
Sans précision, le PDG de Mercedes-Benz reporte le but de vendre 50% de voitures électriques et hybrides rechargeables en 2025, sans changer la stratégie.
Chaque constructeur automobile avance ses pions dans la voiture électrique, et avec ses prévisions de ventes à moyen terme. Mercedes-Benz avait ainsi annoncé l’an dernier pouvoir atteindre 50% de ses ventes mondiales via le rechargeable. Cela inclut les voitures électriques de sa gamme EQ, ainsi que les hybrides rechargeables essence et diesel.
Or, le rapport annuel 2022, publié en mars dernier, stipulait que l’objectif n’était pas précisément 2025, mais un plus vague “milieu de la décennie”. Lors de l’Assemblée générale des actionnaires du 3 mai 2023, le PDG a donné une date plus précise.
“Du point de vue actuel, la moitié de la décennie signifie 2026” a affirmé Ola Källenius dans son discours. “Au final, bien sûr, ce sont nos clients qui décideront à quelle vitesse la bascule vers l’électrique interviendra” a ajouté le dirigeant de Mercedes-Benz, “en 2030, nous voulons être prêts à passer au 100% électrique, là où les conditions le permettront.” Là aussi, le rapport précédent annonçait “d’ici à la fin de décennie”. Un autre retard ?
Une vague inchangée de nouveaux modèles Mercedes-Benz
Si l’échéance change d’un an, le plan des nouveautés au catalogue ne semble pas bouger. Le constructeur va investir 60 milliards d’euros entre 2022 et 2026 pour sa transition vers l’électrique et le logiciel. D’ici à 2025, tous les modèles auront leur variante 100% électrique, et cela inclut même le 4×4 « EQG » ou l’eSprinter de seconde génération.
Mercedes-Benz présentera en outre le premier modèle de sa nouvelle plateforme “MMA” en septembre prochain. Il s’agira de la base pour les voitures abordables thermiques, hybrides ou électriques, dont les futures EQA et EQB. La berline CLA devrait également avoir son équivalent électrique, en plus de l’hybride rechargeable.
À lire aussi Essai Mercedes-Benz C 300 e : une autonomie électrique record !
Bah, quand on voit le style de tanks et celui des clients qui se soucient fort peu de l’avenir de leurs enfants, il faudra attendre le bâton pour voir les ventes Mercedes devenir plus respectueuses.
Ce qui est drôle c’est qu’une Mercedes qui roule en Allemagne (électricité allemande) polluera autant qu’elle soit électrique ou diesel…
Un objectif ne peut être atteint que si la demande est là. Visiblement, ce n’est pas encore le cas. C’est juste un problème de patience.
Il faut dire que le gouvernement allemand a porté un coup très dur à l’orientation, qui était claire jusque là, de sortie du véhicule thermique de l’Union Européenne.
En faisant passer en force le carburant de synthèse les constructeurs peuvent continuer à concevoir et vendre des véhicules thermiques ad vitam.
Pour une frange d’automobilistes qui n’en a rien à faire de la santé publique comme d’une guigne le message est limpide:
Donc Mercedes intègre cette donnée: les indécrottables n’ont plus aucune incitation à acheter une électrique par rapport à une thermique. Le bonheur du bruit et de l’odeur d’un thermique vaut bien quelques maladies pulmonaires chez les plus jeunes qui de toute façon ne comprennent rien au plaisir d’une voiture que l’on sent vivre entre ses mains. Tant pis pour eux
Qu’en est-il des stations de recharge « lounge » qui devaient être déployées ? Ce serait un bon levier pour promouvoir le VE.
Très mauvais pour l’image de la marque.
Difficile de croire un allemand ces derniers temps tant qu’ils arrivent à nous la faire à l’envers, ils s’en priveront pas .
En réalité, le problème pour Mercedes est que, si la progression des ventes de BEV est à peu près conforme aux prévisions initiales, celles de PHEV s’essoufflent par rapport à ce qu’en espérez les dirigeants de la marque.
En Chine, le premier marché mondial, c’est encore plus net qu’avant, et on entend dire qu’en Europe, l’évolution de la réglementation, interdisant les aides aux PHEV ou l’exonération de TVS en France, pourrait bien amplifier le phénomène, retardant d’autant l’atteinte des objectifs.
Maintenant, si celui des seuls BEV se maintient (voir s’accélère comme en Chine), ce sera finalement un mal pour un bien, avec un objectif atteint un peu plus tard, mais avec moins de PHEV ( à pétrole), et plus de BEV (purs électriques) .