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C’est le 14 juillet que l’Europe devrait statuer sur la fin de la voiture à moteur thermique dans l’Union avec une piste privilégiée : l’obligation pour les constructeurs de ne vendre que de l’électrique dès 2035.

Alors que l’électrification bat son plein sur le marché automobile, l’Europe devrait rapidement encadrer cette transition. En effet, il se pourrait que l’Union européenne interdise les voitures à moteur thermique en 2035.

En France, l’Assemblée nationale avait pris en 2019 la décision de les interdire à l’horizon 2040. Mais devant la difficulté des pays à trouver un objectif commun, l’Europe devrait proposer une date commune dans un texte qu’elle présentera le 14 juillet prochain.

Le plan devrait comporter plusieurs phases de restrictions du thermique, jusqu’à l’interdiction d’en vendre dès 2035. Ces phases intermédiaires devraient se matérialiser par des normes CAFE de plus en plus strictes. La norme CAFE (Corporate Average Fuel Economy) oblige les constructeurs à respecter un plafond d’émissions polluantes sur l’ensemble de leur gamme. L’Europe les sanctionne s’ils le dépassent, et il s’agit d’un levier important pour les futures restrictions.

Plus important, l’Europe pourrait décider d’interdire également la vente de voitures hybrides à cette date. Cela comprendrait à la fois les hybridations classiques, mais aussi les voitures hybrides rechargeables.

La France doit-elle encore anticiper le passage au 100 % électrique ?

En France, certains acteurs demandent une interdiction anticipée des voitures à moteur thermique. La CFDT et la Fondation Nicolas Hulot militent pour l’interdiction de ces voitures en 2030, et des hybrides en tous genres en 2035.

Nicolas Hulot se place en défenseur de la voiture électrique et rappelle qu’elle est forcément une alternative meilleure. « Dans le transport comme dans l’énergie, il n’y a pas de système parfait. Il y a des systèmes meilleurs », a rappelé l’ancien ministre de l’Écologie. « Sur la durée de vie d’un véhicule électrique, de sa fabrication jusqu’à sa disparition, c’est trois fois mieux en termes de pollution. Les rapports sont très clairs. Le retraitement des batteries évolue aussi », a-t-il ajouté.

Hulot prône simplement la mise en place d’une filière et la préparation du pays à cette transition. Il a notamment salué les projets de Gigafactory françaises, mais pense que le pays doit encore faire plus. « On arrive à retraiter 40 % des batteries, on sera vite à 70 % et l’objectif final est 90 %. Mais il faut créer la filière. Il va là aussi y avoir de l’emploi, il va y en avoir dans l’économie circulaire et dans le rétrofitting. »

« Mais il faut y mettre les moyens. Il faut que l’argent qu’a commencé à mettre le gouvernement dans ce secteur soit conditionné à des ambitions », conclut Hulot, appelant l’État à « anticiper » l’arrivée massive de la voiture électrique dans l’Hexagone.