Renault met à jour le Captur. Le petit SUV, disponible avec un moteur hybride, reçoit une toute nouvelle face avant. Mais le reste évolue de manière plus timide.

Luca de Meo, le directeur général du Losange, avait promis une année 2024 faste pour la marque française. Promesse tenue, Renault enchaine les présentations.

Quelques semaines après la citadine électrique R5, il est aujourd’hui question d’un modèle bien différent, puisque c’est le nouveau Captur, un SUV à motorisation hybride. Derrière le mot nouveau se cache plus exactement un restylage, mais le lifting est important sur une partie du véhicule. Pour rappel, la deuxième génération du Captur a été lancée en 2019. Elle a été déclinée en hybride rechargeable en 2020 puis en hybride simple.

Le nouveau visage de Renault

Le Captur 2 est donc mis à jour après quasiment cinq ans de carrière. Et comme vous pouvez le constater, la refonte est profonde, du moins au niveau de la partie avant. La proue est inédite, le Captur adopte les nouveaux codes esthétiques mis en place par Gilles Vidal, ceux que l’on a pu voir sur le Scénic électrique. 

La nouvelle calandre est en deux morceaux, avec une partie supérieure à fond noir, ce qui forme un bandeau entre les optiques, et une partie inférieure couleur carrosserie. Sur l’ensemble de cette zone, on a un travail poussé de petits reliefs, tournés autour du logo. Comme la calandre est fermée, il a fallu mettre en dessous une ouverture pour aérer le moteur, une fente assez mal intégrée à l’ensemble.

Le Captur profite de sa refonte pour adopter le nouveau logo de Renault, qui est ici positionné bien droit face à la route et ne mord plus dans le capot. Capot qui est pour sa part moins plongeant. Les optiques prennent une forme plus étirée. Il y a une nouvelle signature lumineuse, initiée aussi par Gilles Vidal, avec deux demi-losange de chaque côté du bouclier. 

Une des nouveautés du Captur, c’est l’arrivée d’une version “pseudo sportive” Esprit Alpine, qui remplace la RS Line. Elle se reconnait à la lame peinte en grise dans le bouclier. On trouve aussi sur cette variante d’inédites grandes jantes de 19 pouces. On espère qu’elles ne vont pas sacrifier le confort !

A l’arrière, le refrain est bien différent. Car autant l’avant change en profondeur, autant ici, il faut se concentrer pour voir les évolutions. Les plus observateurs vont remarquer l’arrivée du nouveau logo, l’habillage revu des feux, qui gardent leur forme en boomerang, et un diffuseur un peu revu. Service minimum donc pour la poupe !

De quoi créer un curieux aspect “deux faces, deux ambiances”. L’avant adopte donc le nouveau look plus anguleux de Renault, celui de Gilles Vidal, tandis que l’arrière garde les formes arrondies mises en place par son prédécesseur, Laurens van Den Acker. On a ainsi deux influences esthétiques quasiment opposées sur une même voiture.

Pour en terminer avec l’extérieur, un petit mot de la personnalisation. Le nuancier intègre une nouvelle teinte Gris Rafale. Il est bien sur toujours possible d’avoir une silhouette bicolore, avec là aussi une couleur inédite pour le toit, qui vire vers le champagne.

Un multimédia à la page avec Google

On se souvient que la planche de bord de la Clio n’avait pas changé lors du restylage en 2023. Le Captur est quand même un peu mieux servi. S’il n’y a pas de transformation radicale, on note l’arrivée d’un écran tactile plus grand sur les versions haut de gamme. Toujours en format portrait, il passe de 9,3 à 10,4 pouces.

Surtout, le Captur adopte le système multimédia Open R Link, plus réactif, avec les services Google intégrés, dont la fonction Maps pour la navigation. L’interface est personnalisable. A noter qu’à l’ouverture des portes, on peut entendre une nouvelle petite musique d’accueil, signée Jean Michel Jarre.

A gauche du volant, un bouton nommé My Safety Switch fait son apparition, il permet en un geste d’activer ou désactiver les préférences de plusieurs aides à la conduite, dont on aura choisi les réglages via l’écran tactile. Sur le point des technos, notez que la conduite semi-autonome de niveau 2 devient contextuelle, c’est à dire qu’elle s’aide maintenant des données de géolocalisation, le véhicule anticipe ainsi le tracé de la route.

Cette nouvelle finition Esprit Alpine reçoit une présentation spécifique, avec par exemple des inserts bleutés sur la planche de bord, un pédalier recouvert d’alu, des surpiqûres bleues pour les ceintures, un discret drapeau bleu/blanc/rouge dans les sièges… A noter que la sellerie renonce au cuir, un petit geste écolo de la part de Renault. Une partie vient même de textiles recyclés.

Le Captur conserve sa banquette arrière qui coulisse sur 16 centimètres, ce qui permet de favoriser l’espace aux jambes (qui peut être royal pour un véhicule de ce gabarit) ou le volume de coffre. Attention sur la version hybride, le volume du coffre est réduit, il varie ici de 326 à 440 dm3, contre 422 à 536 dm3 sur le reste de la gamme.

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L’hybride roi des ventes

Sous le capot, pas de bouleversement. La star, c’est la motorisation hybride simple, qui séduit plus d’un tiers des clients. Pour rappel, le Captur ne propose plus d’hybride rechargeable, et ce moteur ne sera pas de retour.

Pas de changement pour la fiche technique de l’E-Tech “full hybrid”. On retrouve donc un bloc 1.6 essence, associé à deux moteurs électriques, l’un d’eux étant un démarreur haute tension. L’ensemble est couplé à une boîte de vitesses multimodes à crabots. La puissance cumulée est de 145 ch.

Il y a une batterie 1,2 kWh. Renault promet jusqu’à 40 % de baisse de la consommation en ville. On commence à bien connaitre cette motorisation, elle a fait ses preuves en matière d’efficience. Il y a en option une fonction de conduite hybride prédictive, le GPS aide la voiture à optimiser en avance l’utilisation de l’énergie électrique, pour que celle ci soit favorisée au maximum.

Si la fiche technique ne bouge pas, Renault indique toutefois une petite amélioration des émissions CO2, annoncées maintenant à partir de 105 g/km.

A l’occasion du restylage, la déclinaison hybride reçoit de nouveaux amortisseurs. La direction a été recalibrée. La marque promet ainsi des mouvements de caisse mieux maîtrisés. Le Captur fait toujours l’impasse sur la transmission intégrale, mais il propose la fonction Extended Grip, un antipatinage évolué avec des réglages adaptés à la neige ou la boue.

Lancement en juin

Renault n’a pas publié les prix de ce nouveau Captur. Mais cela ne va pas tarder, les commandes devraient être ouvertes en avril. Et le véhicule va vite rejoindre les concessions, puisque c’est prévu avant l’été.

Il devrait être disponible en même temps que son nouveau grand frère, le Symbioz, que Renault doit révéler d’ici quelques semaines. Dérivé du Captur, le Symbioz remplacera indirectement les Mégane et Scénic thermiques.