Photographie : CnEVPost

Alors que la guerre des prix semblait s’être apaisée depuis quelques semaines en Chine, Volkswagen revient à la charge. Le constructeur allemand propose l’ID.3 à 16 000 euros, soit une remise de 22,7 %.

L’ID.3 à 16 000 € en Chine contre 42 990 € en France

Volkswagen a décidé d’adopter une stratégie de prix agressive sur l’ensemble de la gamme ID. En Chine, plusieurs constructeurs ont baissé leur prix au cours des derniers mois. Tesla a ouvert le bal en janvier 2023 en affichant la version de base de la Model 3 à 32 000 euros.

Ensuite, les constructeurs chinois ont décidé de s’aligner. BYD a réajusté les prix de sa Seal. La version Propulsion, forte de 313 ch et d’une autonomie de 570 km, est par exemple passée de 28 000 euros à 25 000 euros. Courant juin, Nio a adopté la même stratégie sur l’ensemble de sa gamme avec une baisse générale de 4 000 euros.

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Cette fois-ci, c’est au tour de Volkswagen (enfin plutôt de SAIC-Volkswagen, une co-entreprise avec le groupe chinois). Sur une série limitée de 7 000 véhicules, l’ID.3 est actuellement proposée en Chine dans deux versions différentes à 16 000 euros et 19 000 euros. Des baisses respectives de 22,7 % et 21,9 %. Sans parler de l’écart de prix avec les tarifs européens. En France, l’ID.3 démarre à 42 990 euros (avant l’application du bonus de 5 000 euros).

L’autre co-entreprise de l’allemand, FAW-Volkswagen, propose sur son site web des réductions « pour célébrer le 70 e anniversaire du groupe FAW ». Sur le compte WeChat du constructeur, on constate par exemple que l’ID.4 Crozz est affiché à 23 000 euros. Sans compter la subvention de 1 000 euros de reprise.

Volkswagen ne respecte pas le pacte des constructeurs

Au lendemain de la signature d’un « pacte entre constructeurs » pour mettre fin à la guerre des prix, la décision de Volkswagen soulève de nombreuses questions. Cette guerre des prix met la rentabilité de certaines marques à rude épreuve. On pense à Nio ou Xpeng dont les derniers résultats ne sont pas fameux. Depuis Pékin, le gouvernement chinois ne cautionne pas ce petit jeu.

À l’occasion du China Auto Forum 2023 qui se tenait à Shanghai du 5 au 7 juillet, un fonctionnaire du ministère chinois de l’industrie et des technologies a déclaré que « les acteurs de l’industrie automobile chinoise ne devraient pas se faire concurrence par des prix anormaux ». Dans la foulée, 16 constructeurs ont signé une déclaration commune afin de stopper cette guerre des prix.

Sans aucune valeur légale ou contraignante, ce pacte préconise un retour à une « concurrence saine avec des tarifs normaux ». Parmi les constructeurs qui ont signé l’accord, on retrouve FAW, Dongfeng, SAIC, Changan, BAIC, GAC, Sinotruck, Chery, JAC, Geely, Great Wall, BYD, Nio, Li Auto, XPeng et Tesla (seule marque étrangère). La récente annonce de Volkswagen laisse penser que le pacte ne sera pas respecté très longtemps.