Avant de devenir électromobiliste, Philippe roulait en Audi A4 break. Les vacances estivales 2022 ont été pour lui l’occasion de s’essayer aux longs trajets sur autoroutes en voiture électrique. Ce test lui a permis de se forger une opinion sur le Volvo C40 dans une finition qui le rend éligible au bonus maximal.

Volvo C40 en finition Start

Le C40 est la déclinaison en coupé du SUV électrique Volvo XC40 Recharge. L’engin existe dans les 3 niveaux de finition Start, Plus et Ultimate qui démarrent respectivement en octobre 2022 sur le site du constructeur à 44 950, 50 850 et 55 400 euros, hors bonus.

Philippe, que Maxime Fontanier a rencontré pour un témoignage d’utilisateur, a choisi l’entrée de gamme qu’il trouve déjà bien équipée avec le toit panoramique fixe qui plaît à sa fille, ainsi que la caméra de recul impérative pour lui.

Souhaitant un modèle plus compact que son précédent break, notre interlocuteur a essayé 4 voitures avant de se décider pour le C40 qui présente une empreinte au sol de 4,44 x 1,87 m, pour 1,59 m de hauteur. Commandé en mars 2022 pour une livraison programmée en août suivant, son SUV lui a été remis en avance, le 11 juillet précisément. Cette modification sur le calendrier lui a permis de partir en vacances avec sa nouvelle voiture.

Groupe motopropulseur

Avec la finition Start, le Volvo C40 est animé par les roues avant au moyen d’un moteur synchrone à aimant permanent qui développe une puissance maximale de 170 kW (231 ch) pour un couple de 330 Nm. Ce qui permet d’abattre le 0 à 100 km/h en 7,4 s. Pour comparaison, les versions à motricité intégrale tirent 300 kW (408 ch) de leurs 2 moteurs.

Selon le constructeur, la batterie lithium-ion d’une capacité énergétique de 69 kWh se traduit sur le papier par une consommation en cycle mixte WLTP de 18,1 kWh/100 km pour une autonomie de 437 km. En milieu urbain, le rayon d’action théorique passe à 610 km avec une conso qui tombe à 13 kWh/100 km.

Pour la recharge chez soi ou sur les bornes publiques AC, le SUV coupé embarque un chargeur 11 kW. Dans les stations ultrarapides, la puissance peut s’élever au mieux à 150 kW grâce au connecteur Combo CCS à découvrir sous la trappe située à l’arrière gauche du véhicule. Le Volvo C40 est homologué pour tracter une remorque jusqu’à 1 500 kg. Son poids en ordre de marche est de 2 045 kg.

La pompe à chaleur en prime

Si Philippe a choisi la version C40 plutôt que la plus courante XC40, c’est parce qu’il « la trouve beaucoup plus jolie ». Mais aussi parce que n’existant pas avec une motorisation essence ou diesel, le coupé lui permet de « s’afficher en voiture électrique ». Il trouve en outre « plus sympa » le design de la poupe.

Comme nous pouvons le remarquer dans la vidéo, notre lecteur a conservé la teinte noire attribuée de série ainsi que les jantes alliage 19 pouces à 5 branches double noir/diamant, montées en 235/50 à l’avant et en 255/45 à l’arrière.

Alors que le plafond pour prétendre aux 6 000 euros de bonus était encore à 45 000 euros, avec le C40 en finition Start aux alentours de 46 800 euros (hors remise spécifique de 4 % pour la France en vue de conserver l’éligibilité à l’aide maximale), notre interlocuteur a négocié âprement en concession.

Et ce, afin d’obtenir un prix inférieur au seuil entre les 2 tranches de bonus, tout en bénéficiant du pack hiver à 1 000 euros qui comprend un équipement incontournable à ses yeux : la pompe à chaleur. L’option apporte aussi le volant et les sièges chauffants à l’avant.

Un coffre suffisant

Avec seulement 6 litres en moins par rapport au XC40, le Volvo C40 offre un volume de 413 l (ou 489 l en comprenant la soute en double-fond) derrière le hayon à ouvrir manuellement sur la finition Start. En rabattant la banquette en 2 parties avec trappe à skis, l’espace s’agrandit à 1 205 l (contre 1 295 l avec le XC40). Sans compter le frunk sous le capot avant, pour ranger un gros sac de voyage ou les câbles de recharge.

Est-ce suffisant pour Philippe ? Oui, selon ses explications : « Ça a été la bonne surprise. J’avais acheté des barres en même temps que le C40 pour mon coffre de toit. Mais finalement tout est entrée dans la voiture ». C’est donc sans disgracieux appendice que le SUV coupé électrique de Philippe a avalé son premier long parcours, quittant la région parisienne pour les environs de Montauban, dans le Tarn-et-Garonne.

