
Très rarement utilisé par les constructeurs automobiles, le moteur Wankel « rotatif » sera employé comme prolongateur d'autonomie à bord de la future voiture électrique de Mazda.
Qui pensait que l’électrification de l’automobile pouvait faire renaître un type de moteur thermique complètement abandonné ? Historiquement trop glouton en carburant et peu étanche, le moteur Wankel aussi appelé « rotatif » n’a jamais réussi à s’imposer chez les constructeurs. Même Mazda, qui l’a intégré à certains de ses véhicules jusqu’en 2012, a fini par l’abandonner.
Un désintérêt néanmoins temporaire puisque la firme japonaise s’apprête à ressusciter le moteur Wankel comme prolongateur d’autonomie optionnel à bord de sa future voiture électrique. La technologie a peut-être trouvé sa nouvelle vocation grâce à quelques avantages désormais pertinents dans de tels véhicules. Le moteur « rotatif » est en effet bien plus léger et compact qu’un moteur à pistons classique. Il est également moins bruyant et émet moins de vibrations.
Un prolongateur de la taille d’une boite à chaussures
Ainsi, le prolongateur d’autonomie développé par Mazda ne serait pas plus volumineux qu’une boîte à chaussures selon la marque. Proposé en option, il viendra en appui des 80 kilomètres d’autonomie promis par la batterie du futur véhicule. Une solution « pour enlever toutes les préoccupations des clients » d’après Martijn Ten Brink, le vice-président des ventes et du marketing de Mazda Europe. Interrogé par un média néerlandais, il assure que la solution n’est « pas vraiment nécessaire, car l’acheteur moyen parcourt en moyenne 60 kilomètres par jour de la maison au travail et vice-versa».
La future compacte électrique de Mazda devrait être commercialisée en 2019. Le moteur Wankel qui y sera intégré sur certains exemplaires permettra d’éprouver son efficacité. Si sa consommation d’énergie est maîtrisée, sa discrétion et sa compacité pourraient en faire un allié intéressant des véhicules hybrides et électriques à prolongateur à l’avenir.
Cela pourrait être drôle que parce que légère et équipée de petits pneus, elle soit autorisée en ville quand les VE bien lourds seraient interdits pour cause de production de particules d’usure en PM2,5 trop importante.
Pas besoin d’une grosse batterie si le prolongateur enlève la peur de la panne :
– une batterie 15 kwh permet de traverser les villes en mode zéro pollution
– et un prolongateur 60CV permet de rouler à 130 km/h sur autoroute à condition de ne pas décharger complètement la batterie pour avoir 100 CV pendant les cotes et recharger aussitôt après.
Je trouve ça très bien si MAZDA arrive à faire une BMW i3 sauf avec un prix moins délirant.
Ce n’est pas trop tard.
Pourquoi ne pas utiliser un moteur de moto ?
La BMW i3 REX peut maintenir 150kmh avec seulement le petit moteur bicylindre.
Et pour les montées, on peut utiliser la batterie en plus du moteur thermique.
Avec une hybride rechargeable, on peut utiliser l’électrique pour 80% du kilométrage annuel, et 20% en thermique.
En dehors du fait que Mazda n’a rien compris au marché des VEs, la puissance fournie par ce tout petit moteur est elle suffisante pour alimenter correctement la batterie pour continuer de rouler à 130, 110, 70 ou 40 km/h ? Avec ou sans la climatisation ?
Leur prolongateur est une solution intéressante pour les modèles qu’ils n’ont pas sortis il y a 5 ans!
Leur discours est bien celui de ceux qui ne savent pas ce qu’est un VE. Dire que 80km d’autonomie est suffisant pour des déplacements de 60km « en moyenne », c’est effectivement tout mélanger. Il faut au moins 120km, et ça tombe bien, tous les VE en sont capables depuis au moins 5 ans. Sauf bien sûr le futur VE Mazda!
Slogan de Mazda: zoom-zoom, autrement dit vroum vroum! Indécrottables.
J’ai une Mazda diesel de 11 ans. FAP mort à 140000km, corrosion du dessous de caisse quasi depuis le début (connaissent pas le blaxon), réchauffeur Eberspächer qui empoisonne l’habitacle (je l’ai débranché définitivement). A part cela et quelques autres misères, c’est une bonne voiture qui donne satisfaction pour ce qu’on lui demande de faire. Mais elle ne vivra pas 20 ans ni 200000km, je le crains. Et pourtant je l’ai achetée sur la réputation (de l’époque) de la marque d’être le top de la fiabilité, mieux que Toyota. Mais il est vrai que Ford venait de mettre ses doigts dans le cambouis japonais…
Ce serait bien, alors, de le comparer en terme de rendement et de prix à uns solution d’appoint d’autonomie en GNV avec pile à combustible
C’était une bonne solution (à l’époqiue de l’I3, jusqu’à ce que les réseaux de bornes ultra rapides existent, et comme ils sont effectivement en cours d’installation, cela va très vite devenir une solution « transitoire » …du passé !
Pour être tout à fait rigoureux (pauvres mouches…), le moteur Wankel n’est pas un « moteur rotatif », mais un « moteur à piston rotatif ». C’est bien le piston qui tourne, pas le moteur entier. Les moteurs rotatifs ont été utilisés dans l’aviation dans les années 1900-1920. Ce sont des moteurs en étoile ou les pistons sont fixes, et les cylindres tournent. Ça présentait quelques avantages (volant d’inertie plus important, qui évitait au moteur de caler spontanément pendant le ralenti ou la montée en température) et plein d’inconvénients (effets gyroscopique très important, projection d’huile chaude au visage du pilote…).
Pour autant que Mazda règle les problèmes jugés rédhibitoires du Wankel : consommation, pollutions, démarrage, fragilité des segments, on peut effectivement en faire un bon générateur à régime constant de par sa compacité
Toutefois, un moteur Sterling serait beaucoup plus marrant, parce qu’au moins il est polycarburant, du moment que cela fait de la chaleur : alcool de pommes, hydrocarbures, zestes d’agrumes, bois flottés, césium …
Soit 7 ans de retard sur BMW i3