet ensemble techno prend place dans un habitacle qui témoigne des volontés de la marque en matière de développement durable. Ainsi, tous les habillages sont issus de matériaux écoresponsables ou dans une filière tournante, à l’image du ciel de toit réalisé à partir de papier peint recyclé, du cache-bagage amovible en tissus recyclé, des sièges en cuir artificiel ou en Tencel, et des panneaux de porte en plastique, mais peints sans composés organiques volatils.

Un mode Green Zone sur les versions hybrides du Kia Niro

Sous la carrosserie, tout est nouveau aussi, puisque le Kia Niro repose sur une inédite plateforme K3 pour accueillir toutes ses motorisations. Sous le capot, la version HEV hybride simple embarque le 1,6 l essence associé à un moteur électrique, installé dans la boîte DCT6 maison de deuxième génération, pour un total de 141 ch.

La version PHEV hybride rechargeable grimpe d’un cran et promet un maximum de 183 ch grâce au 1,6 l de 105 ch et à un moteur électrique de 84 ch. L’ensemble est alimenté par une batterie de 11,1 kWh de capacité nette. C’est 2,2 kWh de plus qu’auparavant, ce qui lui permet de viser près de 65 km en cycle mixte WLTP (en cours d’homologation).

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Les deux versions hybrides disposent du mode Green Zone, qui permet de basculer le système en mode EV dans certaines zones (hôpitaux, écoles, quartiers résidentiels…) ou selon les zones prédéfinies par le conducteur avec la navigation du véhicule. Bien sûr, cela se fera dans la limite des kWh disponibles, mais dans les deux cas, la charge disponible devrait être suffisante pour couvrir ces parcours.

Une inédite fonction V2L et la I-Pedal pour le Niro EV

Cette nouvelle génération est aussi disponible avec la version 100 % électrique, baptisée Kia Niro EV. Elle est uniquement animée par un moteur avant d’une puissance de 204 ch pour 255 Nm de couple. La puissance demeure, mais le couple annoncé dégringole (- 140 Nm de couple). La capacité de la batterie est inchangée, avec un total de 64,8 kWh. D’après les premiers essais du constructeur, l’autonomie officielle devrait atteindre les 463 km.

Côté recharge, il dispose d’un chargeur embarqué AC de 11 kW en série et d’un port Combo-CCS pour la recharge rapide. La puissance acceptée n’a pas été communiquée, mais il promet un 10-80 % en 43 minutes. Soit exactement le même chrono que la version précédente génération, ce qui laisse présager une puissance maximale de 77 kW.

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En revanche, il embarque un système de préconditionnement de la batterie géré par la navigation embarquée. Côté chiffres, sa capacité de remorquage évolue pour atteindre les 750 kg (contre 300 kg auparavant). Il se dote par ailleurs du mode de conduite à une pédale I-Pedal et du système de freinage régénératif 2.0 automatique. Enfin, les conducteurs seront sans doute ravis de retrouver la fonction V2L avec une puissance maximale de 3 kW pour recharger un équipement en courant alternatif.

Trois niveaux de finition Motion, Active et Premium seront proposés, quelle que soit la motorisation retenue. La grille tarifaire complète sera annoncée dans quelques jours à l’occasion du Salon de Lyon et de l’ouverture du carnet de réservation.