Si l’offre thermique traditionnelle reste très supérieure en volume face aux alternatives hybrides et électriques, force est de constater que sur le marché du neuf comme celui de l’occasion, l’offre n’a jamais été aussi diversifiée qu’actuellement.
I. L’hybride et l’électrique sur le devant de la scène
Affaire Volkswagen aidant, le diesel continue de perdre des parts de marché au profit de l’essence, de l’hybride et de l’électrique. Fait relativement nouveau, sur le marché de l’occasion aussi, l’offre diesel bien que très abondante, est de plus en plus délaissée à la faveur d’autres types de motorisation.
L’essence n’étant qu’une toute petite part de la solution pour répondre aux enjeux actuels et surtout à venir, c’est surtout l’offre hybride et électrique qui mérite désormais l’attention du public. Deux raisons principales à cela : toutes deux sont capables d’apporter durablement une réponse face au problème de qualité de l’air en ville ; l’élargissement de l’offre, tant sur le marché du neuf que sur celui de l’occasion. Ce dernier point est évidemment à relativiser par rapport à l’offre thermique traditionnelle. Mais si l’on regarde de quelques années seulement en arrière, la situation actuelle est tout simplement inédite.
II. Le diesel à la peine
En terme d’image, disons le clairement, les véhicules à moteur diesel sont quasiment condamnés. Si les accusations dressées contre ce type de motorisation sont parfois excessives, elles restent bien souvent justifiées eu égard aux conditions réelles d’usage. A ce sujet, ce n’est donc pas uniquement les constructeurs qu’il faut accuser mais aussi les automobilistes qui n’ont toujours pas compris que pour rouler en ville et/ou sur de très courtes distances, l’usage d’un véhicule à moteur diesel est un choix aussi éclairé que manger un petit suisse avec une louche !
Prenons l’exemple de l’Ile-de-France : la région concentre à elle-seule 50 % de la congestion routière constatée quotidiennement sur le territoire national. Même constat s’agissant des pics de pollution : Paris et la petite couronne dépassent très fréquemment les seuils maxi autorisés pour les particules fines et les Nox.
Rien de très étonnant dans la mesure où 2 véhicules légers sur 3 roulent au gazole. Pourtant, moins de 10 % des déplacements correspondants justifient le fait de choisir ce type de motorisation plutôt que les alternatives désormais disponibles.
III. Essence : la fausse bonne idée ?
A en croire certains professionnels de l’automobile, la solution passe de nouveau par plus d’essence et moins de diesel. Une affirmation plus que discutable étant donné les rares cas de figure où l’essence non hybride constitue effectivement une alternative acceptable à court terme comparativement aux alternatives disponibles.
Sur les citadines par exemple, étant donné les usages auxquels elles sont bien souvent destinées, l’électrique est indiscutablement la motorisation la plus pertinente qui soit dans l’immense majorité des cas tant en terme de performance environnementale que d’agrément. Il n’y a guère qu’au chapitre prix que l’essence arrive encore à tirer son épingle du jeu.
Sur les véhicules du segment supérieur, pour lesquels la polyvalence constitue bien souvent un critère important, l’hybride s’impose assez facilement face aux motorisations essence, aussi optimisées soient-elles.
Quant aux véhicules à vocation familiale (berline, break, monospace, crossover, etc…), vu la consommation réelle moyenne de ce type de motorisation dans des véhicules lourds et/ou au gabarit imposant, il n’y a guère que les petits rouleurs pour s’en satisfaire.
IV. Les idées reçues
C’est une difficulté bien connue des promoteurs de l’hybride ou de l’électrique : comment réussir à contrer les éternelles idées reçues qui freinent la progression des technologies hybride et électrique? Même si la situation commence un peu à s’améliorer, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant que tous les automobilistes comprennent précisément le fonctionnement et l’intérêt de ces alternatives au tout pétrole.
Même constat s’agissant du prix : pour l’immense majorité des automobilistes, les véhicules hybrides et électriques sont des technologies chères, réservées à ceux qui en ont les moyens.
Une réalité difficile à croire lorsque l’on voit le prix auquel se négocie désormais une Toyota Prius II, une Citroën C-zéro / Peugeot iOn ou même une Renault ZOE de 2013 même en intégrant le coût des mensualités correspondantes à la location de la batterie…
En exagérant à peine, j’aurai même tendance à dire que s’agissant des 2 premières, on a là deux redoutables candidates en matière de PRK (Prix de revient kilométrique), tant ces 2 véhicules sont désormais très accessibles sur le marché de l’occasion et que leurs coûts de fonctionnement figurent parmi les plus bas du marché.
V. Avantage à l’hybride
Si l’électrique offre des perspectives indiscutablement plus prometteuses que l’hybride, à ce jour, force est de constater qu’en France, la technologie hybride arrive à séduire davantage de clients que l’électrique. La raison est simple : à l’usage, on reste sur quelque chose de très proche de l’auto à pétrole. Pas besoin de recharger la batterie. Excepté le cas des véhicules hybrides rechargeables, le seul et unique moyen de refaire le plein d’énergie nécessite obligatoirement un passage à la pompe à pétrole. Un atout pour certains, un handicap majeur pour ceux qui ont (déjà) compris qu’à l’avenir, il faudra nécessairement brancher plus pour rouler plus propre…
Vive le futur sobre & intelligent !
En savoir plus : La liste des voitures électriques, hybrides et hybrides rechargeables
Oui nous avons le choix …ou pas !
