La compagnie low-cost Easyjet a confirmé aujourd’hui son partenariat avec le futur avionneur Wright Electric. Elle espère transporter 20% de ses passagers à bord du « Wright One », le premier avion court-courrier 100% électrique, et vise un premier vol avant 2027.
On ne sait pas grand chose du Wright One, l’avion électrique régional développé par la start-up Américaine Wright Electric. Pourtant, le géant du vol low-cost Européen Easyjet s’est associé au tout jeune avionneur, avec l’espoir de lancer une première liaison d’ici dix ans. Comme nous l’avions annoncé dans un précédent article, l’aéronef devrait être capable de transporter de 120 à 220 passagers sur 480 à 540 kilomètres. Un rayon d’action qui couvrirait 20% des vols opérés par Easyjet.
Au-delà de l’effet d’annonce, il reste d’imposants défis technologiques à relever pour que l’aéronautique électrique commerciale devienne réalité. Si le constructeur a déjà opté pour une motorisation à 16 turbines intégrées dans les ailes de son futur avion, il n’a toujours pas concrètement réglé le problème du stockage de l’énergie. Il présente un simple « pack de batteries échangeable avec des cellules à la chimie avancée ». Il y a quelques mois, Wright Electric annonçait un pack de 25 tonnes et reconnaissait qu’il est impossible d’embarquer des batteries « telles qu’on les conçoit aujourd’hui » à bord d’un avion de ligne.
Le pari d’Easyjet est ambitieux et risqué, mais pourrait se révéler gagnant pour la compagnie si Wright Electric trouve la bonne formule économique et technologique. Débarrassés du très coûteux et polluant kérosène, ses vols afficheraient des prix bien plus compétitifs que ses concurrents. Airbus pourrait alors regretter d’avoir abandonné la poursuite de son programme électrique à travers l’E-Fan…
Comme lors des premiers pas de l’automobile électrique, l’avion électrique devrait lui aussi souffrir de nombreuses critiques. Entre autres réactions, le journaliste spécialisé dans l’aéronautique Michel Polacco estime le projet « extrêmement présomptueux et parfaitement précipité ». « On butte complètement » affirme t-il à propos de l’avion électrique.
une source de pollution qui mérite que l’on s’y intéresse!
Ce n’est pas parce que Airbus a stoppé son projet d’E-Fan (a cause d’un cahier des charges qui s’est révélé inadéquat par rapport au segment visé) qu’Airbus à abandonné définitivement tout plan dans l’aviation électrique!
L’Onera et le CEA travaillent par exemple sur différent projets comme l’Ampere (Avion à motorisation répartie électrique de recherche expérimentale) et aussi sur un futur concept d’avion régional (Nova).
Mais il ne faut pas se leurrer: Un biplace électrique dans les 5-10 ans oui, mais un avion régional électrique en 2027, je n’y crois pas…ca viendra mais plus tard! 8)
Ils y a toujours des mauvaises langues pour dénigrer les projets, comme tesla à ces débuts…. Tout problème a sa solution il suffit d’y travailler
Pour ma part, comme pour la voiture, je crois plus à des petits avions à deux places en ligne à décollage vertical de chez soi ! La formule qui me paraît la plus pertinente serait des turbines (fans) orientables soufflant en ligne les unes dans les autres en vol horizontal seulement, jusqu’à la dernière en queue faisant poussée rapide maximale ! Leurs diamètre grossirait de l’avant à l’arrière avec nécessité de vitesses différentielles !
j’ai un doute sur le principe d’un moteur à réaction alimenté par de l’électrique : le kerosene ne sert qu’a chauffer l’air comprimé dans la turbine pour augmenter sa pression et donc sa vitesse et poussée.. que va faire l’electrique la dedans ? chauffer une résistance pour chauffer l’air au passage ? bonjour le rendement…
electrique pour faire tourner des moteurs oui, mais pas dans le cadre d’un moteur à reaction : ce sera des helices…
bref, ça sent l’arnaque
grosse ambition pour une entreprise qui n existe pas ;-) (il faut arrêter un peu avec cette fascination euphorique envers les « start-up »)
en dehors du « petit » probleme de batterie….je vois surtout le « gros » probleme de rentrer ds la fabrication aeronautique !
les acteurs nouveaux sur ce marché sont EXTRÊMEMENT rare, les autorités de regulation n etant pas tres genereuses a delivrer des autorisations pour la moindre caisse a savon.
meme si techniquement ils arrivent a dvp un proto….ce qui est ds l etat des technos, impossible a moins de 10ans…..ils leur faudraient probablement 10 annees de plus pour avoir une autorisation sur leur machine….c pas gagné !!!
Je pense que beaucoup partent sur de mauvaises hypothèses, on ne volera pas électrique comme on vole thermique du moins à moyen terme. Ce sera sur des distances moins longues, et à des vitesses moindre qu’avec un jet. Par contre les aéroports pourront être plus prêts des villes voire dans les villes. Et pourquoi ne pas se passer du pilote pour gager une ou deux places ;-).
Du coup beaucoup de commentaires ci-dessous sont déplacés.
je rappelle qu’il y a 2 industrielles mondiaux qui font du pack de batterie pour l’aérien :
– CALB
– WINSTON
ces 2 constructeurs ne produisent QUE des cellules LifePO4.
Voici un exemple de cellule 1000Ah 3,2v (3,2kWh donc) : https://www.ev-power.eu/Winston-40Ah-200Ah/WB-LYP1000AHC-LiFeYPO4-3-2V-1000Ah-Special-product.html
La cellule fait 41kg.
