HysetCo, un des leaders de l’hydrogène, a le vent en poupe depuis plusieurs mois. Déploiement de stations, gestion de flotte en hausse, partenariats prometteurs, tout semble lui sourire.
Loïc Voisin, le président de HysetCo, nous a raconté son année 2023 dans une interview exclusive. La croissance de HysetCo a été inespérée, avec un doublement de ses activités. Le patron de cette coentreprise créée en 2019 par Air Liquide, IDEX, la Société du Taxi Électrique et Toyota fait le point sur les chiffres enregistrés l’an dernier.
“On a trois ans d’existence opérationnelle. L’année 2023 a été très bonne”, se félicite Loïc Voisin. “On a poursuivi notre croissance, notre développement, avec une croissance de 100 % sur l’année. Donc, on a doublé nos chiffres sur la distribution d’hydrogène.
“On a dépassé les 200 tonnes d’hydrogène distribuées en 2023. On en avait distribué 100 tonnes en 2022 et trois fois moins en 2021, donc maintenant, on est vraiment sur un déploiement qui est très intense.”
“Et en nombre de véhicules, même si au total les chiffres restent encore assez modestes, on est très contents de ça. On a plus de 500 véhicules qui tournent aujourd’hui. Là aussi, c’est deux fois plus que ce qu’on avait fin 2022.”
“Donc on est sur des chiffres, encore une fois, qui sont modestes par rapport à ce qu’on va faire dans les années à venir, mais c’est une croissance de 100 %. Et une croissance de 100 %, il faut aller la chercher quand même, quelle qu’elle soit.”
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Maintenant que les deux activités de HysetCo sont lancées, Loïc Voisin explique quels sont les objectifs pour 2024. Le directeur loue la bonne dynamique dans laquelle se trouve l’entreprise au moment de lancer l’année.
“Voilà la dynamique sur nos deux activités, qui se font en parallèle. On a une activité de distribution d’hydrogène en station-service qu’on ouvre à nos clients 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.”
“Ça a été très concluant en termes de distribution d’hydrogène et pareil sur la partie services de gestion de flotte et d’entretien, maintenance et réparation de véhicules. Et puis en 2024, on va avec le même enthousiasme et la même rigueur pour continuer sur cette trajectoire.”
“On va rester vraiment sur cette dynamique. On va au moins multiplier par deux la flotte de véhicule sur l’année 2024 et au moins de multiplier par deux la distribution d’hydrogène. Un point essentiel, c’est d’accélérer le maillage du réseau de stations.”
“On est ravis d’avoir cette croissance de 100 % et d’être le chef de file européen, mais ça reste très modeste, et pas encore à la hauteur pour aller chercher des clients de manière massive.”
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Si HysetCo se cantonne pour l’instant à l’Île-de-France, l’objectif est aussi de mailler le territoire français. Pour cela, Loïc Voisin précise quels sont les lieux que le spécialiste de l’hydrogène envisage.
“On va rapidement trouver des villes, des métropoles, et encore une fois, on va trouver un gisement de clients pour un usage intensif de leur véhicule. Et pas forcément que des chauffeurs de taxi, mais surtout beaucoup de véhicules utilitaires.”
“Typiquement, la région lyonnaise est une région assez vite évidente par rapport à ce qu’on propose. Et c’est une région dans laquelle on travaille déjà avec un certain nombre de partenaires locaux.”
“Et ensuite, il y a d’autres villes avec une taille plus modeste, mais il y a quand même de l’activité avec, encore une fois, des chauffeurs qui ont un usage intensif de leur véhicule. Quelle que soit la taille de la ville de la métropole, la mobilité hydrogène est vraiment ultra-pertinente.”
HysetCo veut aussi développer son activité dans des pays d’Europe. Pour le moment, l’entreprise cherche surtout à aller dans les pays latins frontaliers de la France, comme le sous-entend Loïc Voisin.
“On ne va pas citer les pays à ce stade. Mais on a déjà des contacts, enfin des démarches assez avancées dans certains pays. Ce sont plutôt des pays qui sont dans le sud de l’Europe, et plutôt qui touchent la France, ça vous donne une idée de là où on va en priorité.”
Faudra m’expliquer l’intérêt de l’hydrogène par rapport à un BEV, pour des taxis qui ne sont pas utilisés à 100% du temps. la recharge des batteries peut largement se faire la nuit (vu le nombre de tax à Paris passé 22h, il doit y’en avoir pas mal au garage!). quand on connait le bilan énergétique, ca fait mal ….
comme dirait certains en ce moment, on marche sur la tête
L’hydrogène liquide offre une densité énergétique supérieure aux solutions basées sur des batteries et donc dans l’aviation, les bateaux et surement le matériel agricole et surement dans les travaux publics, il est évident que l’hydrogène à de sérieux atout.
Par contre, pour une citadine ce sera plutôt des batteries, bien évidement, à condition que les prix baisses…..
Seulement, pour être vraiment “vert”, pour les batteries comme pour l’hydrogène, il faut absolument réduire au maximum la pollution pour le cycle de vie(production/démantèlement).
Il y a encore beaucoup de travail pour arrivée à ce résulta!!!!
L’hydrogène pourrait devenir une solution intéressante pour toutes ces professions qui utilisent du gasoil détaxé et qui voient les aides se raréfier (marins pêcheurs, agriculteurs etc…).
Mais mettre dans nos villes ou dans la circulation routière des réservoirs gonflés à 700 bars… ce sera dur à faire accepter à la population.
Il y a très peu de carambolages en pleine mer ou dans les champs et le modèle économique pourrait devenir intéressant car les besoins sont présents.
Effectivement, l’hydrogène est une voie en fort développement, avec un bon potentiel énergétique dans les années à venir. Avec une source propre, son seul problème est actuellement son stockage sous forte pression ou liquéfié à basse température. Il faut donc trouver un moyen de l’associer à d’autres atomes pour le rendre plus facile d’usage et de transport. Pour la marine marchande, la tendance semble être celle de l’azote, donnant de l’ammoniac NH3. Pour la voie classique des hydrocarbures de synthèse, les eFuels sont en cours d’optimisation du process de récupération du carbone atmosphérique pour les rendre quasi-neutres. Les divers investissements dans cette filière, reflètent l’intérêt de l’hydrogène pour remplacer le pétrole.
même si je vois pas l’intérêt de l’usage de l’hydrogène pour les véhicules légers, même gros rouleur, le maillage est en effet indispensable mais ce développement doit se faire d’une manière forte et pas au compte goutte ville après ville comme semble le montrer la volonté de Ceo de cette société. Le développement pour les véhicules lourds bus et poids serait plus adapté surtout pour ceux qui circulent sur les grands axes internationaux