Seule anomalie rencontrée par notre lecteur depuis son achat du Volvo C40 : une perte de connexion rencontrée deux fois, empêchant d’utiliser la radio, l’application Spotify, etc., sans perdre pour autant le GPS ni l’assistant Google. « Il suffisait d’arrêter la voiture, de la redémarrer, et ça revenait. C’est un bogue relativement minime », rassure-t-il.

Trois fois moins cher qu’en thermique

« J’ai fait à peu près 2 200 kilomètres entre l’aller-retour et 3 semaines sur place. J’avais un peu peur en partant au mois d’août de devoir faire la queue dans les stations sur l’autoroute. Globalement, ça s’est bien passé. J’ai dû attendre un peu quelques fois, mais jamais plus de 10-15 minutes », se réjouit encore rétrospectivement Philippe au sujet de la recharge de son Volvo C40.

Cet épisode lui a permis d’estimer que sa nouvelle voiture « est très agréable à conduire » pour effectuer de longs voyages. Mais aussi de découvrir que les tarifs de la recharge sont plus élevés en exploitant les chargeurs DC sur les aires de service plutôt que les bornes installées dans les villages ou en ville.

Il a cependant pu constater un gros allègement de son budget énergie : « L’aller Chaville-Montauban m’a coûté 38,32 euros en prenant l’autoroute. Les 3 semaines sur place, j’ai payé 18,90 euros. Et j’en ai eu pour 49,79 euros au retour, en raison d’une borne où le tarif était particulièrement élevé. Soit 107 euros au total ».

Pour comparer avec une voiture thermique, il a ramené le coût aux 100 kilomètres : « 4,25 euros pour l’électrique, contre 12-14 euros avec une thermique en fonction du modèle ».

Quelques appréciations

Lors de son parcours de démonstration avec Maxime Fontanier en passager, notre lecteur a mis en avant l’importance de disposer de la caméra de recul dès la finition d’entrée de gamme : « Elle est relativement nécessaire, parce que la visibilité arrière est très très réduite ».

En revanche, le diamètre de braquage (11,4 m entre trottoirs, et 11,8 m entre murs) n’a pas constitué pour lui un problème particulier. Il est relativement proche ce celui de son ancienne Audi A4. En revanche, par rapport à cette dernière, il juge « plus ferme » la suspension : « Mais c’est très bien. Car mes enfants qui étaient un peu sensibles à bord du break n’ont pas connu de nausée de toutes les vacances avec le Volvo C40 ».

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Il a aussi apprécié l’insonorisation de sa nouvelle voiture : « On peut mettre la radio moins fort, du coup ou parle moins fort. C’est beaucoup plus agréable ».

À Apple CarPlay ou Android Auto, Philippe a fini par préférer l’assistant Google intégré au véhicule : « C’est beaucoup mieux, car quand on choisit une destination, il nous indique la distance, le niveau d’énergie restant dans la batterie à l’arrivée, proposant au besoin des stations de recharge qu’on a la liberté de choisir. Ce planificateur est efficace ».

Autonomie

Les chiffres obtenus par l’interlocuteur de Maxime Fontanier en matière d’autonomie sont différents de ceux communiqués par le constructeur selon les calculs arrêtés pour les cycles WLTP : 17-18 kWh/100 km en ville, et 21-22 kWh/100 km en croisant sur l’autoroute aux alentours des 120 km/h. Soit entre 380 et 400 km en flirtant avec la panne en zone urbaine, et 310-330 km sur les voies rapides. « Pour l’usage que j’ai de cette voiture, ça me va très bien », estime Philippe.

Il se contente aussi de la sellerie en tissu de la finition d’entrée de gamme. Déjà parce qu’il n’avait pas d’intérieur en cuir dans l’Audi. Mais aussi parce que les fortes températures de l’été lui ont permis de constater que ce revêtement ne prenait pas trop la chaleur dans ces conditions. Le volant est toutefois en cuir synthétique.

Ayant essayé une version dotée de la plus forte puissance de 300 kW, il plébiscite cependant les 170 kW de son C40 : « Les 4,7 secondes pour le 0 à 100 km/h, c’est bien pour s’amuser. Dans la réalité, on n’a pas besoin de ces performances. Pour doubler ou s’immiscer dans une file, les 170 kW, c’est parfait ! ».

Toute l’équipe d’automobile Propre remercie Philippe pour son témoignage et le temps qu’il a consacré au tournage.

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