HysetCo s’associe à Hy24 pour augmenter ses finances, avec une importante levée de fonds. Le leader de l’hydrogène en France cède pour cela des parts majoritaires de son capital.
C’est une association qui pourrait faire de HysetCo un leader incontesté dans l’hydrogène. L’entreprise française était déjà un acteur majeur du marché. En début d’année, son PDG Loïc Voisin nous avait décrit en exclusivité la bonne santé de l’entreprise.
C’est Hy24 qui a décidé d’investir massivement dans HysetCo. L’objectif est d’effectuer une levée de fonds permettant d’accélérer les projets de HysetCo à l’avenir. Loïc Voisin nous avait expliqué que HysetCo vise un maillage de stations à hydrogène plus important.
Selon le PDG de HysetCo, c’est le meilleur moyen de démocratiser la voiture à hydrogène rapidement. L’entreprise a ainsi commencé un déploiement massif en région parisienne. Mais l’objectif est de se développer en France métropolitaine d’abord, puis en Europe.
Pour investir dans HysetCo, Hy24 se fait accompagner de deux acteurs financiers. Il s’agit d’Eiffel Investment Group et de RAISE Impact, deux consortiums d’investisseurs. Au total, ils constituent une levée de fonds de 200 millions d’euros dans HysetCo.
Hy24 devient ainsi actionnaire majoritaire de HysetCo, ce qui est un grand changement pour l’entreprise. Cependant, la philosophie restera la même sous la direction de Hy24. Le communiqué des deux acteurs de l’hydrogène confirme une volonté de “coordonner en parallèle le déploiement des infrastructures et des usages”.
Pas de changement de philosophie pour HysetCo
HysetCo continuera ainsi de fournir des solutions clé en main à ses clients. Son objectif est de permettre aux professionnels d’effectuer une transition simple vers l’hydrogène. De plus, l’entreprise continuera aussi à implanter des stations de recharge.
“Le succès de cette levée de fonds de près de 200 millions d’euros marque le début d’une nouvelle ère pour HysetCo”, a déclaré Loïc Voisin. “Une ère où nous allons accélérer notre expansion en France et en Europe.”
HysetCo veut “contribuer encore plus activement à une transition vers une société décarbonée concrète, rapide et efficace, et améliorer la qualité de l’air. Nous sommes enthousiastes et fiers de la confiance de Hy24, des actionnaires historiques et des co-investisseurs associés dans cette opération.”
“Cela vient valider notre mission et notre ambition. Cela permet d’amplifier notre capacité à déployer la mobilité hydrogène à grande échelle. Cette étape clef est historique, pour l’ensemble de nos salariés, de nos clients et de nos partenaires engagés dans le développement de notre filière.”
Profiter des “connaissances uniques” de Hy24
Pour Hy24, cette levée de fonds et cette prise de contrôle dans HysetCo sont clairement un moyen d’accélérer sur ses propres activités. Ce n’est pas le premier projet dans lequel investit cette entreprise. Celle-ci qualifie ce rachat comme étant “dans la ligne droite de la vision” de Hy24.
Grâce aux bases plus que solides de HysetCo, Hy24 veut accélérer sur l’hydrogène décarboné. Selon l’investisseur, cela permettra à cette technologie de “jouer pleinement son rôle pour la décarbonation”.
“La décarbonation de nos modèles énergétiques reste inachevée dans les transports, où la dépendance aux énergies fossiles est pourtant la plus forte”, a déclaré Pierre-Etienne Franc, cofondateur et PDG de Hy24.
“La bascule vers des modèles hybrides électrique et hydrogène, notamment pour les motorisations intensives et lourdes, est l’une des solutions les plus pertinentes pour les opérateurs, puisqu’elle apporte les bénéfices de l’électrique sans toutefois compromettre l’expérience utilisateur.”
“HysetCo est l’acteur le plus avancé au monde dans le déploiement de solutions de mobilité décarbonée. Ce modèle est réplicable dans toutes les grandes agglomérations qui souhaitent basculer vers des modèles de transports propres et efficaces. HysetCo sera le fer de lance de ce changement.”
HysetCo et Hy24 confirment que cela ne change rien pour les autres investisseurs de HysetCo. En effet, on compte toujours dans cette liste Air Liquide, TotalEnergies, Toyota et Kouros. Ces quatre entreprise, confirme le communiqué, “continuent d’accompagner le développement” de HysetCo.
