Se lancer dans l’électrique nécessite de se familiariser au préalable avec des notions qui n’existent pas dans le thermique pour éviter les mauvaises surprises éventuelles.

Pour la grande majorité des propriétaires d’électrique, la charge se fait à domicile, en courant alternatif et à des puissances dépassant rarement les 11 kW. De quoi permettre, en se branchant le soir, de repartir le lendemain matin avec une batterie suffisamment pleine pour accomplir tous les déplacements du quotidien de la personne lambda, en désamorçant au passage les critiques sur les temps de charge sur lequel se focalisent les adorateurs du véhicule thermique n’ayant jamais pris le volant d’un véhicule sans émission. Il peut arriver cependant, de façon plus rare pour un particulier, d’effectuer des trajets plus longs, que ce soit pour un week-end ou des vacances, et avec eux la nécessité de réduire au maximum les temps de charge sur des bornes publiques grâce au courant continu.

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Aujourd’hui, toutes les voitures électriques peuvent charger en DC à quelques exceptions près et ces dernières sont achetées en connaissance de cause. Mais pas pour ce jeune propriétaire canadien de Hyundai Ioniq 5. Un mois après avoir pris livraison de son nouveau véhicule, il a voulu se lancer dans un voyage au long cours et c’est là qu’il a découvert que la Coréenne ne disposait pas de la prise Combo CCS dédiée à la charge rapide.

Quand il a créé un sujet sur le forum Hyundai Ioniq 5 local pour savoir s’il était possible d’en faire monter une après l’achat, il a cependant été reçu par une première vague de scepticisme comme on en voit tant sur internet, certains pensant qu’il n’avait pas retiré le cache du connecteur ou qu’il voulait se brancher sur une borne ChaDeMo. Puis, devant l’évidence que la voiture n’était pas équipée d’un chargeur DC, d’autres ont pensé que c’était un défaut d’assemblage à l’usine.

Abaisser le petit cache sous la prise Type 2 permet de révéler la Combo CCS permettant la charge rapide. Normalement.

Mais ce n’était pas le cas. Sans le savoir, le propriétaire a en fait acheté la plus basique des Hyundai Ioniq 5 jamais fabriquée, en finition Essential, mais aussi la plus rare, avec seulement 30 unités écoulées en 2022, même si ce ne sera probablement jamais un collector. Il s’agit en fait d’un modèle qui a été exclusivement vendu sur le marché canadien pendant quelques mois en début d’année dernière avec comme seul objectif de ramener le prix sous la barre des 45 000 dollars canadiens, soit l’équivalent de 30 000 €, pour pouvoir prétendre à un bonus écologique de 10 000 dollars canadiens (6 640 €). Objectif atteint de justesse avec un tarif final de 44 999 €, mais cela a nécessité de trancher dans le vif de la liste d’équipements : plus de réglage du siège passager sur six axes, de pompe à chaleur, de préchauffage des batteries, de volant chauffant (au Canada !) et donc de charge DC, mais un tarif imbattable ! En avril, le gouvernement canadien décide de relever la barre à 55 000 dollars canadiens, soit 36 500 € et cette version disparaît alors du catalogue.

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Hyundai n’est pas le seul à avoir utilisé cette technique au Canada puisque Tesla y a aussi commercialisé brièvement une Model 3 dépouillée à 44 999 dollars canadiens et affichant une autonomie de… 150 km !

Cependant, notre propriétaire de licorne coréenne s’estime floué, arguant que le site de Hyundai à l’époque n’affichait pas de façon claire les capacités de charge pour le moins limitées de sa voiture. Il pourrait néanmoins obtenir gain de cause puisqu’il serait actuellement en pourparlers avec son concessionnaire pour l’échanger contre une Ioniq 5 avec charge DC. Gratuitement ou contre une rallonge ? Cela reste à déterminer.

Source : TheDrive