ça pèse combien un avion déjà … ?
Très positif car Easyjet à déja les ligne courte distance les premières concernées. 2027 c’est tout à fait réaliste. Vive Easyjet!
Faudrait pas que Airbus loupe le coche. Et nous fasse un déraillement à la VW…dans 10 ans.
je me suis laissé dire que Musk était venu voir les gens de (CNES ou Arianespace) pour présenter un projet de fusée lanceur réutilisable en 2008….il n’est pas revenu ensuite…
C’était parfaitement impossible de faire atterir une fusée, hein ?
quand j’ai montré la vidéo de Space X à mon père, il m’a dit que c’était un montage….
On raisonne toujours sur la techno actuelle des batteries mais on pourrait imaginer que des solutions nouvelles de batteries existent tout en restant au placard pour éviter de déséquilibrer la filière pétrole qui n’a pas l’intention de lâcher ses dividendes énormes …
Avec un pédalier par passager ?
Bon après, on a pris Elon Musk pour un malade… Carlos Ghosn a été pris pour un fou à l’idée de développer Zoé… Alors prenons Easyjet pour des malades aussi… Et dans 20 ans, on se dira que c’était des visionnaires… Michel Polacco estime le projet « extrêmement présomptueux et parfaitement précipité », je pense qu’il est visionnaire et extrêmement dans l’air du temps. La recherche et la R&D ne servent pas qu’à améliorer les technologies déjà acquises mais également à développer des ruptures technologiques…
Et si il y avait moyen de catapulter l’avion au décollage a la façon des avions de chasse?
« Entre autres réactions, le journaliste spécialisé dans l’aéronautique Michel Polacco estime le projet « extrêmement présomptueux et parfaitement précipité ». « On butte complètement » affirme t-il à propos de l’avion électrique. »
Beh franchement il a pas tort. Même si la compagnie et Wright Electric visent un court courrier, c’est un énorme défi technologique au niveau de la gestion de l’énergie notamment.
Au décollage un avion ca consomme énormément.
il faut attendre au minimum (et encore) l’apparition des batteries « solides » qui elles seraient plus légères, moins encombrantes, avec une durée de vie plus élevé et surtout une densité énergétique élevée, mais même la encore…
Par contre hybrider les avions pourquoi pas ? Je suis loin d’être spécialiste dans l’aéronautique, mais pourquoi ne pas imaginer un avion hybride qui utilise du kérosène au décollage, et s’appuie sur une motorisation électrique en vitesse de croisière, non ?
Ces sociétés ne savent plus quoi inventer pour occuper le haut de l’affiche. La réalité est bien triste et très loin du sujet que nous débattons.
Trop ambitieux, pour l’instant on n’a même pas d’avion monomoteur disponible à la vente, que des protos, certes fonctionnels et aux performances intéressantes en termes de puissance (la démo de l’extra 300LE utilisé comme remorqueur à fait rêver les vélivoles au Bourget cette année), et dans tous les cas ce sont des appareils extrêmement limités en autonomie, la propulsion électrique reste le domaine du planeur et du motoplaneur.
Il faudrait peut être revoir les ambitions à la baisse, un appareil de transport régional type ERJ145 dans 10 ans serait déjà une belle prouesse.
Pour moi c’est techniquement tout à fait réalisable, et dès aujourd’hui. Et si les taxes sur le kérosène étaient les mêmes que sur l’essence ce serait économiquement viable depuis des années. Mais comme il ne faut pas espérer de changement de ce coté là puisqu’il faudrait au moins un consensus européen, le progrès viendra comme souvent des villes. Imaginez Paris et/ou Lyon qui interdiraient les vols bruyants dès que la nuit tombe, je suis sûr que ça motiverait beaucoup de compagnies à passer à l’électrique. Sans compter que s’agissant de petits avions ils pourraient utiliser des aéroports bien plus prêts du centre des villes en l’absence de bruit et d’émissions polluantes.
La raison principale pour laquelle on ne vole pas déjà électrique pour tous les vols intra-européens est la même qui fait qu’on ne roule pas tous en électrique en ville en 2017. À savoir qu’on a pris l’habitude d’être pollués (air et bruit) ; les milliers de morts, les nuits gâchées, les gens malades, passent sur le compte du progrès voire de la fatalité. Mais le vent tourne, il suffit d’une entreprise courageuse pour montrer que les morts et les malades peuvent être évités.
moi j’ai du mal à croire ces industriels surtout avec des calendriers sur 10 ansr en revanche toutes les.radios ont parlé d’électrique. Entre Renault-Occassions qui fait de la pub sans cesse pour sa Zoé à moins de 10000 euros et Citroen (non ce n’est pas une blague) qui fait de la pub pour la e-Mehari, j’ai quand même l’impression que bon nombre de personnes vont se laisser séduire. Il ne manquerait plus que le baril remonte et… oups, ce matin l’a annoncé à 58$
Quand on voit qu’airbus a retiré ses billes dans le « coucou » électrique, où il n’était question que de 2 passagers et d’une heure d’autonomie (pourtant intéressant pour les écoles de pilotage), et abandonné du même coup l’usine qui devait le produire à Tarbes, cela ressemble à un effet d’annonce pour redorer l’image d’une compagnie low coast montrée du doigt pou ses excès…
L’article aborde le point n°1 à résoudre avant de même se poser les autres questions : les batteries et leurs poids.
y’aura aussi : les batteries et -55°C, puis les batteries et la sécurité anti incendie et j’en passe.
2027 ! çà me paraît irréalisable à la vitesse des progrès actuels en batterie