La filière se met en place petit-à-petit, ne reste plus qu’à produire l’hydrogène vert. Le Portugal se porte déjà candidat de première ligne pour stocker son surplus d’ENR. Il aimerait bien devenir le gros producteur du terminal gazoduc transeuropéen, en projet pour 2030. Le Portugal a déjà mis en place une grande flotte de bus H² qu’il trouve moins chers, moins lourds et avec plus d’autonomie que les versions à batterie. A voir s’ils ont finalement raison …
Je ne sais pas si le terme “géants” est très adapté à Hy24 et HysetCo ^^ Sinon, pour les détracteurs de l’hydrogène, il faut se rappeler qu’on n’est qu’au début de la transition énergétique, et qu’un système dominé par les énergies renouvelables aura besoin de multiplier les moyens de stockage. Le solaire pose déjà de gros problèmes de gestion en Allemagne ou au Pays-Bas. La semaine dernière le tarif de l’électricité y est descendu à -120€/MWh, alors qu’on n’est qu’au début du printemps. Cette situation va se produire de plus en plus, et la production d’hydrogène est un bon moyen d’équilibrer l’offre et la demande. L’hybride électrique/H2 à des atouts pour limiter les besoins en lithium. Il n’est pas vraiment souhaitable de se retrouver avec 35 millions de voitures trimbalant chacune 100kWh de batteries.
Il y a des gens qui ont tellement d’argent que ça ne les dérange pas de perdre 200 M d’euros ! A moins qu’ils ne jouent avec l’argent des autres ???
ça sent le copier collé du communiqué de presse…
Je me souvient d’article AP sur des Taxi à hydrogène et je me demande encore pourquoi ils avaient choisi cette solution. Je n’en ai jamais compris l’intérêt.
J’aimerai beaucoup que quelqu’un m’explique (avec de vrais arguments) ce que va pouvoir apporter l’hydrogène dans le transport “personnel”. Sur la base de mes connaissances actuelles, je reste trés sceptique.
Même pour le transport lourd j’ai des doutes vu le prix des infrastructures et le rendement difficile à améliorer.
Ce qui me dérange le plus dans la démarche de ces patrons proH2 n’est pas tant l’envie d’explorer des pistes alternatives, mais qu’on continue d’utiliser des slogans comme: “sans toutefois compromettre l’expérience utilisateur”… je comprends: “c’est compromettant de ne pas pouvoir faire 1000 km d’une traite avec un BEV”… comme le faisait Toyota dans ses pubs il y a qq années… c’est de continuer de faire croire aux gens qu’on va décarboner sans se remettre en cause et changer ses habitudes… je trouve cela réellement dangereux…
Gardons la dépendance aux énergies fossiles masqués d’énergie verte !
tout est dit la petite phrase “les bénéfices de l’électrique sans toutefois compromettre l’expérience utilisateur”
Donc les électromobilistes avec vilaine batterie sont ou se sont compromis…
Ou encore ne pas perdre la bonne vieille habitude de la station service et du tuyau. Ils prennent vraiment les gens pour des neuneus!
J’aurais préféré voir 200M€ investi dans du logement social et de la réfection d’équipement publics dans certains coins que là dedans… Je vais finir par pondre une loi obligeant pour tout euro placé dans un projet fumeux à base d’H2, le même euro devra être versé à la caisse des dépôts pour un vrai projet vert et social. bordel… ils auraient pus financer près de 10000 Spring à des personnes sans transport … le ROI aurait été le même, quoique, ils seront forcément perdant avec l’H2, offre de la locomotion ou un toit à quelqu’un, là, tu participes à la consommation.
Je résume l’article pour ceux qui auraient la flemme de lire: on va accélérer pour aller plus vite….a part ça, rien , aucune info, ça sert a quoi ?
PS: si on a parfois la dent dure c’est qu’on aime bien ce site ..
bla bla, bla bla, bla bla …
A l’heure ou les quelques rares stations H2 ferment en Californie ( ou ailleurs), et où les investisseurs sérieux se retirent, d’autant que les subsides étatiques ne pleuvent plus, l’H2 est clairement mort pour la décarbonation des transports, et …pour de bonnes raisons.
Le rendement lamentable, les coûts du transport, de la distribution, la problématique du stockage à bord (bonbonnes) , celui des piles à combustible etc etc …
Après l’abandon pour les voitures, c’est maintenant le tour des camions, des trains et même des ferry !!!
Donc pour le transport y’a marqué ” dommage” !!!
Même pour l’intermittence des ENR, c’est également la marche arrière (voir au Danemark la magnifique marche arrière) .
Donc, il restera l’industrie, mais pour le transport c’est fini, malgré les tentatives ” récurrentes” et il faut bien le dire, désespérées !!!