Car selon ce que vous voulez en faire de votre voiture, vous n’avez pas souvent le choix. Les grosses berlines ou familiales, vous les avez qu’en diesel, voire souvent mal hybridées. Et maintenant dans les petites du segment A, plus que l’essence ou l’électrique. Mais dès que vous voulez avoir les avantages du carburant liquide ET électronique, là, plus beaucoup de choix, surtout dans le segment B, la majeure partie des ventes (et donc du besoin). C’est pourtant dans ce segment là que la planète attend une avancée significative.
Cela va peut-être changer d’ici à 2025, mais pour l’instant, je trouve que pour quelqu’un qui cherche une seule voiture pour ne pas polluer tous les jours, et pouvant aller à la mer le week-end sans contrainte, il ne trouve rien à son budget. C’est là que les constructeurs devraient investir massivement !
§
Quid des vehicules éthanol ??
Très bon article !
Je n’ai aucune action chez Citroen, mais quand on voit que la c-zéro est à 11.000€ neuve avec batteries, faut pas hésiter !
(et à 7000€ d’occasion !)
Rouler en électrique n’est pas une question d’écologie, c’est économiquement rentable (je dépense plus en lavage qu’en électricité pour ma c-zéro !)
A une conférence sur le réchauffement climatique aujourd’hui, j’ai entendu un « conférencier » dire que l’électrique n’était pas rentable, qu’il mettait 35€ de Gasoil par mois et que la location de batterie était minimum de 60€ !
…et il a eu l’air de découvrir le monde quand je lui ai dit qu’il n’y pas que Renault !
…donc, d’une certaine façon, je pense que la politique imposée de location de batteries de Renault dessert l’électrique plus qu’elle ne la sert …tandis que le groupe PSA qui ne fait AUCUNE PUB pour la ion/czero/miev.
J’ai aussi eu droit au « je ne peux pas aller travailler avec moins de 400km d’autonomie !! » ou encore, « si tous le monde passe à l’électrique, faut construire des nouvelles centrales nucléaires ! »
Le problème est que cette désinformation vient de conférenciers influant nous expliquant les actions à mener dans le cadre de la COP21 sur le réchauffement climatique !
Excellent article encore une fois de Guillaume.
Oui et les ventes au Pays-Bas ou en Grande -Bretagne d’octobre confirment parfaitement cette tendance.
3700 véhicules rechargeables pour les Pays-Bas et avec une 30aine de modèles différents.
Avec des succès pour des modèles très récemment mis sur le marché par exemple: Mercedes C350e où Volvo XC90 où encore la Passat GTE et la BMW x5 40e. Le diesel n’a plus la cote. Il devient rigard!
Certains pays sont plus matures où l’électrique pur et largement devant l’hybride rechargeable comme la Norvege.
On peut maintenant vraiment parler de ‘bascule dans de nombreux pays. En Norvege, Pays-Bas mais aussi en Suede en UK Dannemark où en Suisse par exemple en Europe et même les pays du sud commence à prendre le relais.
Et la France dans tout cela, et bien cela bouge petit à petit car les promesses du projet corri-door avec le boulet Sodetrel sont bien remise au calandre Grec et ne trompe absolument plus personne.
Heureusement que quelques syndicats d’énergies font le job à la place d’EDF et Sodetrel. Les départements comme la Vendée et certain departement Breton où encore l’Indre et Loire 37 qui installe des bornes de recharges rapides après tous les péages d’autoroutes de son departement ridiculise Sodetrel qui n’est même pas capable de mettre en operationnelle 10 bornes dans toute la France avec le fiasco et scandaleux Corri-Door.
La CNR elle aussi fait preuve d’efficacité. Nous sommes dans un pays de contrastes d’un côté des déserts et de l’autre dès initiatives privés (Nissan Auchan) où des collectivités departement 37 où encore un energeticien CNR proactifs et efficace.
Tous les éléments sont réunis les pays efficaces profiteront de cette situation pour bien prendre le virage les autres continuront de déraper!
« En terme d’image, disons le clairement, les véhicules à moteur diesel sont quasiment condamnés. » a comparer au dernier sondage odexa de novembre 2015 qui dit « Sondage : 64% des Français ont une bonne image du Diesel »
Houlala , je me suis senti visé par les louanges que Guillaume Porcher vient de me tresser ;-) .
pour info je roule en Prius2 depuis 2004 et en Czéro depuis 2012 (qui a remplacé une autre P2 en 2° voiture) . Et j’en suis ravi . Pas envie de changer (à moins que la Prius 4 rechargeable me permette de supprimer la Czéro).
Quelle déception, Renault sort sa nouvelle berline et break Talisman et quelles sont les motorisations : Diesel 3 moteurs, Essence 2 moteurs…
Même pas un hybride.
Conclusion: c’est une voiture du XXième siécle
La Kia Soul EV est un véhicule fort séduisant, si l’on excepte son esthétique de boite à chaussures qui ne plaira pas à tout le monde.
Eh bien, en version non électrique, le Soul n’existe (sur le marché français en tout cas) qu »avec moteur diesel. :-(
pour info je vends une vehicule diesel vw concerné par le rappel plus de 30% au dessus de l’argus prix habituel encore pratiqué pour ce type de vehicule et j’ai eu la surprise de constater que mon annonce avait ete ouverte pres de 100 fois le premier jour de parution…alors que j’ai un vehicule essence qui est a 180 visites en 10 jours…
Le choix ?
Essayez d’acheter un camping-car Non-diesel !
Le mien, 25 ans et 160.000 km au GPL, vient de rendre l’âme et pour le remplacer, c’est soit un vieux riblon des années 2000, soit un américain de 300 ch. Même pas un essence pour transformer, que du diesel pourri.
Il va falloir songer rapidement à un camping-car tout électrique !